
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
27 juillet 2005
(page 9)
Justice sous influence ?
L’arrêt rendu par la Cour d’appel de Versailles, condamnant pour “diffamation à caractère racial” le journal “Le Monde” et les trois cosignataires d’une tribune libre publiée dans ce quotidien en 2002, pourrait faire jurisprudence et par là même mettre à mal la liberté de penser et la liberté d’expression, deux droits fondamentaux garantis constitutionnellement dans une démocratie.
À l’origine de cette condamnation, un article publié dans “Le Monde” sous le titre "Israël-Palestine : le cancer", cosigné par Edgar Morin (sociologue), Sami Naïr (député européen) et Danièle Sallenave (écrivain).
À travers notre soutien à ces personnes, nous souhaitons nous élever contre une pratique de lecture, consistant à isoler un fragment de texte de son contexte et pouvant entraîner ainsi une déviance de signification.
Ceci dit, nous nous demandons aussi comment une phrase comme celle-ci : "les Juifs qui furent victimes d’un ordre impitoyable, imposent leur ordre impitoyable aux Palestiniens", peut conduire un tribunal français à condamner pour diffamation raciale des citoyens qui n’ont fait qu’exercer leur liberté de penser et d’analyser une situation politique.
Nous ne pouvons accepter sans réagir que l’appareil judiciaire soit utilisé pour entraver la liberté d’expression et l’objectivité des analyses. C’est pourquoi nous pensons que le jugement rendu en mai 2005 par la Cour de Versailles est une honte pour notre pays, assujetti, semble-t-il, au terrorisme intellectuel et idéologique d’une minorité politique composée d’organisations extrémistes sionistes assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme.
Ce que dénoncent en fait Edgar Morin et ses amis, c’est la politique sioniste de domination imposée par Israël au Proche Orient.
Or de plus en plus de personnes dénoncent la politique expansionniste, la politique de harcèlement envers le peuple palestinien, pratiquées en toute impunité par Israël . La réalité de l’occupation, avec son cortège de brutalités, d’humiliations et d’étouffement n’échappe plus à quiconque.
Par ailleurs, tout le monde sait que l’État d’Israël ignore, de façon systématique et avec la plus parfaite arrogance, les décisions de l’ONU depuis 1967.
Mais le recours au chantage à l’antisémitisme rend impossible toute critique de la politique de l’État israélien sans encourir les foudres d’un groupe de pressions qui transforme toute critique de la politique de l’État hébreu en “propos antisémites”. Le gouvernement israélien et notamment son chef actuel, deviennent alors intouchables, alors que ce dernier est à l’origine de multiples massacres de civils, reconnus par l’ONU. En ce sens, la venue en France d’Ariel Sharon, prévue le 27 juillet prochain est une véritable gifle infligée aux défenseurs des droits de l’Homme.
Alors qu’au même moment, trois personnalités, connues pour s’élever contre toutes les formes d’injustice et de racisme, sont condamnées “par la justice française” pour “diffamation raciale”. Plusieurs journalistes (Daniel Mermet, Alain Ménargue, Charles Enderlin...) ont été accusés d’antisémitisme et traînés devant les tribunaux parce qu’ils ont fait leur travail de journalistes et nous ont informés sur la politique réelle de l’État israélien.
Il y a bel et bien, en France, une tentative d’empêcher le libre exercice de la liberté d’expression et de la liberté de la presse par l’instrumentalisation de la justice.
N’oublions pas que la liberté d’expression est un droit inaliénable et que le Devoir de tout État démocratique est de le protéger ...
