Le courrier des lecteurs du 21 février 2005

21 février 2005

(Page 10)

Le statut de Madame Girardin

C’est avec intérêt que j’entends les propos exprimés par Madame la Ministre de l’Outre-mer, et je suis d’accord qu’il est temps de penser à des révisions de statuts... non pas pour La Réunion, mais pour son propre ministère, l’un des derniers vestiges du temps béni des colonies. Je crois que le moment est venu de supprimer purement et simplement le Ministère DOM-TOM ou, si l’on veut éviter un plan social trop brutal pour toutes les personnes qui s’y emploient, de le réduire à un simple cabinet de conseil sans aucune compétence gouvernementale.
Sinon, à la réflexion, pourquoi n’aurions-nous pas aussi pour s’occuper de La Réunion un Ministère des Hautes Montagnes, un Ministère de la Pluie et des Volcans, et un Ministère de la Petite Monnaie, toutes choses très importantes pour notre région...
Côté DOM, par contre, il y a à peu près autant de ressemblances entre La Réunion et les Antilles, par exemple, qu’entre les agglomérations de Lille et de Marseille, et j’aimerais rappeler que la notion même d’Outre-mer est très relative car, d’un point de vue réunionnais, "l’Outre-mer" c’est tout le reste de la Planète Terre, à commencer par l’Europe, dont nous sommes l’un des plus beaux fleurons (voir "Florebo Quocumque Ferar").
Il serait temps, sans doute, de mettre au musée le ministère fossile de la rue Oudinot, et de s’intéresser un peu plus aux autres régions émergentes de la nouvelle Europe comme, par exemple, la Slovénie, qui mériterait toute l’attention des Réunionnais.

Guy Pignolet,
PhD-AbD en Organisation


Occupe toi de l’avenir du monde !

Bien élever un enfant ce n’est pas lui rabâcher : “Travaille, sois courageux, fais les bons choix, refuse les mauvais, etc”. Bien élever un enfant c’est l’ouvrir sur le monde qui l’attend, c’est lui montrer avec honnêteté les bons comme les mauvais côtés de la société des hommes. Bien élever un enfant c’est lui donner l’amour des belles choses et la force de lutter contre les mauvaises.
Même si nous n’aimons pas la vie parce qu’elle ne nous a pas fait de cadeaux, il faut permettre à nos enfants de comprendre le monde un peu fou dans lequel nous vivons. Comprendre c’est aimer le monde et la vie, et quand on aime la vie, on la défend.
Les gueules tristes et la passivité du regard des enfants d’aujourd’hui ne me dit rien qui vaille. Un enseignement de plus en plus vide, décharné et abstrait, favorise plus la passivité que l’amour de la vie. C’est une réforme autrement plus profonde qu’il nous faudrait, M. Fillon. Aurons-nous, nous-mêmes, adultes, assez de force et d’amour de la vie, pour réformer notre vision de l’avenir ?
Trop inféodé au pouvoir et au système paternaliste d’autrefois, Dieu n’était pas une bonne référence, mais on peut aujourd’hui se demander si, élever le regard et le niveau de réflexion sur la vie, l’amour, la mort, le monde et ses grands équilibres, n’est pas redevenu l’indispensable priorité.
On disait autrefois aux enfants : "Occupe toi de ton âme". On leur dit aujourd’hui : "Occupe toi de ton avenir". Il va falloir très vite leur dire : "Occupe toi de l’avenir du monde".

François Maugis,
Saint-Benoît


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