
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
17 août 2005
4x4 : des chiffres pour mieux comprendre
Les pro 4x4 et les anti 4x4 ne s’accordent pas sur le degré de pollution de ces véhicules. Pour mettre tout le monde d’accord, il suffit d’aller sur le site de l’ADEME (Agence de l’environnement et pour la maîtrise de l’énergie). Il me semble que les données qui s’y trouvent sont fiables puisqu’elles émanent de l’UTAC.
On peut y lire : "Les berlines et les minispaces sont les moins émetteurs de CO2 (respectivement 142 grammes et 146 grammes) alors que les tous-terrains sont les plus polluants avec 229 grammes. En 2004, les 4x4 consommaient en ville 32% de plus qu’un véhicule non 4x4. L’écart de consommation est de 3,64 litres entre les 2 types de véhicules".
Mais le plus important est de savoir pourquoi il est nécessaire d’avoir un véhicule moins gourmand en carburant (au-delà du fait que le pétrole se fait rare et le prix des carburants ne cesse d’augmenter). L’ADEME nous donne une première réponse :
"La combustion des carburants dans les moteurs produit des gaz dont le plus important est le gaz carbonique (CO2). Ce gaz intervient avec d’autres gaz dans le phénomène, dit d’effet de serre, qui permet à une partie du rayonnement solaire d’être absorbée, puis ré-émise, ce qui provoque le réchauffement de la surface de la terre et de l’atmosphère. Trop de gaz à effet de serre liés aux activités humaines menacent la planète d’une surchauffe et d’un changement du climat (qui pourraient être préjudiciables à la survie-même de l’espèce humaine avant la fin du siècle en cours). La France pour sa part s’est engagée à ne pas émettre, en 2010, plus de gaz à effet de serre qu’elle n’en émettait en 1990, soit 144 millions de tonnes équivalent carbone. Pour tenir ces objectifs, des actions sont entreprises dans le domaine des transports, qui représentent environ un quart des émissions totales de gaz à effet de serre (autrement dit 35% des émissions nettes de C02), parmi lesquelles l’action qui vise à réduire les consommations et les émissions unitaires des véhicules."
La fin du pétrole à bon marché
Une deuxième réponse peut être trouvée par tout un chacun en écoutant les informations : la hausse continue et apparemment inexorable du baril de pétrole qui atteint des sommets. Elle est tout à fait explicable simplement et signe la fin du pétrole à bon marché, base de notre civilisation mécanicienne et gaspilleuse en énergie qui ne peut survivre sans ce pétrole bon marché : la plupart des réserves “à bon marché” ont déjà été découvertes.
La hausse de la consommation découlant de la hausse inexorable de la population mondiale et du “développement économique” de milliards de terriens (Chinois, Indiens, Sud-américains mais aussi Est-européens et Russes) alors que la consommation de l’Occident ne se réduit pas, les fait baisser depuis plusieurs années, selon la théorie du “pic de Hubbert” (baisse inexorable de la production pétrolière quand la moitié des réserves est consommée), prédit et confirmé depuis 1971 aux USA qui, malgré leur volonté et leur puissance financière et technique, n’ont pu s’y soustraire !
De l’ère du gaspi à la raison
Dans les deux cas, il faut nous mettre dans la tête que le pétrole est désormais un produit trop précieux pour le gaspi quel qu’en soit le prix. Les notions inciviques de “plaisir”, de “confort” personnel qui sont l’unique justification du développement insensé des ventes de 4x4 devront bon gré mal gré céder le pas à une prise de conscience collective.
Une bonne hausse du prix du carburant à la pompe (on n’y échappera pas de toute manière), le rétablissement de la vignette (transformée en écotaxe) et la hausse de l’octroi de mer sur les 4x4 “de loisir” pourraient être un moyen de ramener les inconscients et nostalgiques de l’ère du gaspillage à la raison.
À chacun de nous d’être responsable et de faire les bons gestes pour sauver la planète et les humains !
ALERTE
(Action locale et étude des risques technologiques et environnementaux)
[email protected]
Le “refoulé colonial” présent à La Réunion
Chirac reconnaît le caractère inacceptable de la répression coloniale de 1947 à Madagascar : "Faux pas !", crie le “JIR”.
