Le courrier des lecteurs du 23 mars 2005

23 mars 2005

(page 10)

À propos de Da Vinci Code

Ces jours-ci, les différents médias ont fait écho de la prise de position du Vatican à propos du roman Da Vinci Code. Face à la campagne de désinformation qui sévit actuellement en Italie, qui fait circuler l’idée qu’il "faut lire ce livre pour comprendre la dynamique de l’Histoire et toutes les manipulations que l’Église aurait opérées au cours de l’Histoire", les plus hautes autorités de l’Église ont estimé qu’il était de leur devoir d’exprimer leur désapprobation avec le livre en question. Elles ont demandé aux catholiques de ne pas lire ce livre, de ne l’acheter ni de le vendre. Cette interdiction suscite l’incompréhension de beaucoup. Comment peut-on aujourd’hui interdire un livre ? Fallait-il interdire ? Cette interdiction ne va-t-elle pas produire l’effet contraire ? Beaucoup de catholiques ont déjà lu ce livre mais n’ont pas forcément bien mesuré la portée des thèses développées par le roman de Dan Brown. Nombreux sont ceux qui ont été troublés dans leur foi. Il était important que l’Église dise son opposition à des thèses qui atteignent non seulement la foi des croyants mais aussi le véritable témoignage sur la personne de Jésus. Non, l’Église n’a jamais voulu cacher quoi que ce soit à propos de Jésus et de sa prétendue relation avec Marie Madeleine dont il aurait eu un fils ! Non, l’Église n’a pas transformé les Écritures pour faire croire au monde que Jésus était bien mort et ressuscité ! Non, l’Église n’a jamais voulu écarter le témoignage des femmes et nié l’aspect féminin dans l’évangile et la tradition de l’Église. L’Église n’est pas plus misogyne que la société humaine actuelle. Elle aurait plutôt tendance à défendre les femmes, leur donner leur place et leur dignité. Mais ne confondons pas tout. Ce qui gêne bon nombre de détracteurs de l’Église, c’est que l’Église catholique continue à vouloir demander aux prêtres de vivre le célibat comme un signe prophétique dans notre monde, à l’exemple de Jésus. Même si cette condition est héroïque et humainement difficilement pensable, elle reste un choix qui pousse les autres hommes à s’interroger sur le vrai sens de la vie humaine, de la sexualité, des relations entre l’Homme et Dieu. D’autres traditions religieuses reconnaissent la valeur spirituelle du célibat.
Le roman de Dan Brown est une enquête policière captivante, du moins dans sa première partie, mais elle se perd dans des rebondissements sans fin qui nous font perdre la trace du fameux code. Au passage, il distille ces affirmations par rapport à la foi et à la vie de l’Église, soi disant historiques, qui reposent en réalité sur des documents totalement indiscutables et sur des interprétations des évangiles sans fondements sérieux. L’Église n’a pas attendu Dan Brown ou Léonard de Vinci pour entendre de semblables critiques à propos de Jésus. Elle s’est battue pendant les premiers siècles pour affirmer sa foi en Jésus, qui n’est pas qu’un homme comme les autres, mais qu’elle reconnaît comme vrai homme et vrai Dieu. Il n’a pas eu besoin de concevoir un enfant pour affirmer son humanité ou donner une suite à sa mission. Il a confié celle-ci à ses apôtres qui avaient vécu avec lui et ont transmis leur témoignage aux générations suivantes. Les Actes des Apôtres et les lettres de Saint-Paul ne nous cachent nullement les dérives sectaires et les interprétations erronées qui ont fleuri dans les premières communautés chrétiennes. L’Église sait qu’elle aura toujours à annoncer le Christ en faisant face aux incompréhensions et aux calomnies : "scandale pour les Juifs, folie pour les païens", disait déjà Saint Paul. Prétendre, comme on l’a entendu, que Jésus a pu avoir des relations charnelles avec Marie Madeleine, est proprement inacceptable et injurieux. En cette période de la semaine sainte et de Pâques, les prêtres auront à redire ce que croit l’Église, au risque de paraître en décalage avec la pensée commune. Notre foi n’est pas à rabaisser à des convenances toutes humaines. Elle cherche à nous révéler le sens de notre humanité à travers l’exemple vécu par le Christ, lui est venu dans notre humanité pour la sauver et l’amener à la rencontre de Dieu.

Frère Arnaud Blunat,
Curé doyen de la Cathédrale


La réalité humaine

Devant les difficultés rencontrées pour s’opposer à certaines grandes entreprises, Éric Magamootoo, président de la CCIR aurait dit : "Dans les négociations avec certaines grandes entreprises internationales, la réalité humaine est complètement absente et le Département de La Réunion, impuissant".
Pour être libre et heureux sur cette Terre, il faudrait donc se faire aujourd’hui tout petit et ne représenter aucun enjeu pour les monstres qui nous entourent. Mais vivre caché, est-ce véritablement le chemin du bonheur et de la liberté ?
Non, vous ne me ferez pas changer d’avis, Messieurs les grands penseurs et grands décideurs du siècle. Si le Monde est sur la mauvaise pente, il faudrait le dire et non se contenter de constater la pagaille avec un sourire entendu parce qu’on a tiré son épingle du jeu ou des larmes plein les yeux parce qu’on subit de plein fouet ce manque d’humanité. Il est proprement inadmissible que l’espèce humaine toute entière ne s’accroche pas à l’idée que l’humain est la priorité des priorités. Il est scandaleux par exemple que la monnaie serve 30 fois plus à spéculer qu’à acheter. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin l’origine du malheur des Hommes et de la pagaille du Monde. Pourquoi ralentit-on sur une route mouillée et ne ralentirait-on pas dans la descente aux enfers qui attend l’humanité toute entière ?
Le travail des Hommes devient une prostitution lorsqu’il s’achète et se vend encore plus facilement qu’une marchandise. La spéculation, aussi méprisable que l’esclavage, est un crime contre l’humanité.
Non, Monsieur Magamootoo, ne vous laissez pas faire, résistez contre les puissances de l’argent. Les humains vous en seront éternellement reconnaissants.

