Le courrier des lecteurs du 8 février 2005

8 février 2005

(Page 8)

“L’Hirondelle et les Petits Oiseaux”

Il faut lui rendre cette justice : Paul Vergès a été l’un des premiers à avoir, à plusieurs reprises, alerté l’opinion sur les dangers que la pollution fait courir à notre planète, en particulier sur l’effet de serre provoquant selon toute hypothèse le réchauffement progressif de la Terre, avec toutes les conséquences qu’on n’a plus de peine à imaginer, surtout après le passage terrifiant du tsunami.
Mais il s’était trouvé, à l’époque, une ou deux personnes, plus ou moins bien intentionnées, pour se gausser de lui, surtout parmi les journalistes de la presse écrite, de la radio, de la télévision.
Et pourtant, au fil des ans, les faits hélas ! n’ont pas manqué de lui donner raison, confirmant les prévisions les plus pessimistes des spécialistes de l’environnement, dont certains n’hésitent plus aujourd’hui à faire le lien entre les catastrophes dites naturelles, qui semblent se reproduire avec plus de fréquences, et la pollution qui va sans cesse croissante, causée par l’être humain.
Aussi, il y a quelque sept ans, j’avais pris la liberté de citer, à l’intention des lecteurs des trois quotidiens de mon île, dans son texte intégral, une fable assez connue de La Fontaine : “L’Hirondelle et les Petits Oiseaux”, fable extraordinairement prémonitoire.
Les mésaventures de ces petits oiseaux refusant obstinément d’écouter les sages conseils de prudence que leur donne l’hirondelle, allant jusqu’à se moquer d’elle, la traitant même de “prophète de malheur” et de “babillarde”, auraient dû aider plus d’un à mieux réfléchir et à n’“écouter” que ses propres “instincts”.
En relisant cette fable ces jours-ci, je n’ai pu m’empêcher de faire, encore une fois, le rapprochement avec une information qui vient tout juste de tomber et qui jette un froid dans le dos de toutes celles et de tous ceux qui s’inquiètent à juste titre pour les générations futures : "On ne peut exclure que le réchauffement climatique soit supérieur à 6 degrés centigrades à la fin du siècle si on ne fait pas attention", nous prévient le climatologue Jean Jouzel .
"Une bombe écologique est en marche, car le réchauffement approche un point de non-retour", affirme de son côté, dans un rapport tout aussi récent, le Public Policy Research (Grande-Bretagne), qui apporte la précision suivante : "le réchauffement climatique paraît inéluctable en raison des quantités de gaz à effet de serre relâchées par l’activité humaine depuis le début de l’ère industrielle".

