
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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27 septembre 2004
Éveiller les consciences (suite)
François Maugis adresse une réponse à la contribution de Jean Linon parue dans le “JIR” du 23 septembre dernier, le débat se poursuit.
Bravo Monsieur Jean Linon, dans le “JIR” du 23/9/04, vous mettez le doigt sur l’une des grandes faiblesses de l’Éducation nationale, ce qui, de la part d’un principal de collège, mérite un coup de chapeau. Si le mammouth se met à parler, tous les espoirs sont permis.
On a contesté un peu ces dernières décennies, le sacro-saint principe de la transmission du savoir du haut vers le bas, du maître vers l’élève. On a contesté, mais bien timidement, le rôle un peu trop passif de l’élève. Malgré le choc contestataire de 1968, on peut cependant affirmer que rien n’a fondamentalement changé depuis que l’école existe. On pourrait d’ailleurs faire la même remarque pour la circulation de l’information dans l’entreprise qui, malgré quelques tentatives velléitaires, continue, encore de nos jours, à ne circuler que dans un sens.
Curieuse société qui prêche la fraternité, mais cultive le paternalisme. Curieuse société qui prétend construire l’égalité mais s’appuie sur la structure la plus inégalitaire qui soit. Curieuse société enfin, qui ne jure que par le mot "liberté", mais qui ne survit que grâce aux barrières patiemment et savamment construites autour de chaque individu. La société ne survit que parce que la très grande majorité de ses membres sont entraînés par l’école à la passivité. Les dernières lois que l’on a votées ne concernent pas l’élévation de l’homme mais l’élévation du mur sécuritaire qui l’enferme encore un peu plus dans sa misère intellectuelle et morale. Et pourtant, l’enfant, le futur être humain possède bien toutes les capacités d’expérimentation lui permettant de progresser, de s’élever. Les éducateurs le savent, et parfois s’émerveillent. Mais que peut-on contre un système qui affaiblit les personnalités dès le plus jeune âge et qui enferme très vite les êtres dans un carcan qu’ on se plaît à perfectionner chaque jour. C’est sans doute parce que l’être humain s’est multiplié un peu trop ces derniers siècles que la société a été amenée à privilégier le quantitatif sur le qualitatif. Immanquablement, la qualité des Hommes diminue.
Forger l’esprit critique
L’école, si elle le souhaite, a cependant encore un rôle à jouer. Ce n’est plus la transmission du savoir (Il y a aujourd’hui des machines qui font cela bien mieux que les meilleurs enseignants). Comme le pressentaient déjà nos philosophes du 17ème siècle, c’est forger l’esprit critique, apprendre à apprendre, préférer les têtes bien faites aux têtes bien pleines (Mens sano in corpore sano). La société actuelle n’est que le résultat de cette faillite éducative. Rectifier le tir est peut-être utopique, mais je ne vois pas d’autres moyens de guérir cette société que nous sommes de plus en plus nombreux à trouver bien malade.
François Maugis
Exclusion
Lundi dernier, à Piton Saint-Leu, se tenait le congrès du Collectif de lutte contre l’exclusion. Jean-Pierre Técher et Georges Harriman y dressaient un réquisitoire implacable contre l’action du gouvernement et le libéralisme sauvage qui envahit la planète. Un jeune homme, admis à l’école d’infirmiers, y manifestait ses inquiétudes face à l’avenir. Monsieur le maire, qui n’est sans doute pas le pire des maires de La Réunion, protestaient de sa bonne volonté et de son engagement dans sa commune aux services des plus démunis. Il manifestait aussi sa perplexité devant ce jeune homme qui, issu d’un milieu pauvre, jusqu’ici s’en était plutôt pas mal sorti et lui donnait comme recette pour l’avenir de "s’accrocher, s’accrocher, s’accrocher".
Le même jour, à la préfecture, le nouveau préfet annonçait la fin des emplois aidés.
On peut s’interroger sur la candeur de ce maire. Ce sont quand même bien ses amis les députés de Saint-Denis, de Saint-Benoît, du Tampon qui ont voté les lois ! Et que voit-on depuis le début de leur législature ? Recul du départ à la retraite : ça supprime des emplois. Démantèlement du service public : ça supprime des emplois. Privation d’EDF-GDF, suppression de bureau de postes. Réforme de la Sécurité Sociale, dont le déficit est essentiellement dû aux exonérations de charges patronales, cela va encore supprimer des emplois et le jeune homme qui entame des études d’infirmier a raison de s’inquiéter : quand il sortira, trouvera-t-il de l’embauche ? Enfin la suppression des emplois aidés porte un coup mortel à l’embauche dans le secteur associatif sanitaire, social, culturel, sportif, environnemental...
Jouer les petits patrons
Le lendemain et le surlendemain, les journaux titraient sur le largage d’Emilie de la Star’Ac, avec son charmant minois en pleurs étalé en première page. C’est tout un symbole, ces jeux que nous avons vu se multiplier depuis Loft Story où les téléspectateurs s’amusent à virer les concurrents qui ne leur plaisent pas. Ils jouent les petits patrons en somme. Nous sommes dans une société de l’élimination et notre télé en est le reflet. "S’accrocher, s’accrocher, s’accrocher" est-ce que ça veut dire piétiner les autres ? Que sont devenues la solidarité, l’égalité, la fraternité ? Il ne nous reste que la liberté du renard dans le poulailler !
Jean-Pierre Espéret
J’aime donc je suis :
De longues fiançailles permettent de comprendre une femme...
Et comprendre c’est aimer.
Pourtant, l’amour absolu, le vrai, c’est aimer sans comprendre.
L’amour absolu est un amour dont la réflexion est absente.
L’amour absolu c’est l’extase de la seule présence.
