
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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16 février 2005
(Page 10)
Une lettre de la Fondation Abbé Pierre
Il y a quelques jours, la Fondation Abbé Pierre (FAP) présentait son 10ème rapport sur le Mal Logement. Continuité territoriale voulue, cette présentation était retransmise en direct à La Réunion, preuve que l’éloignement des centres de décision peut être contourné par des systèmes de communication modernes et faire réaliser des gains en temps et en argent considérables ; mais c’est une autre histoire.
La Délégation régionale de la FAP a été plusieurs fois sollicitée pour donner des chiffres concernant La Réunion, et malgré nos précautions, quelques chiffrages erronés sont apparus ça et là. Nous souhaitons donc préciser quelques données :
Le public sans domicile fixe (SDF), vivant dans la rue, est compris dans une fourchette entre 1.000 et 1.500 individus. Les SDF temporaires sont de l’ordre de 2.500 à 5.200 sur le territoire insulaire.
En raison du climat, d’une tradition d’accueil intra-familiale, ces sans domicile temporaires sont méconnus des structures d’accueil classiques.
Il n’existe plus de structures d’accueil de nuit. Il n’existe que 7 lieux, accueillant les SDF quotidiennement dont 3 labellisés Fondation Abbé Pierre.
Sur l’état du Mal Logement, en 1999 une étude, aujourd’hui obsolète, recensait 21.400 logements insalubres (AGORAH 1999).
Les éléments suivants doivent être pris en considération pour mieux apprécier un chiffrage plus actualisé :
- L’explosion du logement bidonville dans la quasi-totalité des communes.
- La poursuite, au moins jusqu’en 2003, des constructions anarchiques, notamment en zone rurale.
- La dégradation régulière des logements (usure des matériaux, absence d’entretien, etc.).
La situation actuelle donne à penser que nous sommes plus proches de la fourchette 30.000/33.000 logements, soit une population de l’ordre de 105.000 à 113.000 personnes touchées par des conditions d’habitat insalubre.
Cette estimation est une estimation basse puisque nous utilisons un ratio d’occupation par logement de 3/5 personnes et l’on sait que l’on est loin, à La Réunion, d’un tel ratio et qu’il faut prendre en compte le surpeuplement en bidonvilles ou chez les marchands de sommeil.
L’estimation réaliste est plus proche de la fourchette 150.000 à 170.000 personnes touchées et dans l’incapacité aujourd’hui de vivre dans des conditions décentes !
Toutes choses égales par ailleurs, cela concerne plus ou moins 1/5ème de la population insulaire !!!
Alors, nous reprenons à notre compte les propos de l’Abbé Pierre qui clôturait la présentation du 10ème Rapport. "Bien sûr, nous devons poursuivre l’effort réalisé pour les victimes du tsunami, mais presse et média devraient réapprendre à regarder autour d’eux le côté sournois de conditions de vie indécentes, profondément choquantes, dans un pays comme la France et à notre porte. Tous nos amis - nos amis proches - vivant en France ne le méritent pas".
Nos amis réunionnais, généreux... doivent aussi regarder à côté de chez eux.
Le directeur régional de la Fondation Abbé Pierre,
A. Compagnie
La C.C.I.R., un État dans l’État ?
Le SYCOR (Syndicat des commerçants de La Réunion) s’inquiète et regrette les propos et autres escalades verbales qui ont à la fois motivé et suivi l’annulation des dernières élections à la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR), et tels qu’ils ont été rapportés par les différents organes de presse.
Hier, c’était le "coup d’État du SYCOR contre la CGPME" (organisations pourtant alliées)... Aujourd’hui encore, les mêmes acteurs accusent l’État français, à travers ses institutions judiciaires, de faire "un coup d’État juridique" contre la CCIR....
Chacun connaît pourtant la morale de la fable de La Fontaine sur la grenouille qui voulait être plus grosse que le bœuf... Or, ici, il s’avère qu’il ne se trouve personne pour questionner le fil logique de ces déclarations intempestives et accusatrices.
Suite à cette annulation, rappelons-le, historique et sans précédent, on fait ce jour le procès de la Préfecture, de l’État, on accuse les “gros crocodiles” du MEDEF à l’origine du recours en annulation. On veut bien... Mais personne, ou, si peu, ne parle du fond de l’affaire ! Certains se perdent en conjectures, d’autres préfèrent taper sur des fonctionnaires plutôt que d’évoquer les vraies raisons de cette annulation...
Le Commissaire du Gouvernement évoque dans ses considérants (motivation du jugement), de façon timide et allusive, mais l’évoque tout de même, sans se prononcer sur le fond car ce n’est pas son rôle, des "faits de fraudes de nature à altérer la sincérité du scrutin", et c’est bien là le fond de l’affaire.
Le Tribunal administratif, saisi par divers candidats, devait-il conforter les résultats d’une élection qui s’est déroulée dans des conditions désastreuses avérées ?
