
Développement durable menacé : le sommet de Séville ravive l’espoir et l’unité
6 juillet, parLa conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
21 mars 2005
(page 10)
Supplique à Alain, Nassimah, Paul et tous les autres responsables de quelque chose. . .
Allons marcher sur ce beau sentier qui longe le lagon de l’Hermitage, des Villas du Récif au joli petit pont de bois de la ravine qui pue, pendant les vacances scolaires ou en fin de semaine. C’est un bon exercice qui vous fera le plus grand bien physiquement !
Vous constaterez d’ailleurs que les Réunionnais de tous âges, de toutes origines, femmes, hommes, enfants, affectionnent énormément le premier des remèdes pour entretenir une bonne santé et un bon moral : la marche. On y reviendra par la force des choses un de ces jours, peut-être pas si lointain que nous le pensons, quand nos routes seront complètement bouchées, nos réserves de carburant épuisées...
Vous constaterez aussi, que de réels efforts ont été faits pour rendre plus agréable cette belle marche : limitation du domaine de la forêt de filaos par une bien jolie barrière de bois, lampadaires pour éclairer les marcheurs du soir... Bravo et merci à ceux qui nous administrent !
Vous aurez aussi tout le temps (c’est là l’un des bienfaits de cet exercice naturel, à la portée de toutes les bourses), de regarder à droite,
à gauche (pas de jaloux !), et là, commencera alors un autre exercice, celui de la réflexion, de ce qui pourrait se faire pour améliorer encore ce cadre idyllique. Vous verrez alors, sous les filaos , des regroupements , de plus en plus nombreux , de gens fort sympathiques, agréablement, proprement, bien installés autour de campements divers (surtout en été !), venus, dans une joyeuse ambiance profiter des joies du camping au bord de l’océan, loin de leur lieu de vie habituel, des Hauts, des quartiers encombrés, de la côte souvent pluvieuse...
Cela fait plaisir à voir, à entendre (même si parfois la radio est au maxi !),à humer le bon parfum des carris bien de chez nous...
Vraiment la marche nous permet de goûter tranquillement à tout cela.
Oui, mais voilà... Il y a, hélas, souvent un "mais" pour rompre le charme !
Toutes ces braves gens le savent (malgré l’absence, non vérifiée de panneaux) : le pique-nique n’est-il pas interdit dans ce qui reste de cette belle forêt protégée, entretenue, régulièrement nettoyée (pour compenser le manque de civisme des pollueurs du dimanche) ?
Ils le savent certainement... et sont même quelquefois rappelés à l’ordre par les forces de police qui essayent, tant bien que mal, de faire respecter la loi...
Oui, mais où pourront-ils aller tous ces vacanciers locaux, qui comme tous les autres vacanciers ont le droit au changement d’air, au loisir, au plaisir de profiter de ce beau cadre balnéaire ?
Eh bien, en poussant un peu plus loin votre réflexion, rendue plus vive et plus efficace par ce regain d’énergie que procure une bonne marche matinale,
vous crierez (c’est bon pour le souffle) : Euréka ! Oui, voilà la solution, toute proche, qui nous tend les bras depuis quand même quelques années,
mais il y a si longtemps qu’on n’a pas marché ! ou réfléchi à ce qu’on aurait pu faire, tous ensemble, pour réhabiliter, embellir, aménager, promouvoir cet espace que fut le camping des Filaos, coincé entre les Villas du Récif et le casino...
Ou alors, on a trop bien réfléchi, en se disant : "laissons là ce beau terrain... on l’oublie... et il se trouvera bien quelqu’un de bien intentionné pour le sortir
des oubliettes... et le transformer en un luxueux palace quatre, cinq, six étoiles, pour vacanciers de luxe...".
Oui, mais alors, que vont penser et devenir nos braves gens qui ont eux aussi le droit de jouir de leurs vacances, chez eux, au bord d’une des rares plages de leur belle île ?
Allez, venez marcher (cela vous fera le plus grand bien !), Alain, Nassimah, Paul... et les autres, la main dans la main comme vous commencez déjà à bien le faire pour le bien-être présent et surtout à venir de ceux à qui nous allons laisser notre belle île, encore paradisiaque, en héritage.
