Le courrier des lecteurs du 28 avril 2005

28 avril 2005

(page 10)

Des chiens errants pas perdus pour tout le monde !

Compte tenu des deniers publics en jeu, car c’est bien de cela dont il s’agit, on peut, légitimement, se demander à qui profite le crime.
Depuis que les principales associations de protection animale ont vendu leur âme aux Communautés de Communes ou d’Agglomérations en concluant avec elles des "Conventions fourrières", elles se portent comme un charme. À tel point d’ailleurs que les dirigeants de certaines d’entre-elles, comme la SPA de Paris, se retrouvent mises en examen pour détournement de fonds, que d’autres passent le plus clair de leur temps à extorquer des legs aux personnes âgées ou, comme à la Réunion, à confondre mandat politique, vote de subventions et présidence d’association. Comme disait le regretté Coluche, "à quoi sert le pouvoir si c’est pas pour en abuser !".

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos chiens errants.
Obtenir des chiffres fiables n’aura pas été aisé car, bien qu’il s’agisse de deniers publics, les principaux acteurs restent muets comme des carpes dès qu’on les ferre avec des questions d’argent. Nous choisissons donc de contourner la difficulté en nous appuyant tout simplement sur les chiffres officiels communiqués par la Direction des Services vétérinaires de La Réunion, à savoir, le coût pour la collectivité, de l’euthanasie d’un animal, soit 100 euros (capture, garde légale, euthanasie).
Avec 5.500 euthanasies sur trois ans, soit un coût de 550.000 euros pour la collectivité, la CIVIS arrive en tête du palmarès. Le TCO n’est pas très loin avec 5.100 euthanasies sur la même période et un coût de 510.000 euros. Quant aux 4.609 chiens et chats, heureux pensionnaires de Madame Clémentine, mais tout de même morts à la Jamaïque dans les geôles de la SPA agissant pour le compte de la CINOR, ils auront coûté près de 500.000 euros.
La C.C.SUD serait presque un mauvais élève puisqu’entre 2002 et 2004, elle réalise “seulement” 2.600 euthanasies. Coût : 260.000 euros.
La CIREST quant à elle décroche le pompon car la quasi-totalité des chiens et chats capturés, soit 2.759 sur trois ans, ont été euthanasiés, le sombre gestionnaire de la fourrière de Champ Borne refusant le principe d’un quelconque transfert vers l’Arche de Noé ou tout autre refuge. Coût pour la collectivité : 275.900 euros.
Ainsi donc sur trois ans, toutes communes confondues, plus de 20.000 chiens et chats auront trouvé la mort dans les fourrières de l’île pour la coquette somme de 2 millions d’euros, somme à laquelle il convient d’ajouter les frais non pris en compte tels que les emplois-jeunes, les CES et autres contrats précaires.
Sur la même période, seulement 772.959 euros, dont 661.205 euros constitués en fait par des subventions versées aux communautés de communes par le Conseil régional et le Conseil général, ont été consacrés à la stérilisation de nos compagnons à quatre pattes.
Les 5 communautés de communes réunies auront royalement consacré 111.754 euros en trois ans à la stérilisation des animaux vivant sur leur territoire, soit en moyenne 5% à peine des sommes qu’elles ont, sur la même période, consacrées à l’euthanasie massive des animaux.
Enfin, je voudrais rappeler ici qu’un budget de 1,7 million d’euros (soit 11 millions de francs) octroyés par l’État dans le cadre du Contrat de Plan 2000-2005 et par le FIDOM pour construire les fourrières qui font défaut, dorment toujours dans les caisses et seront perdues fin 2005. On voit mal à ce jour comment ces fonds pourront être utilisés dans les délais impartis alors que les appels d’offres ne sont pas passées.
Je dirai donc à tous ceux qui profitent de la situation et du laxisme de nos concitoyens : "Séchez vos larmes de crocodiles et continuez à ronger ce bel os ! Mais rappelez-vous que le silence de la foule n’est pas l’excuse des assassins" C’est Edgar Faure qui le dit !
À vous qui avez oublié de vous indigner du fardeau que La Réunion fait porter à ses bêtes, sachez que vous seuls pouvez changer le cours des choses en assumant enfin la responsabilité de vos animaux. Sans maître, un animal n’est rien et n’a aucun droit. Il sert tout juste à graisser la patte à tous ceux qui, tels des parasites, vivent sur son dos déplumé.

