
Lo Ladministrassion o santre é tanpir pou lé zot !
8 juillet, parMézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
5 novembre 2005
Un mois de jeûne, le chemin du cœur
Jamais l’Islam n’avait fait autant parler de lui que ces dernières années. Dans les médias, les universités, parmi les acteurs politiques ou sociaux, l’Islam est devenu "un sujet" l’objet de débats passionnés dans lesquels on peine à garder la mesure, à éviter les excès de jugement ou de langue. L’Islam est à "la une". Chacun sait pourtant que ce n’est pas pour le meilleur et ce que ce l’on stigmatise c’est surtout la "menace", le "danger", le "péril"... L’Islam est surtout à "la une" des craintes et des rejets.
Pour notre part, nous assistons, quasiment impuissants, à ce nouveau phénomène. On ne sait pas bien comment réagir, entre l’isolement et l’agressivité,... et l’on finit par regarder et écouter tous ceux qui ont fait de nous et de notre communauté "un nouvel objet d’étude..." disséqué sous tous les angles et sous toutes les coutures. Voilà quelques chercheurs ou certains journalistes qui expliquent, analysent, commentent et commentent encore... Les livres sont nombreux, comme les articles et les recherches. On y parle de tout, de la religion, de la laïcité, de l’intégration, de la ghettoïsation, du communautarisme, de l’Islamisme, du radicalisme, des femmes, de l’immigration, de la délinquance, du mal-être, des maux de l’âme, et parfois des espoirs... Tout cela se fait souvent sans grand discernement et l’on égrène un chapelet de vérités énoncées sur "l’Islam-problème" et les "musulmans-si-problématiques".
Quant à nous, dépités, déçus ; voire même confirmés dans nos méfiances, nous assistons, pour la plupart, à ce triste spectacle où notre religion, notre foi, notre spiritualité sont quotidiennement niées, tronquées et /ou réduites à la plus vulgaire des caricatures. Pressentant le racisme, nous cultivons le complexe. Gravement.
Être et témoigner
Il ne faut pas s’étonner, si nous ne disons rien, que d’autres parlent à notre place. Pour le meilleur et pour le pire. Souvent pour le pire. Les derniers événements de la scène internationale, les "affaires" des imams, des foulards ou des mosquées, la perturbation des banlieues, la montée du radicalisme sont autant de prismes au travers desquels les recherches s’élaborent et les discours se structurent.
Qu’attendre d’autre que cette vision réductrice de "l’être musulman" synonymes d’élément problématique, voire parasite, de la dynamique sociale et politique dans les sociétés européennes. La pression sur les mentalités musulmanes est intense et on voit se développer un mouvement d’isolement et d’enfermement presque naturel. Le complexe se double d’un réflexe de repli, très souvent. Des lors que nous prenons conscience du danger de ce processus nous nous trouvons en face d’une alternative qui engage profondément notre responsabilité. Soit nous nous laissons aller à cet enfermement parce que nous le jugeons légitime et naturel tant l’environnement “européen” manifeste chaque jour son hostilité à l’égard de L’Islam ; soit nous décidons de résister à cette tentation en adoptant l’attitude exactement opposée : face au rejet, au racisme, à l’Islamophobie et à l’insulte, quand tout nous pousserait à nous fermer et à nous isoler, il s’agit de faire le choix déterminé de nous engager dans la voie exactement opposée, de nous ouvrir, de parler, de dialoguer. Il nous faut prendre nos responsabilités et redevenir les sujets de notre histoire, de notre discours, de notre être.
Assister aux multiples débats dont nous sommes les objets, passer son temps à réagir aux propos de nos interlocuteurs, se sentir "soumis à la question" quand elle émane de notre environnement, devoir se justifier et montrer "patte blanche" pour être accepté ne peut être une solution. On ne saurait être équilibre et serein en se pensant dans un Tribunal. Cette voie est sans issue, mais certains musulmans tombent malheureusement dans le travers, pour montrer leur modération et leur civilité, de se plier à toutes les interpellations, à toutes les exigences et à tous les diktats de l’autre... musulmans par procuration, dépouillés d’eux-mêmes pour être acceptés, ils ne sont plus que dans les yeux de ceux qui les ont façonnés... à leur image ; avènement bien étrange du nouveau pluralisme de l’uniformité.
Aujourd’hui, il nous faut être et témoigner. Être, c’est trouver la meilleure expression de son équilibre intérieur. Vivre avec Dieu, apaiser son cœur, s’épanouir dans l’action de justice et de solidarité. Témoigner, c’est construire notre discours, faire le choix, en conscience et loin de toutes les pressions de l’environnement, des sujets que l’on veut traiter, des questions que l’on veut aborder, des richesses que l’on veut partager. Finalement, l’objectif essentiel est bien celui-ci, pour les jeunes générations comme pour les plus anciennes : développer en nous la conscience de notre richesse, la responsabilité de notre contribution. Simplement, profondément. Qui accède à cet état d’esprit et de lucidité a d’ores et déjà dépassé l’épreuve de la crainte et de la frilosité. C’est une étape nécessaire, un passage obligé.
Un cœur, une spiritualité
On nous a souvent entraînés sur des terrains minés... le terrorisme, les attentats, la violence, le foulard. Nous en avons oublié l’essence même de notre religion et de notre cheminement vers le Créateur. Nous ne savons même plus parler de notre foi, de notre cœur, de notre spiritualité. Tout se passe comme si on avait éteint en nous la flamme de l’intimité qui se libère, de la fraternité qui s’exprime, de l’amour qui se dit. Notre demeure est comme sinistrée... et ce que la Révélation et le Prophète (PSL) nous présentent comme un océan de paix et de lumière se révèle être en nous un horizon de ruines. De vieux souvenirs demeurent. De quoi donc voulons nous être témoins ? Quel trésor est le nôtre ? Que dire de cet espoir qui nous fait aspirer à être si proches de Dieu au moment où nous vivons si mal compris des hommes ? Quel est ce message que l’actualité voile et que notre bouche tait ? Saurons-nous reprendre force et courage et faire entendre, avec l’énergie de notre foi et de notre conscience, le message d’amour, de justice et de dignité qui nous habite. Prendre conscience de sa responsabilité c’est, pour la musulmane et pour le musulman, accéder au discours de l’exigence et de l’éthique : questionner le sens, débattre de l’avenir. C’est surtout et avant tout rappeler et montrer combien l’Islam est une religion du cœur et l’horizon d’une spiritualité toujours approfondie, sans cesse renouvelée. Qui donc ouvrira cette fenêtre sur le paysage de nos intimités et de nos espoirs, si ce n’est les musulmans eux-mêmes, libérés des craintes et de la peur ?
Le mois du Ramadan que nous accueillons ces jours est l’occasion d’un intense témoignage que malheureusement nous négligeons trop souvent. À l’heure ou les pays riches se perdent dans la consommation aveugle et que deux tiers de la planète subissent les assauts de la faim et de la pauvreté, à l’heure ou l’individualisme est devenu une seconde nature dont nous habille la société technicienne, à l’heure où les flux et les reflux de milliards de dollars sur les marchés répandent le désordre et les doutes... À cette heure donc, une communauté entière se lève et exprime par le jeûne son lien indissoluble avec le Créateur, avec l’amour, avec la générosité, pour la justice et la dignité. De cela, nous devons témoigner : notre spiritualité est notre trésor et tous ceux qui nous soupçonnent de violence et d’agressivité sauront entendre, s’il plaît à Dieu et si nous savons le dire et le montrer, que nous savons aimer, que nous aimons prier.
Dans le monde, on devrait voir se manifester cette présence chaleureuse des musulmanes et des musulmans et ce à plus forte raison pendant le mois du Ramadan parce qu’il est le mois de l’amour, du recueillement et du don. Être présents, être solidaires, participer, s’engager... tel est le vrai discours, le vrai témoignage, la véritable identité des musulmans. Pour ce faire, il leur faut prendre confiance, parler de leur cœur et prendre conscience, enfin, que la spiritualité qui les habite et les fait vivre est une force, un cadeau, une richesse. Pour eux-mêmes et pour ceux qui les entourent : elle est une promesse de justice parce qu’elle est une exigence de résistance contre tous les excès, contre toutes les dérives. Pour Dieu, avec les être humains... tous les êtres humains de conscience et de bonne volonté.
Présence musulmane
Tous les immigrés sont les bienvenus !
L’immigration est source d’enrichissements multiples pour La Réunion.
En premier, un enrichissement culturel qui fait partie de notre identité, de notre réunionnité. Tout le monde sait bien que toutes les composantes actuelles de la société réunionnaise sont toutes, sans exception, issues d’une immigration, volontaire ou forcée. Peu importent la couleur, la langue ou la culture des arrivants, ils ont contribué à construire notre "réunionnité", qui n’a jamais cessé d’évoluer depuis trois cents ans. En quoi les nouveaux arrivants, Zoreilles, Malgaches, Mahorais, Comoriens ou autres deviendraient-ils indésirables ? Nombre d’entre eux sont d’ailleurs arrivés depuis bien longtemps et ont participé à cette réunionnité. Alors, quelle mouche nous a donc piqué pour refuser d’ouvrir largement nos portes aux nouveaux arrivants qui nous font l’honneur de nous choisir. Nous devons en être fiers !
