
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
20 juin 2005
(page 10)
Si tu ne sais pas où tu vas, demande toi d’où tu viens
En 1663 débarquaient les premiers habitants définitifs de La Réunion : des blancs et des esclaves malgaches. Le 20 décembre 1848, l’esclavage est aboli. Il aura fallu 185 ans pour faire disparaître de notre pays la plaie de l’esclavage. Le 19 mars 1946, La Réunion devenait département français.
Il a donc fallu, après l’abolition de l’esclavage, attendre 96 ans pour que disparaisse définitivement le statut colonial. Le 1er janvier 1996, la réalisation de l’Égalité sociale est achevée. Il aura fallu 50 ans pour arracher l’égalité.
Maintenant, c’est la bataille du développement, c’est-à-dire du travail, des logements et une formation pour tous, qu’il faut gagner.
En proposant, en 1946, de transformer La Réunion en département, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche voulaient sortir le pays de la misère coloniale et répondre, par la réalisation de l’égalité, à l’aspiration des Réunionnais à plus de dignité.
Cinquante ans après le vote de la loi du 19 mars 1946, sera consacré définitivement, pour le présent et pour l’avenir, le principe fondamental d’égalité des citoyens au sein de la République.
L’esprit et la lettre de cette loi seront enfin respectés. Comme pour l’abolition de l’esclavage décidée par la convention en 1793 mais appliquée à La Réunion 55 ans plus tard, le 20 décembre 1848, il aura fallu attendre un demi-siècle après le vote de la loi du 19 mars 1946, pour que l’égalité sociale soit réalisée.
Rien n’est jamais acquis sans lutte
Les Réunionnais méditeront cet enseignement qui montre que rien n’est jamais acquis sans lutte.
En demandant et en obtenant la transformation de la colonie de La Réunion en département, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche poursuivaient un seul but, sortir les Réunionnais de la grande misère dans laquelle ils se trouvaient.
Par exemple, en 1901, la mortalité était de 268 morts pour 1.000 personnes et en 1946, 145 morts. En France, ce chiffre était beaucoup plus bas : 37 morts pour 1.000 habitants.
Personne ne le conteste aujourd’hui : sans l’action du PCR, le maloya serait mort, la lutte du PCR pour la culture réunionnaise ne s’arrête pas là, il s’est battu pour faire sortir le 20 décembre du fénoir. Il s’est battu pour qu’on honore Leconte de Lisle, “Témoignages” a été le premier journal à publier en 1970, un lexique créole. Le PCR s’est battu pour qu’on ne falsifie pas l’Histoire de la Réunion en faisant croire que les premiers habitants de l’île n’étaient que des blancs. Il a défendu les pratiques cultuelles réprimées comme la religion tamoule.
Ayant fait de la lutte pour le respect de la dignité des Réunionnais une de ses raisons d’être, il était naturel que le PCR soit à l’avant-garde du combat culturel. Le principe d’égalité sociale contenu dans la loi du 19 mars 1946, a une double dimension. Une dimension politique et culturelle, c’est l’affirmation de la dignité, du respect de la citoyenneté, "Nou lé pa plis, nous lé pa moins, respekt anou", déclarait Laurent Vergès.
Pour une égalité sociale
Une dimension sociale, améliorer les revenus des plus pauvres, les protéger du poids de la crise et bâtir le développement sur un socle social solide, la revendication de l’égalité sociale a donc été naturellement une bataille constante des communistes et des hommes de progrès, avant 46, lors du vote de loi. Face au danger de la parité, il y a eu une accélération de la bataille à partir de 1986.
Malgré tous les obstacles, l’application de la loi du 19 mars 46 a apporté, en cinquante ans, des bouleversements sans précédent dans la société coloniale réunionnaise.
La loi du 19 mars 46 a bouleversé la société à un rythme que peu de sociétés dans le monde ont connu. Les transformations sociales qu’elle a entraînées ont été beaucoup plus importantes que celles qui ont résulté de l’abolition de l’esclavage. Car, si après le 20 décembre 1848, les esclaves se sont retrouvés libres, la société réunionnaise n’avait pas changée, elle restait dominée par les grands propriétaires blancs.
L’égalité sociale acquise, maintenant il reste à construire le développement de notre pays, le grand chantier du développement constitue désormais une nouvelle dimension de la lutte de la Réunion, des Réunionnaises et des Réunionnais pour l’emploi.
Il y a à La Réunion plus de 100.000 personnes au chômage inscrites à la l’ANPE, mais, ce nombre au chômage ne s’inscrivent pas à l’ANPE, il y a plus de 90.000 foyers de érémistes, plus de 50.000 personnes étaient à L’ASSEDIC. Cette situation ne peut plus durer.
Des contrats en diminution
Or le nombre de contrats a diminué pour les jeunes qui sont à la recherche d’un travail, on leur propose un contrat précaire et ils sont obligés d’accepter les contrats qu’on leur propose. Les Réunionnais ne veulent plus vivre avec un contrat, c’est-à-dire un travail soldé, ils veulent un emploi réel.
L’ensemble des communes réunionnaises connaît de sérieuses difficultés financières, mais les derniers exemples de mauvaise gestion à la commune de Saint-André, si pour certains d’entre eux cela résulte de la mauvaise gestion de leur maire, pour la majorité cela provient de la stagnation voire même, de la baisse de leurs recettes et de l’augmentation de leurs dépenses. Cette situation a pour première conséquence de faire baisser considérablement les investissements des communes.
L’état de détresse des communes réunionnaises nécessite la mise en application de la coopération intercommunale d’une part et d’un véritable programme de développement solidaire entre les communes, le Département et la Région, d’autre part. Mais, il est aussi urgent de mettre en œuvre une politique de rattrapage permettant aux communes réunionnaises de se trouver à un niveau d’égalité de moyens avec les communes métropolitaines.
