
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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30 avril 2005
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Constitution européenne : quelle démocratie ?
Il faudrait voter “oui”, nous dit-on, pour une Europe plus démocratique !
Le mensonge est si énorme, que nous sommes littéralement scotchés !
De quelle démocratie parle-t-on, quand cette Constitution donne tout pouvoir au président de la banque européenne, pour définir la politique monétaire et économique de l’Union ?
L’article III-188 précise : la Banque centrale européenne (BCE)... est indépendante et ne relève d’aucune autorité politique élue. "La BCE est indépendante et gardienne des politiques économiques générales"...
Les citoyens français, n’étant pas idiots, savent que la politique monétaire et économique est déterminante pour tous les autres secteurs de la vie publique. Il est donc évident que les orientations et les choix en matière de politique salariale, de l’emploi, de la protection sociale, des services publics, etc, seront dictés par cette sorte de monarque, à la tête de la BCE, conseillé par une cour d’“experts” ultra libéraux, proches du MEDEF et de la sphère financière.
Est-ce cela que nous voulons ?
De quelle démocratie s’agit-il quand le Parlement européen ne peut modifier les textes soumis par la commission (non élue par les citoyens), que si celle-ci y consent ? L’article I-26 précise que la loi reste du ressort de la seule commission européenne, autrement dit une bureaucratie de technocrates... Où est le progrès de la démocratie ?
Bref ! Il aura fallu quatre révolutions aux citoyens français pour instaurer le suffrage universel, autrement dit, disposer du droit de choisir la politique monétaire, économique, sociale, et culturelle, qu’il souhaitent voir mise en œuvre pour leur pays.
Qui peut croire que notre peuple acceptera d’avaler la pilule du “oui”, pour confier son destin à une commission non élue par eux, et au bon vouloir d’un banquier fut-il le président de la Banque centrale européenne ?
Voter “non” c’est simplement refuser que les citoyens, soient dépossédés de leur pouvoir de décision.
C’est montrer simplement que l’on n’est pas obligé d’accepter leurs théories économiques de compétition guerrière, qui aboutissent à un nivellement par le bas, à la remise en cause des avancées sociales, pour alimenter la sphère financière.
Voter non c’est provoquer un coup de tonnerre en Europe qui donnera un nouvel élan aux peuples de l’Union, pour affirmer tous ensemble, qu’il existe une alternative au libéralisme, qu’il sera possible de construire une autre Europe avec une vrai constitution, laissant toute sa place à la souveraineté des peuples.
Lors de la manif de Bruxelles beaucoup d’Allemands, d’Italiens et autres peuples, ont dit compter sur nous, pour voter “non” par procuration, car ils ne seront pas consultés, seul leur Parlement tranchera ! Comment aurait voté notre Parlement ?
Aujourd’hui, nous avons encore le choix, entre : une Europe fondée sur la coopération, et non sur la seule compétition, la solidarité au lieu du chacun pour soi, le développement des services publics, et non leur marchandisation, une répartition équitable des richesses, et non la seule spéculation boursière, une véritable coopération Nord Sud, développant les pays du Sud, et non leur surexploitation doublée d’une chasse aux émigrés.
Nous voulons demain, pouvoir encore construire une Europe qui mette l’économie au service de l’Homme et non le contraire, en assurant ainsi, la dignité de chacun... Nous sommes aussi européens !
Le parti du “oui” disposant de la quasi-totalité de la presse, veut nous faire croire que nous allons nous prononcer pour ou contre l’Europe, rien n’est plus faux ! Nous allons dire “oui” ou “non” à un modèle de société.
Nous avons encore le choix ! Les traités actuels n’ont pas force de loi. Mais si le “oui” l’emporte, les peuples renoncent d’emblée et pour longtemps, à d’autres politiques budgétaires, économiques et sociales, car toute révision de la Constitution nécessitera un vote à l’unanimité des 25 pays de l’Union... (article IV - 443)
À méditer ?!
Didier Le Strat
Des propos scandaleux
Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) de La Réunion tient à dénoncer avec force les propos scandaleux formulés à l’occasion du traitement médiatique ce jour relatif à une enquête sur un réseau de trafiquants de drogue et relevant tout simplement d’un fait divers, révélateur par ailleurs d’un mal vivre et de dérives n’épargnant personne, et notamment les jeunes, quelle que soit l’appartenance communautaire, culturelle ou sociale.
Sans préjuger des intentions des rédacteurs de ces articles et commentaires, le CRCM constate avec regret que les propos tenus débordent largement le cadre des faits divers qu’ils sont censés couvrir et jettent l’anathème sur toute la communauté musulmane dans son ensemble.
Faudra-t-il à l’avenir demander à tous les auteurs présumés de tels faits de justifier de leur appartenance à une foi ou à une communauté quelle qu’elle soit ?
