
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
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19 décembre 2005
"L’homme ne vit pas seulement de pain..." (Mat. et Luc. 4.4.)
Si nul ne peut remonter le temps et changer le passé, n’appartiendrait-il pas aux citoyens de leur siècle de préparer au mieux l’accouchement de l’avenir ?
Mais comment nos représentants pourront-ils avoir une vision d’ensemble convaincante quand nombreuses encore sont les personnes qui argumentent avec aplomb, en vous laissant croire que l’exploitation de l’Homme par l’Homme au moyen de l’esclavage ne remonte qu’à la colonisation française ? De part et d’autre, la vision d’ensemble peut être faussée et dès lors, l’éloge involontaire du silence l’emporte, laissant la place libre à l’arrivée d’intouchables en réseaux... Extravagance ?
La foi en ce qu’elles disent ne remonte donc pas au-delà de l’ère de "nos ancêtres les Gaulois". Et pourtant, les archéologues et les historiens nous apprennent que "4 millénaires nous séparent des premières traces écrites sur l’esclavage". Encore idéologiquement gelées dans des apriorismes, elles semblent développer une sorte de crispation affective. Est-ce le résultat des ignorances subies ou savamment entretenues ? Pire, pour d’aucuns, ce serait limitativement l’œuvre des Blancs sur les Noirs. Donnée hâtive ou partisane ?
En ce qui me concerne, je leur trouve des charmes que je ne puis dire tant ils pensent à bon droit au bien-être immédiat. Qui le leur reprocherait quand le passé se répète et fait courber leur échine sous le poids du labeur quotidien. Ils n’ont pas les loisirs adéquats comparés à certains maîtres à penser emplis de plénitude qui n’ignorent pas la loi du vainqueur, qui semblent faire abstraction des tribus rivales, des castes concurrentes, combattantes ou conquérantes, l’anthropophagie etc...
L’on peut s’interroger aussi sur des formes modernes d’esclavage largement répandues. (“Les enfants esclaves d’un marché sans loi” - “Le Quotidien” du dimanche 09/11/97. Page 30.)
Aurions-nous donc oublié notre commune nature, notre communauté d’essence et de surcroît que "Nous sommes devenus riches parce que des races entières sont mortes pour nous : c’est pour nous que des continents ont été dépeuplés" ? Werner Sombart (1863-1941).
De tels peuples déjà paupérisés puis vampirisés à travers les multiples ballets ou excursions de certains décideurs associés, armés de l’intelligence et de ses moyens d’expressions, ne savent même pas depuis le paléolithique que nos conditions de vie à nous n’ont cessé de s’améliorer !
Quoiqu’il en soit, tant mieux pour nous, qui avons été départementalisés après 1848 ! À nous de parfaire notre entrée légitimée dans l’ordre républicain. Aidons-nous et le ciel nous aidera.
Découlant du principe qui veut que tout se tienne, les causes librement entretenues peuvent conduire à la reproduction d’effets dévastateurs ou au contraire à un certain bonheur.
Cependant, attention à notre liberté ! Elle reste toujours animée d’un mouvement interne "qui la pousse à franchir les barrières posées par l’égalité pour atteindre une nouvelle forme de supériorité". Simmel illustre cette affirmation en citant une anecdote d’une “véracité typique” : Durant la révolution de 1848, une porteuse de charbon dit à une dame richement vêtue : "Oui, Madame, désormais nous serons tous égaux : je me promènerai en robe de soie et vous porterez du charbon". “L’envie”. “Une histoire du mal”. Helmut Schoeck. 1995. Page 329.
En d’autres termes, nos actes nous suivent, du centre à la périphérie. Passé, présent et futur restent en continuité, en liens réels ou virtuels dans la conjugaison de nos actes. L’emprise de leur empire est loin d’être négligeable dans l’expression de notre destin commun.
Merci aux historiens et aux autres scientifiques qui débarrassent peu à peu notre Histoire de ces piliers de la démagogie que sont les mensonges et l’hypocrisie. Aussi, je ne résiste pas à la tentation de rappeler une parole de Clémenceau (discours du 30 juillet 1885) : "... La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires, pour s’approprier l’Homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n’est pas le droit : c’en est la négation. Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence l’hypocrisie".
À La Réunion où la puissance économique ne semble pas suivre la puissance politique, il est quand-même agréable d’imaginer qu’il n’y a plus de “requins” nostalgiques, même recouverts de peaux de brebis.
Joseph Mondon,
Les Avirons
Cher Eugène, chers lecteurs...
Pendant 6 jours, du 9 au 15 décembre 2005, notre ami Eugène Rousse nous a pris par la main pour nous faire parcourir “la longue marche vers la laïcité”. Sujet grave, socle de notre maison commune, objet de guerres jamais tout à fait apaisées. La guerre scolaire entre autres...
La Vendée - où j’ai vécu mon enfance - en constitua un des “champs de bataille” tout particulièrement agité. Les haines se transmettaient consciencieusement de génération en génération, les villages étaient coupés en deux, l’instituteur laïque - mon père en était un - était un héros pour les uns, pour les autres un paria.
Je me souviens encore de la phrase qu’il me faisait hurler dans le vent, chaque fois que nous croisions à bicyclette un curé de “la calotte”, silhouette qui s’annonçait de loin, soutane noire gonflée comme une voile. La jonction ne durait qu’un bref instant, et il fallait m’époumonner avec conviction... "À bas la loi Barangé !! À bas la loi Barangé !!" C’était donc en 1951 - 52, merci Eugène (1). J’avais dans les 10 ans.
