
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
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19 novembre 2005
Ce soir quelqu’un m’a dit...
"Moi je veux chanter des choses qui font du bien, des gens qui s’aiment d’amour, et des yeux par milliers qui se sourient ...".
À l’heure où l’on compte les voitures qui brûlent par milliers, du fait d’immigrés mal adaptés en métropole, symboles d’histoires avec lesquelles on n’a jamais fait la paix et qui nous rattrapent au 21ème siècle, je fais mienne cette chanson de Gilbert Bécaud, et je veux rendre hommage à La Réunion, aux Réunionnais et au Théâtre Talipot qui m’a révélé ma nature réunionnaise, suite à un débat sur leur dernière pièce “KOR, Maison du Vent”.
D’abord, bravo ! Très beau spectacle ! Techniquement, artistiquement, c’est superbe ! Le côté vidéo, on aime ou on n’aime pas. Moi, j’ai trouvé cela très bien et parfaitement maîtrisé ! Et puis, cette pièce m’a émue, comme tous les spectacles de Talipot que j’avais vus, mais cette fois-ci, pas de la même manière.
Cela m’a tout simplement touchée dans mon “humanité”, à différents stades et facettes. Touchés l’enfant, l’ado, la fille, la femme, la mère, le citoyen du monde (et que sais-je encore..) qui sont en moi. Cette pièce, je ne l’ai pas vraiment intellectualisée, je l’ai vécue. J’ai été frappée par la douceur qui pouvait s’en dégager, la présence quasiment tout le long, de la féminité, à travers la recherche de la femme, de la vie, alors qu’il n’y avait aucune femme parmi les acteurs, et que l’on parlait de la guerre et de la mort. Le débat qui a suivi a rapidement abordé, (est-ce un hasard ?) la quête d’identité réunionnaise, et l’émotion était très présente et très forte dans la salle, rendant ce débat tout de suite passionné. Et là, mon identité réunionnaise s’est révélée à moi. Moi qui avais toujours pensé que c’étaient les Réunionnais qui avaient quelque chose de Malgache, je compris pourquoi j’avais choisi La Réunion pour vivre il y a 18 ans. Ce n’était pas seulement un bon compromis de “La Réunion, France dans l’océan Indien” à 1h30 de vol de Madagascar, qui arrangeait le couple franco-malgache que nous sommes, mon mari et moi, ça, c’est le premier plan. Plus profondément, je sentais qu’il y avait des choses que je ne pouvais vivre et sentir qu’à La Réunion (sans renier mes origines) et cela parce que c’est l’histoire de La Réunion qui le permet. Et c’est ce que j’avais en commun avec de nombreuses personnes dans cette salle.
Il y avait là le z’oreil qui avait oublié qu’il en était un, et qui se vexait presque qu’on le lui rappelle, il y avait cette famille indienne qui venait du Sud et voyait cette pièce pour la 5ème ou 6ème fois, probablement parce que c’est la culture indienne qui prédomine dans cette pièce, comme moi, Malgache, j’avais été remuée par tout ce que j’avais senti de malgache dans “Porteurs d’eau” et l’avait vue 4 fois. Il y avait le Réunionnais qui ne voulait pas se sentir réduit au simple métissage, et celui qui se sentait menacé de perdre sa “créolité” au sein de tant d’universalité ; celui-là, de Talipot qui a été là dès le début, un monument qui exprime à lui seul plusieurs continents, et aussi ce Belge qui a grandi en Afrique et qui comprenait si bien l’Asie... Et ces artistes sri-lankais et indien, dont un qui ne parlait pas le français, qui ont su faire passer tous leurs messages par leurs corps. Il y a tant de choses à dire que je ne pourrai tout dire. Mais le lien, c’est que nous sommes tous d’ailleurs, de manière plus ou moins récente il est vrai, (c’est une histoire à suivre qui continue), ce qui nous donne cet esprit de citoyen du monde tout en nous accrochant farouchement à ce que nous savons de nos racines. Et ce débat, c’est cette histoire de La Réunion qui en a donné la tournure, et nous avons exprimé et partagé nos différents points de vue, allant au fond de nos émotions concernant nos identités. D’autres me diront que cela se serait peut-être déroulé ainsi en d’autres endroits du globe. Peut-être, mais dans beaucoup d’endroits que je connais, on se serait surtout contenté de surfer en surface pour évoquer l’aspect technique, artistique, peut-être même politique pour faire sérieux. Je ne suis pas sûre que l’on aurait osé plonger dans tant d’authenticité en si peu de temps. En tout cas, c’est ainsi que je l’ai senti, et je réalise que c’est une situation que j’ai vécue maintes et maintes fois à La Réunion, d’être avec des gens de tous horizons qui vont soulever très rapidement des questions profondes qui se trouvent être des intérêts communs. La Réunion attire des personnes qui n’ont pas un parcours ordinaire, qui cherchent à s’enrichir dans la différence, et qui n’hésitent pas à se révéler sous leurs vrais jours, le temps d’une pièce et d’en débattre.
