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17 juin 2004
Le théâtre réunionnais se casse la figure
Le théâtre réunionnais se casse la figure. Il a de graves problèmes de contenu et de renouvellement. À côté de la disparition des moyens pour les compagnies, de la crise des intermittents qui réduit le comédien à l’état d’objet entre les mains du metteur en scène-producteur, on décèle deux dérives actuelles, la mode des traductions en créole, la théâtralisation des contes et légendes.
1) Sham’s avec “le Rapiang” (“l’Avare” de Molière) et bientôt “Roméo et Juliette”, Madani avec “Doktèr kontrokèr”, mais aussi “Kaz en Kaz”, Bèzman dan la kour Patel à l’ODC, etc. On fait passer des traductions de pièces françaises pour de la culture réunionnaise.
Traduire est pourtant une facilité (on est sûr que ça marche au niveau des situations, des ressorts), c’est aussi un aveu d’échec, d’impuissance à inventer ses propres récits et ses propres personnages. Qui plus est à La Réunion, traduire un texte de théâtre français en créole paraît aberrant puisque la population est bilingue.
Autrement dit : le français est une langue réunionnaise et tout Réunionnais est en fait capable d’apprécier Molière “dans le texte”. On traduit donc pour d’autres raisons, avoir un succès “populaire” et “réunioniser” à peu de frais. Jouer la même pièce en créole et le lendemain en français est démagogique, quand l’on somme le spectateur, qui n’en a pas envie, à choisir sa langue de théâtre (sur des critères de choix politique, d’origine, de culpabilité ?). L’aberration ? faire tourner en France une pièce française traduite en créole (le CDR avec “le Médecin malgré lui”), pour le pittoresque de la langue sans doute. La solution est pourtant de créer des textes originaux en créole ou en français, ou mêlant les deux, jouant sur les situations, la langue étant elle-même objet dramaturgique. Qui le fait ? Encouragé par qui ?
2) À court de répertoire et faute d’inventer, on puise désormais dans le fonds “contes et légendes” de La Réunion en lui donnant un statut dramatique. Cette année, la compagnie Nektar, Acte 3, l’inévitable CDR, avec “Lavi lo mor” et ses contes et légendes. On les appelle en haut lieu des “petites formes”, c’est à dire “pas chères”. Gran Mèr Kal, Gran Diab sont maintenant racontés aux adultes, la femme sans tête et les tamarins diaboliques deviennent des sujets “sérieux”. La réduction de la culture réunionnaise à une culture orale rurale, superstitieuse et passéiste est dangereuse. Et raciste.
La question se posait déjà lors des débats des années 80 au festival des francophonies de Limoges, où l’on cantonnait les cultures africaines et du tiers-monde à ces récits ou à des pratiques folkloriques. Un phénomène encouragé par le “politiquement correct” des pays riches et dénoncé par les créateurs présents. Il est triste de voir que cela tient lieu aujourd’hui de culture officielle.
Ces productions ne sont pas à même de répondre à l’enjeu du théâtre réunionnais et mènent à des impasses. Elles inféodent, infantilisent et dévalorisent les Réunionnais. Elles ne sont pas à même de répondre aux défis de l’avenir, elles ne mettent en cause rien ni personne, évitent l’Histoire et n’explorent pas la société réunionnaise.
Encouragées, subventionnées aujourd’hui quasi exclusivement par les autorités, elles dilapident les énergies, les savoir-faire, les budgets de création, elles ferment la porte aux jeunes talents et empêchent une création réunionnaise moderne, libre, impertinente de s’épanouir.
Emmanuel Genvrin
Nou minm lé plis gadianm mounwar...
Dans toute son orgueil et sa suffisance, la Réunion se gausse depuis dimanche soir de son succès électoral aux européennes, forte du pouvoir que lui confère son poids électoral et d’un système électoral inique, conçu pour elle et qui a dû sortir à n’en pas douter d’un esprit torturé.
La presse n’est pas en reste : elle participe à cette effervescence malsaine en traitant sur ce registre de la victoire ce qui n’a été en fait qu’un scrutin purement réunionnais.
Après l’affront fait par les appareils parisiens aux autres régions ultramarines, le bonheur des élus réunionnais frise l’indécence et rajoute à une situation pour le moins surréaliste.
