
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
18 août 2005
Jésus est Seigneur
En "attendant la bienheureuse espérance et l’Apparition de notre grand Dieu et Sauveur (1), le Christ Jésus " (Tite 2, 13 : Bible de Jérusalem, La Bible expliquée/Alliance biblique universelle, La Bible des peuples (Fayard), La Tob...).
Je suis navré d’apprendre que Daniel Lallemand a du mal à déchiffrer une pensée qui se veut rigoureuse. Lorsqu’on raisonne en termes d’exclusion, on ne peut qu’avoir de la peine à comprendre ceux, notamment les auteurs du Nouveau Testament, qui ne raisonnement pas comme nous.
Quoi qu’il en soit, sa réaction, polémique et agressive, à ma conclusion du 4 août - il estimait dans son article du 27 juillet que "la polémique ne devrait pas se poursuivre" - montre que j’ai touché juste, en affirmant que sa question récurrente sur la Trinité est sans fondement.
L’arroseur arrosé
L’interpellation suivante, marquée par un accent de triomphaliste, est bien, me semble-t-il, de D. Lallemand : "Le Père Dennemont croit sans doute à l’existence d’un Dieu unique, formé de trois personnes distinctes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le problème c’est que cette “ vérité religieuse” -là ne se rencontre nulle part dans la Bible... Elle résulte d’une interprétation tardive de l’Église" (“Témoignages”, 09/02/05). Que fait notre brave homme, qui pense piéger son interlocuteur ? Il projette anachroniquement, à travers sa question, une définition dogmatique ultérieure (Nicée-Constantinople) sur les écrits relevant d’un autre univers culturel (Cf. notre conclusion du 4 août). Aucun historien ne me contredira sur ce point précis, bien au contraire ! Nous sommes devant une fausse question !
Daniel Lallemand a du mal à entendre cette "vérité", qui met à mal son interpellation récurrente. D’où sa réaction très vive. Se trouver piéger par sa propre question n’est pas agréable, je le conçois. Mais allons plus loin.
Lorsqu’il déclare que cette "“vérité religieuse”-là ne se rencontre nulle part dans la Bible", il identifie la "vérité religieuse" et le langage qui l’exprime à un moment donné ; il identifie le dogme et la théologie ! Il n’y a pas d’identification entre le mystère de la Trinité et la définition qu’en donne les Conciles de Nicée, de Constantinople et de Chalcédoine. Vous me suivez toujours Monsieur Lallemand ? La médiation du langage est nécessaire, mais il faut toujours maintenir la distance qui sépare tel langage déterminé et la "vérité" qu’il cherche à exprimer. Lorsqu’on s’exprime avec un tel manque de rigueur, on ne peut, me semble-t-il, se poser en donneur de leçon ! A bon entendeur, salut !
Mauvaise foi
Mais que fait Daniel Lallemand pour sortir de cette mauvaise passe ? Il veut faire croire aux lecteurs de "Témoignages" que je cherche depuis des mois à prouver que Nicée-Constantinople (un Dieu en trois personnes) ou Chalcédoine (une personne, deux natures) se trouvent dans le Nouveau Testament. Cette tentative de retournement de la situation n’est pas à l’honneur de mon interlocuteur. J’ai voulu simplement offrir aux lecteurs de Témoignages une autre lecture, tout en relevant un certain nombre de contrevérités avancées par Daniel Lallemand.
Par exemple : "Aucune trace de la Sainte Trinité dans les 27 livres du Nouveau Testament" (“Témoignages”, 31/05/05). Quelle énormité ! (voir ma réponse du 07/06/05). Notons qu’à l’époque, D. Lallemand n’avait pas opéré le tri qui conforte le mieux sa thèse !
Quant à ma position, elle est très clairement établie, et ce dès mes premières réflexions sur la Trinité (Témoignages, 20/05/05) : ce n’est absolument pas dans les termes des Conciles du IVe et Ve siècles que les premiers chrétiens exprimaient leur foi en Dieu Père, Fils et Esprit, ai-je écrit, tout en affirmant que la vérité qu’ils expriment est en accord avec les textes bibliques ("Témoignages", 30/06/05) ; que de nombreux textes du Nouveau Testament "expriment implicitement la vérité de cette conception trinitaire de Dieu" ("Témoignages", 30/06/05) ; ou encore que "la conception trinitaire formulée dans les catégories de la pensée grecque, objet de recherches difficiles, n’est qu’un approfondissement de la conception biblique de Dieu Père, Fils et Esprit" ("Témoignages", 07/07/05).
Je n’ai donc nullement essayé d’aligner une conception sur l’autre, comme sur un lit de Procuste. J’ai parlé de continuité et d’approfondissement. Il y aurait mauvaise foi à vouloir me faire dire autre chose. Par contre, dès le départ, Daniel Lallemand oppose Nicée au Nouveau Testament. Dans son dernier papier, il oppose Nicée aux Apôtres. Décidément, il n’a rien compris ou ne veut rien comprendre.
Opposer Nicée ou Chalcédoine aux Apôtres n’a aucun sens. Nous nous trouvons dans deux univers culturels différents. Les Apôtres ne raisonnent pas avec les mêmes outils intellectuels que les Pères conciliaires de Nicée, de Constantinople ou de Chalcédoine. Daniel Lallemand reste toujours pris à son propre piège. Encore une fausse opposition !
De Jésus à Jésus-Christ
D. Lallemand voit des contradictions là où il faut voir deux manières de comprendre le mystère du Christ, dans un mouvement d’approfondissement. Il n’arrive pas non plus à saisir le passage du Jésus de l’histoire au Christ de la foi. Et pourtant, c’est très vite que ce passage s’est opéré, dix ou vingt ans plus tard.
