Le courrier des lecteurs du 20 août 2005

20 août 2005

D’ou vient le dogme de l’Assomption ?

Le 15 août dernier, comme chaque année, les Catholiques du monde entier ont célébré avec faste la fête de l’Assomption. Le mot désigne, dans le langage de l’Église, la montée au Ciel, après sa mort, de la Vierge Marie. Selon le dogme, proclamé solennellement le 1er novembre 1960 par le pape Pie 12, ce n’est pas seulement l’âme de Marie qui aurait été enlevée au ciel, mais aussi son corps virginal.
Un évènement surprenant.
Voici, brièvement résumées, les circonstances de l’évènement :
« Dans la 22ème année après que Jésus-Christ eut vaincu la mort et fut monté au Ciel, Marie se tenait un jour dans un coin retiré de sa maison et pleurait. Elle était pleine du désir de revoir le Sauveur.
Un ange lui apparut alors dans une lumière rayonnante, la salua et dit : je t’apporte une branche de palmier du Paradis. Tu le feras porter devant ton cercueil quand, dans 3 jours, tu seras transportée dans le Ciel avec ton corps. Ton Fils t’attend avec les trônes, les anges et les puissances célestes... La puissance de l’enfer n’aura aucune prise sur toi. Au contraire le Seigneur, dont je suis le serviteur et l’envoyé, t’accordera sa bénédiction.

Au jour dit, les apôtres déposèrent le corps de Marie dans une tombe neuve... Soudain apparut le Seigneur Jésus avec une armée innombrable d’anges.. Il dit : lève-toi, mon amie ! Tu n’as pas eu de contact avec l’homme et n’as donc pas connu la souillure. Aussi la pourriture du corps dans la tombe ne viendra -t-elle pas sur toi. Alors Marie se leva et loua le Seigneur... Le Seigneur l’embrassa et la confia aux mains des anges pour qu’ils la conduisent au Paradis... »
Transitus Marie

D’où le pape Pie 12 a-t-il eu la révélation de cet évènement surprenant ? Peu de Chrétiens le savent. Et ils auront beau éplucher les textes du Nouveau Testament, ils n’y trouveront aucune allusion à la mort de Marie, ni par conséquent à son “assomption”. Les récits évangéliques ne vont pas au-delà de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Jésus. Les Actes des apôtres, qui relatent la vie et la mission des Douze, évoquent brièvement la présence de Marie parmi les disciples qui reçurent le Souffle saint le jour de la Pentecôte. Après quoi on perd définitivement sa trace. Les Épîtres, qu’elles soient de Paul, de Jacques, de Pierre, de Jean ou de Jude, ne savent rien d’elle. Quant à l’Apocalypse, elle raconte de façon saisissante la fin du monde et le Jugement dernier, mais ne mentionne pas Marie qui apparemment n’y a sa place.
Alors le pape Pie 12 aurait-il inventé de toutes pièces le récit de l’Assomption ? Personne ne peut croire une chose pareille. En aurait-il eu la révélation directe par l’intermédiaire du Saint-Esprit ? Il n’en a rien confié à personne. Le plus vraisemblable est qu’il ait eu recours aux mêmes sources que moi, notre ère, ouvrage qui porte le titre latin de “Transitus Mariae” qui veut dire les apocryphes quelque chose comme “Le passage de Marie”. Le problème, c’est que “Transitus Mariae” ne fait pas parié du Canon, ce catalogue des ouvrages reconnus par l’Église comme “divinement inspirés”. La liste en a été établie par le Synode romain de 382, et confirmée par le Concile de Trente en 1546. N’y figurent pour le Nouveau testament, que les 4 évangiles de Mathieu , Marc, Luc et Jean ; les Actes des Apôtres, l’Apocalypse ; et n° 21 Épîtres.
Tous les autres ouvrages concernant Jésus et les apôtres et Dieu sait s’ils sont nombreux ! ont été déclarés apocryphes, d’un mot grec signifiant qu’ils doivent rester cachés. Et l’Église catholiques aujourd’hui ont entendu parler de l’évangélion, des évangiles de Jacques, de Philippe, de Pierre, de Nicodème, de Barthélemy, de Thomas... Et j’en passe.
Mais l’Église, à l’occasion, fait preuve de souplesse. Pour les besoins de sa juste cause, elle n’hésite pas à fonder certains de dogmes sur des ouvrages qu’elle a elle-même déclarés apocryphes. Le dogme de l’Assomption en est un. Il y en a d’autres.

D. Lallemand


Pour comprendre et respecter l’Assomption, ce que dit la foi

Que disent les Catholiques de l’Assomption de Marie ? L’Assomption de Marie est régulièrement confondue avec l’Ascension du Christ. Selon la tradition chrétienne, Marie a été élevée au ciel avec son corps, échappant ainsi à la dégradation, à la corruption du tombeau. Les évangiles ne parlent pas de cet événement. C’est un texte du 4ème siècle, le Livre de Jean sur la mort de Marie, qui raconte le transport du corps de Marie au ciel. Et depuis toujours existe à Jérusalem, dans la vallée du Cédron, un lieu présenté comme étant le tombeau de Marie.

