
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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19 mars 2005
(page 10)
MÉDOCÉAN, bravo et merci
Les actes du récent séminaire sur le diabète et l’insuffisance rénale, organisé par l’association MÉDOCÉAN, viennent d’être publiés (article du “Quotidien” du 16/03/05). Ce concept citoyen de partage d’expériences entre professionnels de la prévention, du soin et patients autour d’un problème de santé publique, ici en l’occurrence le diabète, constitue une petite révolution dans le monde de la formation et de l’amélioration de la qualité des soins.
En effet, le seul savoir scientifique, de plus en plus malheureusement téléguidé par l’industrie pharmaceutique, ne permet pas d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de pathologies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires, maladies psychiatriques, cancers, VIH ou SIDA, toxicomanies) si nous ne pouvons créer des espaces d’échanges entre les avancées techniques de la santé et le ressenti des patients.
Le médecin - et en particulier le médecin généraliste, en première ligne dans l’accès aux soins - doit se former en permanence pour rester efficace dans l’accompagnement des patients qu’il rencontre. Au risque de devenir rapidement moins bon dans ses pratiques.
C’est justement pour avoir osé exposer, lors d’une conférence de presse, ce constat de résultats insatisfaisants en matière d’accompagnement des patients diabétiques à La Réunion, de même que la nécessaire amélioration des pratiques du médecin généraliste, que le Dr Philippe De Chazournes, président de MÉDOCÉAN, s’est retrouvé sous le coup d’une plainte d’un médecin spécialiste portée devant le Conseil départemental de l’ordre de La Réunion qui s’est immédiatement rangé à l’avis du confrère plaignant.
Selon le Conseil départemental, en faisant ce constat d’échec relatif, le Dr De Chazournes aurait "dénigré" la profession médicale et notamment les médecins généralistes.
Abasourdis par l’ampleur de la réaction de nos élus ordinaux et nous sentant impliqués par les poursuites à l’encontre du Dr De Chazournes, nous avons demandé au Conseil départemental de lever sa plainte et, dans la négative, de nous poursuivre au même titre que notre confrère, puisque que nous partageons ses valeurs sur l’amélioration des soins.
Reçus à notre demande par le Conseil départemental de l’ordre le 10 mars 2005, nous ne sommes cependant pas satisfaits par les explications fournies par ses représentants. Nous restons sur notre étonnement ; on pouvait attendre du Conseil une vision et une appréciation qui ait plus de hauteur dans le domaine de l’évaluation des pratiques de soins.
Manifestement il n’y a pas eu de réflexion par rapport au sujet de cette conférence de presse. Ceci nous fait douter de la sensibilisation de notre Conseil au problème essentiel qui est l’insuffisance du suivi des recommandations par les médecins, quelles qu’en soient les causes qui restent à approfondir.
Nous avons choisi de publier cette lettre ouverte parce qu’il ne s’agit pas d’une histoire corporatiste entre médecins ; elle concerne la santé de l’ensemble des citoyens. Nous espérons que l’instance disciplinaire de l’Ordre des médecins saura estimer à sa juste valeur la démarche amorcée par le Dr De Chazournes et nous lui apportons notre soutien. Nous le félicitons ainsi que les médecins généralistes mobilisés autour de MÉDOCÉAN qui entendent contribuer à améliorer ces résultats pour et avec les patients.
Dr Galaup-Bichet, Dr Hemery, Dr Patrick Maillot, Dr Franco, Dr Gilbert Potier, Médecins généralistes "pas bons et améliorables"
Le dimanche des Rameaux commémore une manifestation indépendantiste
Le dimanche des Rameaux, qui portait autrefois le joli de nom de “Pâques fleuries”, commémore, comme chacun sait, l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem quelques jours avant sa mort. Le Christ venait dans la ville sainte pour y célébrer avec ses disciples la Pâque juive, une fête religieuse certes, mais dont l’arrière-plan politique restait présent dans tous les esprits. Elle rappelait en effet le souvenir légendaire de ces jours anciens où, selon la Bible, le peuple hébreu serait parvenu, avec l’aide de Yahvé et sous la conduite de Moïse, à échapper au joug des Égyptiens.
Si l’on en croit Marc, Luc et Matthieu, les trois premiers évangélistes, Jésus arrive aux abords de Jérusalem à la tête d’une foule nombreuse de disciples ainsi que d’une petite troupe de femmes "venues de Galilée pour le servir". Il envoie alors deux de ses disciples lui chercher une monture. Ceux-ci reviennent avec un petit ânon sur lequel Jésus s’installe. Et le cortège s’ébranle en direction de la ville.
Si l’on suit Jean, le quatrième évangéliste, la foule des manifestants ne serait pas celle des disciples accompagnant Jésus depuis la Galilée, mais celle des fidèles accourus en grand nombre à Jérusalem pour y célébrer la Pâque et qui, apprenant l’arrivée de Jésus, se seraient portés à sa rencontre, brandissant des feuilles de palmiers.
Dans l’un comme dans l’autre de ces récits, l’accent est mis sur l’enthousiasme délirant de la foule. À mesure que le Christ avance sur son âne, les gens se précipitent pour étendre leurs manteaux sur le chemin. D’autres coupent des branches d’arbres et en recouvrent la chaussée. Mais ce sont les vivants qu’il faut entendre : "Gloire au fils de David ! Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! (Matthieu) que Dieu bénisse le royaume de David ! (Marc) que dieu bénisse le roi, qui vient au nom du Seigneur ! (Luc) Que dieu bénisse le roi d’Israël ! (Jean)".
