Le courrier des lecteurs du 2 décembre 2004

2 décembre 2004


SIDA, la dernière violence faite aux femmes

Le SIDA est aujourd’hui une maladie plus féminine que masculine, contrairement au début de l’épidémie, où les hommes étaient plus concernés que les femmes. Mais les idées reçues ont la vie dure et, pour une grande majorité de la population, le SIDA ne concerne encore que des groupes dits à risques (gays et toxicomanes).
La contamination par le virus du SIDA touche des milliers de femmes en France et des dizaines de millions dans le monde. Aujourd’hui, en France, 40% des personnes infectées sont des femmes, contre 20% il y a dix ans ; La Réunion n’est pas épargnée par ce phénomène.
Il est invraisemblable qu’aujourd’hui, en France comme à La Réunion, dans un pays où on dispose de toute l’information, environ sept femmes par jour soient contaminées par ce virus. Mais disposent-elles véritablement de toute l’information ? Comment celle-ci est-elle transmise ? Où sont les campagnes de prévention ciblées pour les femmes ?
Actuellement, les toxicos ont peu de contamination grâce à des programmes de réduction des risques qui ont été mis en place très tôt, et, si les gays ont encore un taux de contamination élevé, il est dû à des pratiques à risques volontaires qui relèvent d’une responsabilité personnelle.
En ce qui concerne la population hétérosexuelle, les choses sont très différentes : c’est le déni, l’inconscience, l’irresponsabilité, et la domination masculine qui sont les principaux vecteurs de la contamination... Plus un absentéisme des pouvoirs publics en ce qui concerne les campagnes de prévention qui n’existent qu’un mois par an.
Résultat : un nombre croissant de femmes apprennent leur séropositivité souvent à l’occasion d’une grossesse car on leur propose systématiquement un test de dépistage, alors que les hommes qui les ont contaminées ne sont pas dépistés et continuent de contaminer d’autres femmes sans que personne ne s’en préoccupe.
Il faut rappeler qu’une femme est plus vulnérable qu’un homme face au SIDA. D’abord physiologiquement, le risque de transmission de l’homme vers la femme est de 6 à 8 fois supérieur que de la femme vers l’homme (la concentration de virus dans le sperme est importante, et la muqueuse vaginale - retenant le sperme plusieurs heures, voire plusieurs jours, et pouvant comporter des micro lésions - facilite l’entrée du virus dans l’organisme).
La grande vulnérabilité des femmes vient encore des rapports sociaux de domination homme/femme, avec :
- les rapports sexuels forcés où l’homme n’utilisera pas de préservatifs ;

- le refus d’utiliser un préservatif, même si sa partenaire le demande ;

- le pouvoir masculin sur des jeunes femmes/filles peu informées ou trop timides pour exiger un préservatif ;

- l’inconscience de certains hommes bisexuels face au SIDA (ne se vivant pas comme des homos, le SIDA ne les concerne pas) ;

- l’échangisme, que certaines femmes pratiquent pour faire plaisir à leur homme.

Il faut rappeler aussi que le préservatif féminin existe, qu’il est très efficace, mais qu’il est peu connu, trop cher.
Pour toutes ces raisons, on assiste à une féminisation de l’épidémie, qui dévoile les limites de l’émancipation des femmes au niveau de la sexualité.
Nous voulons une responsabilité partagée quant à la prévention, des campagnes de prévention ciblées pour les femmes, une capacité des femmes à exiger un préservatif chez leur partenaire, une capacité à dire NON quand un rapport sexuel n’est pas désiré ou protégé, une volonté politique internationale pour promouvoir les femmes dans toutes les instances de décision.
En utilisant des préservatifs on n’attrape ni le SIDA, ni aucune MST.
La lutte contre le SIDA passe aujourd’hui par la lutte pour les droits des femmes.

Christophe Pomez,
militant de la lutte contre le SIDA



Paix sur toi !