Le cri paternel était le cri de révolte d’un “hussard noir de la République”, face au saccage perpétré par le législateur à l’encontre de la laïcité pure et dure ! Le cri s’envolait, mais la guerre était là.
La loi Barangé de septembre 1951 accordait des avantages substantiels en faveur de l’enseignement privé (catholique à 95%) (voir l’article d’Eugène Rousse “Témoignages” du 14 décembre 2005). Depuis, Debré et ses successeurs ont fait bien pire !
J’en viens sans plus tarder à ce qui m’amène, cher Eugène... Je voulais partager avec toi, et avec tous nos amis lecteurs, le plaisir d’un texte qui de premier abord pourrait apparaître comme étant assez peu en lien avec notre sujet, mais dont j’ai pensé à la réflexion qu’il allait loin, dans la tonalité tendre, sur les chemins de la laïcité... Voici donc “La Maîtresse d’école” de Georges Brassens (un de ses derniers textes, de 1996, une chanson qu’il n’a jamais pu chanter).
La Maîtresse d’école
À l’école où nous avons appris l’ A B C,
La maîtresse avait des méthodes avancées.
Comme il fut doux le temps, bien éphémère, hélas !
Où cette bonne fée régna sur notre classe,
Régna sur notre classe.
Avant elle, nous étions tous des paresseux,
Des lève-nez, des cancres, des crétins crasseux.
En travaillant exclusivement que pour nous,
Les marchands d’bonnets d’âne étaient sur les genoux,
Étaient sur les genoux.
La maîtresse avait des méthodes avancées,
Au premier de la class’ ell’ promit un baiser,
Un baiser pour de bon, un baiser libertin,
Un baiser sur la bouche, enfin bref, un patin,
Enfin bref, un patin.
Aux pupitres alors, quelque chose changea,
L’école buissonnière eut plus jamais un chat.
Et les pauvres marchands de bonnets d’âne, crac !
Connurent tout à coup la faillite, le krack,
La faillite, le krack.
Lorsque le proviseur, à la fin de l’année,
Nous lut les résultats, il fut bien étonné.
La maîtresse, ell’, rougit comme un coquelicot,
Car nous étions tous prix d’excellence ex-aequo,
D’excellence ex-aequo.
À la récréation, la bonne fée se mit
En devoir de tenir ce qu’elle avait promis.
Et comme elle embrassa quarante lauréats,
Jusqu’à une heure indue la séance dura,
La séance dura.
Ce système bien-sûr ne fut jamais admis
Par l’imbécile alors recteur d’académie.
De l’école, en dépit de son beau palmarès,
On chassa pour toujours notre chère maîtresse.
Le cancre fit alors sa réapparition,
Le fort en thème est redevenu l’exception.
À la fin de l’année suivante, quel fiasco !
Nous étions tous derniers de la classe ex-aequo,
De la classe ex-aequo !
À l’école où nous avons appris l’ A B C,
La maîtresse avait des méthodes avancées.
Comme il fut doux le temps bien éphémère, hélas !
Où cette bonne fée régna sur notre classe,
Régna sur notre classe.
Alain Dreneau,
Le Port
La République contre l’Empire colonial
La polémique soulevée par la loi du 23 février 2005 en son article 4 sur "le rôle positif de la présence française outre-mer", n’en finit pas de faire des vagues, surtout depuis les interventions répétées d’un ministre de l’Intérieur visiblement agacé par l’idée même de repentance pour les crimes commis par le gouvernement français dans ses anciennes colonies et plus récemment depuis celle d’un président de la République dépassé, semble-t-il, par les événements, qui tente de calmer le jeu en prenant le contre-pied de sa propre majorité au Parlement et, c’est devenu maintenant de bonne guerre, de son propre Premier ministre bis !
Au milieu de toutes ces déclarations plus ou moins contradictoires, dignes cependant de figurer en bonne place dans un florilège, 2 vives répliques qui s’entrechoquent viennent éclater à nos oreilles. La première relevée dans un communiqué de Lionnel Lucca, député UMP des Alpes-Maritimes : "Sans la colonisation, ni Léon Bertrand, ni Azouz Begag ne seraient ministres de la République française" ; la seconde, réponse du berger à la bergère, venant de SOS Racisme : "Monsieur Lucca devrait poursuivre sur sa grotesque lancée et affirmer qu’il faut reconnaître des vertus positives à la traite négrière car, sans elle, ni Colin Powel, ni Condoleeza Rice n’auraient été ministres aux États-Unis".
Si au moins de cette bataille de mots pouvait sortir une fois pour toutes le vrai débat tant attendu sur le passé colonial de la France, sans rien travestir de la réalité historique, sans rien occulter comme on l’a fait trop souvent des crimes commis en son nom pendant des siècles, sans tenter de vouloir justifier à tout prix la colonisation en mettant volontairement en avant le "rôle positif de la présence française outre-mer", sans même essayer d’escamoter le crime des crimes, l’esclavage.
La seule parade pour empêcher que de tels actes se reproduisent, sous quelque forme que ce soit, c’est d’œuvrer en permanence pour donner réellement tout leur sens à ces 3 mots indissociables de la devise de la République : liberté, égalité, fraternité, qui finalement n’en font qu’un avec la République, incarnation collective du Verbe fait chair.
Georges Benne,
Le Tampon
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