Le maloya dans le théâtre

3 octobre 2009

Le maloya est né dans l’esclavage à La Réunion. Constatons que même cette oppression extrême n’a pas empêché la naissance d’un embryon d’identité réunionnaise forgé dans le creuset des mélanges raciaux (le « melting-pot » réunionnais).

Le maloya a survécu à la période coloniale où tout a été fait pour que nous ayons honte de cet héritage au profit de modèles imposés (nos ancêtres les Gaulois, le twist, le charleston, le rock, le jerk, le tango, etc.).
La naissance et la survie du maloya, qu’on exhume aujourd’hui pour nos touristes (Sud-Africains et autres), nous prouvent qu’il est quelque chose qu’on appelle « la volonté populaire » que l’on ne peut pas assassiner. Même dans ses expressions les plus « folkloriques » sinon politiques...
Ainsi, le 4 août 1976, j’écrivais ce texte pour mon livre "L’Esclave", pièce de théâtre en cinq actes. Tout le monde comprendra ma joie d’apprendre que le maloya est devenu « patrimoine mondial de l’humanité ». Si je savais que, 33 ans après, l’UNESCO allait couronner notre travail d’acharnement pour faire connaître notre histoire !
Un an après "L’Esclave", nous écrivons une autre pièce de théâtre "Le Père Lafosse", avec dans le rôle du curé un excellent comédien en la personne de celui de Saint-Louis, le Père Christian Fontaine. Nous avons par la suite sorti un disque 45-tours, avec les trois maloyas inclus dans la pièce de théâtre. Nous sommes, après Firmin VIRY, le deuxième groupe à éditer un disque.
VIVE NOTRE MALOYA ! VIVRE NOTRE MALOYA !

Marc Kichenapanaïdou

Spécial 50 ans du PCR

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