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14 septembre 2005
La "révolution des cœurs"
Si je disais "chers camarades", je serais scotché communiste. Si je disais "chers amis", je serais "le pote" de Virapoullé.
Ainsi apparaît l’angoisse des pouvoirs face au grondement qui monte... du trottoir d’en face.
L’étiquette, ah... l’étiquette...
D’où sortent-ils "ceux là" ? Vergès, Virapoullé ?
Ils ont besoin d’être rassurés, se convaincre "qu’ils" sont dans un cadre, "ceux là" qui sortent de nulle part, "salops de pauvres", comme un cheveux sur la soupe que certains se servent sans partage depuis des années.
Messieurs, nous ne sommes à personne, votre inquiétude est bien fondée : Nous sommes du trottoir d’en face ! Celui des "sans logis", des "mal logés", des "mal nourris", des "assistés"...
Rassurez-vous : Sans toit n’est pas sans foi ni loi. Sans toit n’est pas sans devoir ni droit. C’est ceux là que nous devons reprendre.
Ce sera donc par "Citoyens, Citoyennes" que je vous appellerai.
Vous allez me dire que ça vous rappelle les "blanchisseuses" dont vous n’avez jamais entendu parler dans vos manuels scolaires... que ça vous rappelle une famille royale devenue locataire d’un panier tressé par la vindicte populaire, en bref, que cela fait... révolutionnaire...
Et bien oui, Citoyens, Citoyennes.
Il nous faut leur rappeler que cela à un sens que de pouvoir l’être : Citoyens.
Il nous faut nous rappeler que certains ont chèrement payé le seul pouvoir que nous ayons : celui des urnes.
Aux urnes ! Citoyens Citoyennes ! Et je dis "aux urnes" comme je dis "on hurle".
La révolution n’est pas un rêve, elle est devenue une nécessité vitale.
Elle ne doit pas passer par les armes, je l’ai compris en Bosnie.
Elle est légitime. Elle est dans les urnes. Elle est dans la capacité que nous aurons ou pas à nous réautoriser la Liberté du rêve... d’un "monde autrement"...
L’acte citoyen doit provoquer l’acte politique, nous en sommes là. L’incurie des pouvoirs ? Oui. À commencer par le nôtre : celui du vote, celui du choix.
Il suffit de marcher la tête baissée. La honte doit changer de camp.
Nous devons les entraîner dans une révolution nécessaire, vitale, la "révolution des cœurs". Ça fait bête hein ? Et pourtant, Citoyens, Citoyennes, prendre une main, c’est l’assurance de ne pas être seul. Que celle-là en tienne une autre et c’est la ronde qui commence. C’est une nécessité vitale. Bientôt ce ne sera plus un rêve. C’est vrai, c’est une révolution des petits pas, de l’un à l’autre. Elle est là... de l’un à l’autre. Très précisément, dans le partage, le faire ensemble. Il faut l’oser, chacun à son rythme, chacun à sa mesure.
Il faut que "nous nous arrachions les mots de la gueule", non pas seulement pour témoigner, mais proposer et exiger le combat pour la dignité et contre la misère, qu’elle soit intellectuelle ou "stomacale".
La "révolution des cœurs"... C’est quoi ça ?
Alex, sa femme et leurs 7 enfants, virés d’un LTS à Saint-André il y a 8 ans pour retards de loyers. Aujourd’hui, 8 ans après, la maison est à l’abandon. Alex est SDF, Mme sort d’une dépression et est logée dans un "HLM" où elle paie, avec la CAF, un loyer deux fois plus cher que dans son LTS... avec jardin. Logique ça ? La loi vous allez me dire... Si le constructeur du LTS, avec des fonds publics, a pu se passer pendant 8 ans de loyers dans un logement qu’il faut aujourd’hui rénover à grands frais... publics, n’aurait-il pas pu attendre pendant 8 ans qu’Alex paie sa dette de mois en mois ? Quels nouveaux frais pour la Cité, par le suivi social, le relogement, les soins, les enfants destabilisés.... Vous me direz, c’est pas les mêmes qui paient.
Voilà ce dont je parle, la révolution des cœurs : l’intelligence du cœur.
Et s’il faut faire ou changer des lois pour cela, il faudra que nous le fassions !
Savatier Patrick
Porte parole "Momon Papa lé la"
Consommer "péi" : un acte solidaire
Nous autres Réunionnais, montrons volontiers notre solidarité lorsqu’une épreuve touche l’humanité proche ou lointaine. Rappelons-nous les records atteints lors du tsunami de ce début 2005. C’est tout à l’honneur de notre île. Mais cette solidarité spontanée à fonds perdus ne doit pas nous empêcher de réfléchir à améliorer la solidarité entre nous. Bien-sûr, notre "système" économique et social permet de gérer cette solidarité : les prestations sociales, les mesures fiscales sont là pour aider les moins nantis à vivre. Cette solidarité "obligatoire" s’impose à nous sans toujours permettre aux plus modestes de garder leur dignité.
