Michel Houellebecq, prochain Goncourt ?

Le “phénomène Houellebecq” (alias Michel Thomas) tire sa substance d’une surprenante médiatisation. Rien, à mon sens n’explique pourtant l’engouement souvent polémique, que suscite ce provocateur de pacotille. De poète ignoré à ses débuts, il est devenu, l’auteur incontournable de la décennie, vanté par un groupe de pseudo intellectuels snobinards, orphelins des muses, en désespoir d’inspiration. Cet “écrivain culte”, volontiers comparé à Victor Hugo, Céline ou encore Sartre par des médias complaisants est affublé de l’affection typique de notre époque, à savoir, la dépression. Il reflète son époque, à travers un style d’une banalité assommante, pour ne pas dire affligeante. Sa vision pessimiste du monde, encouragé par nos médias, ne propose aucun rendu émotif, qui constituerait l’essence de son travail.
Ses “productions littéraires” sont plus du ressort du journal intime, visant à mettre en mots ses obsessions, ses angoisses, avec un regard dénué de toute compassion pour son prochain.
À sa décharge pourtant, sa dénonciation de l’uniformisation du monde, soutenue par des images justes, très cliniques et argumentées contre les ravages de la société de consommation.
Pour lui, la publicité et la plupart des médias ont tué l’esprit. Mais la dépression, en toile de fond, comme preuve de lucidité, restreint le champ des possibilités de voir ce monde changer.
Il parle, par exemple de "malédiction de la civilisation occidentale". M. Houellebecq se garde bien d’imaginer ce que nous avons fait ou, pas fait pour en arriver là, ou plutôt ce que certains Pouvoirs, dans les coulisses ont fait pour en arriver là. Le terme de “malédiction”, de fatalité, l’arrange, car il estime ne pas avoir de responsabilité, puisqu’il souffre. Seul son désespoir mérite d’être étudié. Il écrit dans son livre “extension du domaine de la lutte” : "la texture du monde est douloureuse, inadéquate ; elle ne paraît pas modifiable". Or, le rôle de la littérature est bien de dénoncer certes ce qui ne va pas, mais elle doit tenter d’apporter des espoirs, pour donner le courage de continuer. Le déclin de la civilisation dont l’auteur parle est à mettre en parallèle avec son rapport intimiste avec la mort. Sa vision purement organique du monde est loin de faire de lui le génie scandaleux, fabriqué par les médias. On le considère comme le chef de file d’une nouvelle génération d’auteurs ; il faudrait interroger les auteurs contemporains, sur la place occupée par ce "clone triste", au sommet de la pyramide. Est-ce une culture de la laideur, qui flatte nos plus bas instincts, dans la lignée des "contes de la folie ordinaire" de Charles Bukowsky, qu’on tenterait de nous imposer comme exemple ? Cet auteur narcissique serait peut-être le prochain Goncourt. Cette rentrée littéraire risque de sonner le glas de l’expression sensible et poétique, au profit d’une littérature spectacle, appuyée par une stratégie marketing béton. Dans son livre “Plate-forme”, qui fut un coup médiatique, il est fait l’éloge de la traite et de la prostitution des jeunes filles thaïes. L’auteur, par l’intermédiaire de son héros, affirme que "de toute façon, elles sont très satisfaites de leur sort", car prétendument "épousées par les clients européens".
La vie ressemble à un conte de fées pour ces jeunes filles, c’est sûr ; il faut le croire...
Provoquer simplement en alignant quelques idées insupportables, afin d’être sûr d’obtenir un effet, voilà le substrat du dit Houellebecq.
Ce pseudo écrivain, insensé et superficiel, dont l’écriture laborieuse, crue et ennuyeuse sert à maintenir les personnes au plus profond de leur désespoir, par identification et que sa mère qualifie de surdoué mental, mais sous doué affectif, relève plus certainement de l’imposture que de la création artistique. Son écriture est nombriliste et nihiliste, avec ses phrases à l’emporte-pièce, son côté vieux râleur, qui déteste les enfants, qui considère l’humanité comme un troupeau et parle de "peuples à la con qu’il conviendrait de faire disparaître, ouzbeks, tchétchènes, arabes et nègres qui ne comprennent rien et ne font qu’infester la planète". Cet énergumène froid, indigent, raciste, mérite-t-il le tout le tapage qu’on fait autour de lui ?
Son dernier roman, en lice, plus ou moins contre lui-même, pour le prix Goncourt, "la possibilité d’une île", met en scène une secte, les Elohim, inspirée des raëliens. Comme dans son livre "les particules élémentaires", il y est prôné l’avènement d’une nouvelle espèce, asexuée, immortelle, reproduite à l’infini, entraînant la disparition de l’humanité.
Raël, que notre auteur apprécie manifestement, prétend que tous les êtres humains ont été créés scientifiquement par les extra-terrestres, qu’il nomme Elohim. Dans la bible, les Elohim représentent les dieux qu’on ne doit pas idolâtrer... Ces Elohim auraient confié leur message de Paix et de fraternité aux hommes, par l’intermédiaire de Raël ( alias Claude Vorilhon), le dernier prophète. Celui-ci devrait inaugurer bientôt un gouvernement mondial, très élitiste, sous la direction des extra terrestres. Il faut rappeler que “le glaude” se prétend le frère de Jésus. Ce dernier aurait été recréé par clonage sur la planète des Elohim, après sa mort sous Pilate. Raël aurait déjeuné avec lui là-bas lors de son “voyage” dans les années 70.
Les membres portent tous une barbe et une chevelure bien fournie, dans le but de capter les messages extra terrestres. Dîtes moi que je rêve !
Quant à leurs expériences de bébés clonés, on attend toujours les preuves. Pas Michel Houellebecq, qui trouve les thèses de Raël sur le clonage intéressantes ; il est lui aussi pour les manipulations génétiques. On le sait, "science sans conscience, n’est que ruine de l’âme" ...
Voici quelques phrases de l’apprenti sorcier et de ses adeptes stigmatisant leur bêtise et leur inconséquence :
"Le bonheur, c’est de savoir se faire exploiter utilement".
"Les médias font du sensationnalisme, car en fait, tout va bien pour la planète, au niveau de l’écologie".
"Une des choses les plus dangereuses sur terre, c’est la culture".
Ces deux compères, dangereux, égocentriques et mégalomaniaques ont pour fonds de commerce, le désespoir et la crédulité des gens, à travers une fascination morbide pour le sacrifice et la tentation du suicide.
Bien sûr, ils ne sont pas les seuls, mais cette médiatisation outrancière, qui est le support de leur existence, doit être dénoncée, au nom de la protection de la création artistique.
Si vous êtes masochistes, alors je vous recommande vivement la lecture des textes indigestes du sieur Houellebecq.
Vous souffrirez et vous ennuierez à mourir ...

