
Lo Ladministrassion o santre é tanpir pou lé zot !
8 juillet, parMézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
16 novembre 2005
Joyeux centenaire
La mosquée de Saint-Denis a 100 ans... cent ans de vie, 5 générations- Joyeux centenaire ! Et puisque cette commémoration du centenaire de la grande mosquée " NOOR - E - Islam " de Saint Denis constitue un événement qui mérite amplement notre considération et une attention particulière, pourquoi ne pourrait-elle pas nous inspirer une réflexion particulière avec nos frères et sœurs musulmans sur les vérités saintes de la laïcité de la conscience et de la liberté ?
Notamment par rapport à la colère des banlieues parisiennes et autres villes de Métropole actuellement confrontées à cette effarante violence produite par notre incapacité à nous prémunir des déviances qui la produise ? Puisse cette commémoration de Centenaire de la mosquée de Saint-Denis être une occasion pour nous autres, avec nos frères et sœurs musulmans à La Réunion, de devenir des hommes et des femmes qui, conscients des risques et des dangers, emploient leurs forces et leurs intelligences pour vaincre les violences, les injustices et les inégalités ici ou ailleurs. Oui, je forme le vœu que des réflexions, des débats et ou les conférences qui vont s’ouvrir à cette occasion soient autant d’opportunités à saisir dans ce but...
C’est donc une invitation, chacun de nous, musulman ou non, de se ressaisir d’autant que cette effrayante violence imposée à nos yeux à travers les banlieues et autres villes de métropole depuis plus d’une dizaine de jours maintenant, amène notre société à se doter durablement des outils d’Éducation à la Citoyenneté, au Civisme avec les armes de la tolérance, de la laïcité, de la conscience, de la liberté et de l’égalité des chances...
Car, cette violence nous rappelle aussi notre retard en matière d’Études et de réflexions sérieuses et crédibles sur les politiques de la Ville, les politiques économiques et sociales de manière globale ! Oui, la flambée de violence inadmissible qui explose sur la France aujourd’hui, n’est pas acceptable et nous impose à tous, un peu de distance, de pudeur, et surtout de rigueur non seulement pour la dénoncer et la condamner, mais également pour rechercher ensemble, des solutions adaptées, durables pour résister aux forces de la violence.
Cette manifestation de violence est-elle aussi une preuve de référence de nos échecs respectifs dans le dialogue inter-religieux ? Comment allons-nous réagir demain, si une telle situation venait à se produire à La Réunion ? Quelle serait notre capacité à y faire face physiquement, matériellement ? La Réunion a-t-elle les moyens en hommes (pompiers, gendarmes - policiers) pour résister à une telle situation ? Qu’est-ce que cela inspire à chacun de nous ? On peut aussi se demander, à juste titre, si la France est maintenant, décidée à bien tirer les enseignements qui s’imposent et surtout, à mieux fixer le Cap pour dire : Plus jamais ça ! Voilà pour ma part, quelques réflexions rapides, probablement insuffisantes, mais incontestablement révélatrices des faiblesses de l’État, de la République, de nos cités, de nos politiques.
Si nous voulons nous prémunir d’autres dangers, crédibiliser les références laïques, de la conscience et des libertés religieuses et si nous estimons que La Réunion n’est pas à l’abri de telles épreuves, donnons-nous la main à l’occasion de ce centenaire de la mosquée de Saint-Denis et prions pour que cessent ces cocktails de violence qui se développent de foyer en foyer, dangereusement, d’une ville à l’autre en métropole. Prions ! Sauf à ne pas être sensible devant une telle horreur et comme si le Monde ne connaissait pas déjà tant de malheurs... Puisse cette commémoration nous amener, ne serait-ce que durant ces quelques jours, (une semaine) à nous interroger sur notre propre avenir, sur notre définition de la sainteté, du dialogue inter religieux, et de la bonté... Je forme également le vœu que cette commémoration de la grande mosquée " Noor-E-islam" de Saint-Denis soit pour nos frères et sœurs musulmans, l’occasion d’apprendre d’avantage à l’Homme, à aimer Dieu malgré les malheurs du Monde, malgré tant d’insouciance. Aussi est-il nécessaire de souhaiter qu’à cette même occasion, nos esprits s’ouvrent au mieux pour bien analyser, comprendre, pouvoir anticiper et proposer des solutions durables pour un mieux vivre ensemble ?