En second lieu, un enrichissement économique car il faut réaliser que les nouveaux arrivants ne se contentent pas d’encaisser des prestations comme on leur reproche souvent. Ils paient tous des impôts : chaque jour qui passe sous forme de TVA pour chaque achat et cela représente des montants importants. Nos immigrés paient aussi des d’impôts locaux (taxe d’habitation, taxes foncières, taxe professionnelle pour ceux qui créent une entreprise) ou encore les taxes pétrolières s’ils ont un véhicule. Mais aussi, cotisations sociales, droits de douanes, de mutation, de succession, taxes sur les passeports, les permis,...Bref, l’État et les collectivités locales ont plus d’un tour dans leur sac pour récupérer d’une main ce qu’ils donnent de l’autre. Vous me direz que les immigrés reçoivent plus qu’ils ne versent. C’est vrai, mais cessons de les considérer uniquement comme une charge supplémentaire. Nous sommes tous dans la même situation ! Il y a belle lurette que La Réunion, tout comme les autres régions françaises en dehors de l’Île-de-France et de Rhône-Alpes reçoit plus qu’elle ne verse : question de solidarité et de circuit économique. Arrêtons de faire des complexes sur le sujet !
En troisième lieu, un enrichissement en emplois car le circuit économique fait que les bénéficiaires de prestations consomment massivement avec ce qui leur reste après avoir subi les prélèvements obligatoires. Peu ont la possibilité d’épargner et de soustraire de la monnaie au circuit économique. Or, la consommation permet d’entretenir la production : en métropole d’abord, c’est un retour à l’envoyeur ! Oui, nous et nos immigrés permettons aux industriels de métropole de produire et de vendre : plus nous sommes nombreux, mieux cela est pour eux. Mais, il y a mieux : une partie de notre consommation est produite sur place ; produits agricoles, agro-alimentaires, artisanat, services. Tout cela fait que nous et nos immigrés maintenons et développons l’activité et l’emploi locaux. Et on voudrait limiter ce développement !? Suicidaire, tout simplement.
En quatrième lieu, un enrichissement démographique qui est maintenu par l’arrivée d’immigrés ayant des projets familiaux moins malthusiens que les nôtres. La taille de nos familles se rapproche dangereusement de ce qui se passe en métropole et en Europe. N’en déplaise à feu notre ancien député Michel Debré, l’Europe, la France et donc La Réunion ont grand besoin de bébés. Question de survie. Alors, si nos immigrés peuvent nous aider à relever ce défi, accueillons-les à bras ouverts. Déjà, si notre île avait atteint ou dépassé le million d’habitants, nous aurions une "masse critique" qui autoriserait le développement d’activités nécessitant un marché minimum. Nous avons de la place ! À Singapour, ils sont plus de 4 millions sur 600 km carrés et, aux dernières nouvelles, ils font plus que survivre. Certes, notre île est plus montagneuse, mais il reste de la place ! Question de choix.
Je passe sur les raisons humanitaires et historiques qui devraient nous inciter à plus de bienveillance, mais, ne serait-ce que dans notre intérêt bien compris pour notre développement économique, souhaitons la bienvenue à tous les immigrés.
Charles Durand,
Le Brûlé - Saint-Denis
Sainte fête du Yom Kippour !
Au moment où la communauté juive célèbre en ce 13 octobre la fête du Yom Kippour, "jour de l’expiation", l’Église catholique s’unit à votre prière dans cette grande tradition judéo-chrétienne qui nous est commune. Avec vous, nous supplions le Très Haut de purifier nos cœurs et le coeur de tous les hommes afin que, nous attachant à Dieu seul de manière absolue, nous arrivions les uns et les autres à lui faire hommage de nos intelligences et de nos volontés. C’est ainsi que nous serons tous les fils bien aimés de Dieu tout puissant et miséricordieux. Qu’il fasse luire sur vous et sur nous sa Face pour qu’ensemble nous soyons artisans de paix dans un monde qui a soif de justice et de relations fraternelles. À vous tous qui célébrez le Yom Kippour, sainte fête religieuse en vos saintes traditions.
Mgr Gilbert Aubry
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