Le courrier des lecteurs du 28 octobre 2004

28 octobre 2004

Pour une structure d’hébergement d’urgence dans le Sud

Nous sommes une association loi 1901, basée au Tampon, nous avons découvert la grande détresse tamponnaise et avons rencontré vers le mois de juillet 2004 deux hommes vivant dans un taudis, rue Alverdy, au milieu des belles cases, sans eau, sans wc, sans doute, sans électricité, sans meuble, et parfois sans nourriture, des conditions inhumaines.
Il s’agit d’un monsieur très malade sous tutelle de l’UDAF, et d’un autre monsieur SDF lui aussi sous tutelle de la Croix Marine.
Nous avons saisi le CCAS du Tampon et avons décidé que deux de nos membres, conseillères municipales, Mesdames Berne et Gibralta, demanderaient à monsieur le maire de mettre à l’ordre du jour d’un Conseil municipal la création d’une structure d’accueil d’urgence (lettre en date du 24 août 2004).
Nous avons eu une réponse le 31 août 2004, nous informant que le monsieur le maire avait envoyé une lettre à la présidente du Conseil général, lui demandant la mise en place d’une telle structure. Suite à une deuxième demande, lors du Conseil municipal du 29 septembre 2004, une motion relative à la création d’une structure d’hébergement d’urgence dans le Sud a été soumise aux Conseillers municipaux pour appuyer la demande faite au Conseil général, motion acceptée par une grande majorité.
Nous nous étonnons d’une part, de la lettre parue par la suite dans les journaux signée de Mme Lucilly, conseillère municipale, lettre qui ne fait pas apparaître de notre initiative dans l’élaboration de cette motion, et d’autre part du vote négatif de cette élue locale concernant ce projet.
En effet, toutes les bonnes volontés doivent s’unir pour que les citoyens en grande difficulté puissent trouver une situation de vie correspondant à leur statut d’être humain.
Nos démarches ont permis au majeur sous tutelle de l’UDAF d’être placé rapidement dans un milieu médicalisé convenant à son état. L’autre personne devrait retrouver des conditions de vie décente.
Nous pensons que le rôle des élus et des membres associatifs doit être de veiller au bien être de la population sans aucune discrimination.
Mettons tout en œuvre pour que les personnes en grande souffrance ne restent plus isolées et pour qu’une structure d’hébergement puisse enfin les accueillir et leur permettre de se réinsérer dans la société.

Les membres de l’Association Grain’Sel


Non à l’Europe libérale

Jaurès, au secours, la gauche et devenue folle. Le fossoyeur de Jospin, expert en tactique et stratégie électorales, avec lucidité et gourmandise résume son présent et son avenir : "Ah ! les cons !"
Socialistes, arrêtez de vous déchirer, cessez d’être les fous du Roi. Ecoutez vos militants, écoutez, surtout, la France et l’Europe d’en bas, celles des sans diplôme, des sans capital, des sans travail, des ouvriers et des paysans.
Soyez cohérents avec vous-même, respectez vos promesses et vos engagements. Vous ne pouvez pas avoir prôné l’Europe sociale lors des élections européennes et faire campagne pour l’Europe libérale aujourd’hui.
Ouvrez les yeux, l’Europe actuelle est un champ de bataille plus que le lieu d’une volonté politique. Comme l’avaient souhaité les Britanniques, l’Europe est devenue une grande zone de libre échange, pire encore, la banlieue de l’empire américain.
Cessez de cautionner des politiques communes d’inspiration essentiellement libérale (abandon des politiques industrielles et des services publics au nom de la concurrence, absence de dialogue social) ou dictées par la banque centrale européenne, dernier bastion mondial de l’orthodoxie monétariste.
Être contre l’actuel projet de constitution européenne, ce n’est pas être anti européen, c’est à dire non au système juridique libéral le plus complet et le plus contraignant de la planète.
Le non au projet peut et doit être un oui d’ambition européenne.
Le texte actuel peut et doit être modifié pour permettre une politique sociale ambitieuse et une dynamique protectrice plus forte face à la mondialisation.
Ce n’est pas à proprement parler une constitution par son mode d’adoption, par son mode d’élaboration et par son contenu.
Il affirme et conforte le principe d’économie de marché ouverte et de libre concurrence, avec pour corollaires la libre circulation des biens, la réduction des barrières douanières, le bridage excessif des politiques gouvernementales et l’interdiction des subventionnements.
Il représente plus que jamais un danger pour les services publics dont le terme ne figure même plus en tant que tel dans la réécriture du traité.
Il remet en cause les politiques d’aide aux entreprises en difficultés et la lutte contre les délocalisations d’activités.
Il y a urgence, car pour la première fois : "on ne nous propose pas une étape dans la constitution européenne mais une finalité. Si la constitution est entérinée, il n’y a plus de correctif possible" (Henri Sicre, député PS). Ce député socialiste se réfère ici à l’unanimité requise des futurs vingt cinq membres pour tout amendement éventuel.
Parce que nous sommes passionnément européens : battons nous pour sortir de la crise qui ronge l’actuelle constitution européenne ; battons nous pour qu’un véritable débat démocratique ait lieu, dans le respect des opinions de chacun ; battons nous pour construire une Europe qui ne grave pas dans le marbre le dogme et les politiques libérales.

René Junker - Daniel Cadet (P.S.R.)


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