
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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19 mai 2004
Le “modèle américain” ou la démocratie génocidaire
Méfions-nous. Le mépris de la vie et de la dignité de ses semblables se retourne souvent contre ses auteurs.
Sachant ce que vivent déjà les victimes de l’oppression en Palestine et ce qui se passait en Afghanistan ou en Afrique, nous avons manifesté à La Réunion pour dire l’aberration des expéditions guerrières comme celles des États-Unis en Irak : des opérations totalement illégales.
Le scandale de ces derniers jours, que ce soit en Irak, à Guantánamo ou en Israël n’est rien face au véritable scandale des centaines des milliers de victimes de ces soi-disant “guerres pour la démocratie”.
Ce n’est pas fini, car il est encore question de la Syrie ou de quelqu’autre pays. Une telle accumulation de faillites est effarante. Mais le plus effarant encore est l’absence de traduction des responsables devant des juridictions internationales : car il faut bien que les enquêtes soient suivies de sanctions exemplaires.
Dans nos démocraties, lorsque le responsable d’une infraction est quelqu’un d’instruit, il a moins d’excuses et doit être sanctionné plus sévèrement que ceux qui manquent d’instruction. Que dire de cette Amérique qui vient nous donner des leçons en matière de signes religieux à l’école, et de cette Angleterre qui a transféré des prisonniers d’Afghanistan pour les interroger à Abou Ghraib de la manière que l’on sait et qui ne pense qu’à ses élections ?
Pourtant nous avons été informés par la Croix Rouge. Pourtant une autre organisation de défense du droit des enfants, basée à Genève, a mis le doigt sur les sévices infligés à 373 jeunes Palestiniens, dont certains ont moins de 14 ans !
Et puis, quand va-t-on cesser cette arithmétique révoltante ? Dans ce monde de croyants, la créature de Dieu d’un camp vaut trois fois moins que celle de l’autre camp. Quand va-t-on cesser de s’en accommoder ? Sur plus de quatre mille personnes tuées depuis septembre 2000 (début de l’Intifada), elles sont plus de trois mille parmi les Palestiniens et un peu plus de neuf cents chez les Israéliens. Tous ont payé de leur vie, de leur dignité et de leur honneur d’être humain bafoué. Mais les commanditaires, eux - ceux qui pensent à la place des autres, qui manipulent et envoient au massacre - ne seraient pas sanctionnés ?
À quand donc un sursaut de l’Europe - de la Nouvelle Europe des 25 ? Et des futurs euro-députés bientôt en campagne ? A quand la saisine du Tribunal Pénal International pour crimes de guerres coloniales ? A quand la fin de la désinformation dans la presse et les médias, alors même que de très nombreux journalistes paient souvent un lourd tribut lors de ces conflits ?
À quand la fin de l’impunité, avec sa justice pour les pauvres, les faibles et sa justice pour les riches ?
La démocratie ne peut être installée par la force, encore moins par le génocide.
Zakir Houssen,
Le Port
Assez du tout-marketing musical !
L’article que vous avez consacré à “Élise et les cocotiers bleus” récemment était d’une tonalité très juste, pour l’accompagnatrice technique des musiciens que je suis à mes moments de loisirs. Il m’a suggéré les quelques remarques suivantes :
Si La Réunion doit trouver une alternative au tout-voiture qui l’asphyxie, le tout-marketing culturel, pour les mêmes raisons, doit être mis en cause. Le public veut que la diversité musicale anime les ondes et les scènes. Mais ce qui lui est servi est loin de permettre au sens critique de s’affûter : nos choix sont réduits, les tendances musicales formatées et l’on nous impose la variété, le qui-marche et qui fait-vendre. Les distributeurs sont sélectifs, souvent aux dépens des artistes réunionnais, d’un réel vivier grouillant de créativité et d’inspirations hétéroclites.
Faut-il que le veto de la reconnaissance vienne de l’extérieur pour que nos musiciens réunionnais soient entendus et appréciés à leur juste valeur ? Censure. Monopole des goûts et des couleurs. Puisque l’interdit ne se brise qu’à coups de revendications, réclamons la liberté d’expression et de choix : il doit y avoir de la place pour tous les genres, tous les styles ; alors, à quand La Réunion des musiques ? À quand Élise sur scène, avec son album et ses cocotiers bleus ?
T. R.,
Saint-Denis
Mon pays La Réunion
La Réunion c’est mon pays. Les Créoles sont très fiers de leur Piton surgi au milieu de l’océan. Le touriste est ravi, il fait des randonnées au volcan, il bronze à Saint-Gilles sur la plage des Roches-Noires, il prend son petit punch sous la varangue le soir. Mais ne lui demandez pas son avis sur La Réunion et ne critiquez pas trop l’État en sa présence.
