
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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7 mars 2005
(page 10)
Lettre de Rome
Bonjour toute l’équipe de “Témoignages” !!
Je suis le fils d’un de vos fidèles lecteurs.
Il se peut que le nom de famille vous dise quelque chose...
En fait, c’était juste pour vous dire que les petits articles en kréol signés du nom de "Justin" font mon bonheur et que mon bureau à Rome est tapissé de ces petites diatribes écrites par votre Rédaction....
Cela me fait penser à l’époque où je venais d’arriver à La Réunion (fin de l’année 80) et comment, ne parlant pas encore kréol à l’époque, je me torturais le cerveau à essayer de déchiffrer vos éditoriaux en kréol. Heureusement mon père était là pour me faire la traduction...
De l’eau a coulé sous les ponts. Malgré le fait d’être né en Métropole, j’ai réussi à m’imprégner de la culture Réunionnaise et aujourd’hui je considère le kréol comme une langue à part entière que j’ai d’ailleurs rajoutée sur mon CV. Je tiens aussi à vous préciser que j’ai discuté avec l’ambassadeur de France à Malte, qui est connu pour être un des meilleurs linguistes du Ministère des Affaires étrangères (il maîtrise plus de 17 langues et doit en tout en connaître plus d’une vingtaine). Nous avons discuté du cas des "kréol" en général et il m’a affirmé qu’il faut considérer les "kréols" comme des langues à part entière et ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas une grammaire spécifique qu’il faut les diaboliser et les considérer comme des dialectes.
Merci encore de travailler autant pour le peuple réunionnais et pour sa culture.
Au passage, Rome est une ville magnifique où l’influence communiste est très importante. Et c’est avec plaisir que je rencontre des communistes italiens qui de plus en plus apprécient le maloya et le rougail saucisses !
Bruno Le Toullec,
un Réunionnais d’origine et de cœur à Rome
Bourrage de crâne ou bourrage des urnes ?
Un spot radiophonique, censé appeler à s’informer sur le Traité constitutionnel européen bientôt soumis à référendum, cite l’article 47 du traité : "Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, peuvent inviter la Commission à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire". Suivent des informations pratiques sur les moyens de se procurer le texte de la Constitution, mais pas de consigne de vote.
En entendant ça, on se demande bien pourquoi des grincheux font campagne contre ce traité et appellent à voter non.
Car si on comprend bien, cet article 47 institue enfin la démocratie participative ! Bien entendu, ce spot est une arnaque, car si on lit l’article 47 intégralement, on apprend que "des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, peuvent prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution".
La nuance est de taille, quand on sait qu’un des objectifs de l’Union est d’offrir (sic) "un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée" (article 3). On pourra toujours demander, par pétition, l’instauration d’un service public européen de l’électricité (un vrai service public, géré démocratiquement par les usagers, pas un Service d’intérêt économique général, comme on les appelle dans ce traité) : on nous répondra que ce n’est pas conforme à la Constitution. Point barre.
Tant de mauvaise foi serait excusable de la part des partisans du oui, tant il est vrai qu’ils ont compris que leur marchandise est invendable. Tel Monsieur Fruteau, qui l’autre soir, sur RFO, a cité ce fameux article 3, qui précise les objectifs de l’Union : "la paix, la liberté, le développement durable, l’économie sociale de marché, le progrès scientifique et technique, la justice et la protection sociale". Et j’en passe.
Monsieur Fruteau a d’ailleurs passé, est-ce un hasard, "la concurrence libre et non faussée", et omis de nous préciser que l’économie sociale de marché se devait d’être "hautement compétitive" (article 3). Et nul n’ignore que compétitivité rime avec précarité, flexibilité, rigueur salariale et plans sociaux. C’est de bonne guerre, mais cette publicité mensongère confine à la fraude électorale lorsqu’elle est le fruit du gouvernement, garant (théoriquement en tout cas) de la neutralité de l’organisation d’une campagne électorale.
Qu’on me permette, à mon tour, d’encourager le sens civique de nos compatriotes, en citant quelques articles de ce traité :
- "Les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires" (article 41).
- "Les États membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi cadre européenne" (article 147).
- "Les restrictions tant aux mouvements de capitaux qu’aux paiements entre les États membres et les pays tiers sont interdites" (article 156).
