
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
5 janvier 2005
(Page 10)
C’est honteux, par Saturne !
Mon premier est localisé dans l’espace, à 1 milliard 250 millions de kilomètres de notre Terre : c’est Titan, la plus mystérieuse des lunes de Saturne. Ses mystères, l’humanité s’apprête à les percer, après un voyage fantastique au travers de notre système solaire : il aura fallu plus de 7 années à l’orbiteur Cassini pour atteindre son but. Toutes les données enregistrées par la sonde Huyghens parviendront aux Agences spatiales après 67 minutes d’un retour des signaux vers la Terre, à la vitesse de la lumière ! Des clichés extraordinaires nous sont déjà parvenus de Saturne. Les précisions les plus vertigineuses vont nous être fournies sur la nature du sol et de l’environnement de Titan. Cette exploration mirifique doit avoir lieu dans quelques jours, le 14 janvier prochain.
Mon second est localisé plus banalement sur Terre, dans l’océan Indien, à environ 500 kilomètres des côtes de Sumatra, l’une des grandes îles indonésiennes. Les mystères de mon second se nouent dans les entrailles même de notre planète, dans le sous-sol de notre maison Terre. C’est là que le 26 décembre dernier, l’énergie phénoménale accumulée par l’affrontement de deux plaques tectoniques a provoqué au fond de l’océan un séisme gigantesque, qui a lui-même engendré des raz-de-marée monstrueux sur les côtes de l’Asie du Sud-Est jusqu’en Afrique. Le bilan en pertes humaines est un des plus lourds de l’histoire.
Or ce bilan aurait pu être considérablement atténué. Des centres d’alerte “tsunamis” sont installés sur le pourtour du Pacifique, à Hawaï, en Alaska et au Japon. Ils ont bel et bien enregistré le séisme sous-marin et ils auraient pu être en capacité d’alerter à temps les pays menacés par la catastrophe... si un réseau d’alerte avait préalablement existé. Mieux, si un centre d’observation avait fonctionné dans notre océan Indien, la transmission de l’alerte - d’une durée infiniment plus courte que celle du trajet Saturne-Terre ! - aurait sûrement permis d’évacuer en grande partie les côtes indonésiennes, sri-lankaises, indiennes ou thaïlandaises avant qu’elles ne soient ravagées par le tsunami.
Entre mon premier et mon second, il y a donc une distorsion choquante de performances scientifiques, qui ne peut que révolter les citoyens du monde. Dans le même temps où l’être humain pose son regard sur Saturne, pourquoi le détourne-t-il de sa propre planète ? La vérité n’est pas nouvelle, mais elle éclate une fois de plus au grand jour. La vérité, c’est que les grands programmes de la recherche ont toujours été impulsés en fonction de la perspective des retours sur investissement - en termes financiers et militaires, bref en termes de puissance. La logique à l’œuvre est celle... du fric. Le niveau de la connaissance technologique atteint par l’homme permettrait sans l’ombre d’un doute de prévenir la souffrance et la mort prématurée - soudaine ou lente - d’une partie de l’humanité.
"En deux heures, on a le temps d’évacuer les gens", s’indigne une sismologue de La Réunion, qui ajoute : "C’est honteux". Oui, c’est honteux : en deux heures, on “capte” Saturne, mais notre Village planétaire reste aveugle et sourd, quand il s’agit de préserver les vies des pauvres !
Mon premier... Mon second...
Mon tout ? Mon tout c’est le refus d’un tel monde.
Alain Dreneau
La colère du Grand océan, la colère de Dieu...
La catastrophe qui vient de faucher des dizaines de milliers de vies sur les rivages de l’océan Indien nous bouleverse. Impuissants, nous cherchons à aider les victimes, par notre solidarité et par nos pensées, nos prières.
Les scientifiques, loin de nous rassurer, nous expliquent le phénomène géologique du séisme et sa reproduction aléatoire. Cette maladie “naturelle” ne pourra pas être prévenue et elle pourra se déclencher à tout moment, imprévisible, sous une forme ou sous une autre.
En quelques minutes, terre ou océan peuvent transformer l’île de La Réunion en un champ de ruines, une fosse commune et la rayer de la carte. Cette fin ultime fait partie de ses mythes et de son imaginaire immémorial...
Toute catastrophe naturelle arrive-t-elle vraiment par hasard ? Celle-ci, au lendemain de Noël et en fin d’année, ne semble-t-elle pas surgir pour rappeler à l’humanité le caractère fugitif de son existence ?
Il me vient en esprit un récit de rêve rapporté par un ami. Une vague gigantesque déferlait sur la capitale, remontant la ravine et, devant elle, marchait une femme revêtue de lumière, étincelante comme l’ange exterminateur.
