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8 juillet, parMézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
17 novembre 2005
Quelques compléments au ”Panorama de l’économie réunionnaise”
Je voudrais exprimer quelques réflexions au sujet de l’article intitulé “Panorama de l’économie réunionnaise” paru le 27 octobre dernier dans la rubrique économique de “Témoignages”.
On peut y lire : "L’économie réunionnaise est caractérisée par un taux de croissance relativement élevé. En effet, le taux de croissance annuel moyen a été de 5% sur les trente dernières années." Une telle analyse nous change de ce qu’on peut lire habituellement dans “Témoignages”.
L’auteur de l’article tient à souligner "le retard de notre économie par rapport à l’économie métropolitaine". Il est intéressant tout de même de savoir comment évolue le retard en question.
La réponse est : en 1970 notre Produit intérieur brut (PIB) par habitant atteignait tout juste 29% du PIB par habitant de la métropole. Ce pourcentage passait à 32% en 1980, à 41% en 1990, et arrivait à 52% en 2001. Le rattrapage est indéniable. À ce rythme, il est vrai, il faudra encore attendre environ 65 années pour atteindre l’égalité entre métropolitains et Réunionnais au niveau du PIB par habitant.
Où en sont les pays qui nous entourent ?
Un autre élément d’analyse me semble de nature à intéresser nos lecteurs : où en sont aujourd’hui les pays de notre environnement géographique qui, en 1945, se trouvaient pratiquement sur la même ligne de départ que La Réunion ? La réponse à cette question, nous est fournie par l’INSEE, dans un tableau que je reproduis ci-dessous :
Pays de la zone (en 2002) PIB par habitant (en dollars)
Afrique du Sud 2.299
Comores 437
Kenya 393
Madagascar 268
Maurice 3.740
Mozambique 195
Seychelles 8.320
Tanzanie 267
En 2002, le PIB par habitant des pays de la zone du Sud-Ouest de l’océan Indien s’échelonnait entre 195 et 8.320 dollars. La Réunion, de son côté, avait en 2001 un Produit intérieur brut par habitant de 12.600 euros, soit environ 15.000 dollars. Cela veut dire que notre PIB par habitant était au début de ce siècle 1,8 fois plus élevé que celui des Seychelles le pays de la zone le plus favorisé grâce à son tourisme ; 4 fois plus élevé que celui de Maurice, que d’aucuns citaient naguère en exemple ; 34 fois plus élevé que celui des Comores ; 56 fois plus élevé que celui de Madagascar... et jusqu’à 77 fois plus élevé que celui du Mozambique.
Et ce n’est pas tout. Pour tous les pays figurant au tableau ci-dessus le PIB par habitant mesure certes leur niveau de développement. Mais il mesure en même temps leur niveau de vie, puisque ces pays ne disposent pas de revenus autres que ceux générés par leur activité productive.
Il en va autrement pour La Réunion qui, elle, dispose non seulement des revenus générés par son économie, mais également des revenus de transferts qui lui parviennent de métropole et de l’Europe. Or les revenus de transferts ajoutent environ 40% aux revenus tirés de l’activité économique.
Les considérations qui précédent sont de nature, me semble-t-il, à inspirer aux Réunionnais un sentiment de solidarité à l’égard des peuples qui nous entourent. En même temps, elles leur permettent d’apprécier la justesse du choix fait en 1946, en leur nom, par leurs deux députés, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche. Contre l’avis de toute la droite réunionnaise, soit dit en passant !
Le problème du chômage
Concernant le problème du chômage, je confirme que l’économie réunionnaise n’est en rien responsable de notre taux de chômage élevé. En effet, entre les deux derniers recensements de 1990 et de 1999, la population active ayant un emploi est passée de 146.263 à 175.671.
En 9 ans donc, notre économie a créé 27.424 emplois nets, soit 18% d’emplois supplémentaires. Si l’économie française, au cours de la même période, avait réalisé le même exploit, elle aurait créé quelque 4 millions d’emplois nouveaux. C’est dire que le chômage aurait totalement disparu en métropole.
Si, à La Réunion, le chômage massif subsiste avec un taux au moins trois fois plus élevé que dans l’hexagone, malgré l’augmentation impétueuse du nombre d’emplois créés, ce n’est pas l’économie qu’il faut incriminer, c’est la démographie. Et bien sûr aussi le refus des gouvernements successifs de prendre des mesures spécifiques pour respecter le droit des Réunionnais à l’emploi. En particulier, un partage plus équitable des richesses.