Et la Compagnie Talipot dans tout cela ? Je pense qu’elle a ce don de donner un cachet réunionnais à ses pièces, même si les histoires ne sont pas réunionnaises et ne parlent pas de La Réunion. Ce travail sur les 4 éléments, sur une île “volcan et cyclone”, avec des artistes recrutés dans le monde entier qui nous apportent à chaque fois leur humanité, leur histoire et leur propre vécu, me donne cette impression de grand chaudron où bouillonnent tous les ingrédients à l’origine de cette potion magique qui fait ce “cachet réunionnais” qui honore toujours cette origine diverse du Réunionnais, et qui fait que ces pièces sont ouvertes au monde entier. Les acteurs sont du monde entier, la langue y est universelle, celle de l’humanité de chaque acteur, les mots en sont presque dérisoires tellement le vécu y règne en maître...
Sans tomber dans les déluges d’éloges ou dans l’optimisme excessif qui oublie l’envers et ne veut montrer que la beauté de l’endroit, j’espère de tout cœur que chaque Réunionnais est fier que l’Eid El Fitr, le Dipavali, Noël se suivent avec harmonie comme l’eau dans le lit d’une même rivière, que la 1ère Mosquée de France soit chez lui, qu’elle fête ses 100 ans et nous invite tous, quelle que soit notre religion, à venir partager cet anniversaire avec elle, que nos chefs religieux savent défiler main dans la main pour nous enseigner l’amour, commun à toutes les religions, et le respect de l’humanité, même si ailleurs, guerres, révoltes et attentats se disputent la une des journaux, et enfin, qu’il est un domaine au moins où La Réunion est leader mondial grâce à cette richesse-là, et que cela ne tient qu’à nous que cela dure ou s’effondre. Si cela s’effondre, nous serons fichus, il ne nous restera plus rien et tout le monde y perdra aussi.
En tout cas, merci à “Talipot” de m’avoir emmenée en voyage et de m’avoir rappelé tout cela, le temps d’une soirée. Et surtout, longue, longue vie.....
Il y a peut-être d’autres endroits dans le monde où l’on me conviera, moi femme, Malgache, chrétienne, à venir écouter le Coran à la Mosquée, mais je n’éprouve plus le besoin de chercher ailleurs. Ce soir quelqu’un m’a dit que si Dieu devait revenir sur Terre, c’est à La Réunion qu’il atterrira car c’est là où il se sentira le mieux. Je suis d’accord avec lui.
Ranorojaona-Pelerin Alice
Bravo et bravo encore à RFO...
Même si je suis musulmane, et peut-être parce que je suis musulmane, c’est avec un immense intérêt que j’ai regardé le magazine "zot mag" dont le sujet était : "Etre musulman aujourd’hui".
RFO a su montrer, avec objectivité, impartialité et beaucoup de respect les vraies valeurs de l’Islam, à savoir l’esprit d’ouverture, de dialogue et de non-violence.
Il est vrai qu’il est de notre devoir à nous, tous, musulmans, comme l’a brillamment souligné l’Imam Mohammad Bhagatte, dans le respect le plus absolu, de rendre l’Islam accessible aux autres communautés pour éviter toutes stigmatisations ou rejets.