Paul déclare que l’homme de Nazareth est établi, par la force de " l’Esprit , Fils de Dieu , dans toute sa puissance , par la résurrection d’entre les morts" (Rm 1, 3-4). Ou encore : "Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié" (Ac 2,36). Christ est établi dans sa fonction de "Sauveur" (Ac 5,31 ; 13,23) et de Juge de la Fin des temps (Matthieu 25, 31-46).
Dans un hymne en l’honneur du Christ, dont il est sans doute l’auteur, Paul écrit : "Jésus-Christ : lui, de condition divine , ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit de lui-même prenant condition d’esclave et devenant semblable aux hommes... Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille , au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame de Jésus Christ, qu’il est Seigneu r, à la gloire de Dieu le Père" (Philippiens, 2, 6-11).
Paul reprend ici les idées à la base de la prédication chrétienne la plus ancienne en confessant ce qu’on appellera un peu plus tard la divinité de Jésus. Quoi qu’il en soit, un processus - de divinisation pour certains et de révélation progressive pour d’autres - est en marche qui aboutira aux conciles de Nicée/Constantinople/Chalcédoine, comme nous l’avons déjà écrit (Témoignages 30/06/05).
Mais pour Daniel Lallemand, il n’y a toujours pas d’avant et d’après Pâques. Le Christ n’est, simplement, qu’"un grand prêtre", "un serviteur de Dieu", "un médiateur", point à la ligne ! En outre, il n’arrive pas à saisir que les titres donnés au Christ (Fils de Dieu, Messie...) sont désormais chargés d’un contenu nouveau et que le nom divin est directement alloué au Christ (“Témoignages”, 04/06/05).
Ignorance grasse des Écritures ou persévérance dans l’erreur ? La question se pose et ce n’est pas une fausse question.
En déclarant que le terme Seigneur - appellation divine dans le judaïsme - donné au Christ "manifeste à quel point Jésus s’est vu conférer par Dieu l’égalité avec lui", Daniel Lallemand trouve que je joue contre mon camp. "Mgr Aubry a dû sursauter en lisant cette bourde. Quoi ! Dieu n’aurait fait de Jésus son égal qu’après la résurrection ? Auparavant Jésus n’était-il donc pas Dieu lui-même ?"
Daniel Lallemand est tellement englué dans une fausse problématique qu’il est incapable de comprendre que les autres puissent questionner, en historien ou en exégète, les textes néo-testamentaires, afin de repérer les diverses étapes du cheminement des premiers Chrétiens, dans leur effort de réflexion pour relire la vie et la mort du Christ, à la lumière de l’expérience pascale. Il s’enferre dans ses propres raisonnements.
Un monothéisme modifié
Daniel Lallemand m’accuse d’escamoter telle ou telle phrase d’un texte, alors qu’il ne situe jamais le texte en question dans son contexte, pour en dégager la pointe (le sens). Ce n’est pas très sérieux ! Evitant le débat de fond, il se lance, dans son dernier papier, dans des querelles de traductions sur tel ou tel passage d’un texte, préférant, bien sûr, la traduction qui convient le mieux à son point de vue. Laissons de côté ce petit jeu de polémiques stériles et passons à un point plus sérieux
Le Christianisme, on le sait, est sorti du judaïsme. Pour le judaïsme, Dieu est un être transcendant, insaisissable pour l’homme, qui ne peut ni le voir, ni le représenter, et dont le nom est imprononçable. Jésus a apporté des inflexions importantes à cette conception de Dieu (cf "Témoignages", 07/06/05). Les premiers chrétiens héritent donc de la conception juive de Dieu, accompagnée des correctifs apportés par Jésus. L’après-Pâques apporte de nouvelles lumières sur le mystère du Christ. Le monothéisme est maintenu, mais il est modifié par la foi en un Sauveur. Comment dire tout cela dans le langage de l’époque ? Comment confesser Jésus-Christ - mot composé exprimant la densité théologique du personnage - sans établir de coupure entre le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi ? Comment parler de l’un et de l’autre ?
Les premiers Chrétiens expriment tout cela diversement - approches plurielles de Jésus-Christ - et dans un langage concret, fonctionnel. Ainsi, lorsqu’ils parlent du Père, du Fils et de l’Esprit, ils ne se situent pas au plan abstrait de leur nature, mais au plan concret de leurs fonctions dans l’œuvre du salut.
Par exemple : lorsque le Christ est envisagé dans son humanité ou dans sa réalité concrète de l’Emmanuel (Dieu avec nous), ils le montre subordonné au Père, dans une dépendance filiale continuelle, comme nous l’avons déjà écrit (“Témoignages”, 30/07/05). "Il ne faut pas superposer notre pensée analytique sur les modes de pensée qui pouvaient être ceux de la Palestine au début de notre ère", écrit Martin Hengel, professeur émérite de Nouveau Testament et d’Antiquités juives à l’université de Tübingen. "On y pensait la multiplicité pour une même chose, on donnait plusieurs noms au nom concept".
J’invite Daniel Lallemand à scruter les Écritures sans parti pris, avec l’aide d’historiens et d’exégètes compétents. Telle est ma démarche. Les textes bibliques sont d’une extrême complexité. Rien n’est évident. Pour accéder à la connaissance scientifique, disait Gaston Bachelard, il faut commencer pour rompre avec l’évidence et savoir poser les bonnes questions.
Reynolds Michel
(1) Note (a) de la Bible de Jérusalem : "Nette affirmation de la divinité du Christ", cf. Rm 9,5 : "Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement ! Amen". En note (d) : "Le contexte et le mouvement même de la phrase supposent que la doxologie s’adresse au Christ. S’il est rare que Paul donne à Jésus le titre de Dieu, c’est qu’il réserve ordinairement ce titre au Père..."
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)