Le déficit commercial
Concernant le déficit de notre balance commerciale, je rappelle que ce déséquilibre dure depuis 50 ans et qu’il s’aggrave d’année en année. Or ce déficit n’a pas empêché notre économie de progresser et de créer des emplois à un rythme qui dans les pays européens, mettrait rapidement fin au chômage.
En vérité, la concomitance, pendant un demi-siècle, d’un important déséquilibre commercial et d’une croissance économique soutenue, incite à penser que les deux phénomènes sont indissolublement liés. Ils le sont effectivement parce que tous deux ont une seule et même cause : les transferts publics. Ceux-ci, en accroissant les revenus des ménages, induisent automatiquement une demande de consommation accrue, laquelle à son tour engendre parallèlement : d’une part un surcroît d’importations, responsable du déficit commercial ; d’autre part, une stimulation classique de l’activité économique locale, d’où croissance et création d’emplois.
Daniel Lallemand
A propos de la convention entre l’École des Beaux-Arts du Port, et une usine chinoise de meubles
Nous connaissons tous l’image du verre à moitié plein (pour les optimistes) et à moitié vide (pour les pessimistes). L’article publié dans “Témoignages” du 15 novembre, suite à la convention signée entre une fabrique de meubles chinoise et l’École des Beaux-Arts de La Réunion : "le savoir-faire réunionnais s’exporte", en est un excellent exemple. S’il prouve de façon éclatante l’excellence de l’École des Beaux-Arts du Port, en matière, ici de design (verre moitié plein), il me semble pourtant qu’il est aussi un exemple, non pas tant, comme le dit l’article, de "co-développement régional" (outre que la Chine est aussi éloignée de La Réunion qu’elle ne l’est de l’Europe), mais bien un exemple de l’avantage comparatif prôné dès le XIXème siècle par les économistes classiques (et notamment Ricardo), que Marx avait vigoureusement dénoncé à l’époque... et dont la mondialisation libérale que nous connaissons est le dernier avatar, et non le moindre. Et du coup, le verre est, si j’ose dire, tout autant à moitié vide qu’il n’est à moitié plein.
En effet de quoi s’agit-il ici ? Les designers réunionnais de l’École des Beaux-Arts concevront des meubles qui seront fabriqués à bas prix en Chine, par une main-d’œuvre dont nous savons qu’elle est terriblement exploitée, puis seront vendus en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs dans les pays “riches”. Loin de moi l’idée d’adresser quelque critique que ce soit aux responsables de l’École des Beaux-Arts du Port qui ont signé un tel contrat : ils ont, en l’occurrence rempli (et bien rempli) leur tâche, dans un contexte politico économique qui bien évidemment leur échappe (et nous échappe malheureusement d’ailleurs à tous en ce moment). Mais pour autant, il me semble que l’on ne peut pas, sans autre précaution, présenter ce type d’expérience comme un exemple de ce que pourrait et même devrait, être l’avenir de La Réunion (et de tout autre pays par ailleurs) : miser sur ses éventuels (et par définition temporaires) avantages comparatifs dans une économie mondiale qui n’est guidée que par la seule recherche du profit à court terme, en particulier dans des partenariats qui s’apparentent au pâté d’alouette : une alouette de savoir-faire réunionnais pour un cheval chinois de main-d’œuvre.
Ce n’est pas ainsi que l’on résoudra la question du chômage à La Réunion : On est là très exactement dans la même logique que celle des délocalisations, industrielles ou autres, qui commencent, soit dit en passant, à toucher également la Réunion dans le domaine des services (pour ne pas parler des menaces sur la filière sucre).
Un mot encore pour conclure : loin de moi la tentation dans cette affaire, de jeter le bébé avec l’eau du bain, et j’imagine (et comprends) la satisfaction qui doit être, aujourd’hui, celle des responsables de l’École des Beaux-Arts du Port. Mais nous ne sommes pas dans cette affaire, comme j’ai cru comprendre que le suggérait l’article de “Témoignages”, devant un exemple de ce co-développement régional (et l’éloignement géographique n’est pas seul en cause), qui est pourtant, j’en suis persuadé tout autant certainement que la rédaction de “Témoignages”, l’avenir de La Réunion.
Jean-François Clopeau,
Saint-Pardoux (Deux-Sèvres)
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