Association Imagine la Paix

La Réunion, refuge intégriste ?

Comme tout bon musulman qui mérite le respect, je tenais à réagir suite au déferlement médiatique qui s’est abattu sur un restaurant de Saint-Paul. En effet, à cause de quelques malheureux petits tapis de prière et une photo de La Mecque accrochés sur le mur, ce restaurateur a vite été catalogué d’intégriste par nos valeureux services de renseignements. Comme quoi, l’argent des contribuables est bien utilisé. On peut dormir tranquille.
Mais moi, personnellement, ce n’est pas la colère et la frustration qui me gagnent, mais de la pitié vis-à-vis de nos représentants du C.F.C.M. qui ont été bernés par une institution montée de main de maître par un ministre de l’Intérieur ayant obtenu les pleins pouvoirs, simplement pour mieux nous contrôler et nous traîner dans la boue. L’Histoire va peut-être me donner raison, moi qui ait toujours été contre cette mascarade sarkoziste. De plus, au train où vont les choses, on verra bientôt les beaux discours de De Villiers contre l’Islam fleurir dans les hautes sphères du pouvoir. Il ne s’agit qu’une question de temps.
Bref, tout cela pour vous dire que, en cherchant des intégristes là où il ne faut pas, on est en train de “transformer” La Réunion en un “refuge intégriste”. Avec les nombreuses chapelles catholiques, tamoules et tous les foyers musulmans ayant un tapis de prière et un Coran, La Réunion va devenir à coup sûr, le berceau de l’intégrisme.

Ismaël T.
Le Tampon

Hommage à Daniel Pavageau

Merci Monsieur Pavageau !
L’image de M. Daniel Pavageau, qui vient de nous quitter, terrassé par une maudite crise cardiaque, restera à jamais gravée dans nos mémoires, symbole d’une œuvre économique et sociale pour laquelle il serait intéressant de lever d’équivoque. Une œuvre inachevée, mais chapeau M. Pavageau ! Ce ne sont pas ses adversaires, pour des raisons de “politique politicienne”, qui ont eu raison de lui, mais une maudite crise cardiaque. Les familles réunionnaises pour lesquelles il est souvent intervenu pour éviter des expulsions locatives ici et là, perdent là, un acteur d’une sensibilité exemplaire, qui ne concevait pas l’habitat social sans l’utile et l’agréable et comme une machine à se faire que du profit. Pour moi, très humblement, il restera un des meilleurs interlocuteurs que la Coordination contre le chômage, l’exclusion et la précarité que j’ai eu l’honneur de diriger, a eu à rencontrer durant ces 10 dernières années. Puisse mon témoignage, au delà de l’hommage et des remerciements, être aussi un constat pour son œuvre.
J’aimerais aussi dire merci à M. Paul Vergès, qui a eu cette excellente idée de lui rendre hommage ce samedi 17 septembre à l’Hôtel de Région, avec les dirigeants de la SEDRE.