
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
21 novembre 2005
État d’urgence : les fossoyeurs de la santé
Les orientations du plan de santé et de santé mentale, pour les 5 années à venir, présentées récemment par les décideurs locaux de l’hospitalisation et de la sécurité sociale (ARH, DRASS, SS), apparaissent comme une pure aberration et une véritable insulte pour des équipes de terrain.
Depuis plus de 20 ans, avec des moyens modestes et qui n’ont jamais été augmentés malgré l’accroissement de moitié du chiffre de la population, les services de psychiatrie responsables du Sud Réunionnais et qui sont basés à l’hôpital de Saint-Pierre ont mis en place une expérience pilote, durable, de limitation de l’hospitalisation à temps plein et d’alternatives à l’hospitalisation en psychiatrie.
L’internement véhicule à juste titre, pour tout citoyen, une image redoutable liée à l’enfermement, aux traitements infligés de force, à une atteinte à la liberté. À Saint-Pierre, celle-ci a été réduite au minimum, alors que le dispositif soignant, inférieur de moitié aux moyennes nationales, s’est redéployé sur le territoire. Le nombre de lits (moins de 50) pour une population de près de 350.000 habitants et la durée des séjours ont été limités au maximum.
Ces résultats sont parmi les plus performants à l’échelle nationale. Ils ont été obtenus par un effort et un engagement constants des praticiens et de leurs équipes. Ils ont suivi les objectifs fixés par les ministères de la Santé nationaux de 1960 à 2002, les directives européennes actuelles (fermeture des hôpitaux psychiatriques) et à celles de l’Organisation mondiale de la santé, OMS.
Pensez-vous qu’ils aient été reconnus ici ? Nous sommes à La Réunion, l’une des dernières colonies françaises avant Mayotte, ou le centralisme dionysien domine, et pour que cette prise en compte aie pu être possible, il aurait fallu que les praticiens de la santé de La Réunion trouvent en face d’eux des interlocuteurs administratifs, responsables, intelligents, compétents et honnêtes, ce qui n’est visiblement pas le cas. Cette incompétence touche même à la caricature, à l’heure où le mot d’ordre (d’ailleurs contestable) de Xavier Bertrand - l’assureur devenu ministre - est celui de l’économie par tous les bouts.
Ce dernier diktat n’est même pas respecté ici par les fonctionnaires de l’État. On le sait, l’un des principaux responsables du “trou” de la Sécu est précisément l’hospitalisation. Un devoir logique de ces responsables locaux serait donc de tout mettre en œuvre pour réduire sa place. Ici, il n’en est rien. En effet, ces derniers viennent de décider après avoir reconstruit à Saint-Paul un asile qui aurait dû disparaître, d’agréer la mise en place de lits d’hospitalisation dans le Sud, en s’appuyant sur des arguments bureaucratiques obsolètes : le ratio du nombre de lits au nombre d’habitants et le découpage artificiel de secteurs prioritaires entre autres. Les praticiens de terrain n’ont pas été consultés.
Il s’agit, de plus, de lits privés à but lucratif, dont les critères d’agrément apparaissent tout aussi aberrants : bien que les frais d’investissement soient théoriquement à la charge des actionnaires, les frais de fonctionnement de ces futurs lits dépendront - comme dans l’hospitalisation publique - de l’assurance maladie.
Les établissements privés, dont l’objectif est non la santé publique mais le profit des holdings financiers, pratiquent une logique inverse des orientations nationales européennes et mondiales : séjours prolongés d’au minimum 3 semaines, traitements chimiothérapiques lourds et coûteux, pratiques barbares comme celle des électrochocs (traitements totalement anachroniques par ailleurs, datant du milieu du 20ème siècle, mais qui rapportent un coefficient juteux pris en charge par la Sécurité sociale).
Ce qui est fondamentalement choquant dans de telles décisions, c’est leur arbitraire dépendant d’un pouvoir quasi régalien et sans consultation des professionnels, ni des usagers, au bon gré de décideurs, sensibles aux lobbys économiques. Ces décideurs sont, de plus, des représentants de l’État et de l’assurance maladie. Nous sommes bien encore à La Réunion, département français, dans une ultrapériphérie géographique, mais aussi de l’intelligence et de l’éthique de la santé, affligé d’un lourd syndrome post-colonial devenu quasi incurable. Face à un tel scandale, il serait bon que tous réagissent, citoyens, élus, usagers, acteurs de la santé mentale, afin de s’opposer à cet arbitraire quasi tentaculaire et qui risque de miner les soubassements de la santé publique.
