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Alerte aux parents et aux élèves

Ce que le projet de Loi Fillon va changer pour nous tous :
Le projet Fillon est examiné depuis mardi au parlement et si nous ne sommes pas d’accord, réagissons.
La loi d’orientation pour l’avenir de l’École implique des objectifs peut-être ambitieux, en particulier des mesures "phares" très attirantes :
o 100% de qualifiés
o le contrat individuel de réussite
o 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat
o le plan langues vivantes (tous les élèves dès l’école primaire doivent parler anglais)
o pour soutenir les élèves en difficulté : 3 heures de soutien hebdomadaire
o 50% de diplômés de l’enseignement supérieur.
Mais aucun moyen pour les atteindre n’a été proposé ; par contre, on trouve dans ce projet des choix pédagogiques inadaptés aux objectifs :
o Suppression de 30.000 personnes adultes entre 2003 et 2005 (personnel d’encadrement, professeurs, etc.)
o Disparition de 7.500 postes d’enseignants pour la rentrée prochaine alors que la baisse des effectifs n’en justifierait que 3.000, et à La Réunion il ne devrait pas y en avoir du tout.
o Dégradation des conditions de remplacement des enseignants absents par la suppression des titulaires remplaçants.
Ce qui implique pour les lycées :
1. la suppression des TPE en terminale (2h par semaine) ;
2. la suppression de l’option SES en seconde donc à terme de la filière ES, option choisie par la majorité des élèves (3h par semaine), donc aboutissant à une réduction du choix d’orientation ;
3. la suppression des dédoublements de classe en lycée ;
4. l’exclusion de l’EPS, des arts plastiques, de l’éducation musicale des enseignements obligatoires... Donc disparition à terme de ces enseignements ;
5. le renoncement à une loi de programmation budgétaire, qui obligeait le gouvernement à aligner les moyens qui correspondaient aux objectifs, d’où un déficit de 10.000 enseignants en 2010.
Et pour les collèges :
1. la suppression de l’aide au travail personnel en sixième (2 heures par semaine) ;
2. l’attribution des bourses au mérite, etc.
En conclusion, une menace pèse sur l’égalité des chances de nos enfants.
Ce projet a été massivement rejeté le 16 décembre lors de sa
présentation au Conseil supérieur de l’éducation, composé de parents, d’enseignants, d’étudiants et d’associations qui ont voté de la façon suivante : 4 pour (MEDEF), 39 contre (FCPE, syndicats enseignants), et 9 abstentions (PEEP et UNAPEL).
Les conséquences risquent d’être une école à deux vitesses et un bac qui n’aura plus la même valeur sur tout le territoire (lycées de quartiers favorisés, de régions favorisées, et les autres).

Faire du forum social du 20 février une réussite

La politique ultra-libérale que nous subissons aujourd’hui n’a qu’un but : détruire pas à pas tout ce qui relève des solidarités et des droits durement acquis par les luttes syndicales de ces dernières décennies. Il s’agit ni plus ni moins de vendre des pans entiers de l’action publique pour les transformer en marchandises au seul profit des agents du MEDEF.
Les hommes, les femmes, les enfants sont désormais les victimes de choix, sacrifiés sur l’autel du portefeuille financier de quelques nantis.
Il est désormais temps de partir à la re-conquête de nos droits.
Le forum social du 20 février prochain qui se tiendra toute la journée au parc du 20 décembre à Saint-Leu, entend organiser des débats autour de ces droits : droit au logement, à un travail, à une justice équitable, à l’éducation, à consommer autrement, à la santé, à un environnement sain, droit des femmes et du salarié. Comment accéder à ces droits ? Comment donc être des citoyens à part entière ?
La Fédération Syndicale Unitaire, membre fondateur d’ATTAC et partie prenante dans l’organisation de ce forum appelle tous les citoyens de La Réunion à faire de ce forum une réussite pour ensemble mener une réflexion solidaire et approfondie sur les moyens de restaurer l’égalité et la justice et rappeler qu’un autre monde est non seulement possible mais aussi nécessaire plus que jamais.