L’amour absolu c’est sans doute le pur instinct.
Sous le fallacieux prétexte que nous ne sommes plus des bêtes, toutes les philosophies, toutes les religions, toutes les coutumes, ont banni cet amour-là.
Lorsque l’on voit le destin des couples modernes, on peut se demander s’il ne faudrait pas injecter dans nos vies, un peu de cette animalité qui ne pose aucune question et qui accepte l’autre tel qu’il est.
"Plus je connais les hommes plus j’aime mon chien" est la réflexion de celui qui a compris qu’être heureux c’est aimer comme une bête, sans poser de questions.
“Je pense donc je suis” n’est pas la bonne formule. “J’aime donc je suis” me semble plus proche de la vérité.
Aimer, accepter l’autre tel qu’il est, ne relève pas d’un esprit de tolérance mais de l’instinct qui sait nous faire aimer vraiment. L’amour vaut toutes les réflexions, toutes les explications, toutes les leçons de morale, toutes les critiques, tous les compliments, tous les encouragements, toutes les fessées, tous les cadeaux, tous les jugements...
L’amour nourrit le criminel du remord de ne pas avoir aimé, l’amour est l’arme la plus puissante, le seul langage universel qui parle à nos consciences et qui est capable de redresser les situations les plus tordues ! Fais gaffe, petit homme, de ne pas perdre cet instinct-là, tu pourrais en perdre la joie de vivre... et même la vie.
Paco
Saint-Benoît
Consensus anlèr, kréol annsou...
Voilà un recteur bien singulier ! Après avoir reconnu au créole la qualité de “langue régionale vivante” dont "la vitalité n’est pas affectée par son absence à l’école", il s’emballe et - communication oblige - prononce la petite phrase qui fera mouche : "je ne veux pas que l’avenir du créole se joue à l’école !". Catastrophe !!! L’école serait-elle si mortifère pour les langues vivantes qu’il soit salutaire de les en éloigner ? Allait-il dire, sur la lancée, qu’étant donné les milliers d’illettrés que fabrique l’école chaque année, il allait proscrire l’enseignement du français et en français car il ne voulait pas que l’avenir du français se jouât à l’école ? Nous n’en saurons rien à cause du débit des questions du journaliste.
La mise au point du recteur dans le “JIR” du 10 septembre 2004 relèverait du folklore de la rentrée scolaire si elle n’était pas, sur le fond de l’affaire, la médiatisation d’une tentative concertée de faire le grand bond en arrière à la place du créole à l’école. Pour preuve, au passage, façon de couvrir ses arrières, le recteur nous apprend que la Commission de développement du Conseil régional - au fait, qui en sont les membres ? - était sensible à ses positions sur la question.
Et le recteur avait dû “sentir son corps” encore plus si, avant sa déclaration à la presse, il avait lu dans le numéro de “Témoignages” du vendredi 3 septembre 2004, le compte rendu de la conférence de presse du Parti communiste réunionnais et cette déclaration énorme de Monsieur Claude Hoarau : "à la question “qui est Réunionnais ?”, cela ne relève pas de la naissance, ce serait une ignominie".
C’est que Monsieur Hoarau n’est pas de ceux dont il est commun de dire que, quand ils rouvrirent leur bouche, la langue maille et la couillonisse graine par chapelets... Il n’a pas une piètre connaissance du français au point de confondre "cela NE relève PAS de la naissance" et "cela NE relève PAS QUE de la naissance". Il faut donc conclure que le message avait été mûrement réfléchi dans le cadre d’une stratégie politique puisque ses propos n’ont été suivis d’aucun erratum, d’aucun commentaire dans “Témoignages” depuis une semaine.
Mais qu’a dit Monsieur Hoarau, qui, dans un langage clair, aurait pu édifier ceux qui l’ont aidé à être conseiller général, maire, député, ceux qui ont, plus qu’à leur tour, sacrifié famille, emploi ou avenir personnel pour “vanz”, à ses cotés, pour la société réunionnaise que Le Parti proposait... à l’époque ?
Il y a d’abord ce mot : “ignominie”. Il faut savoir que l’ignominie c’est : "le déshonneur extrême causé par un outrage public, une peine, une action infamante. C’est la honte, l’infamie, l’opprobre".
Donc, au dire de Monsieur Hoarau, stigmatisant les partisans de la “préférence régionale”, il faut "considérer comme une honte, une insulte, un déshonneur de dire qu’être né à La Réunion fait qu’on est Réunionnais et réclamer toute la considération à laquelle on a droit en tant que tel, dans son pays". Et quand on sait que cette forte parole est commise dans une île où les chiffres de l’INSEE prouvent qu’au sein de la population active, les jeunes natifs du pays n’ayant jamais quitté l’île ou qui y sont revenus après un séjour malheureux hors de l’île sont les plus pénalisés par la politique d’embauche pratiquée à La Réunion, on se dit que, sorti de la bouche de Monsieur Claude Hoarau, le mot mérite d’être consigné pour l’Histoire ! Et plutôt deux fois qu’une, quand on sait qu’il s’exprimait au nom du Parti communiste réunionnais et en présence de Monsieur Élie Hoarau, ancien membre de l’Union générale des étudiants créoles de La Réunion, et ancien secrétaire général du Front de la jeunesse autonomiste de La Réunion... Ah ! Il est bien loin le temps des défilés en tête de cortège au rythme de : "du travail pour nos enfants ! Donn kréol travay ! Nou lé pa plis, nou lé pa mwin, réspèkt anou !"
Ainsi, en écho au discrédit jeté sur la créolité par l’un répond le refus de l’autre de donner à la langue créole toute sa place à l’école. Tout ça en finesse et dit en termes choisis ! Consensus ? Vous avez dit : “consensus” ?
Roger Théodore
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