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R. F. O. ?... Kosasa ?

Chers amis de “Témoignages”, je voudrais vous dire combien je partage votre indignation devant le comportement de RFO interdisant d’antenne qui bon lui semble.
Un service dit “public” se permet de boycotter une conférence de presse de la Région Réunion sur un problème, comme celui de la sécurité des îles de l’océan Indien. Cela, dans le contexte d’alerte générale, après les drames vécus par nos voisins immédiats. Alors que sont en jeu, les mesures à envisager dans la concertation, pour la protection de nos îles. Alors que l’information est des plus urgentes pour sensibiliser nos populations et les pouvoirs publics...
Parti pris, inconscience, m’enfoutisme, légèreté, incompétence, étroitesse d’esprit, mépris des gens... il y a de tout, dans pareil comportement !
Écoutez seulement, à 5 heures du matin, la première émission RFO de la journée. Ça devrait donner le ton, de l’élan. Hélas ! Écoutez, et vous pourrez sonder tout de suite le vide des propos et la banalité du ton qui se veut décontracté.
Mais, en fin de compte, ça relève plus d’une équipe de clowns que d’animateurs responsables... Et c’est à tel point que la psalmodie solennelle du “Radio Réunion” finit par irriter : accoler, en effet, La “Réunion” à un tel produit, c’est à mon sens, déshonorer le pays !
Pour revenir au boycott de la conférence de presse de la Région, j’ai de la peine à croire, cependant, qu’une telle attitude soit d’initiatives personnelles.
Pas de doute que ça vient de la Direction. Nous voici donc revenus à la belle époque des Jean Vincent-Dolor et autres J.P.P. (Jean Perreau-Pradier), l’époque des fameuses “Ordonnances” !
C’est vrai que sous le régime des Sarkozy et autres Raffarin, où le “dialogue” s’amorce après les décisions prises, il faut s’attendre à tout. Mais on en a vu d’autres ! N’est-ce pas, chers amis ?... Et nous savons que, de liberté, il n’y en a de vraie que celle conquise au quotidien. Tracasse pas, nou lé là, nou lé ansanm !

René Payet,
Saint-Pierre

Bravo, Monsieur Alix Séry

Vous avez eu le courage de quitter cette administration où chaque jour les libertés fondamentales s’amenuisent.
Oui, au Conseil général, l’heure est à la (...) !
Qui aurait pensé que les choses se dérouleraient ainsi lorsqu’une femme fut élue présidente en avril 2004 ?
Finie l’euphorie, fais ce qu’on te demande et tais-toi. Surtout ne fais aucune remarque, ne pose aucune question... sinon le couperet tombe et ça fait mal, très très mal (Liberté d’expression ?).
Il suffit de compter les arrêts de maladie, longue durée, dépression des agents...
Imaginez la souffrance de ce millier d’agents qui se trouvent obligés d’exécuter les ordres, sans foi ni conviction car ils n’ont point la possibilité d’aller ailleurs et se doivent de nourrir leur famille.
Bonne route à vous et n’oubliez pas l’intérêt général de notre île qui a besoin d’hommes intègres, comme vous.

Des agents du Département,
Saint-Denis

"L’avortement, un droit, un choix, notre liberté !"

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), avec de nombreuses organisations démocratiques et féministes, appelle à marquer le 30ème anniversaire de la loi Veil qui a institué le droit à l’avortement dans ce pays.
Malgré ses insuffisances, qui ont nécessité des améliorations ultérieures, la promulgation de cette loi a été une grande avancée pour les droits des femmes.
L’avortement est une décision responsable et respectable, pour laquelle les femmes n’ont pas à rendre compte, ni à se sentir coupable, si ce moyen n’a pu être mis en œuvre pour des raisons personnelles, psychologiques, sociales, religieuses ou politiques.
Cela fait partie des combats et des acquis essentiels de notre siècle ! Il faut continuer à se battre dans des pays comme les nôtres, mais aussi dans un grand nombre de pays d’Europe et du monde entier.
Le Mouvement français pour le planning familial, l’ANCIC (Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception), et la CADUC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception), continuent sans relâche pour le respect de ce droit de façon concrète. Il faut les soutenir. C’est un problème de santé publique, mais également de respect des droits.
La Ligue des Droits de l’Homme a sa place à prendre dans ce combat et se doit de le soutenir.

La Ligue des Droits de l’Homme de La Réunion.

À propos d’échanges entre La Réunion et l’Inde...