L’aggravation du chômage et l’impatience des jeunes auxquels n’est offert aucune perspective, imposent une seule issue, créer les conditions ouvrant la voie au développement, c’est-à-dire la création d’emplois, après la réalisation de l’égalité, c’est l’ère du développement solidaire qui doit s’ouvrir.
Les grands problèmes posés à La Réunion, logement, emploi, sont de la responsabilité de l’État, c’est à lui d’y faire face, la solidarité nationale doit jouer, elle doit offrir aux Réunionnais les moyens de faire face aux besoins, de rattraper les retards accumulés, ceci peut se faire en orientation les masses financières issues de la solidarité nationale vers le développement, c’est-à-dire la création d’emplois et d’activités.
En complément, on doit jouer la solidarité interne, entre Réunionnais, par une politique d’harmonisation de tous les revenus, les disparités actuelles entre les revenus sont un héritage de la période coloniale, une politique d’harmonisation de tous les revenus doit être mise en œuvre, par la réinjection à La Réunion de toutes les économies qui pourraient être réalisées par l’État.
Dans l’immédiat, deux mesures importantes
La création d’un observatoire avec mission d’établir la réalité des revenus et des prix à La Réunion, et de contrôler si les économies réalisées à La Réunion sont entièrement réinvesties localement, cet observatoire doit être mis en place rapidement et faire des propositions.
Enfin, le gouvernement doit très rapidement élaborer et faire voter une loi qui déterminera des actions prioritaires et leur financement en premier lieu, le logement doublement des crédits, le rattrapage des postes dans la fonction publique et d’abord dans l’éducation nationale pour la rentrée, la formation des jeunes diplômés de la réunion pour occuper ces emplois.
Ces mesures doivent être prises le plus rapidement possible, pour préparer la réunion à répondre à ces importants défis !
Guibert Soupin-Coulin
Dictature du libéralisme ?
C’est vrai que, selon le principe des vases communicants, on pouvait espérer que la fortune du monde allait mieux se répartir entre les riches et les pauvres de notre malheureuse planète. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Alors, de deux choses l’une, ou nous admettons que notre planète n’est pas gouvernée et acceptons que la maladie de la misère continue de s’étendre, ou nous n’acceptons pas cette situation et agissons en conséquence.
La misère dans le monde est moralement inacceptable. L’extension continue de cette misère qui menace les nantis eux-mêmes devrait nous faire réfléchir, devrait nous faire agir.
Le libéralisme est en principe un choix de société. Il est à craindre qu’il soit devenu une dictature. Si tel était le cas, craignons vraiment pour notre avenir.
Sam Arcande
J’avais vingt ans !
J’avais 20 ans en 1963, lorsque j’ai rencontré Suzanne Flon, après une représentation de "Jeanne d’Arc" à l’Amphithéâtre d’Arles. Nous étions des jeunes étudiants admiratifs, devant cette comédienne qui savait très bien transmettre de l’émotion. Elle s’oubliait totalement, entièrement pour faire qu’un, avec son personnage.
Au cinéma, comme au théâtre, lorsque le nom de Suzanne Flon s’affichait, on était sûr de passer un bon moment. C’est avec joie, que j’ai suivi son parcours. Sa présence suffisait pour donner une valeur supplémentaire au rôle qu’elle interprétait. L’ensemble de ses partenaires confirmait à chaque fois cette opinion.
Suzanne Flon a connu Edith Piaf, une chanteuse hors de commun, qui a marqué le 20ème siècle. Comme Edith Piaf, elle a su donner de la voix, une voix théâtrale. Qui a pu oublier "La porteuse de pain " de Maurice Cloche (1963) où la force du personnage est à son comble "collant à la réalité" comme "Un singe en hiver " d’Henri Verneuil (1962). Suzanne Flon a toujours considéré le théâtre comme un art autrement que fluide, fugitif, insaisissable. Le goût pour elle de s’exprimer avec son corps, sa voix un peu rauque, a passionné les foules de spectateurs.
Que ce soit en 1943 où elle joua, pour la première fois, "le Survivant" de Jean-François Noël à la Comédie des Champs-Élysées à ce jour, je n’ai cessé de toujours admirer Suzanne Flon pour ce physique qui parle : visage, gestes, proportions, démarches... tout en elle traduisait immédiatement sa nature, son tempérament, son caractère.
"Le talent c’est d’avoir quelques choses à dire, la technique de trouver comment on le dira ou plutôt de n’avoir plus à se demander comment on le dira", dit-elle dans une interview.
62 ans sur scène. 62 ans de bonheur qu’elle a donné au monde du spectacle. Nous n’oublierons jamais ce visage vieillissant et souriant qui a su transmettre à tant de générations de jeunes comédiennes et comédiens de goûter, de jouer, en professionnel comme l’a été Suzanne Flon. Présente dans plus de 40 films et autant de pièces de théâtre, elle devrait être, à nouveau, sur les planches, en septembre 2005. Le destin en a décidé autrement.
Suzanne Flon a été récompensée par ses pairs :
- deux Césars (1984 - 1990),
- deux Molières (1987 - 1995).
La mort, elle ne l’attendait pas, elle fut brutale et injuste. La mort reste une inconnue qui nous effraie toujours autant. À 87 ans, elle nous quitte pour rejoindre les grands : Pierre Fresnay, Raimu, Fernandel, Bourvil, Madeleine Renaud... Ils ont maintenant le temps de nous voir là-haut, notre théâtre quotidien de la vie.
Marc Kichenapanaïdou
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)