Parler de la colonisation et de ses crimes, c’est activer un gigantesque refoulé, dont la remontée à la surface de la conscience collective a engendré, engendre et engendrera des résistances acharnées. Dernier exemple en date, la réaction d’un des quotidiens de l’île, dans sa page “Océan Indien”, suite aux propos tenus par Jacques Chirac lors de son récent séjour à Madagascar.
Le président de la République française a mis fin par ses déclarations à un silence officiel qui recouvrait depuis près de 60 ans la répression féroce exercée en 1947 par la France à l’encontre du peuple malgache. Il a évoqué "le caractère inacceptable des répressions engendrées par le système colonial", après avoir affirmé qu’"il n’y a aucune raison de ne pas tenir compte de l’Histoire", une histoire qui "n’est pas faite automatiquement d’oubli".
Ces déclarations de Jacques Chirac constituent le “minimum minimorum” de ce qu’on pouvait attendre de l’intervention d’un président de la République française en visite dans l’Ile Rouge en l’an 2005. Cela a pourtant suffi à déclencher au “Journal de l’Ile” émotion et réprobation, dans son édition du 12 août dernier. "On ne lui demandait rien. Par ses déclarations sur les événements de 1947 (1) lors de son récent déplacement à Madagascar, Jacques Chirac a réveillé un feu qui couvait". Pour le lecteur qui aurait mal capté la pensée du journaliste, la conclusion est là pour préciser le point de vue : “À quand le prochain faux pas du président de la République française dans l’océan Indien ?”.
Une telle réaction, exprimée à La Réunion, dont l’histoire est elle-même mêlée de façon douloureuse à l’histoire de la Grande Ile, permet de mesurer à quel point tout travail de réflexion historique est banni a priori par certains - dès lors qu’on parle du fait colonial. Force est de constater que dans le monde post-colonial d’aujourd’hui, la décolonisation des têtes reste à opérer.
Que le “JIR” puisse s’offusquer du fait que des Malgaches aspirent à avoir accès aux archives dépasse quand-même les bornes de la décence. À l’allure où il est parti, l’ambassadrice de France à Antananarivo va vite lui apparaître comme une dangereuse provocatrice, qui explique au journal “Midi Madagascar” que "les archives doivent être exploitées pour qu’on comprenne bien de part et d’autre ce qui s’était réellement passé en 1947" (2) .
Et effectivement, il faut revenir sur les crimes de la “République coloniale” (3) , qui ont quand-même été commis - le fait est indéniable - avec l’aval de la République française. Non pour "attiser les haines", comme ne manquent pas de le seriner les tenants de “l’omerta coloniale”, mais pour voir l’histoire en face, voir que "la violence est consubstantielle de la colonisation, dès ses origines", comme l’écrit Alain Gresh (4) . Et pour reconstruire une solidarité authentique et un respect mutuel entre des États et des peuples ayant connu un passé d’opprimeur-opprimé.
Le silence sur l’état de violence permanent aux colonies durant la période coloniale doit être levé. Et toute tentative de mystifier l’Histoire (5) doit être combattue avec une seule arme : le travail de réflexion historique, partagé et respectueux de la vérité.
Alain Dreneau, Le Port
(1) Les "événements de 1947". Les "événements d’Algérie". Le refoulé du fait colonial a toujours inspiré ces tournures hypocrites. Mais ce refus de nommer des choses ne vient-il pas renforcer le fait qu’elles sont véritablement “innommables” ? Ces "événements" ont entraîné la mort de quelque 80.000 Malgaches.
(2) Et le fait que le président malgache n’ait pas semblé vouloir s’appesantir sur le passé ne peut en aucune façon écarter les Malgaches de leur résolution à se réapproprier leur histoire... ni autoriser le “JIR” à parler de "faux pas" de Chirac, au moment même où il fait preuve de la dignité qui s’imposait.
(3) C’est le titre d’un essai remarquable réalisé par Françoise Vergès, Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, qui démontre avec force que la République française a nourri en son sein la “République coloniale” (Éditions Albin Michel, 2003).
(4)“Inventer une mémoire commune”, Manière de voir, juillet-août 2001.
(5) ... comme par exemple cette loi honteuse du 23 février 2005 qui incite "les programmes scolaires" à "reconnaître le rôle positif de la présence française outre-mer".
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)