
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
29 août 2005
"Faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais."
Que n’aura-t-on pas entendu tout au long de cette législature sur les emplois-jeunes, initiés à l’automne 1997 par Lionel Jospin et portés à bout de bras par sa ministre de l’emploi et de la solidarité Martine Aubry - depuis l’avènement inopiné de cette Assemblée nationale sous sa forme actuelle suite au plébiscite tout aussi inopiné de Jacques Chirac contre celui qu’on n’attendait pas non plus à pareille fête, Jean-Marie Le Pen ?
En septembre 1997, le président Jacques Chirac lui-même n’avait-il pas déclaré que ces emplois étaient "fallacieux", au sens plus fort et plus méprisant que "trompeurs" ? Aussi, très logiquement, dès son arrivée aux affaires cinq ans plus tard, Jean-Pierre Raffarin va-t-il s’employer à en supprimer par milliers, pour proposer un autre dispositif qu’il estimait, lui, bien meilleur, et qui finalement n’a pas fait long feu.
Et voilà qu’ils ressurgissent, ces emplois, à moins de deux ans des prochaines élections présidentielles, alors que le gouvernement a du plomb dans l’aile, surtout après ses déboires aux régionales et au référendum sur la Constitution pour l’Europe. Sous une nouvelle appellation : "emplois vie scolaire". Au nombre de 45.000 d’ici fin 2005, nous indique Gilles de Robien, le ministre de l’Éducation nationale, qui ose affirmer sans rire que "ce renforcement important des effectifs est de nature à satisfaire la revendication légitime (tiens, tiens !) des enseignants et des parents". Pour cette rentrée donc, qui ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices, on change l’étiquette et on garde le flacon. Mais ce faisant, ne court-on pas le risque d’être accusé de faire le contraire de ses prédécesseurs, notamment de François Fillon, qui avait précisément refusé de renouveler de nombreux contrats emplois-jeunes pour le même service de l’Éducation nationale, sous prétexte de leur manque d’efficacité ?
Georges Benne ,
Le Tampon
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Évacuation de Gaza
Ce 22 août 2005 s’est achevé l’évacuation israélienne de la bande de Gaza. Depuis décembre 2003 où Sharon a évoqué cette option, beaucoup d’encre a coulé là-dessus, beaucoup de sang aussi. Tandis que les reporters et les analystes politiques se penchent sur les conditions, les tenants et les aboutissants de ce geste très important du gouvernement Israélien, un retour dans l’histoire de l’occupation de cette terre jetterait un peu de lumière. Comme tout être humain, j’ai de la compassion pour ces hommes, ces femmes et surtout ces enfants qui doivent quitter la terre sur laquelle ils sont nés, ont investi matériellement, financièrement et affectivement.
Je suis toutefois obligé de modérer ma compassion car d’autres le méritent plus, d’autant plus qu’ils n’en ont pas eu beaucoup. Je pense à ces pères de familles assassinés, à ces femmes éplorées, à ces orphelins martyrisés pour que les colons puissent s’installer dans ces lieux. Eux, n’ont eu droit, ni au deux cents à quatre cent mille euros d’indemnisation, ni à une autre terre ailleurs car ils n’avaient plus de pays, même pas de mobil home provisoire.
Cette terre de Gaza était leur dernière abris stable, puisqu’ils sont devenus depuis des réfugiés à vie. Ces Palestiniens qui ont tout perdu au lendemain de la guerre de six jours n’ont pu emporter dans leur exil (éternel puisque beaucoup sont déjà décédés), même pas des baluchons sur la tête comme en Afrique centrale. C’est dommage qu’aujourd’hui personne ne pense à eux.
Ils est normal que leurs survivants soient soulagés de pouvoir se fixer une terre, relèvent juridiquement de la Palestine, en attendant le jour où ils pourront vivre dans un État souverain capable d’assurer la sécurité et de leurs enfants. Mais pour cela, ils savent qu’ils doivent supporter encore, et pour une durée non limitée, l’arbitraire, les humiliations et les meurtres de l’armés israélienne.
Un soulagement
Quant à l’acte du retrait en lui-même, elle constitue indéniablement un soulagement pour le million de Palestinien qui s’entasse dans les banlieues insalubres et arides pendant que huit mille colons se prélassait dans plus de la moitié du territoire et consommait 80% de l’eau.