Astrid Puissant
Refuge Arche de Noé à Sainte-Anne


"Brisons la frontière de la langue pour briser la frontière des personnes"

Vendredi 29 et Samedi 30 avril 2005 de 9h à 16h30, à la salle polyvalente Duparc à Sainte-Marie aura lieu la rencontre autour des langues, des cultures, des coutumes par le biais de partages, d’échanges, de découvertes grâce aux expositions, stands interactifs, concert, débats.
Parce que les langues sont des vecteurs de communication et non pas des terrains d’affrontement, pour sensibiliser le public à la découverte, la pratique de la langue de l’autre et de sa culture, pour rapprocher et unifier les gens et découvrir d’autres cultures (art, goût, vêtements)
Cette manifestation inscrite au Contrat de réussite des ZEP de Sainte-Marie, est ouverte à tous : le public scolaire (école, collège, lycée, université, IUFM), les parents, les habitants du quartier, les associations et professionnels qui œuvrent pour la promotion et le développement des différentes langues (vivantes, régionales, mortes, signes) participeront à cet événement en présence de représentants des centres spécialisés langues des signes et braille et d’autres amoureux des langues et d’artistes.
Outre les différents ateliers, vous trouverez des échanges Internet, une exposition "La place des langues dans le monde", le mur des mots, les mots courants dans toutes les langues et des proverbes, expressions sirandanes.

Comment participer ?
3 axes sont retenus : animations stands, prestations scéniques, ateliers/débats. Vous pouvez donc participer à ces trois propositions.

1) Animations stands :
Ces stands seront, dans la mesure du possible, réalisés et coanimés par des élèves et des représentants d’une association qui œuvre dans le domaine des langues ou un natif d’un pays étranger ou un professeur de langue. Ils sont sous la responsabilité des “créateurs/animateurs” et peuvent présenter un pays sous ses diverses facettes (langues, cultures, situation, histoire, coutumes, légendes, cuisine). Ils peuvent être interactifs, sous forme de jeux, de vidéos, d‚expositions de photos, vêtements, instruments de musique, objets divers de tous les jours.

2) Prestations scéniques :
Scènes ouvertes à tous, sous toutes les formes artistiques (musique, danse, chant, théâtre, poésie)
Ces prestations doivent s’appuyer sur un pays ou une région et ne doivent pas (sauf pour les prestations professionnelles ) dépasser 20 minutes avec une installation assez simple.
La variété des pays et régions représentés fera la réussite de cette action.
Les prestations peuvent être créées pour cet évènement mais ce n’est pas une obligation. Certaines créations pour d’autres occasions peuvent de nouveau être valorisées durant ces journées.

3) Ateliers/Débats :
Ateliers d’échanges autour de la place des langues dans le monde et à La Réunion en particulier. Ces ateliers seront animés par des personnes ayant mené des travaux de recherche autour des langues.
Comment faire vivre une langue ? Respect des langues. Les langues du monde. Langues parlées / langues écrites. Langue des signes. Une autre langue pour s’ouvrir sur le monde. La formation aux langues.

Pour vous inscrire ou obtenir plus de renseignements :
Contacter Patrick Arnould : 0692.87.73.74

Les participants :
Le Centre Culturel Indien : Danse, ateliers Karom, kallam, sari, calligraphie tamoule, le Comité de la Culture : Exposition de sirandanes de l’océan Indien, la Médiathèque de Sainte-Marie : Exposition logiciel d’apprentissage de langues étrangères, l’association TECTEC : Braille et documents audio, l’association des amis et originaires du Vietnam : Présentation du pays à travers les objets de la vie courante, le groupe folklorique de La Réunion : spectacle conte musical "Ti Gris et le flamboyant", l’association SCRIBE : exposition de livres d’auteurs régionaux, lecture de contes et saynètes, l’association Irish Carry : concert musiques irlandaises, celtiques‚ l’association Vavangue : musique traditionnelles acoustiques, l’association Tahiti Danse : démonstration de danses traditionnelles, Monsieur Yu Chang Aï : calligraphie chinoise, musique traditionnelle (violon, harpe), Madame Yamile Hernandez / Notter : présentation de la Colombie, collège Jean d’Esme : recettes de cuisine espagnole et dégustation, chants espagnols et chinois, Don Quichotte, calligraphie chinoise et tamoule, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, école élémentaire Flacourt : les Sirandanes, l’île Maurice, chants et danses en espagnole et en créole, école Primaire Yves Barau : le Tibet et la langue des signes, ateliers mandala, comptines, dégustation, école primaire Deux Rives : l’Afrique du Sud, spectacle, La Réunion à travers ses musiques et ses danses, école primaire commune Ango : les drapeaux du monde, école maternelle Duparc : chants en anglais, école élémentaire Desbassyns : le Vietnam, école primaire Ravine cocos : Autour de l’Espagne, danse et chant, les drapeaux du monde jeux...
Et bien d’autres encore...

Les pays et régions représentés
La Chine, le Vietnam, l’Afrique du Sud, le Tibet, la Colombie, l’Espagne, l’Île Maurice, l’Angleterre, les îles de l’océan Indien, Tahiti, l’Irlande, La Réunion...
À bientôt sur place. Parlez-en autour de vous. Surtout pour samedi après midi avec le concert d’Irish CARRI, la musique chinoise et les danses tahitiennes.

Patrick


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