Dr Jean-François Reverzy,
psychiatre des hôpitaux Groupe hospitalier Sud Réunion
Une urgence : rassembler, unir le peuple, résister, avancer !!
La social-démocratie traditionnelle ne brillait guère par ses analyses. Elle avait l’excuse d’être prise en tenaille entre de brillants intellectuels communistes, aveugles aux réalités soviétiques, et de non moins brillants intellectuels bourgeois, enclins à un cynisme de bon ton. Mieux, elle avait souvent mauvaise conscience dans sa rencontre avec la tragique impuissance des lucidités trotskistes. Surtout, elle se savait “social-traître”, en raison de ses comportements anti-ouvriers et colonialistes.
La social-démocratie contemporaine “rose et verte” approuve sans trouble majeur les projets libéraux en Europe. Elle a perdu le peu de ce qui lui restait du vernis des acquis théoriques du mouvement ouvrier et révolutionnaire du 19ème siècle. Elle s’égare à dénoncer des méchancetés du gouvernement, dénonce des apprentis sorciers et approuve de fait la logique de la politique de couvre feu et d’état d’urgence. Elle se limite à y opposer ses pratiques habituelles d’assistanat et de récupération des élites contestataires par associations interposées. Ce qu’elle se refuse à voir, c’est que nous sommes entrés dans une logique de fascisation rampante des systèmes sociaux capitalistes occidentaux qui suscite de multiples oppositions. Le système produit de l’hostilité dans le reste du monde, des doutes chez certains de ses cadres, et de la marginalité. Au premier regard, il semble avoir besoin de cette marge décrite comme “rebut” ou “racaille”. Elle sert de spectacle repoussoir pour les “classes moyennes”, mieux intégrées, mais précaires, paupérisées et fragilisées. Elles échappent au pire.
Pourtant, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Le système sait on ne peut mieux manipuler ses propres tares à son profit, mais le problème est ailleurs et bien des capitalistes savent qu’ils auront à pâtir d’une mauvaise image du pays. En réalité, le problème est mondial et lié au combat acharné des grands capitalistes d’Europe pour rester présents dans les affrontements à venir. Ils se veulent dotés d’une “vision économique intelligente”, c’est-à-dire à leur profit, des perspectives offertes si tout reste égal par ailleurs. À court terme, ils n’ont pas besoin d’activer la main-d’œuvre provisoirement inutile, gardée en réserve dans les banlieues. À long terme, ils n’ignorent pas qu’elle est indispensable au sauvetage de la base matérielle démographique et économique du pays. Ils la veulent étrangère au mouvement ouvrier historique, dressée à leurs propres exigences, cassée dans ses ambitions propres, résignée, mais encline aux rêves médiatisés de réussite au moindre prix.
Nul ne peut s’accepter comme jachère humaine en attente des besoins de demain. Là se trouve l’origine de ce mépris auquel la population est de plus en plus sensible. Les jeunes enragent de ne pas être davantage pris en considération. Évidemment, il ne manque pas de marginaux dans la marginalité, habitués jusqu’alors à un laxisme effrayant. L’appareil d’État a laissé pourrir les situations dans les fameuses zones de “non droit” des banlieues. Cette politique préparait l’inévitable raidissement répressif du “parti” du ministère de l’Intérieur, parfaitement conscient d’avoir besoin du soutien d’une fraction jugée suffisante de la population pour agir à sa convenance.
Nous y sommes.
