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15 octobre 2005
Le droit du sang : bleu-blanc-rouge, foutor !
Les propos du ministre de l’Outre-mer François Baroin à propos du "droit du sol" continuent d’alimenter la chronique et vont entraîner l’envoi d’une mission parlementaire à Mayotte.
Cela étant, ces propos sont d’une clarté remarquable et s’inscrivent, quoi qu’on dise, dans le droit fil d’une tradition de l’État français "outre-mer", voire de ce qui est une véritable idéologie d’État en France, de Colbert à de Villepin et, probablement, pendant longtemps encore, à tous ceux qui leur succéderont.
Cela n’a en tout cas rien de "conjoncturel", c’est bien là le fond de la doctrine d’État à l’égard de tout ce qui dépasse les contours hexagonaux de ce qu’on appelle, de plus en plus, la "Métropole" ; que cela puisse, dans le futur, y être transposé, n’a rien de surprenant : "l’Outre-mer" n’est-il pas un champs d’expérimentation ?
Comment en effet ne pas faire la relation entre ces propos ministériels d’aujourd’hui sur le "droit du sol" et la recommandation concernant la Nouvelle Calédonie faite en 1972 par le Premier ministre de la France, Pierre Messmer, à son secrétaire d’État aux DOM-TOM, Xavier Deniau ?
"La Nouvelle Calédonie, disait en effet le Premier ministre, est le dernier territoire tropical non indépendant au monde où un pays développé puisse faire émigrer ses ressortissants (...). Il faut saisir cette chance ultime de créer un pays francophone supplémentaire (...). À court et moyen terme, l’immigration massive de citoyens français métropolitains ou originaires des DOM (Réunion) devrait permettre d’éviter ce danger (d’une revendication nationaliste) en améliorant le rapport numérique des communautés".
Et le Premier ministre de recommander de tout faire pour que "les communautés non originaires du Pacifique représentent (en Nouvelle Calédonie) une masse démographique majoritaire", et en veillant notamment à "corriger le déséquilibre des sexes dans la population non autochtone" car, dit-il, "on n’obtiendra aucun effet démographique à long terme sans immigration systématique de femmes et d’enfants". Il n’y va pas par quatre chemins, préconisant de "faire réserver des emplois aux immigrants (européens) dans les entreprises privées, le principe idéal (étant) que tout emploi pouvant être occupé par une femme soit réservé aux femmes (secrétariat, commerce, mécanographie)". Et cela "sans qu’il soit besoin de texte, l’Administration peut y veiller".
Cela ne s’est pas, à l’évidence, limité à la seule Nouvelle Calédonie : il suffit de regarder ce qui s’est passé à La Réunion depuis cette époque, qui continue de se passer, et qui alimente, quoi qu’on dise et malgré toutes les dénégations d’usage et de façade, pratiquement toutes les conversations à La Réunion, et dans tous les milieux.
Comment ne pas rapprocher les propos du ministre de l’Outre-mer de ceux, plus récents, du secrétaire général de la Préfecture de La Réunion, en charge du dossier des "migrations", tenus le 7 décembre 2004 sur une télévision privée et réitérés le 9 décembre dans un quotidien, selon lesquels, les services de la Préfecture de La Réunion doivent "veiller à l’équilibre des communautés qui vivent à La Réunion" ?
A-t-on déjà entendu, en France, en "Métropole" comme on dit, un fonctionnaire de la préfectorale tenir pareil langage ? Aux colonies... pardon, outre-mer, si !
Il s’agit donc bien là d’une doctrine d’État ; une "européanisation", voire une sorte de "blanchiment" qui ne disait pas nom. L’ennui, c’est qu’aujourd’hui, par un effet de balancier, et en conséquence de choix politiques faits par l’État français, notamment en océan Indien, ce fragile équilibre à la Messmer mis en place au fil des années visant à créer "un pays francophone supplémentaire" se trouve être écorné. D’où ces propos du ministre considérant qu’il y aurait une quelconque menace de "l’unité" et de "la souveraineté" nationales, car tant que cette "unité" s’européanisait, il n’y avait pas problème, mais l’inverse est inacceptable. Cela n’est pas en soi nouveau.
Par conséquent, et sans qu’il faille y voir un quelconque élément de défense de sa position, le seul et vrai reproche que l’on puisse faire à tel élu réunionnais qui réclame un test ADN aux étrangers - notamment aux originaires des îles de l’archipel des Comores - entrant à La Réunion, c’est de pousser jusqu’au bout cette doctrine de l’État français ; étant entendu - et vérifié - que les supplétifs - d’ici ou d’ailleurs, élu ou pas - ont en général cette tendance "jusqu’auboutiste" qui les conduit à oublier ce qu’ils sont, et pire, à oublier qu’ils ne résisteraient pas forcément eux-mêmes aux mesures qu’ils réclament pour les autres. Mais il faut bien qu’ils justifient leur avoine !
Par ailleurs, le mérite - si l’on peut dire - du ministre, c’est qu’il pose là le problème de l’existence de ces 2 France : celle d’en-haut, l’hexagonale, que l’on appelle "Métropole", et l’autre, au-delà des mers, "l’Outre-mer", comme on l’appelle, les 2 avec des règles différentes, autant que de besoin, pour servir les intérêts de la première. Mais là aussi, c’est enfoncer des portes ouvertes : mêmes les supplétifs zélés - d’ici ou d’ailleurs, élus ou non - ne pourraient dire le contraire, tant eux-mêmes n’arrêtent pas de réclamer d’être reconnus comme des Français "à part entière".
Dans cette affaire, il convient d’appeler un chat un chat et de rendre à César ce qui est à César, et de ramener les supplétifs zélés au rôle qui est le leur.
Georges-Marie Lépinay
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