Le courrier des lecteurs du 29 septembre 2005

29 septembre 2005

Les Verts Réunion et la visite de Nicolas Sarkozy

Toutes ces déclarations en témoignent, Nicolas Sarkozy veut être le fossoyeur du modèle français.
Jugeant notre modèle économique et social trop coûteux, il préconise une politique ultra-libérale, que les Français (tout comme les voisins allemands) rejettent.
Surfant sur les faits divers les plus sordides, il s’arroge un monopole de la compassion et promeut une politique sécuritaire violente, remettant en cause pêle-mêle l’indépendance des juges, la police de proximité, la politique de réinsertion, les libérations conditionnelles....
Utilisant le drame des logements précaires, il choisit d’expulser des familles entières plutôt que de se pencher sur la pénurie de logement social (Combien de logement social à Neuilly ?)
Nicolas Sarkozy ministre des cultes veut remettre en cause la tradition laïque de la France et notamment de la loi de 1905. Niant, les bienfaits de la laïcité, il se permet de promouvoir les religions et le sentiment religieux.
Pour les Verts, on ne peut espérer faire reculer la violence par un discours violent. On ne peut pas répondre à la détresse sociale en réduisant les droits et en accentuant la précarité. On ne peut espérer une société diverse et harmonieuse en remettant en cause la laïcité.
Nous rappelons que les États-Unis, modèle du président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, société communautariste, qui allient système social injuste et système judiciaire brutal est le pays occidental qui est confronté à la délinquance la plus violente et ne peut plus cacher les inégalités qui le rongent.
À l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy, les Verts Réunion rappellent :

- leur rejet de la politique ultra-libérale de la droite que le président de l’UMP propose d’aggraver,

- leur attachement à la laïcité, garante de la liberté de conscience et d’expression,

- leur conviction que la réponse à la délinquance doit être équilibrée en alliant obligation de réparation, prévention et action sociale dans les quartiers.

Pour les Verts Réunion
Jean Erpeldinger,
secrétaire régional.


Ti’coq Sarko de la haute cour

Dans une grande ferme modèle, à l’américaine, vivait un p’tit coq rouge, très agressif, aux longs ergots pointus et à l’égo bien en chair. Son nom : ti’coq Sarko. Sa devise : diviser pour régner.
Il était fou amoureux d’une poulette noire et blanche, dont la beauté surpassait celle de ses consœurs. Elle s’appelait Marianne. Son plus grand plaisir était de se dandiner devant celui qu’elle nommait le "grand nettoyeur". Allez savoir pourquoi ? Malgré le mépris affiché par cette dernière à son égard, il se prenait toutefois à rêver qu’il la serrerait un jour très fort entre ses pattes. Il ne perdait pas espoir que cela arrive, car il était soutenu par d’autres coqs, qui, comme lui péroraient dans leur haute cour respective ; il s’agissait bien entendu, de ses amis ti’coq Bush et ti’coq Blair. Ces deux-là lui conseillaient, pour arriver à ses fins avec Marianne, d’user de violence, de terreur, si besoin était. De toute façon, il devait prendre cette Marianne coûte que coûte et ainsi pourrait-il partager cette poulette rebelle avec ses deux compères.
Dans cette haute cour, il n’y avait ni poules noires, ni coqs noirs. Ti’coq Sarko et son copain, ti’coq Baroin les avaient délogés de la haute cour pour les expulser vers la basse cour d’un "territoire ami". Pas de métissage dans les hautes cours ; ti’coq Sarko et son ami ne mangent pas de ce grain là ...
Marianne, la poule aux œufs d’or, comme ti’coq Sarko aimait à l’appeler, se donnait allègrement à tous les coqs rebelles et hostiles à ce dernier. Elle savait qu’elle était aimée du plus grand nombre et cela la rendait plus belle encore, plus touchante. Cela rendait par contre, fou furieux notre fier ti’coq, qui se voyait chaque jour un peu plus méprisé.
Ti’coq Baroin, heureusement le soutenait dans cette rude épreuve et la poulette grise Lagarde l’encourageait à coup de sondages Ipsos, dans lesquels 58% du poulailler donnait ti’coq Sarko vainqueur de Marianne. Le problème, c’est que plus personne ne croit dans ces comptes de faits.
Ti’coq Sarko, Marianne ne veut pas de toi ; elle n’a pas besoin d’un guide dominé par l’orgueil, l’intolérance et la démesure.
Aou i vien dans nout’cour, vien pas pou fer la guer ni pou sème la tempet.

Association Imagine la Paix


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