Nous ne sommes pas des fanatiques dangereux, nous ne réglons pas les conflits à coups d’attentats ou d’invasions, bien au contraire...
L’Islam dans sa grandeur et sa tolérance, par la voix de notre Prophète Mohammad (Bénédiction soit sur lui) nous demande de respecter la vie... toute vie.
Quant à la femme musulmane, elle a certes des devoirs, mais elle a aussi des droits, tout comme le mari a certes des droits, mais aussi des devoirs. Et lorsque celle-ci porte le voile, ce n’est pas là un signe de soumission à son époux, mais une obligation vis-à-vis de Dieu, tout comme la Bible et la Thora le demandent avant nous.
Puisse cette semaine de la commémoration du centenaire de la mosquée de Saint-Denis nous permettre de bannir, de part et d’autre, les idées reçues, lues, entendues ou vues, à propos de l’Islam et des musulmans, et de poursuivre cet enrichissement mutuel sur cette île au nom béni de Dieu. Aamine.
Mairhoune SIdambarom,
Saint-Denis
Au delà de Gribouille
Gribouille, c’est ce jeune garçon qui se jette à l’eau pour ne pas être mouillé par la pluie lorsqu’il est surpris par un orage. Le mot pourrait désigner toute personne qui se jette stupidement dans les ennuis qu’elle avait voulu pourtant éviter. Dans sa manière de gouverner, comme dans ses déclarations publiques, et en particulier le dernier discours télévisé du président de la République après la flambée de violences qui a embrasé les banlieues, il est peut-être bon de se demander ce qui fait dire au journal “Le Monde”, dans son éditorial du mercredi 16 novembre : "Il y a décidément du Gribouille chez M. Chirac".
C’est bien vrai qu’il a longuement hésité et attendu plusieurs jours avant de se prononcer, préférant envoyer son Premier ministre et son ministre de l’Intérieur aux premières lignes. Avec une ironie mordante, le "quotidien vespéral", selon la belle expression de Raymond Barre, a beau jeu aujourd’hui de rappeler à ses lecteurs les propos incisifs qu’il avait si aimablement tenus dans son allocution du 14 juillet 2001 à l’adresse de son Premier ministre d’alors, Lionel Jospin : "Il n’y a pas de fatalité de l’insécurité. Il n’y a qu’un manque d’autorité de l’État et de volonté politique". On pourrait lui retourner mot pour mot ces fortes paroles et affirmer comme “Le Monde” : "Quatre ans plus tard, dans la crise des banlieues qui perdure depuis dix-neuf jours, c’est l’autorité de l’État, et singulièrement celle de M. Chirac, qui a fait défaut".
Mais au-delà des mots qui sentent parfois le roussi du règlement de comptes entre aspirants au même pouvoir, comme par exemple "discrimination" employé tour à tour par Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, mais dans un sens différent, il ne faut surtout pas se contenter d’une simple appréciation ou d’un simple jugement mais aller bien plus loin. En tant que citoyens, savoir poser ouvertement la question de fond sur la nature même du pouvoir. Car la méthode de Gribouille peut être une ruse calculée du chef de l’État ; et il y a moins de naïveté qu’on le croit dans ses re-tournements, ses valses-hésitations et les nombreuses contradictions qui apparaissent au fil de ses discours. Oui ou non, laisserons-nous toujours abuser par la confusion savamment entre-tenue entre l’État et la République, 2 notions que l’usage a complètement dissociées ? Confusion qui transparaît dans l’emploi des termes “chef de l’État” et “président de la Répu-blique”, devenus pour la plupart interchangeables. Si nous ne prenons pas garde, nous risquons d’assister, dans tous les domaines, à une démission collective des citoyens au profit du seul intérêt privé. Et pour prendre un seul exemple, tout à fait à l’ordre du jour en cette période de crise : le problème de la sécurité, laquelle ne doit pas être l’unique affaire de l’État mais l’expression de la volonté commune à tous. Le seul garant de la sécurité, étant la cohésion de la justice et de la République.
Georges Benne
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