François Maugis - Ex salarié de la CCIR.


Les tâteurs !!!

Certaines personnes n’ont jamais envie d’aider ou de participer à quoi que ce soit... Elles préfèrent regarder les autres agir.
Ce sont les Speck-Tâteurs.
D’autres ne proposent jamais leur aide, mais sont très doués pour critiquer ceux qui agissent...
On les appelle les Comment-Tâteurs.
Puis il y a les autoritaires qui aiment donner des ordres et dire aux autres ce qu’il faut faire, sans jamais mettre eux-mêmes la main à la pâte ; Ce sont les Dick-Tâteurs.
Certains aiment semer la zizanie en entraînant les autres dans la médisance et la critique.
Pour eux, c’est toujours trop chaud ou trop froid, trop tôt ou trop tard.
Ce sont les Zagi-Tâteurs.
Il y a aussi ceux qui voudraient bien faire quelque chose, mais n’arrivent jamais à tenir leurs engagements, ou se dédisent au dernier moment.
On les appelle les Zezi-Tâteurs.
D’autres encore se mettent sur le devant de la scène et montrent une image d’eux-mêmes qui ne correspond pas à leur vraie personnalité.
Ce sont les Zimi-Tâteurs.
Enfin, il y a ceux qui regardent chacun avec affection et tiennent parole quand ils s’engagent.
Ils sont toujours prêts à interrompre leurs activités quand il s’agit de donner un coup de main aux autres.
Ceux-là mettent du soleil dans notre vie.
On les appelle les Impor-Tâteurs de bonheur....
Chers amis, je vous transmets ce message reçu via Internet...
Bonne semaine de Pâques à vous ! Et n’hésitez pas, à toute heure, couché, assis ou debout, à explorer votre côté "tâteur"... En tout bien, tout honneur, et en toute amitié et bonne humeur !

Daniel Paul Lahlou


Aux larmes, citoyens !

Dans “Tampon magazine” du mois de mars, le conseil municipal se félicite de l’initiative prise par un certain nombre de députés, de réintroduire à l’école, “la Marseillaise”. Il rappelle en outre son opposition à tout projet de transformation du texte de l’hymne.
Donc, les mêmes qui fustigent la violence à la télé, les jeux vidéo sanglants, la morale chrétienne bafouée et les mœurs sexuelles dégradées, ne voient aucun inconvénient à ce karaoké scolaire, où les enfants apprendront à haïr "ces féroces soldats qui viennent égorger femmes et enfants" à les encourager à "rougir la terre du sang de ces étrangers impurs", accusés quelques vers plus loin de "vouloir nous faire retourner à l’esclavage". Et que dire de ces paroles qui feraient passer pour angélique le plus extrême des rappeurs, et pour zen le plus extrémiste des skinheads : "ces cohortes étrangères faisant la loi dans nos foyers, ces despotes sanguinaires, qui sans pitié déchirent le sein de leur mère". Yoh !
Moins connu, le dernier couplet - Heureusement qu’il y a eu Serge Gainsbourg pour le remettre à l’honneur, invitant les jeunes à partager le cercueil de leurs aînés pour les venger de l’ennemi !
Comme dit “Tampon magazine”, justifiant son choix de ne pas toucher à ces vers sublimes : "l’Histoire ne se refait pas, ne se modernise pas".
À ce propos, certains individus mal pensants pourraient voir dans le texte de Rouget de Lisle, une ressemblance avec certains aspects du projet de Constitution européenne, en particulier la directive Bolkestein, permettant aux patrons étrangers d’exploiter leurs citoyens avec leurs propres lois sociales sur le sol français. De telles pensées seraient bien-sûr pure simplification et amalgame douteux !
Car, franchement, l’ultralibéralisme peut-il être ce "tyran, ce perfide aux projets parricides" ? Ces "tigres sans pitié" sont-ils des PDG de multinationales ?
Alors, oui ou non ?

Alain Bled


Madame, Monsieur, bonjour.
Peut-être pourrez-vous m’aider quelque peu.
Je suis un philatéliste français (j’habite près de Nantes en France Métropolitaine) et je recherche depuis bien longtemps dans cette région du monde un ami philatéliste qui accepterait d’échanger avec moi des timbres de nos continents respectifs.
J’ai tenté des approches directes sur les Seychelles, l’Ile Maurice et autres îles, mais impossible de découvrir jusqu’à présent un interlocuteur prenant ma demande en considération.
J’espère donc avoir plus de ’’chance’’ avec un journal paraissant dans cette région.
Peut-être connaissez-vous quelqu’un d’intéressé par ma proposition.
Voici mon adresse :

M. Philippe Loirat
14 Allée des Touzelles
44115 Basse-Goulaine
France

Mon adresse e-mail : [email protected]

Ph. Loirat


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