La campagne de promotion des produits "péi" pourrait être une occasion de nous appeler à une solidarité directe entre nous. Au-delà des questions de qualité et de fraîcheur des produits "péi", nous ne devons pas oublier qu’à chaque fois que nous achetons local, nous soutenons la filière qui a mis le produit sur le marché. L’agriculteur bien-sûr, mais aussi l’importateur de produits nécessaires à la culture (engrais, aliments, produits phyto-sanitaires...). Nous finançons aussi la filière de distribution jusqu’au bazardier ou au magasin de vente. Tout un ensemble d’acteurs économiques qui peuvent ainsi vivre de leur travail en toute dignité. Le circuit d’importation direct de produits concurrents fait vivre bien moins d’acteurs locaux, même s’il permet à quelques-uns d’engranger de gros bénéfices.
Si les acteurs des filières locales devaient disparaître faute de pouvoir vendre leurs produits, ils se retrouveraient fatalement aux ASSEDIC, au RMI ou autres prestations que nous devrions de toutes façons financer par nos impôts locaux ou nationaux. Donc, dans notre propre intérêt bien compris, nous devons acheter les produits "péi" !
Alors, même si le produit local est un peu plus cher, n’oublions pas qu’acheter "péi" est un acte citoyen, un acte solidaire qui garantit la dignité de nos concitoyens au travail.
Charles Durand,
Le Brûlé - Saint-Denis
Du moulin à prières à la vie donnée
Tous ces groupes, tous ces mouvements qui prétendent s’inspirer de la Bible pour faire tourner dans tous les sens le moulin à prières, pour invoquer je ne sais quel don des langues venu de je ne sais quel ailleurs, comme on aimerait seulement leur dire ces 2 ou 3 paroles que chacun peut trouver dans le Grand Livre.
D’abord et surtout, le premier commandement de Dieu tel qu’il est exprimé dans le Décalogue et admirablement résumé par Luc en une formule pleine où chacun des mots prend tout son sens : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, de toute ton intelligence... et ton prochain comme toi-même".
Puis la recommandation à celui ou à celle qui est pressé d’aller à la messe mais qui oublie en chemin son frère : "Si tu portes ton offrande à l’autel et en même temps tu te rappelles que ton frère a quelque chose contre toi, alors laisse là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec lui, puis reviens ensuite présenter ton offrande".
Enfin, la toute dernière qui correspond sans doute le mieux à la situation : "Ce n’est pas ceux qui crient Seigneur ! Seigneur ! qui entreront dans le Royaume des cieux mais ceux qui feront la volonté de mon père". Et faire sa volonté aujourd’hui, c’est travailler de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, de toute son intelligence à l’avènement de l’humanité ; non pas seulement prier pour le salut de quelques âmes mais répondre en direct à son appel en se souciant en priorité du sort de ces 3 milliards d’hommes, de femmes et d’enfants qui, en l’an 2005, n’ont même pas 2 euros par jour pour vivre !
Georges Benne
Christ Mississippi
"I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice."
Martin Luther King (discours du 28 août 1963)
Christ Mississippi crimes
Contre les Noirs de la Louisiane
Contre l’Alabama, la Georgie
Contre tous les Noirs de la Terre
De La Nouvelle-Orléans à Soweto
Contre Blancs métis, noirs de peau
Cris de souffrance, la tête sous l’eau
L’eau de la honte et de la misère
Les îles rebelles brandissent
La sagaie du guerrier madécasse
Le poing fermé dressé vers le ciel
Haine qui hache le Négro
Moin la fé in rèv
Tout domoun té i anbras azot
Mé mon rèv la ponkor réalizé
Limanité i dor ankor
Christ Mississippi crisse
Sous mes dents le fer de la colère
De voir l’homme noir dans la boue
Broyé par la roue du hasard
L’eau de mes yeux noie l’image
Mais ce n’est pas un hasard, je crie
Un hasard qui se joue du temps
Persiste signe se moque du monde
S’appelle traquenard, trahison, tragédie
Les rêves de liberté pourrissent
Les ailes brisées par le conflit des races
Races de rapaces voraces
Moin la fé in rèv
Tout domoun té i ièm azot
Mé mon rèv la ponkor réalizé
Limanité i dor ankor
Christ Mississippi cris
Au nom de la Solidarité
Les eaux souillées ont pris la ville
Partout les soldats de la garde
Tracent une croix sur chaque porte
Course effrénée contre la mort
Pourtant l’amour ne cède pas
Comme la digue a cédé sous Katrina
Les îles rebelles maudissent
Les regrets qui viennent après le crime
Elles réclament justice
Au nom de tous les Mandela
Moin la fé in rèv
Tout domoun té i viv an pé
Mé mon rèv la ponkor réalizé
In zour limanité va révéyé
Jean-François Sam-Long
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