- "Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles elles accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n’édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire à la Constitution" (article 166).
Joël Grouffaud
La valse des recteurs
La Réunion est-elle devenue une terre de transit, de turn-over, et/ou une école de formation accélérée pour recteurs ? On peut être en droit de s’interroger tant la valse des recteurs rythme la musique et donne le “La” en matière d’organisation administrative.
La population réunionnaise appréciera l’intérêt que porte le gouvernement quant à la continuité de l’action de l’État en matière éducative dans notre île.
Le recteur Christian Merlin aura été un recteur militant, un recteur engagé qui a défendu à La Réunion, avec âpreté et parfois avec force, les orientations du gouvernement en matière d’éducation.
Les orientations défendues par le recteur Merlin, les projets qu’il a portés (calendrier scolaire, projet académique), nous les avons combattus et continuons de les combattre tant nous considérons qu’ils ne participent pas - loin s’en faut - à l’amélioration du système éducatif.
Nous garderons du bref passage du recteur Merlin dans notre île, le souvenir et l’image d’un homme qui a défendu avec force les idées de son gouvernement.
Nous souhaitons au recteur Merlin bon vent dans sa nouvelle terre d’accueil !
Le SGPEN-CGTR
Deux césars et pas d’oscar pour “Les Choristes”
Beaucoup de cinéphiles, qui ont plébiscité le film “Les Choristes”, sont déçus de la dernière cérémonie des Césars. Je fais partie de ceux-là. Le spectacle a été vu par plus de 800.000 spectateurs de 7 à 77 ans, suivant la formule consacrée, preuve est que le jeu des acteurs et l’histoire ont fait vibrer le cœur des Français.
On aurait pu croire que la chorale et la musique classique étaient quelque peu surannées face à la montée des musiques “technos et autres rap, ragga, reggae...”.
“Les Choristes” ont fait la démonstration que ce n’était pas le cas.
Pourquoi suis-je tellement ému et épris par la beauté de ce film ?
Jeune professeur d’électrotechnique en 1964 à la Plaine des Cafres (27ème km), j’exerçais à l’A.P.E.C.A. (Association pour l’enfance coupable et abandonnée), établissement qui accueillait des enfants qui cumulaient souvent des handicaps. Dans ma classe, ils étaient nombreux ces enfants qui avaient pris un départ chaotique dans leur vie. Il fallait leur redonner le goût des valeurs de notre vivre ensemble, leur tracer un avenir à travers un métier noble : l’électrotechnique. Ce que j’avais vécu dans cette institution et les problématiques mises en scène par Christophe Barratier ont quelques similitudes :
"En 1949, Clément Mathieu (Gérard Jugnot), professeur de musique sans emploi, est nommé surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Particulièrement répressif, le système d’éducation du directeur Rachin (François Berleand) peine à maintenir l’autorité sur des élèves difficiles.
"En familiarisant les pensionnaires à la magie du chant, Mathieu a transformé leur vie... et la sienne ! Simple et authentique, le film de Christophe Barratier recèle une émotion qui touche chacun au plus profond de lui. Avec Gérard Jugnot, François Berleand, Kad mais aussi le jeune et talentueux Jean-Baptiste Maunier, la magie des Choristes nous a enchanté !".
Je partage la déception de Gérard Jugnot et de Christophe Barratier, de n’avoir pas été reconnus par leurs pairs. Pour coproduire ce film, Gérard Jugnot a été obligé d’hypothéquer sa maison. C’est avec un petit budget qu’ils ont fait, de ce scénario, un chef d’œuvre. Gérard Jugnot et Christophe Barratier ne font pas partie des “lobbies” du cinéma. Ceci explique vraisemblablement cela. Voilà pourquoi l’œuvre n’a obtenu que deux césars et aucun oscar... mais, les 800.000 spectateurs qui ont plébiscité ce film, valent tous les “césars” et “oscars” du monde.
Je souhaite que la mission culturelle du Rectorat, la D.R.A.C., Ministère de la Culture (Direction des affaires culturelles), puissent acquérir les droits de diffusion pour les collèges et lycées de l’île. Ce serait extraordinaire que nos collégiens et lycéens puissent apprécier ce film, d’une grande valeur artistique.
Marc Kichenapanaïdou
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