
Poinn dévlopman konsékan pou nou péi l’outre-mèr .
18 juillet, parMézami, mi koné pa zot, koman zot i réazi ané apré ané kan in nouvèl ané i ranplass l’ansyène. Mi koné pa si zot lé sansoussi kan in n’ané i fini (…)
5 avril, par
Depuis plusieurs années, une expression revient régulièrement dans le débat public français pour discréditer les discussions relatives aux discriminations : celle de « racisme anti-blanc ». Elle est principalement relayée par l’extrême droite, ses partisans et certains médias, souvent enclins à attiser les tensions sociales afin d’étouffer toute remise en question du racisme institutionnel touchant les minorités visibles, en particulier celles issues de l’immigration.
En réalité, le « racisme anti-blanc » n’est ni un phénomène systémique ni une réalité sociologique avérée, mais une construction idéologique visant à délégitimer les luttes contre les discriminations raciales structurelles en instaurant une fausse équivalence. Les définitions fondamentales du racisme, l’analyse des rapports de pouvoir historiques et contemporains en démontrent l’inconsistance.
Le racisme ne se résume pas à des préjugés ou à des hostilités individuelles. Il s’agit d’un système d’oppression historique, économique et politique, fondé sur une hiérarchisation raciale. En France, comme dans la plupart des sociétés occidentales, ce système s’est construit à travers la colonisation, l’esclavage et la domination blanche. L’esclavage et la traite négrière ont été organisés par les puissances européennes au profit d’une élite blanche. La colonisation, quant à elle, a instauré une prétendue supériorité raciale blanche, justifiant l’exploitation des peuples non-européens. Les structures étatiques, économiques et culturelles françaises demeurent durablement marquées par cette histoire.
Il existe aujourd’hui en France un racisme systémique évident. Les discriminations à l’embauche sont manifestes et largement documentées dans de nombreuses études scientifiques et institutionnelles. Selon le Bureau International du travail, à compétences égales, un candidat « blanc » a 40% de chances supplémentaires d’être convoqué à un entretien par rapport à un candidat perçu comme « arabe » ou « noir ». Le contrôle au faciès est également une réalité : les jeunes hommes perçus comme « non-blancs » ont jusqu’à 20 fois plus de risques d’être contrôlés. Enfin, les violences policières ciblent disproportionnellement les minorités.
Dans ce contexte, évoquer un prétendu « racisme anti-blanc » revient à nier délibérément ces discriminations structurelles. Des propos hostiles envers des personnes blanches, aussi condamnables soient-ils, ne s’inscrivent pas dans un système de domination raciale inversé. Les statistiques judiciaires montrent clairement que les victimes de discours de haine sont quasi exclusivement des personnes non blanches. Il est une raison à cela : les cibles des actes racistes se trouvent généralement en position d’infériorité au sein d’une société. Or, en France, les Blancs constituent le groupe dominant et occupent un espace social privilégié.
Le concept de « racisme anti-blanc » émerge essentiellement dans les discours de ceux qui refusent d’admettre l’existence du privilège blanc. En effet, en France, un individu blanc ne sera jamais discriminé dans l’accès à l’emploi, au logement, à la justice ou aux espaces publics en raison de sa couleur de peau. Cette notion sert à dissimuler le passé colonial et son héritage, ainsi que le racisme institutionnalisé dans la société.
La notion de « privilège blanc » n’a aucun caractère stigmatisant. Elle reflète simplement une réalité historique : les Blancs bénéficient d’avantages dont les personnes non blanches sont privées. De la même manière, il existe un « privilège masculin », qui traduit une discrimination systémique – la plus ancienne au monde – à l’encontre des femmes. Il ne viendrait à l’idée de personne de prétendre qu’il existe une discrimination généralisée contre les hommes. Dans un monde structuré par le patriarcat, ce serait une aberration historique, politique et sociologique.
La rhétorique du « racisme anti-blanc » est dangereuse, car elle sert à faire diversion et à perpétuer les inégalités structurelles. Elle alimente les divisions, le ressentiment et la haine dans l’objectif de semer la peur, terreau sur lequel prospère l’extrême droite, qui agite les fantasmes d’une guerre ethnique ou du « grand remplacement ». En définitive, le « racisme anti-blanc » est une supercherie politique et médiatique sans fondement, destinée à délégitimer les voix qui dénoncent les véritables discriminations.
Salim Lamrani
Docteur ès Études ibériques et latino-américaines de Sorbonne Université, Salim Lamrani est Professeur en histoire de l’Amérique latine à l’Université de La Réunion et spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule Au nom de Cuba : https://www.editions-harmattan.fr/livre-
au_nom_de_cuba_regard_sur_carlos_manuel_de_cespedes_jose_marti_salim_lamrani-
9782140294099-77782.html
Mézami, mi koné pa zot, koman zot i réazi ané apré ané kan in nouvèl ané i ranplass l’ansyène. Mi koné pa si zot lé sansoussi kan in n’ané i fini (…)
C’est une avancée majeure aujourd’hui pour les Dionysien·ne·s touchés de plein fouet par le cyclone Garance : l’État vient d’ajouter (…)
Macron et son gouvernement cherchent à économiser 43,8 milliards pour soi-disant enrayer l’endettement de l’État.
Mézami zot i koné piman ? Sa lé for mé manz ali la pa toute. Wa gingn in bon poikman d’boush mé sa i arète pa la. Pars aprésa néna ankor lé fré (…)
Le projet de parc éolien en mer au large de La Réunion a été évoqué à plusieurs reprises ces dernières années. Des études et étapes ont déjà été (…)
L’armée française a officiellement restitué le 17 juillet ses deux dernières installations militaires au Sénégal, mettant fin à sa présence (…)
Quelques jours avant la tenue du CIOM à Paris, à Saint-Benoît, une centaine d’acteurs politiques (PS-EELV-PCR-Banian-Ansanm-Place Publique), (…)
Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à Paris, a décidé de retirer trois biens situés à Madagascar, en Égypte et en Libye de la Liste (…)
La réunion du Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) organisée le 10 juillet par le gouvernement à Paris, sans la présence des élus locaux, (…)
Le Comité de suivi des retraites a indiqué dans son avis que "le niveau de vie des retraités est élevé en comparaison européenne et [que] (…)
Madanm Biganbé l’apo fé kui manzé ; misié Biganbé l’apo as manzé-koson. An-minm-tan, tou lé dé i diskit ansanm : « Marsel1 ! Zot i sa fer l’ (…)
Mézami souvan dé foi, pou sète istoir d’maryaz, lantouraz famiye i fé lanmanshman é si lo zanfan , karaktèr lé fèb,ala ké li lé anbarké dann in (…)