Le courrier des lecteurs du 28 janvier 2005

28 janvier 2005

(Page 10)

Encore lui !

Il est des moments où l’on ne sait s’il faut parler de lui ou l’ignorer, mais quoi que l’on fasse, la bête immonde est toujours là, elle est présente dans l’esprit de ce vieillard presque grabataire, qui nous ressert sa vieille soupe négationniste.
Si l’affaire n’était pas si grave et si des personnes encore vivantes ne se sentaient pas touchées, on aurait pu mettre ça sur le compte de l’âge, mais non ! À quoi bon vouloir le nier ? Jean-Marie Le Pen est définitivement un propagandiste d’idées fascistes.
Selon lui, tout est bon pour justifier l’injustifiable. Il ne s’attaque plus directement à la Shoah, mais allègue que l’occupation de la France par les troupes nazies n’a pas été aussi terrible qu’on le prétend, il reconnaît certes qu’il y a eu quelques dérapages...
Mais monsieur le patron du Front national, les “quelques dérapages” avaient pour noms Oradour sur Glane, le Vél d’Hiv, Drancy, la déportation des enfants de Lisieux, le massacre des Corps Francs Pommies dans le Lot, les fusillés du groupe Manoukian, les fusillés du Mont Valérien, les massacres dans le Vercors, la déportation des Juifs, des Tziganes, des Francs-Maçons, des homosexuels, des hanidcapés, des gaullistes, des communistes, la liste n’est pas exhaustive. Et vous dîtes : "quelques dérapages" !
Si certains voulaient, en vous écoutant, nier l’Histoire, je leur fais partager ce souvenir : À l’âge de quatorze ans, j’ai eu l’occasion de rencontrer le docteur Ségalat, lors de la projection de “Nuit et Brouillard” dans une MJC. À la fin de la séance, un débat a été initié par ce médecin sur le train de la mort, il était rescapé du camp de Buchenwald, son père y était resté. C’est là que j’ai fait le rapprochement entre son nom et le nom de la rue où je travaillais.
Il nous a raconté comment à l’âge de 16 ans il se retrouva embarqué avec son père, sous prétexte que ce dernier était militant communiste. Il a détaillé avec force de commentaires sordides comment grâce à son père qui était médecin, ils ont pu survivre à cet enfer. C’est dans le wagon où ils se trouvaient qu’il y eut les seuls survivants de ce train de la mort.
En mémoire de celui qui fut un exemple pour moi, je ne peux pas me taire face aux propos haïssables de Jean-Marie Le Pen.
Je vous laisse donc méditer un extrait du texte de Serge Hutgé-Royo, “Ami dessous la cendre” :

"Voilà que d’autres bras tendus
s’en vont strier nos aubes claires
Voilà que de jeunes cerveaux
refont le lit de la charogne...
Nous allons compter les pendus,
au couchant d’une autre après-guerre...
Et vous saluerez des drapeaux,
en priant debout sans vergogne
La nouvelle chasse est ouverte
cachons nos rires basanés...
Les mots s’effacent sous les poings
et les chansons sous les discours.
Si vos lèvres sont entrouvertes,
un ordre viendra les souder !
Des gamins lâcheront les chiens
sur les aveugles et sur les sourds...
Si les massacres s’accumulent,
votre mémoire s’atrophie...
et la sinistre marée noire
couvre à nouveau notre avenir.
Vous cherchez dans le crépuscule
l’espérance de la survie...
Les bruits de bottes de l’Histoire
n’éveillent pas vos souvenirs".

Guy Ratane-Dufour


Ferais-tu partie des D.A.D.A. ?