Comme le King, le prophète noir américain, pensons tous ensemble : "In rèv la mont dans mon tèt... mais mi croit bien que ce rèv y peut transforme à li
en vrai, com y dit marmailles, si band là y donn à zot la main" !
Daniel Paul Lahlou
Sainte "semaine sainte" et... Joyeuses Pâques !
Avec le dimanche des Rameaux, nous entrons dans la semaine sainte. Ce vendredi saint, nous serons très nombreux à La Réunion à participer aux chemins de croix et surtout aux liturgies de la Passion. Nous nous sentons proches de Jésus, le Christ. Il porte sa croix et toutes nos croix. Il marche douloureusement, courageusement et librement vers sa mort. Avec nos situations parfois impossibles, nous voulons nous engager avec lui jusqu’au bout de l’amour.
Nous ne faisons pas semblant de souffrir. Nous vivons. Il n’a pas fait semblant de mourir. Il est vraiment mort et il est vraiment ressuscité, il y a quelque 2000 ans. Il ne meurt plus. Il est vivant, toujours vivant ! Lorsque deux ou trois sont réunis en son nom, il est vivant au milieu d’eux, au milieu de nous ! C’est parce qu’Il vient encore parmi nous jusqu’à la fin des temps que nous faisons mémoire de sa passion, de sa mort, de sa résurrection et que nous attendons activement son retour glorieux.
Si le Christ n’est pas ressuscité, on ne peut pas célébrer le vendredi saint. Au pied de la croix, la foule déchaînée ne voit en Jésus qu’un brigand parmi les brigands. La souffrance en elle-même n’a pas de valeur. Ce qui compte c’est l’amour qui assume et transfigure la souffrance jusqu’au bout de l’amour.
Le jeudi saint, Jésus dit que sa vie, nul ne la prend mais c’est lui qui la donne afin de racheter tous ses frères humains. Il dit aussi que son sang versé pour nous est le sang d’une Alliance nouvelle entre Dieu et les hommes. La Sainte Cène du jeudi saint donne sa signification au vendredi saint. Elle est la source de toutes les messes : "faites cela en mémoire de moi". Nous souvenir nous cantonne dans le passé. Faire mémoire nous enracine dans le présent et nous projette vers l’avenir.
Il est ressuscité ! Ce chant de victoire éclate dans la nuit du samedi saint. Pâques ! La vie de Dieu Notre Père en Jésus et la vie de Jésus en nous, c’est tout un. La puissance de l’Esprit est plus forte que le péché, le Mal et la mort. Au cœur de chaque messe, la résurrection fait son œuvre. Avec notre chair, avec le fruit de la terre et du travail des hommes, nous devenons le Corps du Christ. "Ceci est mon corps... ceci est mon sang". La vie humaine n’a pas de prix. Elle a le prix même de la vie de Dieu. L’Histoire débouchera un jour sur l’avènement des cieux nouveaux et d’une terre renouvelée au souffle de l’Esprit. Nous avons à y travailler constamment. C’est notre mission. Pâques c’est tous les jours. C’est l’Eucharistie du Christ qui nous fait passer en Dieu. Maintenant déjà et pleinement après notre mort.
Je vous souhaite donc une sainte "semaine sainte" pour sanctifier votre vie. Ne séparez pas le jeudi saint, le vendredi saint, la nuit de Pâques et tous les dimanches de l’année... avec votre vie dedans. Venez de plus en plus nombreux à toutes ces fêtes ! La vie prendra une couleur d’espérance. Joyeuses fêtes de Pâques, à vous et à ceux qui vous sont chers !
Monseigneur Gilbert Aubry
Les Rameaux commémorent en fait un événement qui n’a pas pu avoir lieu
Si l’on suit le récit des évangélistes inspirés à l’évidence par une “prophétie” de Zacharie, on est conduit à penser que l’entrée de Jésus à Jérusalem quelques jours avant sa mort a donné à une manifestation de grande ferveur populaire, dont la signification politique est incontestable. En revanche, si l’on tient compte des données historiques disponibles, il nous faut réviser notre position.
