Joyeux mois de ramadan

Difficile...! Difficile de traduire les exigences de notre cœur avec les mots de notre intelligence... Difficile de traduire une foi, un sentiment, un espoir. Ressentir les choses si fort en nous et les exprimer si mal aux êtres qui nous entourent. Dépasser cet écueil est pourtant l’exigence de notre humanité et notre dignité : notre spiritualité naît de cette source. Elle est de cette lumière : une façon d’être au monde, une façon d’agir. Notre spiritualité a besoin de relation humaine, de fraternité, d’amitié et concrètement d’action. C’est devant Dieu, donner le meilleur de nous-mêmes pour le meilleur des avenirs... À la veille du mois béni de ramadan, ce message est le tien :

Au cœur de la Présence !

"Il y a dans la rupture quelque chose de bon, d’utile, de nécessaire. L’habitude, quand elle s’empare de ton esprit et de ton corps, finit par t’endormir, par "t’émousser", par te faire oublier. C’est une sorte d’ivresse, sans ivresse... qui agit pourtant sur ta lucidité et ta sensibilité. Ce qui est habituel devient lentement, très doucement, "normal" et il arrive souvent que la négligence de la répétition endorme insensiblement ta conscience. Insensiblement, dangereusement.

Tu t’habitues vite, très vite et tu oublies tout aussi vite. Tu es ainsi, comme tous les êtres humains, et inconstant, et négligent, et finalement bien fragile. Le Créateur connaît les secrets de Sa création et, dans Sa bonté, Il a dessiné, pour toi comme pour chacun, les chemins de la persévérance, de la force du cœur et de l’esprit. Au cœur de la tourmente, de la vitesse, de la routine et du rendement, Il nous a enseigné les vertus de savoir s’arrêter... faire une pause, un pas en arrière, méditer, évaluer, penser, prier. Seul et habité.

Tu vas à la rencontre d’un moment privilégié et béni de l’année... pendant un mois, un jour après l’autre, Dieu te demande de prendre du temps, de t’approcher, de Sa parole, de Ses signes, de toi même, de ton cœur fatigué. Ceux que tu rencontres sur ta route pensent que le jeûne consiste à se priver... de boire et de manger. Cela, tu sais l’expliquer. Pourtant, à la source de la Révélation et du chemin de ton intimité, tu sais aussi, et tu dois te rappeler, que jeûner, c’est se libérer... de la prison des habitudes, de la consommation, du neuromarketing, de la vitesse, de la fonctionnalité, de l’état de masse, des propagandes silencieuses... de la vie aveugle, où l’on a des yeux qui ne voient pas, où l’on a des oreilles qui n’entendent pas, où l’on a un cœur qui ne comprend pas... qui ne comprend plus. "Ce sont les cœurs au fond des poitrines qui deviennent aveugles..." (Coran)

Il faut te préparer de toute la force de ton intelligence, de ton affection et de ta foi à accéder à ces moments de vraie liberté. La liberté n’est pas, comme certains le croient, de faire ce qui te plaît, n’importe quand, n’importe comment, alors que d’autres décident de tes goûts, de tes plaisirs et de ton errance. La liberté, ta liberté, c’est être, être au cœur de ton être, à proximité de ton cœur et de la Lumière. Du profond de ta solitude, voir se dessiner ton chemin. Ta liberté est un don de la proximité : Dieu, Son amour, ta spiritualité.

Prépare-toi à accueillir ce mois de la liberté. Alors que le monde court, s’enivre de boisson, de télévision, d’artifices, de mensonges, de spéculations, de manipulations et de bruits, prépare toi au silence, au calme, à la lecture, à la prière, à la veillée.
Prépare toi à être avec Lui. Et, sans manger, sans boire apprends à mieux observer le monde, à mieux lire les signes... "Nous leur montrerons nos signes dans les horizons et en eux-mêmes..." (Coran)

Parle peu, parle moins et vis de ta vie intérieure. Ce changement, cette rupture est un réveil. Le sens du mois de jeûne est dans cet effort. Intime, profond, intense. Apprends à ton cœur à jeûner comme tu l’exiges de ton corps et cherche la lumière de Sa proximité. "Il répond à l’appel de celui qui L’appelle quand il appelle" (Coran)

Parle Lui, demande Lui... dans le silence, invoque le Très Haut... durant la nuit, prie Le Très Rapproché et retrouve la force du sens et de la spiritualité. Peut-être sauras-tu être, seul et entouré, un signe, une lumière... de ces témoins sur la route, que l’on respecte, que l’on aime... que l’on aime si fort... parce qu’ils aiment Dieu, et donnent, donnent sans compter. De leur cœur, de leurs biens : par amour, par fidélité...