Notre position a toujours été claire : le SYCOR avait dès le départ dénoncé par voie de presse les irrégularités massives, les fraudes et tentatives de fraudes, les trahisons et autres marchandages indignes lors du déroulement de ce scrutin.
Il est possible que des fonctionnaires aient pu se tromper et avoir été trompés, ce sont là des conséquences de manoeuvres frauduleuses massives et uniques en France. L’objectif de ces manoeuvres est justement de tromper l’Administration pour l’amener à comptabiliser des votes qui ne devraient pas l’être...
Tout cela est fort banal.
La cause de tout cela reste les tentatives de fraudes ! Car, enfin, ce n’est tout de même pas la Préfecture qui a envoyé ici plus d’enveloppes que de votes et là plus de votes que d’enveloppes ! Ce sont les tricheurs, ceux qui ont essayé et réussi à dévoyer le système à leur profit.
C’est tout un système qu’il faut revoir, c’est cette verrue du “panachage des bulletins” qu’il faut supprimer. Et ce ne sont pas là des prérogatives préfectorales...
Les candidats du SYCOR ont été les premières victimes de toutes ces irrégularités. Et nous pensons que ce n’est pas parce qu’une infraction grave et préjudiciable à tous est répandue qu’elle en devient moins grave. Devions-nous nous taire ? Il faut certes avoir du courage pour s’attaquer à ces pratiques courantes, mais il fallait bien le faire un jour. Nous ne sommes heureusement pas les seuls.
De hauts responsables de la CGPME ont démissionné, en pleine victoire (!), afin de ne pas cautionner les conditions de cette élection. En démissionnant, le président de la CGPME aurait-il lui aussi voulu faire “un coup d’État” contre sa propre organisation ?
Ce n’est pas parce que les TPE-PME ont gagné que les élections ont été annulées. Le SYCOR était la branche commerce de la CGPME et il représente toujours l’intérêt “des petits”, mais il se félicite de cette annulation, car elle sanctionne les tentatives de fraudes, c’est tout.
L’avenir, nous l’espérons, nous éclairera sur la teneur de ces pratiques et nous donnera les moyens d’y mettre fin. Afin que l’Institution consulaire retrouve sa légitimité, et les acteurs économiques, dignité et sérénité.
Amine Alibhaye,
Syndicat des commerçants de La Réunion (SYCOR)
Hommage à Marcel Malick
Né à Paris le 21 janvier 1928, Marcel Malick décède le 10 février 2005 à Fresnoy en Thelle.
Ingénieur agronome puis ingénieur de la météorologie spécialisé dans l’informatique où il sera toujours un novateur. Il terminera sa carrière comme ingénieur général de la météorologie, chef du service météorologie d’Outre-mer.
Sa carrière est riche en péripéties qui le mènent à :
1950-1953 : Paris - 1953-1955 : Nouvelle Amsterdam, chef de mission
- 1955-1957 : Libreville (Gabon), chef de service - 1958-1961 : Madagascar - 1961 à 1980 à La Réunion, où il sera :
- De 1961-1970 : directeur adjoint spécialisé dans la mécanographie puis l’informatique. Il a créé dans le département le premier service d’informatique qui a servi de modèle à l’informatisation de bien d’autres services d’État ou de collectivités : mairie de Saint-Denis, Trésor public, Finances et autres mairies.
Dans cette activité, il aura pour collaborateurs Folio Raphaël I.T.M., Clergue Guy I.T.M., Pignolet de Fresne et Hoarau J.P., techniciens et une secrétaire, Mme Fontaine.
- De 1970 à 1979, il est chef de service météorologique de La Réunion et adjoint au délégué pour l’administration des Iles Éparses.
- De 1980 à 1985, rentré en Métropole, il sera directeur de l’École nationale de la météorologie (Toulouse) puis chef de service Météorologie d’Outre-mer à Paris.
Marcel Malick a vu ses mérites récompensés par les grades de Chevalier de l’Ordre national du mérite, Chevalier de la Légion d’honneur, Chevalier du Mérite agricole, Chevalier de l’Étoile d’Anjuan et Médaille de l’aéronautique.
Marcel Malick a siégé dans de nombreuses réunions internationales où il a représenté la France.
Les Réunionnais ont vite reconnu et connu ce personnage si sympathique qui paraissait à la télé chaque cyclone pour expliquer les phénomènes qui les menaçaient. Ils n’hésitaient pas à l’arrêter dans la rue pour lui dire simplement bonjour. Il arrivait aussi que des responsables de Bull se déplacent de Tananarive à Saint-Denis pour demander à Malick une consultation sur certains problèmes informatiques.
Il était aussi un très bon mathématicien.
Les Réunionnais et particulièrement les météos se souviendront longtemps de Marcel Malick.
Marc Gérard
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