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L’emploi : l’enjeu du développement

Dans “le JIR” du 20 juin 2005, à la rubrique “économie”, M. Jean-Pierre Haggai, vice-président du MEDEF, disait : "toute mesure qui vise à exonérer des charges sociales des entreprises est bonne pour l’emploi... à condition qu’il y ait de l’activité derrière".
En date du 1er juillet 2005, lors d’une rencontre entre plusieurs personnes préoccupées par le problème de l’emploi, M. Georges-Marie Lépinay, membre du C.E.S.R (Conseil économique et social de La Réunion) disait que "compte tenu de la diminution des fonds publics, il faudra pour répondre au défi de l’emploi, de l’activité".
Dans “Le Quotidien” du 4 juillet 2005, à la rubrique “économie”, il est mis en valeur le fait que la loi de programme pour l’Outre-mer ait créé un dynamisme en matière de création d’entreprises. Mais il est précisé que "le gouvernement a juste oublié qu’une entreprise embauche lorsqu’un marché et de bonnes perspectives d’activité se présentent".
À La Réunion, les pouvoirs publics, les gouvernements successifs ont soutenu l’emploi dans le secteur marchand. Divers leviers ont été utilisés :

- les lois de défiscalisation pour certains secteurs d’activités,

- les exonérations de charges sociales à travers la loi d’orientation pour l’Outre-mer (LOOM) ou la loi de programme pour l’Outre-mer (LOPOM),

- les lois d’initiatives économiques pour inciter à la création d’entreprises...

On ne peut pas nier que ces dispositifs ont eu des effets positifs sur l’emploi. Selon “Le Quotidien” du 4 juillet 2005, la LOOM en a créé 5.000 (en 2001 après l’entrée en vigueur de la loi) et la LOPOM 3.000 en 2004.
Il faut donc s’en satisfaire mais est-ce suffisant ? La réponse est évidemment non, puisque le niveau du chômage reste insupportablement haut.
Pourquoi ? Il est clair que le chômage demeure à La Réunion un problème d’ordre structurel du fait :

- de l’étroitesse du marché,

- d’un manque de perspectives de marchés pour certains secteurs d’activités ou certaines entreprises,

- d’un manque de marge de manœuvre stratégique pour les entreprises (du fait de l’absence d’espaces géographiques, de marchés),

- du poids des importations.

Ces quelques éléments font que les progressions d’activités sont en général assez modernes donc des freins à la possibilité de création d’emplois).
Que faut-il faire ? À ce problème d’ordre structurel, il faut des réponses d’ordre structurel :
Offrir un horizon plus large à l’économie réunionnaise. La politique de coopération régionale initiée et impulsée par le président Vergès est un véritable atout, les initiatives de relations commerciales comme avec les opérateurs chinois sont à amplifier, la conduite par le président du Conseil régional des chefs d’entreprises locaux dans la zone océan Indien est la voie à suivre, la recherche et le renforcement d’intégration des regroupements régionaux sont essentiels SADEC, C.O.I...). Ce sont là des leviers pour une véritable politique de développement, gage de création d’activités, de flux marchands régionaux puis d’emplois.
Dans son n°249 de mai 2005, l’observateur de l’OCDE notait "observons le secteur automobile en Afrique du Sud. Sans être un grand concurrent au niveau mondial, ce pays est désormais un constructeur automobile compétitif et solide, suite à la mise en œuvre de réformes sur plusieurs années. Pour s’adapter, il a fallu ouvrir l’accès à un marché plus vaste".

Pour l’emploi dans le secteur marchand, que faut-il demander au ministre de l’Outre-mer ?
Donner des moyens aux politiques, aux acteurs économiques pour :

- intensifier la coopération régionale,

- accéder à d’autres marchés,

- donner des moyens pour faciliter des initiatives commerciales avec les pays de la zone,

- veiller à ne plus soutenir uniquement la création d’entreprises mais aussi la recherche et le développement de marchés et d’activités porteurs,

- avoir une vision des opportunités de développement avec les pays de la zone,

- soutenir l’identification des niches d’activités sur lesquelles nos entreprises pourraient se positionner (voir “Le Quotidien” du 4 juillet 2005 sur l’initiative prise par la CCIR pour les niches d’import-substitution),

- veiller à ce que les Réunionnais formés et sans emploi puissent encadrer les objectifs ci-dessus.

Une véritable politique de développement économique est bien la condition première pour la création d’emplois.

Alain Aquilimeba,
membre de la commission emploi du PCR

La Pomme en l’air ou Hoffe (Dioscorea bulbifera)

Dans le cadre de sa campagne de promotion des fruits et légumes oubliés,
l’association Énergie Environnement distribuera gratuitement la fameuse
"Pomme en l’air” aux enfants de l’École élémentaire de Bras-Fusil (Commune de Saint-Benoît) le mardi 12 juillet vers 14h30.
Les bulletins de participation à cette campagne seront tirés au sort et
échangés contre une bulbille de ce fabuleux légume de la famille des Ignames comme le Cambar, jusqu’à épuisement du stock.
Le matin, quelques plantes rares ou oubliées seront offertes par l’association à M. Azor, le dynamique directeur de cette école qui envisage d’ouvrir l’année prochaine un jardin pédagogique sur un terrain adjacent à l’école.
Voici la fiche d’information destinée aux enfants à ce sujet :
La pomme en l’air est un légume de la même famille que le Cambar. Il était cultivé par nos gramounes, il y a bien longtemps. Et si nous essayions de faire connaissance avec ce légume tropical qui pousse très bien chez nous ?
La pomme en l’air commencera à germer naturellement à partir du mois de septembre. C’est le moment de la planter dans ta cour. Il faut faire un gros trou, le remplir de bonne terre et planter ta pomme en l’air pas trop profondément. Elle doit affleurer la surface du sol. L’idéal est de la planter au pied d’un poteau, d’une chandelle ou d’un arbre pas trop touffu pour qu’elle ait de la lumière et qu’elle puisse grimper. Plante un piquet tout près pour la repérer. L’idéal est de mettre un grillage autour pour la protéger contre les poules ou les chiens qui pourraient s’amuser à la déterrer. À partir d’octobre, il est préférable de l’arroser une fois par semaine, sauf s’il pleut suffisamment. Une liane garnie de jolies feuilles en forme de cœur va très vite sortir de terre et s’enrouler autour du tuteur le plus proche. Au bout de quelques mois, tu verras apparaître sur la liane des petites pommes en l’air qui vont grossir et que tu pourras récolter à partir de juin, dès qu’elles se détachent facilement de la liane. Ensuite les feuilles et la liane se dessèchent, mais ta plante n’est pas morte. Dès le début de la saison chaude (septembre - octobre) une nouvelle liane va sortir de terre au même endroit, mais encore plus importante que la liane de l’année précédente.
Tu pourras bien sûr goûter ta production (la meilleure façon c’est d’enrouler ta pomme en l’air dans un papier alu et la faire cuire sur la braise. Ensuite tu la coupes en deux et tu creuses l’intérieur avec une petite cuillère. On la fait cuire comme une pomme de terre mais un peu plus longtemps car la chair est plus ferme) Mais je te conseille plutôt de replanter tes nouvelles bulbilles. Dans quelques années, tu auras ainsi une plantation suffisante pour nourrir ta famille ou tes amis.
En attendant, tu pourras déguster ce légume salé ou sucré à la Ferme Auberge de Madame Guimard - 5 route forestière - Mare Longue (Saint- Philippe) Tél : 0262.37.09.63. Mais il faut commander à l’avance ce légume rare.

François Maugis,
président de l’association Énergie Environnement