En Orient comme en Occident, l’Assomption était célébrée, chaque année, le 15 août. Mais ce n’est que 1500 ans plus tard, le 1er novembre 1950, que le pape Pie XII érigea cette croyance en dogme. Cette proclamation de l’Église rappelle que la Résurrection du Christ concerne tous les hommes. Promise à tous les hommes, cette résurrection s’est déjà réalisée pour Marie, créature humble toute donnée à Dieu. Et la promesse reste valable pour chacun de nous.

Dormition ou Assomption ? une affaire de mots

Les Chrétiens orthodoxes parlent de la "Dormition" de Marie pour désigner la mort de la Vierge et sa montée au Ciel avec son corps. Pour les catholiques, ce terme ne désigne que sa mort. Le mot, venu du latin dormitio, "sommeil", exprime la croyance selon laquelle la Vierge serait morte sans souffrir et dans un état de paix spirituelle parfaite. La Dormition ne constitue pas un dogme pour les Églises orthodoxes, mais il est cependant considéré comme impie de la nier. Célébrée le 15 août, la Dormition est la plus importante des fêtes de la Vierge chez les orthodoxes. Elle clôt leur année liturgique. (Cf. Le Pèlerin, Hors Série)

Pour Pape Benoît 16, la fête de l’Assomption, si chère à la tradition populaire, constitue pour tous les croyants une occasion utile pour méditer sur le sens véritable et sur la valeur de l’existence humaine dans la perspective de l’éternité. Le Ciel est notre demeure définitive. De là, Marie nous encourage par son exemple à accueillir la volonté de Dieu, à ne pas nous laisser séduire par les appels trompeurs de tout ce qui est éphémère et passager, à ne pas céder aux tentations de l’égoïsme et du mal qui éteignent dans le cœur la joie de la vie.
J’invoque l’aide de Marie élevée au Ciel en particulier pour les jeunes participants à la Journée mondiale de la Jeunesse qui, venant d’autres diocèses allemands où ils ont été accueillis pour quelques jours, ou provenant directement de leur propre pays, se retrouvent à partir d’aujourd’hui à Cologne. Si Dieu le veut, je m’unirai également à eux, jeudi prochain (avant-hier - NDLR), pour vivre ensemble les divers moments de cet extraordinaire événement ecclésial. Le sommet de la Journée mondiale de la Jeunesse sera la Veillée solennelle de samedi soir et la célébration eucharistique du dimanche 21 août. Que la Sainte Vierge obtienne à tous ceux qui y prendront part de suivre l’exemple des Rois Mages pour rencontrer le Christ présent avant tout dans l’Eucharistie et pour repartir ensuite dans leurs villes et nations d’origine avec la vive intention de témoigner de la nouveauté et de la joie de l’Évangile.

Reynolds Michel


Le sous-homme

Comme le dit Brassens, la mort fauche les meilleurs et laisse vivre la mauvaise herbe.
Il y avait à l’origine de l’humanité 2 ou 3 espèces d’hominidés. Il y avait la race des seigneurs, l’Homo Erectus, celle qui sut maîtriser le feu, et la race des pillards (improprement baptisée Homo Sapiens) celle qui, sans doute, déclencha la guerre du feu.
Plus petits, plus bêtes que les Erectus, mais plus nombreux, ce furent les Sapiens qui gagnèrent cette guerre et supprimèrent par pure méchanceté la race des Erectus.
Ce sont donc ces pillards que nous sommes, qui, aujourd’hui, continuent de sévir et, comme Attila, tuent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage : les plantes, les animaux, les valeurs, la morale, l’amour, la vie.

François Maugis,
Saint-Benoît


La Réunion à la Fête de “l’Huma”

Je suis content de la participation de notre île à la Fête de “l’Huma” dont l’objectif est de faire connaître notre île. J’avoue que les initiatives prises par le C.T.R. (initiatives à Saint-Tropez puis dans le Marais à Paris pour le public gay) m’ont fait bondir car le public visé est un public "riche". Votre initiative me réconforte.
Vous allez rencontrer la diaspora réunionnaise. Bravo. Mais par quel moyen ? Comme le fait le C.T.R. ou alors en prenant toutes les initiatives pour que toutes les présidentes et les présidents des associations soient invités ? Je serais en colère si une fois de plus la sélection était présente.
Nous sommes convaincus que nous pouvons, nous présidents d’association, apporter notre contribution pour développer le tourisme à La Réunion. Nous sommes les permanents de la présence de notre île en Métropole.
Et puis je pense qu’il faut aussi réfléchir sur le tourisme pour nos compatriotes. Plus de 200.000 Créoles c’est un potentiel à ne pas oublier.
J’irai à votre rencontre le 10 septembre et je sais que nous avons du travail à faire ensemble.
J’anime une association de chômeurs et d’exclus réunionnais dans l’Ouest parisien.
À bientôt, avec mes salutations.

Aimé Técher,
Paris


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