
Développement durable menacé : le sommet de Séville ravive l’espoir et l’unité
6 juillet, parLa conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
22 mars 2005
(page 10)
À propos de la directive Bolkestein
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a jeté un pavé dans la mare des partisans du “oui”, en affirmant, qu’il "n’abandonnerait pas le principe du pays d’origine". Aussitôt, le cœur hypocrite des partisans du “oui” s’est élevé pour s’écrier : "Ce n’est pas M. Barroso qui décide" (Alain Lamassoure, député UMP), "la directive Bolkestein n’est en rien l’enfant putatif de la constitution européenne" (Jean-Marc Ayrault, PS), "Avec ce traité de constitution européenne [...] nous pouvons mieux lutter contre ce genre de directive..." (Daniel Cohn-Bendit, Verts), "la détermination de la France est totale pour faire comprendre à chacun que cette directive, telle qu’elle est aujourd’hui, ne correspond ni à l’esprit ni à la lettre de ce que nous voulons pour l’Europe de demain." (Jean-François Copé, UMP, porte-parole du gouvernement)
Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, affirme que les partisans du “non” font un amalgame inacceptable entre ce projet de directive et le texte du Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE). Mais la lecture même du Traité nous montre que l’esprit et la lettre de la directive Bolkestein y sont contenus :
Article I-3,2 "L’Union offre à ses citoyens [...] un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée.".
Article I-4,1 : "La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux, ainsi que la liberté d’établissement, sont garanties par l’Union et à l’intérieur de celle-ci, conformément à la Constitution." Or les droits nationaux, comme les codes du travail, sont des obstacles à cette libre circulation des personnes et des services.
Article III-133,2 : "Toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des États membres, en ce qui concerne l’emploi, la rémunération et les autres conditions de travail est interdite." Étant donné que les salariés polonais ne connaissent pas le SMIC, et que la législation sociale du travail en France prévoit un salaire minimum, elle devient donc discriminatoire vis-à-vis des Polonais, et devra être abrogée. Le “dumping social” n’est pas seulement un risque : il est défini dans les principes de cette Constitution, qui n’a qu’un seul but, détruire l’ensemble des droits des travailleurs et des peuples sur l’autel du marché unique. Les professions libérales seront aussi touchées. Des pharmaciens polonais pourraient s’installer en France, sans respect de la réglementation nationale, comme la distance entre deux officines ou le nombre d’habitants par pharmacie.
L’article III-144 : "Dans le cadre de la présente sous-section, les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de l’Union sont interdites à l’égard des ressortissants des États membres établis dans un État membre autre que celui du destinataire de la prestation." Cet article est l’esprit et la lettre même de la directive Bolkestein. Le meilleur texte pour le vote “non” est le Traité constitutionnel lui-même ! Comme la définition de la notion de service est très large (article III-145 : "Aux fins de la Constitution, sont considérées comme services, les prestations fournies normalement contre rémunération, dans la mesure où elles ne sont pas régies par les dispositions relatives à la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux.
Les services comprennent notamment :
des activités à caractère industriel ;
des activités à caractère commercial ;
des activités artisanales ;
les activités des professions libérales. La plupart de nos activités économiques sont touchées. Si le Medef se réjouit de cette constitution, c’est qu’il a de bonnes raisons !
Bernard Pitou
Soyons optimistes et réalistes, votons non !
Le vote du 29 mai marquera à coup sûr un tournant décisif dans l’histoire de notre pays. Officiellement, on le sait, le PS, principal parti de la gauche, appellera à répondre positivement au projet de Constitution. Ainsi en ont décidé les militants de ce parti par un vote parfaitement démocratique et que personne ne peut contester. Mais des discussions qu’on peut avoir avec les uns et les autres, y compris avec les plus fervents partisans du projet, il ressort que leur “oui” sera un “oui” de circonstance et de raison plutôt que de conviction, un “oui” de crainte et de peur par rapport à un “non”, censé amener les pires catastrophes ; et pour certains d’entre eux, un “oui” d’accommodement voire de soumission à un ordre social et économique planétaire contre lequel ils ne se sentent pas ou plus en mesure de lutter, un “oui” en forme d’aveu d’impuissance plutôt qu’à un “oui” de confiance en une Europe de progrès et de justice sociale telle qu’ils la souhaitent et pour laquelle ils continuent de militer aujourd’hui encore.
Et c’est bien là où se situe le problème. Comment pourraient-ils, par exemple, accepter sans barguigner ce fameux article 1-3 du projet constitutionnel où il est dit textuellement que l’Union œuvrera pour "une économie sociale de marché hautement compétitive..." ? N’est-ce pas au nom de ce principe puisé aux sources mêmes du libéralisme que nos services publics (chemins de fer, poste, Éducation Nationale, services publics de la santé, communications...), déjà pas mal malmenés en ce moment, risquent demain d’être irrémédiablement désorganisés au nom précisément de la sacro-sainte loi de la rentabilité maximale ? Comment pourraient-ils se satisfaire d’un texte compliqué, confus, contradictoire dans ses termes, qui au bout du compte, va conduire à la libération des services, à la délocalisation accélérée des entreprises et à la montée du chômage, à la stagnation ou même à la régression du pouvoir d’achat des classes moyennes et pauvres, à une aggravation des inégalités, bref à un nivellement par le bas des conditions de vie et de travail de la grande majorité de nos concitoyens ?