Car après tout, nous ne sommes que des parties infinitésimales d’un grand organisme, la planète Terre. Et ce que l’on a pu qualifier d’anthropie ou d’ère anthropique réaliserait l’accomplissement de la planète sous la conduite de l’espèce humaine. Cependant, cette dernière est à nos yeux aliénée par l’anthropocentrisme et la tendance à la démesure.
L’humanité du 21ème siècle, aveuglée, contribue en effet largement à la destruction de la Terre et à son équilibre : déforestation, désertification, effet de serre, fonte des glaciers et des pôles, épuisement aveugle des ressources, disparition des espèces... Et si Gaïa rappelait le petit homme à l’ordre par sa colère élémentale ?
Le cycle des destructions et des cataclysmes fait partie de l’Histoire de l’humanité : toutes les mythologies comportent une phase de destruction de la première copie de la Terre et de l’être humain par un déluge. L’antiquité gréco-latine nous rapporte aussi avec Platon la destruction de l’Atlantide. En Bretagne, la destruction de la ville d’Ys lui fait pendant.
Le cycle des destructions et des cataclysmes fait partie de l’histoire propre de l’océan Indien. La chute du royaume de Saba s’opéra, elle aussi, par l’engloutissement de la ville et la rupture d’une digue. L’Inde du Sud et la culture dravidienne comportent des récits de villes englouties.
Le mythe de la Lémurie nous le rappelle sous ses diverses formes compilées par Jules Hermann et Malcolm de Chazal : Jadis un grand continent abritait au cœur du Grand océan la patrie de l’humanité. Sa destruction et son engloutissement par un cataclysme cosmique entraînèrent la dispersion de l’espèce et des langues.
Les versions de ces mythes véhiculent souvent un message philosophique ou moral : c’est l’impiété qui provoqua la destruction du royaume de Saba ; la trahison, celle de la ville d’Ys. La Lémurie, comme l’Atlantide, s’inscrit davantage dans la nostalgie d’un âge d’or cyclique et de sa nostalgie. L’Inde du Sud, l’Insulinde et le Pacifique comportent aussi dans leurs trésors mythiques des catastrophes anciennes de cités et de mondes provoquant l’exode des peuples sur le Grand océan.
Plus loin, la colère du Grand océan ne serait-elle pas la colère de Dieu ? Les rivages touchés par cette catastrophe qui a frappé aveuglément les uns et les autres ne sont-ils pas ceux où fleurissent ces stations balnéaires insolentes, ces ghettos touristiques où viennent se prélasser ceux qui souvent tirent leurs ressources, de par le monde, de l’exploitation de l’homme par l’homme ou de la futilité narcissique de la société du spectacle ? Et cela face à la misère de pêcheurs et de villageois qui vivent en deçà du seuil de pauvreté...
Bien de ces plages ne sont-elles pas les terrains de chasse favoris de pédophiles avides de la chair enfantine vendue par la misère ? Ne se trouvent-elles pas dans les “paradis” de la prostitution et de la drogue ? Dans des pays où la forêt est détruite ou brûlée par milliers d’hectares ? Des pays ou règnent des “démocraties” et des potentats corrompus ?
J’ai été choqué par les émois de vedettes de retour des Maldives ou de Thaïlande : comme si le moindre de leur petit bobo était un événement plus important que la mort proche de milliers de malheureux villageois et pêcheurs...
Au-delà de la mobilisation humanitaire, personne apparemment n’a lancé un appel simple : observons ensemble un deuil solidaire et consacrons partout dans le monde, le dernier jour de l’année, à une nuit de communion, de jeûne et de prières, offrant l’argent des festivités aux associations humanitaires.
Ce qui vient de se produire dans le Nord de l’océan Indien, ne nous y trompons pas, se reproduira au Sud comme au Nord. Comprenons cette leçon et apprenons la survie... La colère de la Terre, face à la démesure anthropocentrique, se reproduira : Il est temps de penser à notre sur-vivre et à celui de la planète.
À l’heure ou les réserves en pétrole vont en s’épuisant et où d’absurdes guerres, massacres et fanatismes ravagent la planète, il est temps de laisser de côté les idoles de la jouissance et de la consommation d’objets comme de la “croissance” économique (la trinité produire-consommer-s’enrichir).
La véritable croissance est intérieure et communautaire. Le survivre porte aussi le sens d’une sur-vie, d’un dépassement de l’ego et d’un au-delà de la vie. Compétition, élévation, richesse ne sont que les voiles de la vanité et de l’illusion : la véritable richesse est poésie, partage, bonheur de la contemplation, de l’amour, de la création...
Jean François Reverzy
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