Je crains que bon nombre de quadras et de quinquas parmi nous se reconnaîtront (et aussi quelques trentenaires)... (que dire des sexas bientôt septuas !!!).
Récemment, j’ai été diagnostiqué D.A.D.A. (Déficit d’Attention Dû à l’ge).
Voilà comment cela se manifeste :
Je décide de laver ma voiture.
Alors que je vais vers le garage, je remarque qu’il y a du courrier sur la table de l’entrée.
Je décide de regarder le courrier avant de laver la voiture.
Je pose mes clés de voiture sur la table, mets dans la corbeille à papiers en dessous de la table tout le courrier publicitaire, et remarque que la corbeille est pleine !!
Alors je décide de reposer les factures sur la table et de vider d’abord la corbeille.
Mais alors je me dis que, puisque je vais être à côté de la boîte aux lettres quand je vais aller sortir la poubelle, autant préparer d’abord le règlement des factures.
Je prends mon carnet de chèques sur la table et je vois qu’il ne me reste plus qu’un seul chèque.
Mon autre chéquier est dans mon bureau, donc j’y vais et je trouve sur le bureau la boîte de coca que j’ai commencé de boire.
Je vais chercher mon chéquier, mais, avant tout, il faut que j’enlève ce coca de là avant de le renverser accidentellement.
Je remarque qu’il commence à devenir tiède, je décide donc de le mettre au frigo pour le rafraîchir.
Alors que je me dirige vers la cuisine avec le coca, le vase sur le comptoir me saute aux yeux : les fleurs ont besoin d’eau !
Je pose le coca sur le comptoir et découvre mes lunettes pour lire que je cherchais depuis le matin.
Je me dis que je ferais mieux de les remettre dans mon bureau, mais avant, je vais donner de l’eau aux fleurs.
Je repose les lunettes sur le comptoir, remplis un pichet d’eau, et soudain j’aperçois la télécommande.
Quelqu’un l’a laissée sur la table de la cuisine.
Je me dis que ce soir, quand on va vouloir regarder la télé, je vais la chercher partout et je ne me souviendrai plus qu’elle est dans la cuisine.
Je décide donc de la remettre dans le salon où est sa place, mais avant je vais donner de l’eau aux fleurs.
Je donne de l’eau aux fleurs, mais j’en renverse la plus grande partie sur le sol.
Alors je remets la télécommande sur la table, vais chercher un chiffon et je nettoie les dégâts.
Ensuite, je reviens dans l’entrée en essayant de me souvenir de ce que je voulais faire.
À la fin de la journée, la voiture n’est pas lavée, les factures ne sont pas payées, il y a un coca tiède sur le comptoir de la cuisine, les fleurs n’ont pas assez d’eau, je n’ai pas mon nouveau chéquier, je ne trouve pas la télécommande, je ne sais pas où sont mes lunettes et je n’arrive pas à me souvenir de ce que j’ai fait des clés de voiture.
Et puis quand je me rends compte que rien n’a été fait aujourd’hui, je n’y comprends rien parce que je n’ai pas arrêté de la journée, et que je suis complètement crevé !
Je réalise qu’il y a un sérieux problème et qu’il faut que j’essaie de me faire aider, mais d’abord je vais m’occuper de mes mails.
Vous ne voulez pas me rendre un service ? Envoyez ce message à ceux que vous connaissez, parce que je ne me souviens plus à qui il a déjà été envoyé.
Ne riez pas - Si ce n’est pas encore votre cas, ça vous arrivera un jour !
La vieillesse est inévitable.
La maturité est en option.
Rire de soi est une thérapie.

Daniel Paul Lahlou.


Journée de Rassemblement de l’UDAF

Quatre-cents soixante-seize marmailles de 6 à 14 ans sur 548 inscrits ont été accueillis du 3 au 24 janvier 2005 dans les Familles Vacances de l’UDAF réparties dans de nombreuses communes de l’île.
Ce jeudi 20 janvier, c’était la traditionnelle Journée de rassemblement organisée par l’UDAF. Saint-Denis a été choisie cette année comme commune d’accueil de cette journée et c’est le Vélodrome qui a été mis à la disposition des organisateurs pour les différentes activités.
Une centaine de Familles Vacances et un peu plus de deux-cents cinquante enfants étaient présents pour cette manifestation. Les enfants se sont exprimés sur le podium par des chants et des danses, dans les ateliers sportifs animés par des éducateurs du service des sports : initiation au tennis, au basket et randonnée en VTT.
Plus de soixante-dix jeunes sont passés à l’atelier “Sécurité routière” animé par le responsable de la MAIF.
Vers 11 heures 30, Aristide Payet, le président de l’UDAF, et Christian Albany, adjoint délégué aux Sports, représentant le député-maire de Saint-Denis, ont mis en avant les aspects positifs de cette activité vacances pour les enfants de La Réunion et le rôle éducatif important effectué par les Familles Vacances. Le président de l’UDAF a rappelé que cette activité constituait une aide pour les parents qui pour des raisons diverses, n’ont pas la possibilité d’organiser des vacances pour leurs enfants.
Il terminait en remerciant tous ceux qui participent financièrement à la mise en œuvre de cette activité vacances pour les enfants : la Caisse d’allocations familiales de La Réunion, le Conseil général et les communes.
C’est vers 15 heures 30 que les Familles Vacances et les enfants ont pris le chemin du retour. Les enfants sont rentrés avec des souvenirs plein la tête et pour la plupart d’entre eux, avec un petit lot gracieusement offert par le Conseil général, le Crédit agricole, La Poste, SFR et la MAIF.

Union départementale des associations familiales de La Réunion (UDAF)


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