Il faut savoir en effet que tout le territoire qui englobe aujourd’hui le Liban, la Syrie, Israël, la Palestine et la Jordanie avait été conquis en l’an 63 avant notre ère par le général Pompée et incorporé à l’empire romain. À l’époque de Jésus, le peuple hébreu vivait donc depuis près de 70 ans sous le joug écrasé des Romains, dont les légions occupaient militairement le pays. Pour avoir une idée de la situation, il suffit de se rappeler celle que les Français ont vécu au cours des années sombres de l’occupation allemande.
Or supposons que quelque révisionniste vienne aujourd’hui nous raconter que, le 14 juillet 1943, le général De Gaulle, voulant célébrer la fête nationale à Paris, aurait entrepris de descendre triomphalement l’avenue des Champs-Élysées pas forcément sur un âne, encore que l’idée en soit plaisante à la tête d’une foule considérable de gaulliste et autres résistants clamant "Vive De Gaulle ! Gloire au libérateur de la Patrie !"
Personne ne le croirait, pour une raison évidente : si jamais De Gaulle à cette époque, avait tenté pareille folie, il ne serait pas allé plus loin que la Place de la Concorde. Une division blindée SS serait promptement intervenue, les auto-mitrailleurs auraient ouvert le feu, des milliers de manifestants auraient été massacrés, des milliers d’autres arrêtés et expédiés à Buchenwald, le Général sans doute fusillé séance tenante.
Or il se trouve que les occupants romains du premier siècle n’étaient pas plus tendres que les occupants nazis du vingtième. Les historiens qui se sont penchés sur cette époque, le Romain Suétone, les Juifs Phibon d’Alexandrie et Flavius Josèphe ne nous laissent rien ignorer de la brutalité de l’occupant, ni de la férocité avec laquelle la répression s’abattait sur la population à la moindre velléité de résistance. Dans ses “Antiquités juives”, Josèphe nous raconte, entre autres exemples, comment, en l’an 37, en réaction à un “tumulte” survenu à Jérusalem à l’occasion d’une fête religieuse, le procurateur de Judée Cumanus n’a pas hésité à faire exécuter jusqu’à dix mille personnes !
Peut-être certains s’imaginent-ils que Ponce Pilate était plus accommodant que son collègue Cumanus. Les évangélistes, à l’époque où ils écrivaient (fin du 1er siècle, 2è siècle), avaient encore à l’esprit le souvenir cuisant d’une répression plus terrible encore, celle menée par Titus le futur empereur au cours de la “guerre juive” des années 66-70. Ils avaient donc les meilleures raisons du monde de ménager les Romains dans leurs écrits. C’est ainsi qu’ils ont fait de Pilate le portrait d’un homme hésitant, ouvert, humain.
Mais dans la réalité, Pilate était connu pour son extrême cruauté et une absence totale de scrupules. L’historienne M.F. Baslez (“Bible et Histoire”) écrit à son propos : "Impopulaire dans la mémoire juive, il représente le type du mauvais gouverneur chez Philon comme chez Josèphe. Tous deux lui attribuent un caractère impitoyable et vindicatif, un comportement politique déplorable mêlant corruption, tortures et exécutions sommaires." Même le gouvernement impérial finit par se lasser de son zèle excessif : en l’an 36, Pilate fut destitué et contraint d’aller à Rome rendre des comptes.
Dans ces conditions, qui peut donc un seul instant imaginer que ce tyran sanguinaire serait resté les bras croisés face à une manifestation aussi imposante et aussi ouvertement provocatrice que celle racontée par les évangélistes ? Qui peut croire qu’il ait consigné ses légions dans leurs casernements au moment où, selon Matthieu (21,10) "toute la population de Jérusalem commençait à s’agiter" ?
En vérité tout porte à croire que "l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem" quelques jours avant sa mort, relève d’une pieuse fiction. Il y a tout lieu de penser au contraire que le Christ est arrivé ce jour-là incognito dans la ville sainte, au milieu de l’indifférence totale des foules rassemblées à Jérusalem pour la célébration de la Pâque juive.
Cette hypothèse est d’autant plus vraisemblable qu’elle permit d’expliquer l’inertie de la population quelques jours plus tard. Le jeudi, lorsque Jésus a été arrêté, et le lendemain, lorsqu’il a été supplicié, personne n’a levé le petit doigt pour protéger "le roi d’Israël venu au nom du Seigneur délivrer et restaurer la grandeur du royaume d’Israël".
Daniel Lallemand
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