Cette constitution ne serait pas vaine. Si telle est notre volonté comme face à ces dramatiques événements. Ici ou ailleurs, nous avons les moyens de nous mettre à l’abri du feu et du sang ! Amis en avons nous la volonté ? La mosquée de Saint-Denis a 100 ans et vous ?
À bon entendeur ?
Samuel Mouen
La violence des marques ?
Ou la marque de la violence ? La recrudescence des actes de violence dans notre département nous oblige à réfléchir sur la signification de telles conduites. Car même la violence la plus gratuite ne l’est fonda mentalement pas. On y paye toujours quelque chose. Le compte à régler se frayant toujours un chemin vers le compte de fait.
Il était donc une fois une île surgie de l’océan et qui demeura longtemps le paradis des dodos (avant leur mise en bière) et des paille en queues.
Et puis un jour des hommes y débarquèrent pour fuir le bruit et la fureur de la doulce France. Jean-Jacques Rousseau vantait déjà les bienfaits du biau régime et de la vie naturelle. Et ces hommes décidèrent d’habiter l’île, pas encore intense mais qui n’allait pas tarder à le devenir.
Car ces intrépides pionniers furent vite préoccupés par les affres de la solitude et se débrouillèrent pour aller quérir sur la grande île voisine une compagnie plus attrayante que celle de la faune locale. Ce fût probablement la première marque sensible d’une certaine préférence régionale.
Le temps passa et les habitants de l’île coulaient des jours heureux quand un beau jour un vaisseau apparut au large. Ses occupants à peine débarqués sur le sable chaud se virent accueillis à coup de "zoreils dehors", ce à quoi ils rétorquèrent "maquereau, toi-même". Mais très vite les choses s’arrangèrent car il y avait de la place pour tout le monde et il devenait évident que l’île allait très vite avoir un rôle essentiel dans le commerce d’un produit fort apprécié en Europe : le sucre. Mais aussi le café, le cacao, le thé voire le coton et la vanille.
Se posait néanmoins une difficulté et de taille : où prendre la main d’œuvre pour faire marcher tout ça. Les moyens de l’époque ne permettant pas un massif acheminement d’hommes et de femmes dans ces îles lointaines, la prime de vie chère n’ayant pas encore été inventée il fut décidé que, finalement, il valait mieux acheter voire capturer cette main d’œuvre dans la région.
Cette seconde préférence régionale n’allait pas faire que des heureux car ce fût le point de départ d’un des plus grands crimes contre l’Humanité. Mais à l’époque on ne vit pas cela sous cet angle car l’esclave, généralement de peau noire, n’était pas réputé humain car... il n’avait pas d’âme, même pas un supplément. Dès lors on pouvait le traiter comme un bien mobilier, l’acheter, le vendre, le louer, mais aussi le marquer et notamment au fer rouge, chauffé à blanc. Ce fût là encore une des premières marques de l’Histoire anticipant tous les tatouages et autres piercings à venir.
Cette marque marquait d’abord l’appartenance à un Maître, propriétaire du corps de l’esclave mais aussi le châtiment pour avoir enfreint les règles, soigneusement marquées elles-même par les premiers managers des ressources (in)humaines, dans le tristement célèbre “Code Noir”. Marquant par là-même, s’il en était encore besoin combien cette couleur était à l’origine du malheur de ceux qui en étaient pourvus. Passons pudiquement sur cette triste période de l’Histoire où pour les esclaves les marques d’infection étaient plus nombreuses que celles d’affection. Le commerce sucrier était florissant, l’Organisation Maritime des Colonies pas trop embêtante, les marques déposées se succèdent aux marques de fabrique.
Mais en France, pays des Lumières, certains s’interrogent. Des philosophes notamment. Et Voltaire en particulier qui, par la voix de son Candide, dit à toute l’Europe : "c’est à ce prix que vous mangez du sucre". C’est à ce prix, celui du servage, celui de la marque de l’humiliation, de la cruauté quotidienne, de la brutalité absurde, du déni d’humanité, c’est à tous ces prix que vous Européens goûtez aux plaisirs gastronomiques les plus raffinés. Ce prix, des hommes l’ont payé de leur vie. Leur force de travail était ce prix. La marque de la peau, voire la peau elle-même était l’étiquette. Le code barre.
