Le courrier des lecteurs du 4 octobre 2004

4 octobre 2004


Débat public - débat du loup

Le débat public, “Comment mieux se déplacer demain ?” se doit d’être un lieu d’échanges privilégié... pour qui ?
Pour l’élu ayant accès à tous les médias ou pour le citoyen se trouvant privé de parole et éloigné de l’information ?
La réponse de la commission fut claire lors du lancement à l’ADPE le 10 septembre : entendre le plus grand nombre de personnes, et surtout ces anonymes qui ont tant à nous dire.
Qu’avons nous eu le jeudi 30 septembre à Saint-Benoît ?
Face à deux jeunes élues régionales, un vociférateur-monopolisateur de la parole : plus de 4 interventions, sans compter les bruitages et autres gesticulations pour kidnapper le micro, et dite toute sa haine contre la politique de LA Région.
Pitoyable !
Une question me vient à l’esprit, aurait-il eu la même attitude face à Philippe Berne ? La réponse est non, car à l’ADPE, ce monsieur fut des plus correct et respectueux face à Philippe Berne et Paul Vergès.
Des femmes à Saint-Benoît ont été outrées et m’ont appelées, n’étant pas présente je me suis renseignée et j’ai demandé les enregistrements.
Odieux !
J’adresse tout mon soutien à mes collègues et leur dit : félicitations, vous avez fait sortir du bois un loup.
Et La Fontaine l’a si bien dit : “... Maître loup s’enfuit, et court encor.”

Denise Delorme
Élue régionale


Qui c’est, lui ?

Petite devinette. Il faut trouver le nom d’un élu. Quelques indications : cet élu parle souvent de démocratie, comme étant la base fondamentale de son mouvement. Pour cet élu, le respect des opinions des autres est le credo, une valeur contre laquelle personne ne peut s’élever. Cet élu défend l’idée forte de la parité en politique, puisque portée par ses “pères” métropolitains.
Mais cet élu ne peut s’empêcher de priver les citoyens de leur libre expression, en monopolisant les débats et les interventions. Il a une tendance clairement affichée pour mettre en pièces les idées des autres, en y portant des critiques qui ne touchent en rien le fond de la question : c’est de l’agitation stérile, de la provocation. Enfin, ce même élu n’a rien trouver de mieux que de feindre d’ignorer qui est... l’une de ses collègues.
La scène est tout à fait réelle : elle s’est déroulée jeudi soir, à Saint-Benoît, lors du débat public organisé sur le thème “comment mieux se déplacer ?”.
Cet “élu” a arraché ” la parole à quatre reprises, il a traité de “menteur”, celles et ceux qui étaient chargés de présenter le dossier. Et en un aparté qui n’en était pas un, ce même “élu” a lancé à l’encontre de Marie-Pierre Hoarau, élue sur la liste de l’Alliance, membre de la commission du développement durable, “c’est qui, elle ?”.
Et c’est qui, lui ?
Tout le monde l’a déjà trouvé.

Un participant au débat public dans l’Est.


Coupable caillou ?

La preuve est donnée une fois de plus que la nature a un comportement parfaitement... naturel ! Elle n’est pas prévisible. Elle obéi à ses propres lois, et non à celles des hommes.
Dieu merci, nous sommes peu nombreux à souhaiter la mort chaque matin, et pourtant, nous prenons tous la route du littoral. Il y en a même qui avaient fini par ne plus avoir cette petite appréhension, ce pincement au cœur en franchissant la route qui sépare Saint-Denis de La Possession.
Un mort pour qui, un mort pour quoi ?
Un mort pour nous rappeler que c’est la société qui a construit ces routes et cette logique ethnocentrique, qui est cruelle. Ce n’est pas la nature.
Un mort pour nous rappeler qu’il suffit à l’Indien respectueux de l’environnement, de s’écarter de la falaise pour ne pas risquer sa vie.
Un mort pour nous rappeler que la société des hommes ne doit pas jouer à la roulette russe avec la nature.
Un mort pour nous rappeler que si nous ne calmons pas le jeu absurde de la fuite en avant de la société humaine, ce sont des tonnes de pierres, d’eau et de feu qui tomberont demain sur nos enfants.

François Maugis


Opération Noël 2004 dans les prisons

L’équipe de l’Aumonerie des prisons vient de lancer son appel de Noël en faveur des détenus.

Voici notre rendez-vous annuel !
À travers cette invitation à soutenir notre présence auprès des personnes détenues, c’est le moment d’un échange privilégié. Partons d’un constat : la délinquance dans notre société prend des formes de plus en plus violentes... Les institutions tentent d’y répondre par un accroissement des moyens : plus de policiers et de gendarmes, plus de sanctions sévères, des peines de prison plus longues, etc.
Mais ajouter encore et encore des "plus", n’est-ce pas tenter de stopper une coulée de lave ? Notre société réunionnaise est en effet souvent comparée à son volcan. Osons alors regarder collectivement ce qui gronde dans ses profondeurs : insatisfactions et sentiments de non reconnaissance renforcés en surface par le fort taux de chômage et les logements en nombre insuffisant. Flattée par une incitation soutenue à profiter de tous les biens de consommation, une masse de jeunes n’y trouve pas son compte au sens du contentement...
À force temps, deux mondes différents et sans communication se sont construits ! L’aumônerie catholique des prisons est l’une des rares passerelles à maintenir un lien fragile entre les deux. Et comme les personnes détenues n’existent pas toutes seules, une attention est aussi manifestée à l’égard de leurs familles : Relais d’espérance à Saint-Pierre, Secours Catholique au Port et Prends un asseoir à Saint-Denis tissent de fortes relations avec elles.
Ce bénévolat n’est pas toujours facile à tenir dans la durée. Ainsi, l’association Prends un asseoir, créé en 2000, appelle de nouveaux volontaires. Vous pouvez aussi téléphoner les lundi, mercredi et samedi après-midi : 0262 41 67 79.
L’émission de radio Un rayon de soleil, assurée par les équipes d’Aumônerie de prisons depuis 1988 sur Radio Arc-en-Ciel tous les jeudi de 19h à 20h30, gagnerait aussi à être confiée à une équipe de bénévoles. Elle permet aux familles de garder le contact avec leurs proches incarcérés. Vous pouvez nous laisser vos coordonnées au standard de la radio : 0262 20 10 82.
Enfin, les euros que vous déciderez de consacrer à soutenir notre action serviront pour les 3/4 à financer le colis de Noël aux personnes détenues. Le reste nous aidera à assumer tout au long de l’année d’autres dépenses (lutte contre l’indigence en prison, bibliothèque, livres et objets de prière, animations diverses). Le colis de Noël, plus qu’un "cadeau", est une offrande :
C’est la manifestation concrète de notre intention profonde d’être à leur écoute et d’oser la parole que leur rencontre sollicite.
Noël, une lumière destinée à éclairer la nuit de tout homme sans aucune distinction ou discrimination : l’affirmation de la valeur inconditionnelle de toute personne humaine.
Notre monde a soif de ce signe. Aidez-nous à le manifester !
Merci d’adresser vos dons à :
Aumônerie des prisons
BP 959 - 97479 Saint-Denis Cedex
Compte Crédit Agricole
N° 75947226001

Le Centre diocésain d’information


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus