
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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19 octobre 2004
Le cri de la tatie d’Ingrid !
"... On porte nos enfants pendant neuf mois, on les élève et clac, en un instant, un malade est capable de leur prendre leur vie" et sous le coup de la colère la tatie d’Ingrid ne mâche pas ses mots : "La police et la justice n’ont rien fait".
Comment ne pas être à côté de cette famille ? Le malheur en l’espace de quelques secondes a pénétré au plus profond de chacun des membres de cette famille, le désarroi est aussi pour la population de l’île.
Devant ce corps inerte d’Ingrid, y-a-t-il un mot pour consoler, atténuer la peine du père, de la mère d’Ingrid ? Aucun. Car personne ne peut être à la place de l’autre.
Tout le monde attendait les explications du procureur de la République. Comment, le futur assassin, placé en garde à vue après avoir proféré des menaces, a pu sortir libre ?
Personnellement, j’étais surpris de sa réponse. La procédure, dit-il, a été respectée. Il y a 2.500 demandes d’interventions par an. Il est quasiment impossible de mettre un policier derrière chaque victime. Alors que faire ?
"La justice pénale n’a pas de réponse à tous les maux de la société réunionnaise", dit-il et il poursuit "il faut que la société civile prenne en compte son voisin. Pierre-Yves Gauvin était un gamin seul, complètement paumé, qui n’a pas de communication avec ses semblables..."
Manque de solidarité
Le procureur de la République, François Muguet, pose là un vrai problème. Tout en comprenant et en partageant la douleur de la famille d’Ingrid. Ne sommes nous pas tous responsables de cette mort ?
Nous vivons dans un monde où il manque considérablement de solidarité. Un ami me disait tout récemment l’espèce humaine, ne se résume pas à la réception d’une dotation génétique, elle s’acquiert dans l’intégration d’une communauté humaine... C’est face à l’autre que chacun prend conscience d’être soi. La fonction première de toute collectivité humaine, son devoir essentiel est de promouvoir ces échanges, d’en faire le matériau de construction de chacun par soi-même et avec les autres... Mon ami ajoutait que lorsqu’on s’enferme sur nous-mêmes, on est sûr de ne pas avoir de responsabilité de l’espèce humaine.
Alors pour que d’autres drames comme celui d’Ingrid ne surgissent plus, peut-être faut-il créer autour des futures victimes des liens très forts d’amitié, d’affection, d’écoute pour les aider à s’en sortir par le haut.
Marc Kichenapanaïdou
Propositions pour la biodiversité
Sans démarche participative, il est bien difficile de préserver la biodiversité.
Je ne veux pas me battre avec mes amis écologistes, je veux seulement leur dire : "Attention, ne vous trompez pas de cible".
Comme le braconnier ou le truand, le criminel est à la fois coupable et victime. Que j’aimerais entendre autre chose que ce discours revanchard des uns contre les autres. Nous avons tous bonne conscience, c’est ce qui nous perd (nous, l’espèce humaine). Les voleurs et les braconniers ont bonne conscience, ils se vengent en général contre une société qui a été injuste envers eux ou leurs semblables et les bons se vengent sur les méchants car, cela est tellement héroïque et douloureux aujourd’hui d’être honnête et bon, qu’il faut bien se venger sur quelqu’un.
On se trompera toujours lorsque l’on mettra un humain en prison, on ne se trompera jamais lorsque l’on recherchera les causes véritables et profondes d’une mauvaise action. Chaque être humain possède au fond de lui une énorme soif de justice. C’est donc, en premier chef, la justice humaine au sens le plus noble et le plus large qu’il faut s’efforcer de faire régner sur notre planète. Notre ressentiment contre le braconnier est louable, mais n’a aucune valeur si le ressentiment que nous avons contre l’injustice qui règne au sein de l’espèce humaine n’est pas plus fort encore.
S’occuper des plus démunis
Les Ibis rouges de Guyane disparaissent parce que, depuis des générations, certains villages ne vivent que de la vente de leurs plumes. Si l’espèce humaine souhaite conserver son trésor biologique (la biodiversité) elle doit donc s’occuper des plus démunis de sa propre espèce. La solidarité humaine doit donc rapidement passer du stade de vœux pieux au stade de réalité. Merveilleuse leçon de la nature, merveilleux retour des choses qui renvoie l’espèce humaine à ses propres responsabilités. Merveilleuse leçon d’humilité pour cette espèce qui se croit le centre du monde. Des humains ne peuvent exiger d’autres humains ce qu’ils n’accepteraient pas pour eux-mêmes, c’est-à-dire, mourir de faim ou vivre dans la misère ou l’incertitude du lendemain.
Faire participer
Les écolos n’ont pas le monopole de la défense de la nature. Il y a des citoyens qui aiment la nature, tout simplement et qui sont prêts à s’investir pour cela. Par ailleurs, il faudrait, une fois pour toute admettre que l’on ne peut rien faire en matière d’environnement sans l’accord des populations concernées. Il est donc parfaitement absurde et paradoxal de refuser l’aide de ces populations quand elles le proposent. Chers écolos, rappelez vous cette prodigieuse leçon : ce sont les braconniers Réunionnais (ou leurs enfants) qui ont sauvé les palmistes endémiques en se décidant enfin à en faire la culture. L’ONF et quelques gros planteurs voulant tirer parti de cette culture à leur seul profit, se sont cassé les dents.