Beaucoup de Français voient à ce jour répression, couvre feu et état d’urgence comme un moindre mal, quitte à renoncer à bien des libertés garanties par le droit “bourgeois”. Ils se trompent, ce droit est précieux. Il est un acquis de siècles d’Histoire aux résultats inachevés. Certes, il faut une “nouvelle politique”. Mais il faut aussi prendre les mots au sérieux et sortir des mièvreries ou des vains discours. Une promesse sociale-démocrate timide de mieux - humain, social et écologique - ne peut se marier avec le choix libéral pour l’Europe. C’est du “bidon” ou de “l’attrape couillon” au choix ! Une “nouvelle” politique devrait être un projet social novateur, mené de la Commune à l’Europe, en passant par la Région. Seul le peuple tout entier, uni derrière ses fractions les plus conscientes, peut être le porteur d’un projet pareil. Au fond, la politique d’“Alliance” menée dans la Région Réunion en donne une idée significative, mais incomplète. Il faudrait la pratiquer en alliance avec les autres peuples des autres régions de France et d’Europe, dès que possible. La première préoccupation doit être de donner de l’activité utile et rémunérée à chacun, la deuxième de restituer de la légitime fierté à être ce que l’on est, tel qu’on est engagé dans ce que l’on fait. La vieille social-démocratie n’avait pas que des défauts quand elle inscrivait dans le droit “bourgeois” le résultat de batailles ouvrières qu’elle n’avait pour l’essentiel pas menées. Ses successeurs sont restés sensibles à la volonté populaire exprimée lors des élections. Ils peuvent être conduits à bouger pour la défense des libertés publiques, le respect des droits humains du socle démocratique et républicain. C’est l’ordre du jour de l’époque. Aussi important que le référendum. Il faut se rassembler, unir le peuple, résister, avancer !
François Esquer,
Porte-Parole du MGER-Les Alternatifs Rouges et Verts
Cette "chère équipe USST"
Le libre propos de Raymond Lauret du 17 novembre 2005 nous amène, nous, conseillères municipales de l’opposition au Tampon, à apporter quelques précisions.
Certes, le maire qui n’est pas notre "ami André" mais Monsieur Thien-Ah-Koon, a fait sa tirade sur les fils de rois du pétrole tout en demandant encore une subvention de 100.000 euros pour cette "chère équipe USST", motif : déplacement à Mayotte, abstention de notre part après une intervention demandant à l’USST de retrouver son âme.
100.000 euros, venant s’ajouter à une dotation de 900.000 euros, votée comme un seul homme par la majorité municipale.
Où est le choix courageux du maire ? Sinon dans des discours devant la galerie, et il est dommage que “Témoignages” s’en fasse l’écho bienveillant sans les replacer dans le contexte.
Meilleures salutations.
Rosemay Gibralta et Marie-Hélène Berne
Mansour Kamardine brandit son ADN
Suite à un article paru dans “Témoignages”, le député de Mayotte nous a fait parvenir le communiqué suivant :
"Je découvre seulement maintenant l’article de votre journal en date du 9 novembre intitulé “La France ne peut filer à la française” et dans lequel il est soutenu que je suis "à moitié Anjouanais".
J’oppose le démenti le plus catégorique à cette affirmation dont l’objectif est de montrer une certaine inanité à mon engagement contre l’immigration sauvage sur Mayotte et d’où qu’elle vienne. Je tiens bien-sûr à la disposition de vos lecteurs mon arbre généalogique si cela peut les intéresser.
Mes aïeux n’ont pas eu la chance de naître à Anjouan. Tant pis. De même, il est soutenu sans vergogne que j’ai construit sur cette belle île ou que sais-je encore que je me serais marié là-bas. J’oppose là aussi le démenti le plus catégorique.
À la vérité, j’entretiens à Anjouan, où je suis allé plusieurs fois, des relations amicales avec des Anjouanais dont le père est lui originaire de Sada. J’ajoute qu’à supposer cette affirmation véridique, ce qui n’est pas le cas bien-sûr, cela n’autoriserait pas que je ferme les yeux sur cette invasion qui freine les efforts de développement de Mayotte. Et pour terminer, dois-je rappeler qu’en 1975, les îles de l’Archipel ont fait des choix encore valables à ce jour ; que des personnes de même père et mère peuvent être de nationalités différentes en conséquence de ces mêmes choix politiques et qu’enfin, l’appartenance à une même famille n’autorise pas qu’une partie vienne s’installer dans la maison de l’autre ad vitae eternam.
La question de l’immigration clandestine à Mayotte est d’abord une question d’équilibre social et économique. Au départ d’Anjouan, des armateurs sans foi ni âme recrutent les candidats à l’immigration vers Mayotte depuis Madagascar et l’Afrique continentale en passant par Mohéli et la Grande Comores pour les déposer à Mayotte.
Je persiste et signe que plus que jamais ; le temps est venu d’arrêter cette immigration sauvage qui profite à des personnes sans scrupules basées à Anjouan et postulant sur la vie des autres pour vivre allègrement avec la mort de plusieurs enfants et de femmes dans l’esprit".
Mansour Kamardine
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)