C’est surtout une victoire pour les milices armées et non pour l’autorité palestinienne contrairement à ce qu’on peut penser. En effet, c’est un désengagement unilatéral des Israéliens pour des raisons de sécurité. De son vivant, Yasser Arafat avait refusé de collaborer à se retrait en dehors d’un processus de négociation politique. Ariel Sharon l’a lui-même martelé dans un discours le18 décembre 2003 : "Je veux insister sur le fait que le plan de séparation est une démarche sécuritaire et non une démarche politique. (...) Ces dispositions renforceront la sécurité des habitants d’Israël et allégeront les lourdes missions auxquelles font face l’armée et les services de sécurité".
Nous y voici, le lourd tribu payer par les civils israéliens, et le déploiement massif et permanent de tout l’appareil de défense, a eu raison de 38 ans de colonisation. Agir ainsi, c’est donner raison à ceux qui ont bravé l’encerclement des blindés, les attentats ciblés, les bombardements aveugles, la destruction des habitations, et les représailles collectives. Comme le désengagement du Liban, Sharon est et reste un homme de guerre. Tuer et terroriser quand le rapport de force est à son avantage, et replier lorsque la situation militaire lui impose de lourde perte. Cette attitude est préjudiciable aux partisans d’un dialogue de paix en Israël et en Palestine.
Il s’avère en effet que seule la relance de la feuille de route permettrait d’engager un vrai processus, non pas de séparation mais de réconciliation car ce sont des peuples qui sont condamnés à vivre ensemble.
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À propos de foi et de mauvaise foi
Seul le contexte permet de faire le tri entre les bonnes traductions et les traductions fautives de la Bible. Dans son article du 18 août intitulé “Jésus est Seigneur” Reynolds Michel - et je le regrette - m’accuse de “mauvaise foi” entre autres parce que, dit-il, quand je cite un texte, "(je) ne le situe jamais dans son contexte pour en dégager le sens". Il me reproche, par-dessus le marché, de me lancer "dans des querelles de traductions" et de préférer celles "qui conviennent le mieux à (mon) point de vue".
Manipulation évidente
Pour permettre à nos lecteurs d’en juger sereinement par eux-mêmes, considérons le texte que Reynolds Michel place en gros caractères dans le sous-titre de son article. Ce texte est tiré de la Lettre à Tite. L’auteur présumé (Saint-Paul) conseille à son disciple (Tite) de renoncer à l’impiété et aux désirs de ce monde "en attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de notre grand Dieu et Sauveur Christ Jésus". Le passage ci-contre, placé entre guillemets est cité par Reynolds Michel, qui assure l’avoir lu dans pas moins de 4 bibles : la Bible de Jérusalem, la Bible de l’Alliance biblique universelle, la Bible des peuples et la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible).
Il se trouve que, au vu de cette citation et particulièrement du passage "notre grand Dieu et Sauveur", il semblerait que pour Saint-Paul, Dieu et le Sauveur se confondent. Ce qui conforterait la thèse de Reynolds Michel selon laquelle la conception trinitaire officialisée par le Concile de Nicée au 4ème siècle se trouverait déjà en germe dans le Nouveau Testament et notamment chez Saint-Paul qui écrivait dans les années 50 du 1er siècle.
Passé sous silence
Cependant, les éditeurs d’au moins deux des bibles citées ci-dessous en référence par Reynolds Michel ont eu l’honneur de faire figurer en note la mention suivante : "Autre traduction : “du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ”" (Alliance biblique universelle) ou cette autre, analogue : "Certains traduisent : “de notre grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ”" (TOB). Ces notes, Reynolds Michel les passe soigneusement sous silence. Ce n’est pas tout. Je connais au moins deux autres bibles dont les traductions prennent le contre-pied de celles produites par Reynolds Michel. Il s’agit de la Bible du Monde Nouveau où l’on peut lire : "Nous devons attendre l’heureux jour où apparaître la gloire de notre grand Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ." L’autre est bible dite Nouvelle Traduction des éditions Bayard, où je lis : "de notre grand Dieu et de notre libérateur Jésus-Christ". Ces deux traductions sont elles aussi passées sous silence par Reynolds Michel.
