Le courrier des lecteurs du 14 février 2005

14 février 2005

Prévention du suicide et des actes de violence

L’Association d’aide aux Victimes des accidents et des maladies liés aux risques des médicaments adresse régulièrement à l’AFSSAPS des formulaires de pharmacovigilance concernant des passages à l’acte suicidaire et des homicides commis sous l’empire des tranquillisants et des somnifères.
Depuis plus de 12 ans, des centaines de témoignages ont été envoyées à l’Agence concernant des violences contre soi-même ou autrui accomplies en association avec des médicaments de la classe des benzodiazépines (Valium‚ Rohypnol‚ Lexomil‚ Xanax‚ Lysanxia‚ Tranxene...) ou apparentés (Stilnox‚ Imovane...).
Toutefois, sujet tabou, les centaines de témoignages reçus par notre association ne représentent que la partie visible d’une effroyable catastrophe canitaire.
En France, depuis la mise sur le marché de ces substances anxiolytiques il y a un demi-siècle, il nous faut suspecter plus de 500.000 morts.
Devant une pareille hécatombe, ceux qui savent (les journalistes, les ministres, les médecins experts, les spécialistes en psychiatrie...) se taisent, en espérant que leur salut leur parviendra des États-Unis, comme pour les anti-cholestérols Bayer et le Vioxx...
Combien faudra-t-il encore de victimes au ministre de la Santé et à ses collaborateurs pour prendre les mesures autoritaires imposées par ce qui s’apparente à un “crime contre l’humanité” ? La mise sous “camisole chimique” de la population française est-elle un gage de réélection pour les politiques ?

Georges Alexandre Imbert,
président de l’AAAVAM
(Association d’Aide Aux Victimes des Accidents des Médicaments)


Merci pour les sinistrés de Pondichéry

Le dimanche 6 février 2005, le Collectif d’Aide aux Sinistrés de Pondichéry a organisé un rassemblement à la cure de Saint-Paul - Grotte de Notre Dame de Lourdes. Plus de 300 personnes ont répondu à notre appel.
Une messe a été célébrée par le Père Antonisamy Annaraj et concélébrée par les Pères Jean Marovony, Étienne Osty, Joël Massip, Père Modeste Randrianifahanana, Frère Arnaud Blunat et les diacres Élie Hoareau et Yannick Valencourt.
La chorale d’une cinquantaine de personnes, sur l’initiative de Mme Guita Papoussamy, a chanté des chants en tamoul et en français.
La prière universelle a été dite par une jeune fille de 10 ans, qui a été en Inde dès le 27 décembre 2004 :
"De mes yeux d’enfant,
J’ai vu la plage vide,
De cette mer indienne,
Des milliers de pêcheurs,
Ont trouvé la mort.

De mes yeux d’enfant,
J’ai vu les victimes du raz de marée,
À côté de l’église de Saint-Thomas,
À Madras, ils sont des milliers, à nous tendre la main.

De mes yeux d’enfant,
J’ai rencontré ce petit garçon,
Tendant la main :
Il m’a demandé du pain !

À Pondichéry, j’ai écouté,
Le récit de Myra et de Alain,
Témoins de cette tragédie.
Mon cœur d’enfant a pleuré.

Pour tous ceux, qui sont disparus,
Pour ces anonymes souffrant,
Pour l’espoir, qui continue.
Prions le seigneur !"

La quête du 6 février 2005 a rapporté 3.009,50 euros à travers le rassemblement de Saint-Paul. Cette somme a été versée à la Congrégation des Frères de Saint-Jean sur le compte n°30066 10431 0010386601 53 CIC - 49, rue du Maréchal Foch - Versailles. Par ailleurs, le diocèse de La Réunion a versé directement à l’évêché de Pondichéry une somme de 25.000 euros uniquement pour les sinistrés de cette région.
Nous remercions toutes les personnes qui ont si généreusement participé à l’aide aux sinistrés de Pondichéry.