Imagine la Paix, Association Initiatives Dionysiennes, Marie-Cécile Seigle-Vatte (élue dionysienne), Association Réunion Palestine Solidarité, Zakir Houssen
“Oublier le passé, c’est se condamner à le voir se répéter”
C’est la première chose que j’ai envie de dire à Jean Tramoni, en réponse à son billet publié au Courrier des lecteurs, intitulé précisément dans l’un des quotidiens : "Tout cela c’est du passé", et qui fait suite à la condamnation par le président de la République française lui-même, lors de sa visite toute récente à Madagascar, des "répressions engendrées par les dérives du système colonial". Ce qui était visé en premier lieu, c’est évidemment l’effroyable répression qui s’est abattue sur la Grande île en mars 1947, puisque Jacques Chirac parlait à Antananarivo, à l’époque Tananarive, devant le président malgache, Marc Ravalomanana. Personne ne peut rester insensible à son injonction : "Malgaches et Français (de poursuivre le) travail de mémoire qui retrace les faits et puisse apaiser les cœurs". Car, a-t-il ajouté : "On doit assumer son histoire, (...) ne pas oublier les événements ni nourrir indéfiniment aigreur et haine".
C’est justement dans cet esprit que je voudrais partir de ce qu’a écrit Jean Tramoni et qui donne à penser que son auteur était présent sur les lieux au moment des faits ou du moins qu’il connaît bien l’histoire du pays pour y avoir vécu. Mais très vite son témoignage pourtant sobre et bouleversant dérape et se révèle insuffisant et incomplet. Je reconnais bien là un de ces trop nombreux Français, dont certains du “temps béni des colonies”, qui ont toujours du mal à se débarrasser des préjugés qu’ils emportent avec eux dans leurs bagages et qui gardent une vision tronquée de l’Histoire. Celle que leurs gouvernants ont voulu leur faire accepter, à eux et à leurs compatriotes, et même au-delà, depuis si longtemps. Il a donc fallu la tenue dans la capitale malgache de ce Sommet de la Commission de l’océan Indien, en ce mois de juillet 2005, pour que la vérité éclate enfin - cinquante-huit années plus tard ! - par la bouche du président Chirac qui conduisait la délégation française. D’un seul coup, surprenant son hôte et plus d’un participant, il a déchiré la chape de silence qui enveloppait jusque là les "événements tragiques de 1947" comme il les a appelés par euphémisme.
En permettant à tous l’accès aux archives, tenues trop longtemps secrètes, on pourra revenir sur les circonstances exactes de la révolte anticoloniale, en déterminer les véritables causes, dresser l’écrasante responsabilité du gouvernement français, dirigé alors par le président du Conseil socialiste, Paul Ramadier, établir, si elle est confirmée, l’accusation prise au sérieux par plusieurs chercheurs d’une participation réelle de la police et des colons à ce que l’on peut qualifier aujourd’hui de provocation : la manipulation d’un groupe qui aurait précipité les choses en donnant le signal de la “rébellion”.
Georges Benne,
Le Tampon
Proclamation tardive de la divinité de Jésus
Les contemporains de Jésus, les disciples qui reçurent son enseignement, les apôtres qui après sa mort répandirent la bonne nouvelle, Saint-Paul qui écrivit ses Épîtres dans les années 50, les évangélistes enfin dont les manuscrits furent rédigés dans le dernier quart du premier siècle, tous ces gens croyaient-ils en la divinité du Christ ?
Destinée humaine et terrestre
Non, à l’évidence, et il suffit pour s’en convaincre de parcourir les 27 livres du Nouveau Testament. Déjà en l’an 7 av. J.C., l’ange Gabriel prédisait à Marie que son fils serait roi, comme David son ancêtre, et régnerait sur le peuple d’Israël. C’est dire que le messager de Dieu n’imaginait pas pour Jésus une destinée autre qu’humaine et terrestre.
37 ans plus tard, après la mort du Messie, l’apôtre Pierre voyait en lui un "homme par qui Dieu a accompli toutes sortes de miracles et de prodiges". 20 à 25 ans plus tard, c’est l’apôtre Paul qui écrira : "Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur, et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé".
Quant aux évangiles, ils fourmillent de formules qui montrent que Jésus lui-même ne se prenait pour Dieu. "Je ne suis pas venu de moi-même, disait-il, c’est Dieu qui m’a envoyé". Ou bien : "Je ne cherche pas à faire ce que je veux, mais ce que Dieu veut".