Comment en effet se satisfaire de la situation ainsi créée et qui voit 3 élus de La Réunion en charge de défendre l’ensemble des DOM-TOM ?
La liste et la stratégie mises en place par l’Alliance permettaient pourtant à la gauche antillaise notamment d’éviter cette situation ubuesque.
Celle-ci a préféré tout bonnement marquer son désaccord avec une loi électorale immonde en portant sans espoir une grande partie de ses voix sur un natif.
Mais comment lui reprocher ne n’avoir pas saisi cette perche ?
Comment lui reprocher d’avoir refusé un système qui la condamnait de toutes les façons à être à la remorque d’une Réunion incontournable ?
“Le PS n’est pas mort”, “Margie seule contre tous n’a pas perdu” et nombreux sont ceux avec eux - et c’est un comble - qui se félicitent que Paul Vergès n’ait pas réussi à faire élire un antillais !
Quelle est donc cette part d’inhumanité, d’orgueil mal placé, de gourmandise maladive qui nous aveugle à ce point ?
Sommes-nous devenus tous fous ?
Et que penser à présent du S.O.S. lancé par des Antillais qui demandent et souhaitent la démission de M. Vergès au bénéfice d’un des leurs ?
S’il serait bon en effet de rétablir l’équité et la logique politique, la question est de savoir de quelle manière ?
Est-ce à M. Vergès de réparer une connerie d’État ?
Est-ce à lui de réparer la situation générée en toute conscience et responsabilité par la décision du PS parisien sur pression du PS local et qui condamnait de fait la gauche antillaise ?
Faut-il simplement tout annuler et repenser cette circonscription ?
Qui doit démissionner ?
Une telle décision appartient à chacun de nos trois élus et exige d’eux un sens politique hors du commun qui grandirait celui ou celle qui la prendrait...
Tant pis alors pour nos frères ultramarins, regardons notre nombril et sablons le champagne pendant que les traîtres relèvent La Relève à défaut de se relever de leur nouveau revers électoral...
Chantons en chœur et à tue-tête : “et un, et deux, et trois...zéro...” pendant que d’autres, aveugles, grisés et incapables d’attribuer à ce scrutin particulier son importance somme toute relative, se voient déjà maîtres du monde en 2007.
Daniel Cadet
Personnes handicapées : un vote solennel pour une loi sans avenir
Les députés ont adopté mardi 15 juin un texte dénué d’ambition, écrit dans l’urgence, sans aucune volonté budgétaire.
D’importantes béances législatives vont continuer à exclure de nombreuses personnes handicapées de la vie sociale :
- La suppression par les députés du complément d’AAH ;
- Le refus d’instaurer un revenu d’existence pour les personnes ne pouvant travailler ;
- Le renvoi à cinq ans du droit à compensation pour tous ;
- Le report du sous-titrage des émissions télévisées pour les sourds ;
- La limitation du vote des personnes sous tutelle soumise à la décision d’un juge ;
- Le refus de sanctionner les entreprises accédant aux marchés publics sans embaucher de travailleurs handicapés ;
- La non-récupération des subventions accordées pour des aménagements non conformes aux normes d’accessibilité ;
- La suppression des emplois réservés sans garantie de pénalité pour les administrations récalcitrantes ;
- Le refus des députés de pérenniser le système des unités bénéficiaires très favorables à l’emploi des personnes lourdement handicapées ;
- L’incertitude persistante sur l’aide à domicile 24 h sur 24 ;
- La non-prise en compte des besoins en structures d’accueil des personnes polyhandicapées ;
- Le refus d’abaisser la TVA pour les matériels spécifiques ;
- La transformation des médiateurs en simples correspondants ;
- L’obligation inefficace de la double inscription des enfants handicapés à l’école.
Le texte du "grand chantier présidentiel", en dépit de quelques avancées sur les interprètes sourds ou la reconnaissance de la langue des signes, est marqué par la consigne gouvernementale de ne pas augmenter les dépenses. En France, on veut bien parler du handicap pourvu qu’il ne coûte rien à la collectivité.
Le Collectif des Démocrates Handicapés,
représenté à La Réunion
par Kola Youssef
Tel : 02 62 30 43 48
Portable : 06 92 60 24 03
Courriel : [email protected]
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