M. Daniel Minienpoullé, lors de son voyage en Inde, se garde bien de parler de l’abominable système de castes toujours en vigueur en Inde et cela, malgré l’action de Gandhi en faveur de ces malheureux. Cet affreux système de discrimination concerne quand même plus de 3 milliers d’individus considérés comme moins que des chiens dans le système honni lié au Code de Hanou.
Cette maladie honteuse qui ronge tant le système indien, permet une honteuse exploitation de ces pauvres gens, en les contournant dans des emplois méprisés et sous-payés comme la crémation des morts et le nettoyage des latrines.
3 millions de gens (les Dhalits) vivent à côté des autres citoyens dans un état de mépris et de racisme, uniquement parce que considérés comme intouchables.
C’est quand même dommage que toutes les personnes qui parlent de créer des liens avec l’Inde ne parlent jamais des intouchables dont étaient issus bon nombre de nos ancêtres.
Même l’actualité nous donne raison dans nos affirmations : les intouchables seraient laissés à l’écart de l’aide humanitaire et les responsables de distribution commencent à alerter l’opinion internationale sur le manque de solidarité les concernant de la part des autorités indiennes.
Solidarité avec les intouchables !

Mariama,
Sainte-Clotilde

Pour une pratique de la pensée positive permanente

Permettez-moi de présenter à tous les lecteurs de “Témoignages” mes meilleurs vœux pour 2005... avec la voix de ce grand monsieur de la chanson qu’est Jacques Brel :
"Le seul fait de rêver est déjà très important.
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer.
Et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil
et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence,
aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être VOUS !"
(Jacques Brel. 1er janvier 1968)

Je souhaite que vous puissiez, vous aussi, réaliser vos rêves, en essayant de pratiquer, autant se faire que peut, la formule des 4 P : Pratique de la Pensée Positive Permanente ! (pour "résister aux pensées négatives de notre époque"...!)

Daniel Paul Lahlou

Le Pen ou l’infamie incarnée

À l’annonce des propos inqualifiables du porte-parole du Front National, mon sang n’a fait qu’un tour. Les images du village dévasté d’Oradour sur Glane, les quelques récits de ma grand-mère sur les horreurs de cette opération punitive du 11 juin 1944 qui a vu le massacre de ses habitants, ont entrechoqué derechef ma mémoire. Il n’avait pas le droit !
Mais que lui importante de violer, de souiller une nouvelle fois la mémoire de ces disparus, de juger l’histoire et de cautionner par ce déni de l’horreur, les massacres de la seconde guerre mondiale : Le Pen fait son show, c’est tout ce qui l’intéresse.
S’est-il battu pour sauver la France de l’invasion allemande ? A-t-il risqué sa vie pour profiter aujourd’hui de cette démocratie qui lui autorise cette liberté d’expression ? A-t-il jamais franchi les barricades d’un camp de concentration et inhalé le miasme des fours ?
Les rescapés ont témoigné pour faire connaître au monde la barbarie humaine, pour que l’on prenne conscience de l’horreur vécue et que plus jamais de tels génocides ne se reproduisent. L’on m’a appris le respect de la parole des anciens, des aînés qui ont lutté pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur. Face à Le Pen, je n’éprouve que du mépris.
J’aurais aimé ne pas relever avec autant de véhémence ces propos condamnables et me dire en bonne intelligence que c’est du Le Pen, voilà tout. Mais en plus d’un profond dégoût, provoqué par sa simple vision, il a fait naître en moi des envies malsaines de vengeance. Comment peut-il parvenir à engendrer les pires sentiments, malgré la conscience des faits et de la vérité ?
Ce personnage est dangereux. Il doit être sévèrement puni pour l’affront qu’il fait une nouvelle fois à l’Histoire, à ses victimes et à ses descendants. Si on l’enfermait en prison, il serait bien capable de nous rédiger un nouveau “Mein Kampf” ; alors quoi faire ?
En premier lieu, l’obliger à s’excuser publiquement pour ses propos, sans détour ni biaiserie. Lui faire lire à la chaîne le nom de toutes les victimes des camps de concentration et celles du village d’Oradour, ou encore l’envoyer dans des pays dévastés par la guerre ou la misère pour qu’il puisse nous faire une thèse comparative des multiples horreurs humaines ou naturelles que porte la Terre.
Le Pen est un fléau, une menace pour la cohésion sociale, une peste dont le bubon purulent peut contaminer des âmes fragiles ou naïves en quête de reconnaissance ou d’appartenance. Je n’aime pas ce mot, mais Le Pen est un terroriste sans masque que la France laisse agir depuis trop d’années en toute impunité. Je demande, à la mémoire des miens disparus à Oradour, une punition exemplaire.

Stéphanie,
Saint-Denis