Ces cris sont révélateurs de la grande espérance qui anime le peuple hébreu depuis des siècles, et dont les prophètes se font l’écho. Siècles d’oppression pesante sous la férule de conquérants successifs : Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains enfin. À l’évidence, la foule qui accompagne ou qui accueille Jésus à Jérusalem n’acclame pas un messie rédempteur venu souffrir et mourir pour le rachat de nos péchés. Elle fait un triomphe à un héros en qui elle voit un libérateur national, un roi de la lignée de David lequel, après avoir chassé l’occupant romain, restaurerait l’antique royaume d’Israël.
La “prophétie” de Zacharie à laquelle se réfèrent Matthieu et Jean et qui est censée prédire l’évènement dont ils font le récit à moins que leur récit ne leur soit inspiré par la prophétie est à cet égard on ne peut plus explicite : "Jubile de toute son âme, fille de Sion ! Acclame, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi. Il est juste, victorieux, humble, monté sur un âne... Il annoncera la paix à toutes les nations. Son empire s’étendra de la mer à la mer, et du Fleuve (l’Euphrate) jusqu’aux confins de la terre."
On retrouve la même attente dans l’annonce faite à Marie par l’ange Gabriel : "Tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus. Il sera grand... Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme le fut David son ancêtre, et il règnera sur le peuple d’Israël..." Les rois mages de leur côté, ces “savants spécialistes des étoiles” ont-ils lu autre chose dans les astres ? Non : "Où est l’enfant qui vient de naître et qui sera le roi des Juifs ?", s’informent-ils.
Et le roi Hérode, qui avait tant de péchés sur la conscience, s’il avait cru en la venue d’un rédempteur miséricordieux, n’aurait-il pas accueilli avec joie la naissance de Jésus ? Si, au lieu de cela, il a tenté d’éliminer Jésus en faisant massacrer les enfants de Bethléem, n’est-ce pas parce qu’il partageait la croyance commune en la venue d’un roi libérateur, susceptible un jour de le détrôner ?
Quant aux disciples et aux apôtres, croyaient-ils, eux du moins en la mission rédemptrice du Maître qu’ils côtoyaient tous les jours ? pas le moins du monde. Que dit Nathanaël, ce “véritable” Israélite aux yeux de Jésus ? "Maître, tu es le fils de Dieu, tu es le roi d’Israël." Que disent les deux disciples qui, après la crucifixion cheminent en direction d’Emmaüs ? "Nous avions l’espoir qu’il était celui qui devait délivrer Israël."
Enfin, lorsque Jésus revient à la vie, l’espoir renaît chez les disciples déboussolés. Mais quel espoir ? Celui d’une rédemption ? Non pas ceux qui étaient réunis auprès de lui demandèrent (Actes des Apôtres 1,6) : "Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ?" Ils y ont cru jusqu’au bout !
Daniel Lallemand
Le vernis du “oui” craque de toutes parts...
Les partisans du "oui" au projet de Constitution européenne me font penser à ces brocanteurs peu scrupuleux qui achètent pour une somme modique une contrefaçon “made in Taiwan”, la vieillissent et l’embellissent par quelques artifices bien connus du métier, avant de la revendre dix fois plus cher en la faisant passer pour une œuvre d’art...
Ici, notre objet, la Constitution européenne, ne vient pas de Taiwan, mais de Bruxelles. Regardez le de près, il est facile de voir qu’il n’est lui aussi pas très joli entre l’article I 47 qui place la défense de l’Europe sous la tutelle de l’OTAN, l’article III 137 qui prépare les délocalisations de demain ou encore l’article III 279 qui interdit toute politique industrielle ambitieuse.
Mais comme nos brocanteurs, les inconditionnels défenseurs du "oui", qui de droite comme de gauche nous répètent sans cesse "qu’il faut un "oui" franc, clair et massif", nous présentent une Constitution qui n’a rien à voir avec l’objet qu’on nous vend en réalité...
Le marché et la libre concurrence sont érigés en objectifs de l’Union dès l’article 2 de la Constitution et sont cités si souvent par la suite qu’on se demande d’où peut venir une telle obsession...
En parfaite cohérence avec la logique pro délocalisations affichée dans la Constitution, la directive Bolkestein de libéralisation totale des services vient menacer nos emplois et notre modèle social ? Ce n’est pas grave ! nous chantent en chœur les partisans du "oui", puisque nous ne discuterons sérieusement de ce texte qu’après le 29 mai... D’ici là, votez tranquille !
La contrefaçon serait parfaite si le vernis posé sur la Constitution ne craquait pas de toutes parts, laissant apparaître sous nos yeux médusés la triste réalité de ce texte...
Le vernis craque quand un beau jour, alors qu’on croyait l’affaire enterrée, une Commissaire européenne vient nous rappeler qu’il n’est pas question de retirer la directive Bolkestein...
Le vernis craque sérieusement quand le président de cette même Commission contredit publiquement Jacques Chirac en affirmant lui aussi que cette directive serait bien conduite à terme...
Le vernis craque quand les dirigeants de Bruxelles nous annoncent un beau jour qu’il faut encourager le processus de délocalisations au sein de l’UE, ce que permet parfaitement la Constitution...
Le vernis craque aussi quand nous voyons l’angoisse de nos dirigeants face à la rue porteuse du “non”, et qui en une journée sont capables de trouver 800 millions d’euros encore inexistants la veille...
Ne nous laissons pas avoir par les brocanteurs du "oui", il y a déjà eu tromperie sur la marchandise en 1992, alors cette fois c’est “non” !
Un citoyen internaute
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