Car c’est bien au nom de ce nivellement par le bas que ce projet doit être rejeté. Il a beau se parer de mille vertus, placer "la personne" au cœur de l’action de l’Union, vouloir instituer la citoyenneté en créant "un espace de liberté, de sécurité et de justice", il ne s’agit là que d’une enveloppe destinée à faire passer la pilule libérale, à occulter la réalité profonde, celle d’un système par essence inégalitaire, source de violences et de frustrations, qui tend à réduire les rapports humains à des rapports marchands.
À toutes ces objections, les réponses des hommes de gauche (de ceux tout au moins qui se disent prêts à voter le projet) pourraient se résumer en ceci : certes ce texte n’est pas satisfaisant mais il n’est pas immuable, il devra être amendé, votons-le et après on verra. Alors chers amis socialistes, chers amis de gauche, avant qu’il ne soit trop tard, je vous engage à vous poser sérieusement la question suivante, elle est simple et me paraît évidente : sera-t-il plus facile de faire évoluer ce projet de Traité constitutionnel tel qu’il est et dans le contexte européen tel qu’il est après un vote “oui” ou après un vote “non” ?
Poser la question, me direz-vous, c’est déjà y répondre. Il est bien certain qu’un “oui”, même obtenu à une très courte majorité, engagera la France et les Français dans un processus irréversible. Ce processus irréversible, est-il conforme encore une fois à l’idéal socialiste ? Est-il conforme à l’idéal européen qu’avaient voulu les pères du Traité de Rome ? Est-il même conforme à l’idéal humaniste et chrétien qui veut que l’économie soit au service de gens et “non” le contraire ? Ma réponse est non. Au contraire, répondre par la négative, c’est ouvrir une crise certes mais une crise qui peut être bénéfique à tout le monde car elle obligera inévitablement les dirigeants de nos pays à se remettre autour de la table et à rediscuter du contenu du projet dans un sens plus conforme aux vœux des Français et des Européens. Soyons optimistes et réalistes, votons “non” !
Jean Chaussade
Supplique à Alain, Nassimah, Paul... et les autres... (suite)
Une marche très matinale (l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt), et le hasard (?) permet quelquefois de profiter de "révélations" révélatrices du cheminement tortueux de la pensée humaine. Un échange intéressant, très convivial avec des campeurs "sauvages" : il paraît, selon un témoignage digne de bonne foi, que Feu Paul Léonus aurait fait, de son temps, don du terrain actuellement abandonné aux Saint-Paulois de l’époque (pas préhistorique quand même), et aussi à tous ceux qui le désiraient, pour profiter des bienfaits et des joies de la mer.
Promesse électoraliste verbale, écrite ? Les archives nous donneraient peut-être une réponse ?
Mais pourquoi mettre en doute la parole d’honnêtes électeurs, citoyens à part entière ?
Il serait sans doute très gratifiant pour le fils de respecter la parole du père, non ?
Et de tout faire pour restaurer rapidement, avec l’aide des autres, ce magnifique lieu de repos pour tous les Réunionnais avides de grand air marin... avant qu’un esprit malin ne vienne détourner de sa destination première le “dit” terrain.
Alain, Nassimah, Paul... et les autres, vous voulez vraiment le bonheur de vos concitoyens ? Vous voulez vraiment un développement harmonieux et durable de notre belle île ? Voilà une toute petite occasion de redorer le blason touristique de cette région, de ce département, de cette commune.
En attendant votre saine réaction, il serait peut-être opportun et judicieux pour tous les citoyens que nous sommes de participer à une sorte de référendum pétitionnaire de proximité en envoyant, chacune et chacun, femme, mari et enfants, un simple petit message du genre : "oui ! pour un terrain de camping à Saint-Gilles-les-Bains", en l’adressant au service qui organise les consultations référendaires, à la Préfecture...
Nous pourrons alors, peut-être, crier et chanter, dans un proche avenir : merci au fils qui a respecté la parole du père ! Alléluia !...
Daniel Paul Lahlou
Cabris, zourites et porcs en sauce
Lorsque la voiture a écrasé le chien
je n’ai rien dit
je ne suis pas un chien
Lorsque le client se faisait voler
je n’ai rien dit
je ne suis pas idiot comme lui
Lorsque mon voisin a été expulsé
je n’ai rien dit
je ne suis plus son voisin
Lorsque l’entreprise l’a congédié
je n’ai rien dit
je ne suis plus son collègue
Lorsque le pauvre a demandé d’exister
je n’ai rien dit
je ne suis pas un pauvre
Lorsqu’un homme était agressé
je n’ai rien dit
je ne suis pas blessé
Lorsqu’une femme se faisait frapper
je n’ai rien dit
je ne suis pas une victime
Lorsque l’enfant était martyrisé
je n’ai rien dit
je ne suis plus un enfant
Lorsque les lois étaient inhumaines
je n’ai rien dit
je ne suis pas à l’assemblée
Lorsque le religieux nous mentait
je n’ai rien dit
je ne suis pas son père
Lorsque l’élu dépouillait la cité
je n’ai rien dit
je ne suis pas son fils
Lorsque mon ennemi se trompait
je n’ai rien dit
je ne suis pas son ami
Et lorsque la mort est venue me prendre
je lui ai dit que je ne suis pas si différent
Alors elle m’a accueilli parmi les siens
Au milieu des aveugles, des lâches et des autres
Maintenant enfin je sais qui je suis vraiment :
Un spectateur inquiet du goût du repas du soir.
Jean Salim R.
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