La fuite, la rébellion, l’agression devenait l’unique moyen pour se faire reconnaître en tant qu’homme ou femme semblable à l’autre fût il au prix (encore) des plus terribles représailles comme, par exemple, le fouet ou l’amputation. Car on ne coupe pas le pied d’une armoire sur laquelle on s’est heurté même violemment. Le marron par sa fuite exprimait ce désir d’humanité et était déjà moins noir. Il savait que la punition allait s’abattre sur lui mais qu’elle s’abattrait sur un homme et non plus un meuble.
Et ce sont ces premiers rebelles qui ont marqués le début d’une prise de conscience d’abord timide qui au fil des événements marquants (Révolution, Terreur...) imprégna les idéaux émergeants. Après les mains les têtes. Même, et surtout couronnées. De part et d’autres des mers le prix à payer passe par la violence. Même les révolutionnaires y passent. Les privilèges tombent. Le sacrilège règne. Le droit divin n’est plus une marque très recherchée. Le collectif marque le pas sur l’individu(el).
Dans les îles les chaînes deviennent de plus en plus lourdes aux pieds de ceux et celles qui en sont entravés. Des échos leurs parviennent que la fin de leur tourment est proche. Que des hommes, là-bas, en France vont marquer dans un grand livre une Déclaration des Droits de lHomme et du Citoyen. Ils allaient redevenir des hommes mais qu’était ce citoyen qui était sur toutes les lèvres des Français. Et qui étaient ces hommes qui les délivraient par delà des océans. Il revint à Sarda Garriga d’expliquer tout cela et surtout d’annoncer que les ex-claves et les ex-maîtres devaient maintenant travailler ensemble.
Mais là encore le prix à payer resurgissait. Les ex-propriétaires réclamaient d’être indemnisés pour la perte de leur outil de travail. Mais qui allait indemniser les nouveaux affranchis des souffrances de l’asservissement. Allait on seulement reconnaître que ce qu’ils avaient subi n’était pas la marque d’une nation éclairée. Comment faire cohabiter l’humanité balbutiante et le déni du crime contre cette humanité ? N’y avait il pas là la constitution d’une sorte de chaînon marquant ?
Toute cette violence dont les corps , à travers les siècles, portent en-corps les marques, voire les stigmates est inscrite, gravée dans les mémoires pour longtemps. Comment la contenir sans être aspiré par la spirale de la haine. Comment faire partie de ce nouveau monde théorisé par ce nouveau contrat social. Comment finalement ressembler à cet autre haï et honni sinon en s’appropriant ses propres marques. Au point ou au prix (décidément) de devoir l’en dépouiller.
La reconnaissance récente de l’esclavage comme crime contre l’humanité, quatre siècles après les faits, a dilué les responsables et les coupables dans le même élixir d’oubli. Les stèles commémort-hatives de l’événement sont régulièrement dégradées comme pour montrer à quel point la force du déni, elle, n’a pas varié. Que les marques de la Réparation sont insoutenables pour certains. Certains qu’ils sont de leur bon droit. Il y a comme de la fascination autour de ces marques là, surtout celles s’inscrivant dans la peau.
Tel constructeur la bien compris pour vanter celle de sa voiture. Nouvel objet d’aliénation de l’homme civilisé, elle est à La Réunion au centre de cette nouvelle violence qui se dé-chaîne sur les routes. Qui estropie les corps et endeuille les familles. L’ivresse de la liberté conduisant trop souvent à la perte de contrôle de soi-même avant celle de son véhicule.
Et que dire du cas de cette jeune femme de l’Est qui semble avoir porté et concentré sur elle quasiment tous les enjeux de 4 siècles d’asservissement et démontrant combien, dans les profondeurs de l’âme de son tortionnaire, tout n’est pas dit, que les marques voyagent dans le temps au mépris des Lois et des hommes.
Françoise Dolto disait : "les lois passent, une seule demeure. Celle de l’Inconscient". Comment, dès lors, se dé-marquer de la violence sans se perdre soi-même ? C’est tout l’enjeu d’une île pluri-culturelle de ce début de 21ème siècle marquée par sa réouverture sur le Monde et son ouverture sur le mond’. Dans sa région. C’est à se resituer dans sa référence régionale naturelle et historique que la Réunion bouclera la boucle. Alors pourquoi tant d’ADN ?
Josselyn Flahaut
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