
Mal-do-mèr dann sarèt
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2 août 2019, par
Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le jour du dépassement (JD), c’est-à-dire le jour où les activités humaines (empreinte écologique, EE) dépassent les capacités de régénération de la planète, ou bio-capacité. Le calcul repose sur des données scientifiques incontestables, et est réajusté chaque année : en 2018, le JD, estimé le 01/08, a été réajusté au 29/07, le même que celui estimé cette année. Le 29/07 étant le 210e jour de l’année, le ratio donne 365/210 = 1.74. Pour subvenir aux besoins actuels de l’Humanité, nous devrions disposer de 1 planète trois quarts, ce qui est à l’évidence impossible. Chaque pays a son JD. Ainsi, si nous vivions comme :
Les Qataris, nous devrions disposer de 8.9 planètes (JD le 11 février). Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont très élevées au Qatar, on ne peut y vivre sans climatisation, il n’y a aucune agriculture de subsistance, tout est importé, la consommation est dispendieuse, beaucoup d’alimentation carnée et de gaspillage. L’EE y est donc très élevée.
Les Etasuniens, nous devrions disposer de 5 planètes (JD le 15 mars). Ceci est lié à l’intensité de leur empreinte carbone lié aux déplacements (voitures, avions), l’électricité est majoritairement liée au charbon, ce sont les premiers consommateurs de viande au monde, et 50 % de leur nourriture est gaspillée.
Les Mongols, nous devrions disposer de 4.6 planètes (JD le 19 mars). Les habitants de ce pays ne se chauffent qu’au charbon, leur régime alimentaire est extrêmement carné (yacks, moutons), leur viande est produite dans l’immensité des steppes, peu de forêts.
Les Suédois, 3.9 planètes n’y suffiraient pas (JD le 3 avril). En effet, l’EE y est élevée du fait des centrales thermiques, malgré la part toujours croissante de leurs énergies renouvelables dans la production électrique, ainsi que du fait des déplacements nombreux en Suède, et enfin de la déforestation intense dans ce pays.
Les Français, nous aurions besoin de 2.7 planètes (JD le 14 mai). L’EE en France est liée principalement aux émissions de GES, donc aux transports, premier poste émetteur. On mange trop de viande, et la France est l’une des championnes de l’artificialisation des terres.
Les Equatoriens, nous vivrions dans presque les limites d’une planète (JD le 14 décembre). En effet, en Equateur, la politique énergétique est basée sur les énergies renouvelables, le régime alimentaire y est peu carné, certains pesticides ont été bannis, la déforestation est maîtrisée. C’est un exemple : ce pays n’est pas sous-développé, la malnutrition n’existe pas.
La Réunion ? Pas de données. Mais avec plus de 70 % d’énergie fossile dans notre production électrique, avec 65 % d’énergie fossile dans notre consommation énergétique globale (place des transports), avec la part prépondérante d’une agriculture industrielle (et non nourricière) à base de pesticides et d’engrais importés, je doute que nous soyons bien placés.
Que faire ? Trois axes : les énergies fossiles, la réduction des GES, le changement de modèle de production agro-alimentaire. Réduire de 50 % notre production d’énergie fossile repousserait le JD de 93 j ; réduire de 50 % notre consommation carnée repousserait le JD de 15 j ; réduire de 50 % notre gaspillage alimentaire repousserait de 10 j le JD. On pourrait repousser le JD, si ces trois propositions étaient effectuées, - mais j’en doute, quelle compagnie transnationale, vous savez, celles qui gouvernent le monde (et non les gouvernements des États ou l’ONU), accepterait de laisser 80 % des énergies fossiles en terre, pour diminuer notre EE et ne pas dépasser 1.5 °C de réchauffement climatique ? - si ces trois propositions étaient acceptées, disais-je, on pourrait repousser le JD au 24 novembre. Et nous ne consommerions que 1.2 planètes. Un petit effort et nous serions enfin dans un développement tel que notre planète se régénèrerait à mesure que nous la prélèverions.
Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID
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