Georges Benne


Non respect du P.O.S. dionysien

Un adjoint de la commune de Saint-Denis de La Réunion a délivré un permis de construire (PC) modificatif qui enfreint de nombreuses dispositions du Plan d’occupation des sols (POS).
La preuve : la même demande avait déjà été rejetée par la municipalité précédente sur la base de motivations objectives : les violations du POS ont été très précisément décrites. Jamais cela n’a été contesté. Ni par le promoteur, ni par la nouvelle municipalité.
La demande de modification ayant été acceptée par la commune, les copropriétaires obtiennent une autre version de leur immeuble qui va bien sûr dans le sens de l’économie pour le promoteur, et qui ne respecte pas les prescriptions de l’architecte des bâtiments de France.
Problème pour la mairie : les infractions ont été dénoncées par avance, avant la délivrance de l’acte, par plusieurs lettres en AR de l’un des acheteurs...
Problème : c’est le promoteur lui-même qui a déposé la demande de PC modificatif alors que cette prérogative appartenait uniquement à l’Assemblée générale des copropriétaires (le bien ne lui appartenait plus)...
Problème : le promoteur fait part à la commune d’une majorité qui n’est pas atteinte.
Problème : le promoteur n’a pas présenté une décision d’AG, mais une pétition obtenue par des copropriétaires choisis. D’autres copropriétaires n’ont même pas été mis au courant de la démarche...
Problème : la précédente municipalité avait demandé au promoteur une autorisation de l’AG des copropriétaires. Elle n’est jamais arrivée puisqu’elle n’existe pas.
Malgré tout cela et malgré que le maire et l’architecte des bâtiments de France aient été informés par avance de ces irrégularités, ils ont accepté les modifications du permis de construire.
Au nombre des associés de la SCI, promotrice du projet, figure le fils d’un ancien adjoint à l’urbanisme de la même commune. Figurent aussi plusieurs employés de la commune et plusieurs noms de grandes familles du monde économique local. Figure aussi un adjoint municipal en exercice, frère du gérant de la SCI.
Le père du promoteur était vice-président du Conseil régional. Cet ex haut personnage politique local est de la même couleur politique que l’actuel maire.
La décision de l’actuel adjoint à l’urbanisme a-t-elle été influencée par ces éléments ou s’agit-il d’un hasard ? A-t-il pu enfreindre sciemment les textes sans en avoir référé au maire ?
On aurait plutôt tendance à penser à une erreur administrative. Jamais un politicien n’aurait osé quelque chose d’aussi flagrant ou alors il faut qu’il y ait des intérêts de la plus haute importance.

Laurent Mayer


Il faut rendre la T.V.A. à taux réduit définitive !

Instauré à titre provisoire en 1999 et reconduit par deux fois, le dispositif de la TVA à taux réduit - 2,10% dans les DOM - sur les travaux d’entretien dans les immeubles d’habitation de plus de deux ans a tenu toutes ses promesses.
Toutes les conditions pour que cette mesure devienne définitive ont été remplies : que ce soit en termes de croissance de l’activité, d’emplois créés ou d’effet sur le travail non déclaré. De fait, la répercussion aux consommateurs de la baisse du taux de la TVA a été quasi-intégrale.
À l’heure où Bruxelles doit décider de la pérennisation ou non du dispositif au delà du 31 décembre 2005, une enquête* auprès des consommateurs montre que le rétablissement d’une TVA à taux plein serait désastreux pour l’emploi. Dès le début 2006, 70.000 à 85.000 emplois seraient détruits !
En effet, l’enquête indique que près d’un ménage sur deux, parmi ceux qui envisagent d’engager des travaux, y renoncerait en tout ou partie en cas d’abandon de la TVA à taux réduit (5,5% en Métropole).
Par ailleurs, alors que la part du travail non déclaré dans les dépenses d’amélioration - gros entretien des ménages - a reculé de 9 points depuis l’instauration du dispositif, sa suppression aurait fatalement pour effet de relancer ce fléau.
Au moment où elle prépare une vaste campagne de communication pour lutter contre le travail non déclaré, la Fédération réunionnaise du BTP soutient sans réserve l’action de la Fédération française du bâtiment ; celle-ci prévient qu’elle n’acceptera pas qu’une décision technocratique puisse détruire quelque 85.000 emplois et frapper de plein fouet l’un des rares secteurs qui tirent la croissance et donc l’emploi.

Le secrétaire général de la F.R.B.T.P.,
Bernard Tillon


Merci Jackson Richardson

Je tiens à saluer la retraite de Monsieur Jackson Richardson, qui a été un somptueux représentant du sport collectif français et de ses couleurs. Un vrai guerrier mais tout dans la classe et le fair-play, un ambassadeur de La Réunion qui nous rappelle à nous, Métros, que malgré les kilomètres qui nous séparent de cette contrée, elle est toute proche dans nos cœurs. Alors encore merci pour toutes ces émotions.
On ne vous oubliera jamais Jackson Richardson.

Riton
(envoi de France par mail)


Le système solaire est en deuil

Avec la disparition du professeur Hubert Curien, nous avons perdu un ami qui a toujours dit le plus grand bien de l’Université de La Réunion.

Guy Pignolet,
chercheur


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