Le CRCM demande une fois de plus aux Réunionnaises et aux Réunionnais de ne pas tomber dans le piège grossier de ce type d’amalgame et de continuer à œuvrer pour pérenniser l’harmonie et l’entente qui règnent à La Réunion entre les différentes composantes de la population.
Le CRCM par ailleurs attire l’attention des pouvoirs publics sur le fait que de telles dérives médiatiques répétées risquent, par la suspicion qu’elles provoquent de manière injuste, de fragiliser la cohésion sociale qui fait la force de la société réunionnaise, pluriethnique et pluri-culturelle, présentée souvent comme modèle d’intégration réussie au sein de la République. Le CRCM leur demande donc de réagir en conséquence pour ne pas laisser banaliser de tels comportements.
Le président,
Farouck Omarjee
Les “criqueurs” ne craqueront pas au Tévelave...
Le collectif de conteurs “kozé-conté” s’était fait une joie d’annoncer dès le 18 mars à la salle Vladimir Canter à tous les amis du conte qu’ils allaient tenir une autre “nuit kozé-conté” au Tévelave le 6 mai, organisée en collaboration avec la bibliothèque des Avirons. Malheureusement, des engagements essentiels n’ont pas été respectés par leur partenaire et des changements radicaux leur ont été imposés, à trois semaines seulement de la date fatidique. Devant le risque de voir dénaturé leur projet initial et surtout l’esprit dans lequel le collectif veut travailler, les conteurs de “kozé-conté” ont préféré se retirer de l’affaire. Au-delà d’un déficit financier qu’on leur fait subir, les conteurs du collectif sont conscients de la déception qu’ils vont créer vis-à-vis de leur public. C’est pourquoi, ils sont à la recherche d’une solution pour retrouver au plus vite un moyen de faire la fête avec leurs amis. Ils leur demandent de les excuser de cette péripétie indépendante de leur volonté et les invitent à suivre les nouvelles qui, certainement, vont tourner du bon côté. On ira craquer ailleurs !
... Oui : à Saint-Joseph !!!
Oui !, à l’École de Musique de Saint-Joseph, le samedi 18 juin !
Le collectif de conteurs “kozé-conté”
Courrier adressé à M. le Maire Daniel Gonthier
Monsieur le Maire,
Quel projet de vie avez-vous pour les Panonnais ?
Vous êtes fier de la foire agricole qui se dit : ‘Promotion de l’agriculture”, mais vos actes sont contradictoires.
Vous êtes comme les bichiques, vous allez à contre-courant. Passons, nous ne sommes pas dans le domaine de la pêche, mais bien dans celui de l’agriculture, alors faites réellement des actions en faveur des agriculteurs.
- Le concept du développement durable est la préoccupation de tous, mais est-ce la vôtre ?
- De moins en moins de personnes sont intéressées par l’exploitation agricole, l’exploitation cannière,
Un jeune Panonnais veut vivre de cette profession et étendre son exploitation.
Mais bon sang, encouragez l’initiative de ce jeune au lieu de lui couper l’herbe sous les pieds ! votre rôle si je m’abuse, n’est pas celui de jardiner !!!
Un premier avis favorable de la SAFER a été remis,
Et voilà que vous intervenez, comme par magie !!!
Vous voulez déclasser des terres agricoles,
Pour y mettre de la tôle !!!
Projet de vie, Monsieur le Maire,
Projet de vie, Monsieur le Maire,
N’est-ce pas là votre philosophie.
Êtes-vous conscient des conséquences de votre geste pour cette famille panonnaise ? Le père de famille tout juste licencié veut faire de l’agriculture son projet de vie.
Monsieur le Maire, Monsieur le Maire, l’urbanisation ne doit pas être un frein au développement agricole, de la filière canne.
Bras-Panon est une commune rurale, d’où la fameuse foire agricole.
Pour nous, Panonnais, l’agriculture fait partie de notre identité.
Aider les agriculteurs doit faire partir de nos priorités, et de vos priorités.
Monsieur le Maire apprenez à développer votre sociabilité.
Les troubadours panonnais
Pour une police non-violente
Lorsqu’un tigre s’échappe d’un zoo ou tout simplement quand un vétérinaire doit le soigner, on a les moyens de le rendre inoffensif à distance avec des balles-seringues. Pourquoi la police ne s’équiperait-elle pas de tels moyens pour arraisonner les humains qui commettent des délits ? Cela nous éviterait que périodiquement un policier maladroit condamne à mort un voleur de voiture.
La police serait-elle si désireuse de défendre la veuve et l’orphelin qu’elle aille jusqu’à en fabriquer ? Ce qu’elle engendre en tout cas, en usant de violence, c’est de la haine et du désir de vengeance. La violence engendre la violence.
Il y a un autre moyen, c’est la présence, le dialogue, l’écoute et l’encadrement, mais ça demande plus de policiers, plus de juges, plus d’éducateurs, mieux formés...
Jean-Pierre Espéret
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