Réconcilier l’humain et son environnement
Enfin, il faudrait également admettre une fois pour toute que le mieux est l’ennemi du bien (en cela, les écologistes sont redoutables). Il faudrait, par exemple ne pas oublier que si l’éléphant d’Asie existe encore, c’est parce que les Indiens l’utilisent comme bête de somme. De la même manière, si la vente de quelques écailles est le prix à payer pour la sauvegarde des tortues marines, on ne voit pas pourquoi ce commerce ne serait pas autorisé (sous contrôle bien sûr). Lorsqu’elles auront totalement disparu, il sera en tout cas trop tard pour faire machine arrière.
Parce qu’ils sont interdépendants, un peu de logique, de cohérence et de bon sens devrait permettre de réconcilier un jour définitivement l’homme et la nature. L’espèce humaine doit comprendre, une fois pour toute que son épanouissement dépend de l’épanouissement et de la richesse d’une nature qui fut et restera toujours son berceau.
Sam Arcande
Pour une opposition citoyenne aux OGM
Quelle attitude adopter face aux organismes génétiquement modifiés ? Au-delà des arguments pour ou contre, pourquoi ne pas prendre l’initiative d’un vote ?
Jacques Poustis, merci de me donner l’occasion de développer une nouvelle fois le thème "anti-OGM". (...) Mais votre courrier a le double avantage de rappeler aux lecteurs qu’ils ont une élue Verte au conseil Régional, et d’étoffer le débat sur les OGM.
Personnellement, je m’intéresse plutôt au contenu de ce qui est dans mon assiette et je me pose la même question que tout un chacun : qu’est-ce que je mange ? Est-ce toxique ou non ? Et dans le cas d’une toxicité avérée, je suis en droit d’être avertie des effets secondaires sur ma santé. Vous dites que les plantes toxiques existent naturellement et que ce n’est pas pour autant qu’elles sont interdites dans les jardins. Certes, mais si un restaurateur s’amusait à faire des salades de datura ou de laurier rose, il se retrouverait vite en prison !
Menaces
Vous oubliez que les OGM sont destinés à devenir la base de l’alimentation mondiale, et qu’ils sont déjà dans nos assiettes à notre insu. Dois-je rappeler l’épisode récent des produits "kellog’s" qui se sont fait discrets dans les rayons des supermarchés à la suite des analyses d’un laboratoire américain qui a trouvé dedans... de la farine transgénique destinée aux animaux (entre autres). Si j’étais leur avocate, je développerais l’argument suivant : "...cette farine a été contaminée par la présence d’OGM à proximité de son lieu de culture, et nous ne pouvions ni connaître, ni prévoir ce phénomène..."
Et voilà le risque majeur des OGM. Ils vont faire disparaître par contamination les semences non modifiées ; d’autant plus vite que les trusts sont si pressés de ramasser les sommes colossales qui sont en jeu, qu’ils ne se donnent pas la peine de mener jusqu’au bout les études qu’un élémentaire principe de précaution devrait leur imposer. Ce qui fait que dans quelques décennies, nous n’aurons plus la possibilité de choisir ni de revenir en arrière, sauf si certaines parties de la planète, bien isolées géographiquement (comme l’île de La Réunion par exemple) ont eu à temps, le réflexe de se protéger de cette contamination. La culture BIO est aussi un formidable enjeu économique qui pourrait assurer à notre île un avenir magnifique. Le potentiel de consommateurs de produits sains est déjà important et va en s’accroissant chaque année.
Mainmise
Les Verts ne sont atteints que du simple syndrome du "prévisionnel analytique" qui les poussent à dénoncer le fait que nous fonçons tête baissée vers une dictature alimentaire et économique. Parmi les arguments favorables aux OGM, la lutte contre la faim dans le monde pourrait en être un. Malheureusement ’il s’agit d’une mainmise sur tout le monde paysan ; quant à l’utilisation de moins de pesticides !!! C’est encore le contraire, cette culture nécessite plus de pesticides et d’insecticides (voir les résultats des longues expériences aux États-Unis).
À moins que le fait de cacher les pesticides au cœur de la semence puisse autoriser à dire qu’il n’y en a pas.
Sommes nous pour autant des marchands de peur ? Adressez vous à Poutine ou à Bush qui, pendant que nous observons la guerre entretenue volontairement en Irak, détournent notre regard des accords de l’OMC. Ces derniers signent la fin de nos libertés, citant pour exemple les articles 6.4 et 23.3, "n’importe quelle loi ou mesure d’un pays peut être contestée voire sa suppression demandée si elle "compromet" les "avantages" que des entreprises étrangères pouvaient raisonnablement s’attendre à tirer de l’accord". Pour parler clair, cela signifie que toute autorité locale ou nationale aura un champ de manœuvre très limité. Voilà une information effrayante.
Consulter
Sommes nous contre la recherche comme vous le prétendez ? Les Verts réclament que les recherches en thérapie génique, prometteuses pour l’avenir, puissent se dérouler en milieu confiné. Seule l’expérimentation en plein champ est boycottée.
Pour information, la loi du 13 août 2004, relatives aux libertés et responsabilités locales permet aux "électeurs d’une collectivité territoriale d’être consultés sur les décisions que les autorités de cette collectivité envisagent de prendre". Philippe Martin, président du Conseil général du Gers, annonce une consultation de la population gersoise sur la question des expérimentations d’OGM en plein champ. Les Verts saluent et approuvent cette initiative qui, non seulement vivifie la démocratie participative que nous souhaitons développer, mais surtout permettra pour la première fois de vérifier l’opposition citoyenne aux OGM. Tous les outils de lutte donnent raison, les uns après les autres aux opposants à toute expérimentation en plein champ d’OGM. Le gouvernement français sera-t-il le dernier soutien aux grandes multinationales semencières ?
Véronique Dénès, conseillère régionale Verte
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