On en parle si peu... On l’exprime si rarement. Tout se passe comme s’il s’agissait d’un sujet secondaire, bien moins important que "l’essentiel", qui est la règle, l’interdit. Apparemment... On te fait entrer dans la foi en Dieu comme dans un champ de mines.
Ton intelligence finit par avoir peur de tout : tu cherchais la force du cœur, tu as trouvé la méfiance de l’esprit. Ami de la lumière tu te cognes à des murs. Tu sens bien que "quelque chose" manque, que ton cœur, malgré tous les enseignements, a soif d’autre chose et se plaint. On en parle si peu et pourtant les êtres de foi n’ont eu de cesse de le rappeler. Il se sont emplis, imprégnés et nourris du Message de la Révélation et il nous en ont offert la clé : Apprends à aimer... Dieu, la création, les êtres humains...

Tu comprendras peu, ou rien, si tu ne sais pas les chemins de la proximité. C’est l’enseignement le plus difficile, parce qu’il offre la force et entretient la fragilité. Il est le chemin de l’harmonie, le chemin de l’équilibre : apprendre à aimer pour mieux voir, apprendre à aimer sans s’aveugler. Dieu, ton amour pour Lui, c’est le témoignage quotidien d’un cœur qui cherche la source et la vraie vie.

Qui aime le silence, sait vivre sa solitude et cherche à comprendre les signes... tous les signes. De la nature et du livre : la prière des étoiles, des arbres, des oiseaux comme le sens de Ses mots. L’aimer, l’accueillir et lui faire une place dans ton cœur. Une vraie place, une vraie place au cœur de ton cœur. Il faut apprendre, apprendre ensemble les chemins de cet amour humble et exigeant...
Ensemble... L’amour est l’affaire de notre communauté de foi, l’amour est ton affaire. La révélation en a tant parlé, l’Islam l’a tant rappelé : Aime ta sœur, aime ton frère, accompagne chaque être de ton regard, de ton attention, de ta générosité et de ta patience. S’il t’arrive de ne pas apprécier ce qu’il fait, rappelle lui que ton amour demeure pour ce qu’il est.
Il faut dire ton amour inlassablement. Il t’arrive, n’est-ce pas, d’avoir envie de l’entendre... d’avoir envie de te reposer prés du regard et du cœur de chaque être et de sentir que, au delà de toutes les adversités, au-delà de toutes les apparences, leur chaleur t’entoure et te protège. Tu sais que Dieu, un jour, appellera : "Où sont ceux qui s’aiment en Ma majesté ? Aujourd’hui, Je les protège de Mon ombre, en ce jour où il n’y aura d’ombre que Mon ombre."
Apprends à aimer apprends à le dire et à le répéter, à tous ceux qui t’accompagnent tous les jours de ta vie et que tu ne vois plus... ta mère, ton père, ta femme, ton mari, ton fils, ta fille, ta sœur, ton frère, tes amis... aimer, s’aimer, c’est se rapprocher de la lumière. Ma force c’est de te dire que je t’aime et que j’ai besoin de ton amour. Infiniment. Dieu nous aimera pour notre amour. C’est Sa promesse, Sa Révélation. Que Dieu te guide, t’accompagne et te protège. Paix.

Présence Musulmane


Hommage à Yasser Arafat

L’Association Réunion Palestine Solidarité convie le public à partager un moment de recueillement à la mémoire du président de l’autorité palestinienne, Yasser Arafat( prix Nobel de la Paix en 1994), dimanche 5 décembre à 17 heures, au parvis de Champ-Fleuri, à la dalle des Droits de l’Homme.


Alerte : danger à la C.C.I.R.