Et l’on comprend pourquoi Reynolds Michel en agit ainsi : aussi bien les notes de l’Alliance biblique universelle et de la TOB que les traductions du Monde Nouveau et de la Nouvelle Traduction contredisent sa thèse, en faisant apparaître que Dieu d’une part, et le Sauveur d’autre part ne sauraient être confondus.
Alors, de quel côté se trouve la mauvaise foi ?
Le contexte est décisif
Reste qu’on peut se poser la question. Nous sommes en présence de traductions de sens opposé, les unes où Dieu et Jésus sont présentés comme une seule et même personne, les autres où ils apparaissent comme des personnes distinctes. Qu’est-ce qui autorise à donner la préférence aux secondes ?
Ce qui m’y autorise, c’est le contexte dans lequel il faut toujours situer les passages que l’on cite. Le contexte immédiat du passage cité par Reynolds Michel est la Lettre à Tite d’où il est tiré. Or l’auteur de cette lettre, Saint-Paul, envoyant ses salutations à Tite, son disciple, lui dit : "que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Sauveur te donnent la grâce et la paix." Pour lui, indubitablement, Dieu et Jésus sont deux. On n’imagine pas qu’il puisse dire le contraire dans la suite de sa lettre !
Le contexte élargi, celui des épîtres pauliniennes, dégage le même sens. "Nous savons, écrit Saint-Paul (1 Ce, 8,6), qu’il n’y a d’autre dieu que le Dieu unique... Car il n’y a pour nous qu’un seul Dieu le Père, de qui vient toutes choses..." Ou encore : "De la part de Paul - ainsi débute l’épître aux Romains - qui est serviteur de Jésus, et que Dieu a appelé à être apôtre." Paul ne confond jamais Jésus et Dieu. Il prend soin au contraire d’établir entre eux une stricte hiérarchie "Le Christ est le chef de tout homme, le mari est le chef de sa femme (!) et Dieu est le chef du Christ" (1 Co 11,3).
Et il y a encore le contexte d’ensemble du Nouveau Testament, dont la tonalité générale - abstraction faite des corrections, falsifications, ajouts dus à "l’audace perverse" de certains scribes, dénoncés par Origène - ne laisse en rien, présager les dogmes trinitaires que l’Église imposera au 4ème siècle.
Daniel Lallemand
Il y a Seigneur et Seigneur
"Jésus est Seigneur". Par ce titre en gros caractères, Reynolds Michel entend marteler l’idée que, pour les premiers chrétiens, Jésus était Dieu. Car, écrit-il, dans le corps de son article, "Seigneur est l’appellation divine du Judaïsme". Sans doute veut-il dire que “Seigneur” est l’appellation de Dieu dans l’Ancien Testament.
C’est là une erreur qu’on ne s’attend pas à trouver sous la plume du prêtre. S’il est vrai que les Israélites de l’Antiquité appelaient Dieu “Seigneur”, ils donnaient le même titre aux rois, aux personnages importants, bref à tous ceux qu’ils voulaient honorer et dont ils se disaient alors les serviteurs, voire les esclaves.
C’est ainsi que, revenu de Paddan-Aram, Jacob fait de riches présents à Esaii, "pour trouver grâce aux yeux de mon seigneur", dit-il à son frère. C’est ainsi aussi que, venus en Égypte acheter du blé, et faussement accusés d’être des espions, les frères Joseph - qu’ils ne reconnaissent pas - lui disent : "Non, mon seigneur, nous sommes venus acheter des vivres."
La juive Esther, mariée au roi perse Artaxerxès tremble devant lui et lui dit : "Je t’ai vu, Seigneur, comme un ange de Dieu..." De même (Judith 5,5) Akhior s’adresse à Holopherne en ces termes : "Que mon seigneur écoute une parole de la bouche de son serviteur."
On peut lire, dans le Psaume 110, l’introduction suivante : "Déclaration du Seigneur Dieu à mon Seigneur le roi". Sur le chemin de Damas enfin, Saul - qui deviendra ultérieurement Paul - est aveuglé par une grande lumière. Il entend une voix : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?" Il ne sait pas encore à qui il a à faire, mais demande : "qui es-tu, Seigneur ?"
D. Lallemand
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