Pour le Collectif d’Aide aux Sinistrés de Pondichéry,
Marc Kichenapanaïdou


L’Afrique Noire est pillée

La domination politique, économique et militaire incontestée de la France sur ses anciennes colonies d’Afrique Noire est enracinée dans le franc CFA. Créée en 1948 pour permettre à la France de contrôler le destin de ses colonies, quatorze pays ont maintenu la zone franc même après qu’ils aient obtenu leur indépendance des décennies auparavant.
En échange de la garantie française de la convertibilité du franc CFA, ces pays ont consenti à déposer 65% de leurs réserves de devises étrangères sur un compte spécial du ministère des Finances français et ont accordé à la France un droit de veto sur la politique monétaire de la zone franc. Ces décisions ont eu des conséquences dévastatrices pendant quarante ans.
La zone franc a toujours eu peu d’argent à sa disposition et des taux d’intérêt élevés. D’un autre côté, conformément aux programmes d’ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale, une discipline budgétaire rigoureuse a permis de conserver une inflation faible, comme si se serrer davantage la ceinture au nom de la stabilité des prix constituait la priorité à adopter en matière de politique dans des pays désespérément pauvres.
Résultat : une combinaison redoutable de convertibilité des devises, de taux d’intérêt qui grimpent en flèche, d’inflation faible et de mouvement des capitaux sans entraves. Les spéculateurs transfèrent des sommes d’argent énormes de la France vers des comptes de dépôts locaux portant des intérêts élevés, collectent leurs gains exonérés d’impôt tous les trois mois et font de nouveau le plongeon de garantie du découvert.
Les banques et les spéculateurs récoltent une coquette somme, les gouvernements sont criblés de dettes commerciales insoutenables, le secteur national de production est privé de financement sur le moyen et le long terme, et la majorité des individus restent empêtrés dans une pauvreté écurante.
L’hémorragie massive de la devise étrangère est dirigée exclusivement vers la France grâce au contrôle des capitaux qu’elle a mis en place en 1993. Par conséquent, certains des pays les plus pauvres du monde financent une partie du déficit budgétaire français.
La seule raison logique de l’existence du franc CFA est la connivence qui existe entre la France et les élites qui gouvernent ses anciennes colonies dans le but de piller les États de la zone franc.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le taux de change du franc CFA, qui était demeuré inchangé depuis 1948, a été dévalué de 50% en 1994.Sous les auspices du FMI et de la Banque mondiale, des secteurs lucratifs tels que l’énergie, les télécommunications, l’eau et les banques ont été liquidés aux entreprises occidentales à des prix défiant toute concurrence.
Le partenariat conclu entre la France et ses anciennes colonies africaines s’est finalement soldé par un déséquilibre spectaculaire. La France a obtenu un vaste marché pour ses produits, une influence politique incomparable, une présence stratégique importante avec des bases militaires occupées à titre gracieux. Mais pour les Africains, le partenariat a signifié une performance commerciale faible, une somme d’argent restreinte, des taux d’intérêt élevés, une fuite massive des capitaux.

Sanou Mbaye,
Sénégalais, ancien fonctionnaire de la Banque Africaine de Développement
(envoi d’un internaute)


Le Port, un phare de l’amour

Merci et bravo à l’Office municipal du sport (O.M.S.) du Port, qui a organisé ce samedi la 7ème édition de sa “Course des amoureux” à l’occasion de la Saint-Valentin, fêtée ce lundi 14 février.
Merci et bravo à tous les responsables, employés et bénévoles de l’O.M.S. portois qui se sont une fois de plus dévoués au maximum pour réussir pleinement cette manifestation et pour faire plaisir à tous les participants. D’ailleurs, ces derniers méritent également d’être félicités.
En effet, cette action traditionnelle organisée à l’occasion de la “fête des amoureux” va bien plus loin qu’une simple marche ou course sans compétition le long du front de mer portois. (1) C’est surtout une occasion de défendre une valeur essentielle, celle dont nous avons le plus besoin pour vivre : l’amour. Beaucoup trop de personnes sur la Terre souffrent d’un manque d’amour. Il est donc important de saisir le moindre prétexte - comme par exemple la Saint-Valentin, qui a tendance à devenir une fête essentiellement commerciale - pour exalter l’amour, la tendresse, l’échange et la solidarité.
Et que cela se fasse au Port n’est pas un hasard. Cela illustre une fois de plus toutes les richesses humaines dont cette ville est porteuse et qu’elle a souvent l’occasion de montrer dans de nombreux domaines. Que l’on arrête donc de dénigrer cette ville et sa population, par ignorance ou par mesquinerie politicienne !
Le Port est un phare de l’amour et du lien social à La Réunion. Et c’est pour soutenir l’O.M.S. dans cette action noble et généreuse que nous avons voulu participer samedi à cette manifestation. Encore bravo, merci et à l’an prochain les relayeurs de l’amour !

S. et L. B.

(1) Une suggestion à nos amis de l’O.M.S. du Port pour la 8ème édition de la “Course des amoureux” : afin d’augmenter le nombre de personnes intéressées, en plus de la marche et de la course à pieds, ne serait-il pas intéressant d’ajouter des balades à roller et à vélo, avec un parcours qui prendrait à peu près le même temps, avec les mêmes règles que les deux autres activités ?


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus