
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
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20 mai 2005
(page 8)
Pour un débat libre et non faussé
"La concurrence faussée, je ne sais pas ce que c’est" : le bel aveu de M. Fruteau dans le débat faussé que nous a proposé RFO ce mercredi soir. Et ça devient une habitude : nous avions eu trois partisans du “non” contre quatre défenseurs du “oui” lors du premier débat télévisé, nous savons depuis mercredi que deux ouiouistes valent un noniste. Ce qui, certes, accroît la valeur de M. Vergès. Mais que l’on ne nous dise pas que RFO n’a pas choisi son camp.
Mme Sudre, quant à elle, n’a pas hésité à expliquer, sans rire, que si l’expression "service public" n’apparaît pas dans la Constitution européenne, c’est que "public school" signifie en Angleterre "école privée". Mais, nous rassure-t-elle, service public et service d’intérêt économique général, "c’est pareil !". La bonne blague ! Mais aurait-elle eu tort de se priver, dans ce débat truqué ?
Mme Sudre, qui est bien placée pour connaître les textes européens, doit savoir que la notion de service public n’est pas inconnue à Bruxelles : la Commission a édité, en mai 2004, un “Livre blanc sur les services d’intérêt général”, qui définit (page 23) la notion de service public, en reconnaissant que celle-ci peut avoir "différentes significations" mais en aucun cas la définition de Mme Sudre n’est évoquée. La même annexe précise qu’il ne faut pas confondre "service public" et "service d’intérêt économique général", reconnaissant de fait que ces termes ne sont pas identiques, et expliquant même la différence, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire.
Ce document répond aussi à l’interrogation de M. Fruteau : "Les États-membres peuvent utiliser le mécanisme de financement de leur choix. La limite principale de cette marge d’appréciation est la règle selon laquelle ce mécanisme ne peut fausser la concurrence au sein du marché commun" (page 13 du Livre blanc).
Cette Constitution érige la "concurrence libre et non faussée" en règle : en toute logique, le financement public des services doit être une exception, tolérée pour rembourser les "servitudes inhérentes à la notion de service public", comme le dit savoureusement l’article III-238 du traité. Les actionnaires, qui ne sont pas idiots, ont compris que les services non rentables doivent rester dans les mains de la collectivité.
Le sous-citoyen réunionnais, qui doit voter avec son ventre plus qu’avec sa tête, n’a donc droit qu’à un sous-débat, dans lequel les charlatans du “oui” peuvent nous vendre leur marchandise frelatée, sans crainte d’être contredits. C’est pour quand, la démocratie libre et non faussée ?
Joël Grouffaud
Affichage sauvage à Saint-Denis
À M. René-Paul Victoria, député-maire de Saint-Denis.
La campagne électorale pour le référendum du 29 mai sur le Traité constitutionnel européen a officiellement débuté ce lundi 16 mai.
Nous constatons que depuis déjà plusieurs semaines, les partisans du “oui” des différents partis - UMP, PS, UDF - et de l’UNI ont envahi les murs de la cité par un affichage sauvage sur tous les supports, y compris le mobilier urbain.
Cet affichage incontrôlé témoigne d’un certain mépris de la loi, de l’environnement et des citoyens.
En tant que Premier magistrat de notre ville, il vous appartient de faire respecter la réglementation et de veiller à la propreté des espaces publics.
Le Collectif La Réunion pour le “non” vous demande donc de faire procéder au nettoyage des affichages illicites et de faire respecter la réglementation sur les panneaux d’affichage électoraux.
Je vous remercie de bien vouloir prendre en considération la présente démarche citoyenne.
Le Collectif La Réunion pour le “non”
Du bon usage d’un mauvais traité
Ce que n’avaient certes pas prévu les auteurs du Traité constitutionnel européen et qui se révèle chaque jour davantage, c’est l’ampleur de l’effet produit sur les Françaises et les Français par ce référendum du 29 mai prochain. L’opinion brusquement réveillée prend de plus en plus conscience des véritables enjeux de société.
Il n’y a qu’à voir se ranimer ici ou là cette flamme d’espoir depuis si longtemps éteinte de pouvoir enfin changer la vie, qui va se propageant bien au-delà de l’Hexagone vers tous les laissés pour compte, les victimes de cette Europe dite libérale et, de proche en proche, vers ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants de par le monde, inquiets pour le présent et encore plus inquiets pour l’avenir...
Cela est particulièrement important après l’échec de ce qu’on a appelé, bien improprement sans doute et peut-être un peu trop vite : le communisme - puisque Marx lui-même n’en voyait la réalisation qu’au terme d’un très long processus - et qui n’a été en réalité qu’un immense rêve brisé... La déception fut si forte que le découragement, la résignation avaient fini par s’installer au fond de leur cœur, jusqu’à les faire croire au chant des sirènes, repris en chœur par leurs maîtres - les puissants, les privilégiés de ce monde - et leurs complices.
Ces faux prophètes et marchands d’illusions s’activent toujours aussi fébrilement au cours de cette campagne pour tenter de semer le doute et la peur dans les esprits. Ils tentent de faire croire qu’il n’y a qu’un seul modèle de société réputé à jamais indépassable : le tout marché social libéral de proies libres à la merci du grand prédateur.
Ce sytème fonctionne pour le seul profit d’une minorité et qui fait que sur cette planète, au seuil du 3ème millénaire, 3 milliards d’habitants - près de la moitié de la population - ne disposent même pas de 2 euros par jour pour vivre !
Point n’est pas besoin d’aller bien loin pour constater au cœur-même de l’Europe, là où le niveau de vie passe pour l’un des plus élevés, qu’il n’y a pas un seul pays qui ne soit frappé aujourd’hui par le spectre du chômage.
D’où le réflexe sécuritaire égoïste de chercher par n’importe quel moyen à se protéger du reste du monde plongé dans la pauvreté ou la misère, privé des besoins les plus élémentaires, de l’accès à l’eau potable, rongé par la famine, la maladie, et dont la dernière chance peut-être est de venir frapper à nos portes au risque d’effrayer certains et de faire pousser à cet ancien Premier ministre socialiste ce cri d’agacement : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde !"
Georges Benne
Réflexions sur la Trinité
Ce dimanche 22 mai, la liturgie de l’Église catholique célèbre la “Sainte Trinité”. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit, pour les catholiques, de fêter la vie qui nous vient de Dieu, la vie-même de Dieu dans sa plénitude. Celle qui nous est révélée par Jésus : comme Père, Fils et Esprit.
Le Dieu de la révélation chrétienne est un Dieu proche au point de se révéler “Père” faisant de Jésus un Fils ; Père et Fils desquels procède l’Esprit. Un Dieu en trois personnes. Trois personnes mais une communion. L’unité dans la diversité, l’union dans la différence. Une unité donc qui n’est pas pauvreté et une unicité qui n’est pas solitude.
Cette perception renouvelée de Dieu, cette conception trinitaire de Dieu est ce qui différencie le christianisme des religions non chrétiennes et constitue le dénominateur commun des églises, mouvements, groupes qui revendiquent le caractère chrétien.
Certes, ce n’est pas dans ces termes que la communauté chrétienne primitive définissait la situation du Père, du Fils et de l’Esprit. La notion de “personne” n’apparaîtra, nous le savons, que bien plus tard et n’aura droit de cité dans la théologie chrétienne qu’aux 3ème et 4ème siècles. Toutefois, cette conception y éclate partout. Les formules trinitaires - même si le terme “trinité” est absent de la Bible - sont bien présentes.
Le baptême est donné "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" (Mt 28, 19). La salutation bien établie dont la liturgie chrétienne se sert encore aujourd’hui : "La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu (le Père) et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous". (2 Cor 13,13 ; Cf Phil 2,1).
Il y a aussi l’évocation ecclésiologique de 1 cor 12,4-6 : "Il y a diversité de dons mais c’est le même Esprit ; diversité de ministères mais c’est le même Seigneur (Jésus-Christ) ; divers modes d’action mais c’est le même Dieu (Père) qui produit tout en tous".
Favoriser le dialogue
Tout en affirmant qu’il y a un seul dieu, le Nouveau Testament distingue Dieu comme Père, comme Fils, comme Esprit. La conception trinitaire de Dieu, formulée dans les catégories de la pensée grecque, n’est qu’un approfondissement de cette affirmation biblique.
Mais pourquoi cette formulation de la foi en un langage étranger à la culture sémitique ? La réponse est simple. Pour se répandre dans le contexte culturel de l’Empire romain, le christianisme se devait de concilier les données de sa croyance avec les structures mentales des gréco-romains.
L’inculturation oblige. Jailli du judaïsme, le christianisme, pour proclamer et répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à tous les hommes, a dû utiliser les concepts et les méthodes d’analyse empruntés à la culture profane d’alors, tout en les adaptant pour respecter pleinement les exigences de la foi et de la raison.
Ainsi, les penseurs chrétiens de l’époque n’hésitent pas à récupérer certains éléments des philosophies de l’époque (platonisme, stoïcisme) pour exprimer leur foi, pour exprimer les relations entre le Père, le Fils et l’Esprit saint : les relations à l’intérieur de l’Etre divin. Saint-Jean n’a-t-il pas emprunté le terme de “Logos” pour exprimer les relations entre le Père et le Fils ?
Après Jean, d’autres penseurs chrétiens (Justin, Tertullin, Athanase, Augustin...) vont adapter un mode de pensée philosophique et technique à la réalité doctrinale de leur foi. Mais il a fallu une longue rumination et bien des controverses pour que l’Église en arrive à exprimer sa foi dans des déclarations comme celle, par exemple, du symbole de Nicée.
Bien-sûr, on peut refuser une telle formulation de la foi en Dieu, la trouver irrationnelle ou pure spéculation, mais la discréditer sous prétexte qu’elle n’est pas conforme à sa propre interprétation des textes bibliques, pose quelques problèmes. À tout le moins, ce n’est pas la bonne méthode pour favoriser le dialogue entre les divers courants de pensée de notre île.
Reynolds Michel
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