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Sur le littoral de La Réunion, la pêche à la gaulette doit survivre

Dans un passé récent, et même bien avant les années 1980 - 1960 et 1950, la pêche à la gaulette a toujours séduit, et a été le passe-temps favori de tous (pères de famille et adolescents) sur nos rivages à La Réunion. On y prenait des barbues, des carangues, des saupes (poissons d’aye) des gaterins (coins-coins ou coak-coak), des demoiselles (poules-bassins), des trachinotes à points noirs (lunes) et divers mérous etc...
C’était là un ravitaillement gratuit pour les familles, et une joie intense pour ceux qui s’y adonnaient.
À l’heure actuelle, la pratique se fait toujours sur nos rochers, mais les personnes concernées et interrogées vous répondent : "Nous pêchons souvent pendant deux à trois heures et nous rentrons très souvent bredouilles, car les poissons sont absents".
Quelle solution pour normaliser cette pêche à la gaulette ?
Devant cette situation alarmante pour les passionnés, moi-même, pratiquant à mes heures de loisirs, j’ai personnellement beaucoup réfléchi sur le problème comme peut-être bien d’autres de mes concitoyens, et sans être exhaustif, j’essaie de vous apporter quelques éléments qui peuvent servir de véritable palliatif à cette forme de pêche très populaire dans notre zone.
À La Réunion, ce problème est lié directement à la formation géologique de l’île. La reproduction des poissons de gaulette se fait mal, en raison de l’étroitesse de notre plateau continental.
À Maurice et aux Seychelles, nous trouvons naturellement d’énormes lagons qui sont de bonnes écloseries et nurseries, qui favorisent de façon indéniable la reproduction de la faune côtière en général : donc des poissons de gaulette.

Compte-tenu de notre contexte géologique dans la zone côtière marine (large de 150 à 200 mètres), nous sommes donc condamnés, contrairement à nos voisins (Maurice, Seychelles et les autres) à faire prochainement des transferts permanents de faune juvénile si nous voulons normaliser, comme avant, la pêche à la gaulette.
Ces dits “transferts” doivent avec le concours et la volonté de nos collectivités se faire en deux temps :
Dans un premier temps :
Transferts à partir des pays voisins dans le cadre de la C.O.I. et avec l’aide de la Marine nationale basée au Port (Pointe des Galets)
Tout cela pendant quelques années et immédiatement.
Le temps de former des techniciens et ingénieurs aquacoles et de construire sur notre littoral les écloseries et nurseries “adéquates”.
Dans un deuxième temps :
Transfert locaux, à partir de nos bâtiments d’élevage de poissons de gaulette marins. Cette deuxième phase voit la cessation de transferts avec nos voisins, elle pérennise définitivement la pêche à la gaulette à La Réunion.
Je vous remercie beaucoup de votre attention et de votre volonté d’apporter votre contribution amicale à ce problème qui nous concerne tous.

Antoine Calteau,
professeur de biologie en retraite,
Piton Saint-Leu

Bonne année l’obscurantisme !

"Souvent, il est médiatiquement de bon ton de brouiller les pistes encore plus. Pour flatter les bas instincts et s’approprier la plus grande part du marché". Ainsi parlait Monsieur Gilbert Aubry, dans son homélie médiatique “Quelle bonne année ?” publiée dans la presse ce 31 décembre 2004. Et de s’appliquer à lui-même ce précepte dès le 2 janvier, ce que je vais prouver immédiatement.
Ce qui suit est une histoire rigoureusement vraie, que je n’ai pas vécue personnellement (ceux qui me connaissent savent que je mets jamais les pieds et encore moins mon cerveau dans une église, ou tout autre lieu de culte), mais qui m’a été rapportée par une personne normalement constituée, en apparence équilibrée, de “bonne foi”, c’est le cas de le dire. Ainsi, au sortir de la messe du dimanche 2 décembre 2005, cette personne m’a appris que le prêtre a annoncé que les événements récents en Asie étaient d’origine "apocalyptique". Et s’en suit un discours sur l’apocalypse et toutes les catastrophes naturelles annoncées dans la Bible pour punir les pauvres pécheurs que nous sommes.
Et accrochez-vous bien, il n’est pas étonnant que les peuples asiatiques soient les premiers touchés, car ils sont coupables d’être des infidèles à la foi catholique. Attention : je précise bien que les propos du prêtre ne concernaient, ce dimanche, que la nature apocalyptique du cataclysme asiatique, mais le reste du raisonnement, construit de fil en aiguille, de façon hélas fort cohérente, est le fruit de la juxtaposition du catéchisme de l’Église catholique ingurgité tous les dimanches et qui débouche sur une intolérance inouïe envers tous ceux qui ont une autre religion ou qui n’en ont pas (et j’en suis).
Vous me répondrez certainement que cette personne a mal compris le message du prêtre, que Dieu n’est qu’amour, paix et tolérance, ce qui de mon point de vue n’est qu’un vernis, je pense malheureusement en détenir la preuve.
Il n’empêche que le patient “lavage de cerveau” fait son effet et qu’il est plutôt écœurant, Monsieur Aubry, que l’Église flatte ainsi les bas instincts de la population, simplement pour maintenir les croyants dans le troupeau. Le fait que la personne concernée me dise - à propos des catastrophes naturelles - "qu’il faut savoir interpréter le message de Dieu" et que ces événements nous renvoient à nos propres infidélités spirituelles prouve simplement que nous en sommes au stade du terrorisme intellectuel, termes que j’assume pleinement, quand il s’agit d’asseoir la domination d’une Église en imposant la terreur au sein de la population.
La tentation de faire un texte construit à partir d’un slogan tiré du journal “Le Monde Libertaire” - "Prier provoque des attaques cérébrales" - était grande, même si au premier abord cela semblait provocateur. La discussion à laquelle j’ai assisté ce dimanche prouve malheureusement que ce n’est pas qu’un slogan, mais que c’est un fait social.
Je vous confesse une chose, Monsieur Gilbert Aubry, et ce sera bien la seule : je pense que vous êtes un homme intelligent, que c’est pour cette raison que vous êtes évêque de La Réunion, et que votre fonction consiste précisément à maintenir le peuple réunionnais dans les ténèbres de l’ignorance. En général, on a peur dans le noir, et un peuple peureux est un peuple docile.
Puisque votre dieu est le dieu de haine que j’ai entrevu ce dimanche sans pourtant y croire, je fais mienne la phrase de Michel Bakounine, puis reprise par Léo Ferré : "Et si vraiment Dieu existait, il faudrait s’en débarrasser !".

Joël Grouffaud,
Les Avirons