Présence musulmane

La Chambre de Commerce : engouement étonnant

Quand on connaît les prix des pleines pages dans les 3 quotidiens locaux, l’époustouflante débauche des encarts publicitaires durant ces derniers jours a témoigné à l’ensemble des Réunionnais, et pas qu’aux seuls ressortissants de la chambre consulaire, combien cette chambre consulaire doit être appétissante et combien le "fromage" doit être juteux. "L’enthousiasme et le dévouement" de ces multiples candidats commerçants, industriels et prestataires de services pour l’intérêt de leurs confrères et, surtout, pour l’intérêt général de tous les Réunionnais sont particulièrement surprenants à une époque où chacun est avant tout animé par cette devise désabusée, mais bien terre à terre, "chacun pour soi et Dieu pour personne".
Alors comment expliquer cet étonnant engouement ?
Par le souci d’être au service de ses concitoyens pour leur permettre de bénéficier de produits importés par avion via Gillot ou par bateau via Port Réunion à bien moins cher et favoriser enfin dans notre île une consommation "au juste prix", comme en France et en Europe, de toutes les denrées importées ?
Par la volonté de promouvoir une économie dynamique qui permettra à chacun de trouver les emplois dont ses enfants ont tant besoin pour s’intégrer dignement dans notre extraordinaire société de surconsommation ?

Développement touristique durable

Par la ferme résolution de pouvoir enfin exporter toutes les productions agricoles locales pour que nos chers compatriotes métropolitains et européens (qui ont tant fait pour nous, Français et Européens lointains) puissent enfin profiter de nos délicieux fruits de terroir ?
Par l’objectif réaliste de permettre enfin à tous les Réunionnais, surtout ceux qui paient de leurs deniers personnels, de pouvoir enfin voyager, découvrir la France, l’Europe, le monde, au juste prix du billet d’avion sans que nous ne restions ces éternels "cochons de payants" sur lesquels les compagnies aériennes locales, nationales et régionales se font une bonne santé financière ?
Par l’ambition affirmée d’ouvrir enfin le ciel de La Réunion, seul interface institutionnelle de la France et de l’Europe, aux compagnies européennes et mondiales, transformant Gillot en véritable outil d’accueil touristique des 450 millions d’Européens, des 250 millions de Russes, des 80 millions d’Ukrainiens, des centaines de millions d’Indiens et de Chinois, ouvrant ainsi la voie au développement touristique durable conjoint de notre île et de la zone Océan Indien ?

Coll’Air vigilante

Se poser la question, c’est y répondre, car chaque Réunionnais sait bien qu’il y a belle lurette que le "père Noël" n’existe plus.
Pour sa part, mesurant les très importantes répercussions de son combat pour une véritable mobilité aérienne, dans une totale égalité et équité, des biens et des personnes, pour tous les Réunionnais, surtout les plus défavorisés, l’association Coll’Air suivra avec beaucoup d’attention les engagements et les promesses de tous ces futurs élus qui seront amenés à assumer une très lourde responsabilité, bien au delà de leurs intérêts catégoriels, pour l’avenir de notre économie et le devenir de tous nos concitoyens pour un véritable développement durable harmonieux de notre petite société insulaire.

Antoine FRANCO
Président de Coll’Air

Souvenons nous du 17 octobre 1961 !

Le 17 octobre 1961, en soirée, des dizaines de milliers de citoyens français originaires du département d’Algérie manifestent calmement dans les rues de Paris pour protester contre le couvre-feu qui leur est imposé.
24 heures plus tard, la police parisienne dirigée par le préfet de police Maurice Papon aura opéré la 2ème plus grande rafle dans l’histoire du 20ème siècle : en quelques heures, 11.538 personnes au teint basané seront arrêtées, tabassées, parquées. Les jours suivants on dénombrera en outre des dizaines de morts (plus de 200 probablement). Les victimes sont des Algériens, qui jouissent officiellement de la nationalité française depuis 1958.
Pour évoquer cette page peu glorieuse de l’histoire récente de la France, l’association Initiatives dionysiennes vous propose la projection d’un documentaire, réalisé par deux journalistes britanniques : Le film “Une journée portée disparue” sera projeté samedi 16 octobre 2004 à la médiathèque de Saint-Denis à 15 heures. À travers le récit de manifestants et de témoins oculaires de l’époque, de dirigeants du FLN algérien, de journalistes ayant couvert l’événement, de médecins, d’avocats, “Une journée portée disparue” nous rappelle ce qui s’est passé pendant cette semaine sanglante et pose deux questions :

- comment de tels événements ont-ils pu survenir en 1961 à Paris, capitale d’une démocratie occidentale, dans notre pays qui se targue d’être le berceau des droits de l’Homme ?

- pourquoi ces faits ont ils été passés sous silence pendant près de 40 ans ?

Association Initiatives dionysiennes
Site web : http://site.voila.fr/aid97400