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27 octobre 2005
Faut-il racheter Mayotte ?
C’est une bien triste et dangereuse situation que celle qui s’est développée à Mayotte ces dernières années en suite logique, il est vrai, à des fautes bien plus lourdes de conséquences encore par le passé. Elle est d’une complexité sans la moindre commune mesure avec la simplicité cavalière avec laquelle en ont traité certains élus libéraux réunionnais pressés de mal faire en relais de ministres sans principes républicains, mal inspirés en termes de droit.
La réalité sociologique de Mayotte résulte de sa position géopolitique et économique particulière comme territoire français préservé au cœur d’un océan Indien totalement décolonisé et indépendant à l’exception notable de la spécificité du département français de La Réunion. Mayotte est française, ce n’est pas douteux ; mais elle est aussi musulmane et fut gérée autrefois comme partie intégrante d’un ensemble colonial français qui intégrait l’ensemble de l’archipel des Comores devenu entité politique indépendante... à l’exception notable de Mayotte. Ce n’est pas anodin. C’est de là que viennent les problèmes actuels car en termes de droit international, une telle situation n’aurait jamais dû être rendue possible faute que la puissance coloniale ait le droit de saucissonner les territoires à décoloniser. Chaque île a voté séparément et Mayotte n’a pas voté comme les autres ce que l’on peut comprendre et sur quoi il n’y a pas à revenir, sinon à vérifier et confirmer en temps voulu. Tous les Mahorais ne voulaient pas rester français ; les ressortissants des autres îles n’étaient pas tous partisans de la séparation et bien des vieux comoriens regrettent amèrement l’ignorance qui les a conduits à perdre la nationalité française tandis que beaucoup de Mahorais, y compris parmi des élus xénophobes notoires, peinent à cacher leurs origines comoriennes directes.
La France a commis une faute, elle en fait payer le prix aux plus pauvres des ressortissants de l’archipel. Ses responsabilités sont aggravées dans le non-dit des autorités de l’État français empirées du manque d’imagination et de la courte vue des hauts fonctionnaires en poste, quand ce n’est au plan des médias du désir de se faire voir d’un petit ministre ou de la stupidité remarquable d’un élu libéral. En termes de droit international, la fédération des Comores a raison et la France a tort alors qu’il se trouve plus de 50.000 Comoriens à Mayotte en situation irrégulière au regard du droit français, mais pas du droit comorien non plus que du droit international s’il se trouvait qu’ils portent plainte. Ils gagneraient probablement mais ce n’est pas ici notre problème. Comment en sortir sans ne léser personne ?
À Mayotte, c’est vrai, la situation est explosive mais c’est en grande partie parce que la classe politique l’a voulu après y avoir été encouragée en haut lieu. Le tout répression y est injuste et non fondé en droit international lequel l’emporte, en principe, sur le droit national. Nous, nous soutenons ici que l’ennemi n’est pas le clandestin mais la clandestinité, qu’il faut désamorcer la poudrière, apaiser, proposer et agir, se hisser à la hauteur des enjeux humains et du respect du droit en commençant par respecter nos anciens compatriotes devenus comoriens.
La France et plus encore l’Europe peuvent intégrer sans difficulté aucune la plupart des Comoriens de Mayotte, coincés dans l’impasse mahoraise et qui ne demanderaient pas mieux que d’aller ailleurs dans l’Occident développé, y faire valoir leur disponibilité au travail, leur ardeur et leur savoir-faire à la base de la production vivrière de base à Mayotte ces dernières années. Les Mahorais regretteront leurs poissons, leurs bananes et bien d’autres produits de leur activité sans parler de la masse cumulée de leurs loyers. La France peut renégocier les accords post-coloniaux en matière de santé et d’échanges économiques et humains.
Elle peut en avoir une conception “libérale” au sens noble et oublié du terme, généreuse, finalement. Plus encore nous soutiendrons ici l’idée de la nécessité d’une initiative iconoclaste réparatrice du passé et garante de l’avenir. Il faut racheter ses droits sur Mayotte à la fédération des Comores. Il faut procéder à un échange où l’un renonce à un droit vidé de sa substance au fil du temps, tandis que l’autre finance le développement durable de l’archipel à un haut niveau au travers d’un plan étalé dans la durée qui lui permette de garder ses enfants au pays ce qui suppose un contrôle de l’usage des fonds... La France n’en a peut-être pas les moyens, l’Europe les a et c’est aussi pour réparer les fautes anciennes des diverses nations qui la composent, qu’elle existe aujourd’hui. Oui, il faut racheter Mayotte et arrêter le gâchis.