Marie-Hélène Dor,
co-secrétaire adjointe de la Fédération Syndicale Unitaire

À propos du contrat de ville de Saint-Denis

C’était la fin des années 80, la plus grande métropole de l’Outre-mer française peinait pour rentrer dans la modernité tant les retards en infrastructures primaires pour construire la ville et répondre aux besoins notamment de logements étaient flagrants, et illustraient nos besoins de remises à niveau.
Rappelez-vous : le Chaudron, dans sa partie S.I.D.R., 2.100 logements, était constitué par 60% de T3 de 47 mètres carrés, 60% de ceux-ci étaient des individuels, 40% des collectifs. Les places de parking manquaient et étaient les premières revendications. Avenues, rues, venelles, tous avaient le même statut, rien n’était hiérarchisé.
De l’autre côté du C.D.44, la S.H.L.M.R. s’enorgueillait de ses 837 logements, tous en collectif, mais ils enfermaient le Moufia 1 & 2, qui n’avait d’autres sortie et entrée que la rue du Père Lafosse.
Le cyclone Hyacinthe là-dessus eut le malheur de venir greffer la cité qui porte son nom avec ses 200 logements, puis les immeubles Léon Dierx de la SIDR. Ces années-là confinaient dans ces chiches mètres carrés, 3 ou 4 générations, 10 à 12 personnes par logement était coutumier pour ceux qui fréquentaient ces quartiers. Camélias, Vauban, la Source, Petite-île n’étaient pas mieux lotis. Ne parlons pas des écarts, Primat, Domenjod, Brûlé, les habitants s’étaient laissés convaincre qu’habitant ces écarts, ils étaient écartés de tout.
Le maire, qui se succédait à lui-même et son équipe municipale avec la bénédiction de nombreuses institutions ronronnaient de contentement repus qu’ils étaient des croquettes de la mère patrie généreuse.
Puis ce fut le Hiroshima, M. Gilbert Annette était porté en triomphe dans la citadelle... Il se mit au travail, à l’exemple de ces amis de France François Dubedout et autre Bertrand Chwartz. Il s’engouffrait avec ses amis dans des opérations coups de poing, un D.S.Q. (Développement social de quartier) pour Primat qui préparait la RHI, 2 H.V.S., (Opération Habitat et Vie Sociale) pour le Chaudron et Camélias, parce qu’il fallait rénover ces quartiers qui ont mal vieillis, et 2 O.D.Q (Opération de développement de quartier) procédures inventées chez nous avec le RMI, pour répondre à nos problèmes de logement.
Ces procédures, aussi nouvelles qu’elles soient, portaient en elles tous les germes qui devaient les tuer. Elles dérangeaient avant tout ces fonctionnaires qui s’économisaient.
Le troisième pari, qui était de décloisonner les responsabilités, a eu l’effet inverse, celui de renfermer les services sur leurs prérogatives. Mais enfin, quoi que l’on dise aujourd’hui, le contrat de ville de Saint-Denis fut une aventure qui a fait naître beaucoup d’espérance. Aujourd’hui, quand on voit les forces mobilisées pour tuer cette institution, l’Histoire en répondra...

Alex Maillot

Remerciements pour les victimes du raz-de-marée

L’association “Imagine la Paix” remercie toutes les personnes de bonne volonté qui ont participé à la journée de solidarité en faveur des victimes du raz-de-marée, le 13 février.
En premier lieu, merci aux membres du groupe inter-religieux, pour le moment de recueillement profond et sincère qu’ils ont offert en soutien aux victimes et à leurs familles. Merci à M. Virapoullé pour son intervention, aux élus présents et aux associations pour leur soutien à cette action.
Nos remerciements vont ensuite aux restaurateurs et boulangers de Saint-André qui ont fait cadeau de plats cuisinés et de gâteaux, revendus au profit de la Croix Rouge : le restaurant d’Alice, la Mer de Chine, le Républicain, le Champ Borne, le restaurant Cheng de Cambuston, les boulangeries Chane-To, Paris, la Pièce Montée et le Flamboyant.
Nous remercions l’association comorienne pour l’éducation et la culture de La Réunion de Saint-André qui a vendu des mets de la gastronomie comorienne au profit de la Croix Rouge.
Un grand merci à Sylvain et Céline Lucilly pour les magnifiques roses offertes en cette veille de la Saint Valentin, en soutien aux victimes. Toutes les roses ont été vendues.
Mille mercis encore aux artistes qui ont animé bénévolement cette journée de solidarité : les associations comoriennes de Saint-André et de Saint-Denis qui nous ont proposé un spectacle de danse traditionnelle, le chanteur engagé Robin, Joël Manglou, les associations Kalamandram et Kaiyalarasi pour des danses classiques indiennes, Françoise Guimbert, 974 Lyrics, Oxid et Laurence Beaumarchais, Alain Govindin, Jessica et Richard et enfin Benjamin Hoareau, dans le rôle de l’animateur surprise.
Nous voulons dire un grand merci évidemment à Madame Deroye, présidente de la Croix Rouge, qui nous a accompagné et soutenu pour la collecte de dons.
Son sourire, sa gentillesse sont en soi un véritable acte de générosité, de solidarité, de fraternité.
Elle nous a communiqué hier le montant de la recette collectée : elle s’élève à 1.500 euros, dont 300 euros correspondants aux gains de la vente de plats et gâteaux de l’association comorienne de Saint-André.
Merci à tous les donateurs pour leur acte de générosité, malgré le temps qui nous sépare de cette catastrophe. La solidarité mondiale révélée par ce malheur, semble très forte encore et cela est très positif pour ces peuples dans la souffrance, qui auront encore besoin du soutien des pays riches pour leur reconstruction.
Nous remercions la Mairie de Saint-André, pour son accompagnement humain et logistique, sans lesquels ce projet n’aurait pu voir le jour aussi rapidement.
Merci aux bénévoles courageux qui ont contribué à la bonne marche de cette journée par leur active participation.
Nous remercions chaleureusement par ailleurs, la presse écrite et les radios pour leur soutien à cette action. Merci aussi à la presse télévisuelle.
D’autre part, nous remercions les collèges de Cambuston et l’école P. Herman qui nous ont apporté les dons collectés à l’intérieur de leurs établissements scolaires ainsi que la jeune Indrani de Champ Borne qui a gentiment effectué une quête auprès des habitants de son quartier.
Merci enfin à l’association Kontak de Sainte-Clotilde et au service de sécurité de la mairie pour son aide.
Notre association continuera le 20 février, dans le cadre du Forum Social Réunionnais de Saint-Leu qui se déroulera de 9 heures à 16 heures 30, une action amorcée dimanche dernier, à savoir la signature d’une pétition en faveur de l’annulation de la dette des pays du 1/3 monde. Cette démarche solidaire nous semble tout aussi importante que la collecte de dons, pour la reconstruction et l’émergence de ces pays.
La solidarité s’exerce au quotidien et peut avoir mille visages.

Association Imagine la Paix