Ici il y a beaucoup de chômeurs, des planteurs pauvres et des fonctionnaires. Tout le monde court à l’hypermarché car le plus important c’est de consommer, n’est-ce pas ? Même si nous craignons de voir notre culture disparaître, ce qui compte avant tout pour les promoteurs c’est que le peuple accepte le système.
Ici les gens ne sont pas orgueilleux. Ils accueillent sans arrière-pensée tous les métropolitains mutés, même gendarmes ou policiers. Dans leurs origines, ils sont Chinois, Cafres ou Malabars, Malgaches, Musulmans, Blancs des Hauts ou tout cela mélangé et chacun cherche sa “communauté” et craint son émancipation.
Écoutez-moi, vous tous, si nous sommes des frères. La Réunion rencontre de nombreux problèmes. La vie ici n’est pas aussi simple qu’on le croit. Je vais essayer de vous en donner une idée !
Ma mère nous a mis au monde ici même, moi-même et mes frères et sœurs. À la maison, nous vivions à six dans la misère. Mon père était ouvrier agricole, coupeur de cannes six mois par an.
L’Etat avait rendu l’école obligatoire, nous n’avions pas le droit de parler créole. Et comme nous ne savions pas bien parler français, nous préférions nous taire en classe. La fille de Madame Émile avait plus de chance. Tous les ans, elle partait en vacances en France. À l’école, elle n’avait que des bonnes notes. Elle était la seule aussi à porter des souliers. Nous n’étions pas jaloux de ses beaux habits. Nous nous moquions seulement de ses allures bourgeoises.
Son père avait une bonne place dans un bureau. Il a porté plainte contre nos parents. Lorsqu’on m’a fait venir au tribunal de Saint-Denis, le juge m’a classé comme fumeur de cannabis. À ses yeux j’étais déjà coupable avant d’avoir été jugé.
Et quand j’ai postulé à un poste de fonctionnaire grâce à mon BAC, cette condamnation figurait dans mon casier judiciaire. Et oui ! On ne pardonne rien à un pauvre.
De nos jours, des gens riches détournent de l’argent, on les met en détention provisoire quelques jours, ils paient de grosses sommes en guise de caution à l’Etat qui, en contrepartie, les libère.
Pour finir, je vais vous dire le fond de ma pensée : si en France de telles injustices sont tolérées, alors intéressons-nous à l’unité de notre peuple pour éviter à La Réunion ce genre de société.
Guilbert Soupin,
Saint-André
Saint-Leu, que c’est laid !
Tous ces énormes placards publicitaires à l’entrée ! Vantant jusqu’à la nausée ces “valeurs” de la société de consommation : la bagnole, la bouffe, la femme-objet... On a l’impression chaque fois qu’on y passe que de nouveaux panneaux, espèces envahissantes, ont poussé sur le bord de la route. On ne les quitte un moment que pour admirer le tableau de chasse des braconniers du lagon qui depuis des années et des années vendent dans des conditions d’hygiène plus que douteuses les produits de leurs rapines. Puis, si l’on prend la toute nouvelle déviation, on retombe aussitôt dans les “délices” de la consommation : “Roulez, bouffez, soyez belles et... taisez-vous !”
Est-ce là le programme de cette municipalité ? Non ! C’est sûrement : “Fuyez ! Fuyez ! Fuyez !”
Mais les autres municipalités ne sont pas en restent. On peut continuer à mettre au goût du jour les slogans : Saint-Denis lé pa joli ! La municipalité précédente avait édicté des règles de non prolifération des armes publicitaires, mais celle en place les a toutes foutues par terre et l’espèce envahissante prolifère le long des boulevards et des ronds-points !
Cependant que les panneaux d’affichage libre, prévus par la loi, pour que les citoyens, les associations, les groupes artistiques, puissent s’exprimer, s’écroulent les uns après les autres et ne sont pas remplacés ! La moitié déjà a disparu ! La confiture oui ! La culture non ?
On continue la litanie ? Saint-Paul que c’est mol ! ...
Jean-Pierre Espéret,
Les Verts-Réunion
Il me semble
Il me semble
que le temps, les gens
n’existent plus
Le ciel m’éblouit
des mille reflets
qui étoilent tes yeux
Le temps a passé
Et pourtant je regarde
Sans être lassé
tes yeux, il se fait tard
La nuit tombe
avec tes vêtements
Les lignes de ton corps
scintillent devant le soleil
et l’éclipsent.
Le jour s’en va
mon cafard le suit.
Gitan
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