C’est effectivement un vrai raz de marée auquel nous avons assisté ; lors des élections de la CCIR avec la victoire de la CGPME. Enfin les petites et moyennes entreprises ont désormais droit à la parole dans l’univers économique.
En tant que ressortissant, je rends hommage à cet organisme, la CGPME, pour avoir réussi, au prix de nombreux combats et beaucoup de volonté, à s’imposer dans ce monde patronal local pour faire entendre une autre et nouvelle voix, la nôtre.
Le besoin d’un juste équilibre est devenu, d’une manière générale, urgent et indispensable pour une bouffée d’oxygène vitale pour notre société à fortiori locale. Sans pour autant rejeter les uns au profit des autres puisque complémentaires dans l’intérêt de notre pays, il était temps que le monopole cesse.
Cependant les agissements excessifs des uns, par peur de perdre un pouvoir, ne doivent pas être remplacés, en réaction, par ceux des autres en quête de ce même pouvoir.
Or, à ce jour, bien qu’adhérant totalement à l’émergence de ce mouvement représentant les petites et moyennes entreprises dont je fais partie, j’avoue être fort inquiet et me sens obligé de sortir “le drapeau de l’alerte” afin d’interpeller les ressortissants, les élus et les représentants de la CGPME concernant le candidat que cette organisation a choisi pour diriger notre chambre consulaire.
Après avoir mené ma petite enquête depuis quelque temps sur ce personnage et rassemblé les morceaux de puzzle, comme bon nombre d’ailleurs dans le milieu, je me demande comment M. Magamootoo (...) peut un seul instant se sentir concerné et donc défendre les intérêts de cette catégorie de la population que nous sommes ?
Comment peut-il prétendre, lui l’homme politique, se mettre à la place d’un chef d’entreprise, avec ses soucis, ses craintes du lendemain, ses problèmes de formation, de taxes, de gestion, de marchés, de clientèle et j’en passe...
Comment la CGPME a-t-elle pu prendre en son sein et choisir un homme pour la future présidence qui ignore totalement ce que peut vivre un chef d’entreprise ?

Un homme qui n’a d’autre ambition que celle de se servir de la CCIR et donc de ses élus et ressortissants (...) pour préparer sa candidature aux prochaines élections municipales via la députation ? Et oui tout se sait ! (Au fait, en passant, Sieur Victoria et Sieur Annette peuvent commencer à se faire sérieusement du souci).
Comment la CGPME peut-elle laisser un homme se servir de cette voix et de cet outil qu’est la CCIR pour une ambition personnelle aussi démesurée, écrasant tout sur son passage sous couvert de l’intérêt général ?
La manipulation et l’intérêt personnel ! Seuls et réels moteurs dans cette histoire ! (...) Tout cela chez un seul homme, imaginez le danger pour notre CCIR et donc notre île.
Une élection préparée patiemment depuis 4 ans, dit-il dans les journaux, lui (...) dont tous les propos transpirent un règlement de comptes général. Nous sommes en plein délire.
Allons-nous nous laisser berner pour les 5 ans à venir ? Imaginez 5 longues années pour voir, impuissants, notre île plonger dans le “chaos” de la rancœur, des magouilles et de l’obstination d’un seul et unique homme pour un objectif politique à atteindre.
Et bien sûr, la “cour” a déjà été constituée (...) pour taire et cacher ce que tout le monde sait, à savoir les fameuses irrégularités !
Elles sont si graves ces irrégularités que le président lui-même de la CGPME, sa secrétaire et d’autres membres démissionnent...

Ils ont dû y croire ceux-là aussi au changement, tout comme nous !
Vous me direz que c’était de l’utopie car c’est ainsi depuis toujours... et pourquoi cela ne cesserait-il pas un jour ? Pourquoi, avec certes du courage, ne refuserions nous pas d’entrer dans le “fénoir” qui se prépare ?
"Changer les hommes pour changer La Réunion"... Messieurs et mesdames de la CGPME, vous n’aurez rien changé, vous vous serez battus pour rien si vous ne vous réveillez pas, bien au contraire, vous aurez aggravé les choses en mettant un tel personnage en place.
Est-ce que cela fait partie des spécificités locales, comme on dit, pour que personne ne réagisse et laisse ce monsieur chargé de tant de suspicions prendre le fauteuil entouré de manipulables... choisis avec soin par lui-même ?
Messieurs et mesdames de la CGPME, quelle CCIR allez-vous nous offrir avec de telles dents longues ?
Quant à ceux qui ont démissionné, c’est tout à leur honneur et cela prouve leur honnêteté. De même, aux autres élus, nous disons : prenez vos responsabilités et ne laissez pas les commandes de la Chambre de commerce aux mains de M. Magamootoo, il en va de notre avenir et de l’avenir de La Réunion.
Respectez-vous, respectez-nous, respectez les électeurs. Ceci est un SOS !
La CGPME, oui ; mais Magamootoo, non !

Un ressortissant de la C.C.I.R.


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