François Esquer, porte-parole MGER
(Écologie sociale populaire océan Indien et à La Réunion)
Ankraké 28 oktob
Zourné internasional kréol
Nout zarlor kiltirèl i éklèr nout bann valër, i féwoir nout lidantité, i amonte le gadianm nout péi, le gouté son bann domoun : lang, tradisyon oral, mïzik, lart kïlinèr, tradisyon la rolizion, zarlor indïstriel, siantifik, téknik, tousala na in koté sakré, an minn tan sa i bouz, sa i shanz, sa i arnouvèl, i viv koué. Saminm i dobout nout pëp, nout péi.
Ankraké poursuit depuis maintenant 10 ans , son action de promotion et de développement de l’identité culturelle réunionnaise.
Cette identité, comme toute identité, c’est-à-dire nationale ou locale, individuelle ou collective, est dynamique et évolue constamment au gré des apports et des rejets historiques. Cette identité est transversale à tous les domaines à savoir politique, économique, social, éducatif pour citer les principaux. Cette identité dès lors qu’elle est prise en compte est le support maternel à tout développement.
C’est ce que nous appelons une exigence de cohérence et d’harmonie.
L’identité culturelle réunionnaise est celle d’une société créole où se rencontre diverses origines, tout en formant une unité stable.
La difficulté tient au fait que l’idéologie qui a prévalu ici comme sur tous les territoires créoles est celle du colonialisme. Il se décline ici par le système de l’esclavage, celui de l’engagisme, celui d’une politique d’assimilation dans laquelle on ne cesse de construire et déconstruire les individus et les groupes sur des modèles "hors corps".
Cette idéologie concourt à sacrifier nos populations dans des schémas inopérants qui se traduisent par une mise sociale profonde et une gestion quasi fataliste de l’incohérence. Or, nous le pensons, en égard aux concepts de développement, que notre société gagnerait à davantage partir de là où nous sommes pour mieux profiter de ses atouts et s’ouvrir au monde.
C’est pourquoi, dans le cadre de la célébration du 28 octobre "journée internationale Kréol" nous avons voulu mettre l’accent sur une volonté forte qui se résume en un "appel" : NYABOU AN KREOL. Il s’agit d’affirmer notre différence et d’insister sur la nécessité pour nous de penser, d’Agir et de Réunir en étant nous-mêmes, réunionnais.
Des Réunionnais dans la France, dans l’Europe mais aussi dans l’océan Indien et sur tous les continents.
C’est pourquoi encore que l’action que même Ankraké prend à la fois la forme de projets à caractère éducatif, socio-économique et artistiques.
Après le premier Forum kréol réalisé en octobre 2000, compte tenu de nos faibles moyens, financier et logistique, nous avons voulu préserver l’essentiel de ce qui fait la force de notre association c’est-à-dire être une association culturelle mais qui s’inscrit résolument dans le champ de l’action politique.
Nous proposons pour l’édition 2OO5 de reprendre le thème "Nyabou an Kréol" et d’agir à la fois dans le champ de la réflexion production à travers notre participation à la semaine kréol aux Seychelles, mais aussi à notre participation au débat : "la langue créole : bilan et perspectives" qui se déroulera le 28 octobre à Stella Matutina de 14 h à 18 h.
Dans le champ d’action culturelle socio-économique artistique avec une exposition-vente sur Bonbon La-Rényon accompagné d’un kabar fonnkèr.
Les objectifs de "Nyabou an kréol" 2005
Contribuer à sensibiliser la population sur la pertinence de regarder l’avenir avec la conviction que nous devons et pouvons réussir à partir de ce que nous sommes : des Créoles.
Promouvoir les éléments d’identité culturelle que sont la langue, la musique, la cuisine.
Programme
Exposition-vente bonbon La-Rényon dans le hall du magasin Géant toute la journée (Saint-Pierre)
Kabar fonnkèr 17h30 dans le hall du magasin Géant
Participation avec le comité d’organisation de la journée Internationale du Créole au débat à Stella Matutina à partir de 14 heures à 18 h
Thème : La Langue créole : bilan et perspectives
Participation au colloque "BANNZIL" aux Seychelles.
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