L’évolution des esprits
Reynolds Michel ne conteste pas mes citations. Il se contente de leur opposer d’autres passages tirés eux aussi du Nouveau Testament. Le plus impressionnant est emprunté au Prologue de Jean : "Au commencement, lorsque Dieu créa le monde, la Parole - c’est ainsi que Jean désigne Jésus - était avec Dieu, et était Dieu". Sacré Jean ! Les autres évangélistes racontent la vie de Jésus en se fondant sur les témoignages des contemporains. Lui fait remonter son récit à la création du monde, comme s’il y avait assisté, n’hésitant pas au passage à démentir la Genèse ! Qui peut gober cela ?
C’est aussi chez Jean que l’on trouve à la fois des paroles de Jésus telles que "l’enseignement que je donne n’est pas de moi mais vient de Dieu qui m’a envoyé", et d’autres telles que "je suis dans le Père, et le Père est en moi". Ou encore, d’un côté "je suis dans la vigne et mon Père est le vigneron qui coupe chaque rameau en moi qui ne porte pas de fruit" et d’un autre côté "le Père et moi, nous sommes un". Autrement dit : le pour et le contre, une chose et son contraire !
Faut-il pour autant se résoudre à penser que les textes néotestamentaires sont incohérents ? Que les évangélistes, les apôtres et Jésus lui-même se contredisent misérablement ? Bien-sûr que non. La vérité est que le Nouveau Testament porte en lui les traces d’une évolution des esprits tout au long des premiers siècles de l’ère chrétienne. Reynolds Michel le dit mieux que moi quand il écrit : "Le christianisme n’est pas une religion tombée du ciel toute faite et définitive. Un processus est en marche chez les premiers chrétiens, qui aboutira - notez le futur ! - à la proclamation de la divinité du Christ. Il a fallu un long cheminement, une longue rumination et bien de controverses pour arriver à de telles formulations".
Tout s’explique
Dès lors, tout devient lumineux. Les manuscrits primitifs des évangiles, des Actes et des Épîtres ont été rédigés à une époque - en gros la 2ème moitié du 1er siècle où la divinité de Jésus n’avait pas encore été reconnue et proclamée. Puis, dans un deuxième temps, à une époque plus tardive - que l’on peut, me semble-t-il, situer au 2ème siècle, - des remaniements ont été apportés, des phrases modifiées, des passages entiers, voire des chapitres, rajoutés. D’où la configuration disparate actuelle du Nouveau Testament.
Reynolds Michel ne devrait avoir aucun mal à me suivre sur ce terrain, où les Pères de l’Église nous ont précédés. Par exemple, Grégoire de Nysse se souvenait d’avoir lu un manuscrit de Luc différent du texte canonique. De son côté, Origène écrivait : "c’est un fait évident qu’il existe parmi les manuscrits une grande diversité, que ce soit dû à la négligence des scribes ou à l’audace perverse des gens qui corrigent les textes, ou encore au fait qu’il y en a pour ajouter ou enlever..."
S’ajoute à ces témoignages antiques l’autorité de deux contemporains, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur- auxquels se réfère Reynolds Michel dans son dernier article - lesquels écrivent, à propos plus particulièrement des Épîtres de Paul : "Il ne fait aucun doute qu’elles ont été écrites et réécrites plusieurs fois, sans scrupules à l’égard des originaux... Sur les 13 Épîtres reconnues par le Canon, la tradition chrétienne admet que 6 d’entre elles ne sont pas de Paul : la 2ème Épître aux Thessaloniciens, les Épîtres aux Colossiens et aux Ephésiens, les 2 à Timothée et celle à Tite. Quant aux 7 autres, personne ne conteste aujourd’hui qu’elles résultent de compilations".
Il me semble en conséquence que la polémique ne devrait pas se poursuivre entre Reynolds Michel et moi.
Daniel Lallemand
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)