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18 septembre 2019, par
Lors de sa récente visite d’une semaine, du 4 au 10 septembre, en Afrique australe et dans l’Océan Indien ‒ Mozambique, Madagascar et l’Ile Maurice ‒ le pape François ne nous a pas offert un discours sur Dieu en tant que source de consolation, un discours déconnecté de la vie des peuples de notre région indianocéanique. Il a parlé plutôt des grandes questions qui nous préoccupent tous et qui concernent l’avenir de notre région en se mettant à l’écoute des pauvres, des exclus et des affamés lorsqu’ils se mettent à parler. Il nous a ensuite exhorté à relever les défis de la réconciliation et de la paix, d’un développement juste, inclusif, et écologiquement responsable, de l’accueil et de la protection des migrants, tout en s’élevant avec force contre la corruption, la spéculation et la déforestation excessive.
Au Mozambique, dans un pays qui a connu une guerre civile de dix sept ans (1977-1992) et qui a fait près d’un million de morts, le pape François s’est félicité du nouvel accord de paix signé le 6 août dernier entre le président mozambicain Felipe Nyusi et le chef de la Renamo, Ossufo Momade, en saluant le « courage de la paix » des Mozambicains, le courage de se reconnaître les uns les autres comme « fils d’une même terre ». Un jalon que nous saluons et espérons décisif, a-t-il dit, et qui permet d’entrevoir un avenir redessiné de paix et de réconciliation pour le Mozambique. La paix ‒ « le meilleur chemin pour affronter les difficultés et les défis que vous avez en tant que Nation » ‒ nous « invite également à prendre soin de notre Maison commune. La protection de la terre est aussi la protection de la vie… ». Et dans la foulée, d’inviter la jeunesse et les forces vives de l’Eglise d’accompagner ce chemin de paix et de développement (Cf. Xavier Le Normand, RFI, 05/09//2019).
A Madagascar, pays de grande pauvreté et d’instabilité politique, mais d’une biodiversité exceptionnelle à couper le souffle, menacée néanmoins par de nombreuses pressions d’origine humaine, le pape François a plaidé pour un développement juste, inclusif, et écologiquement responsable qui implique tous les acteurs de la société civile. Tout en soulignant la nécessité d’assurer une meilleure répartition des revenus et la promotion intégrale de tous les citoyens, il a demandé aux autorités malgaches « de lutter avec force et détermination contre toutes les formes endémiques de corruption et de spéculation » qui gangrènent le pays et qui risquent d’augmenter « la disparité sociale » et « les situations de grande précarité et d’exclusion ». Enfin, l’auteur d’une lettre encyclique entièrement consacrée à la question environnementale, Laudato Si (mai 2015), ne pouvait que pousser un cri d’alarme devant les dégâts causés à notre sœur la Terre par la « déforestation excessive au profit de quelques-uns », aux « feux de forêt, au braconnage, à la coupe effrénée de bois précieux ». La dégradation de « votre belle île, riche d’une biodiversité végétale et animale », a-t-il déclaré, « compromet l’avenir du pays et de notre Maison commune ». D’où, ajoute-il, la nécessité « de créer des emplois et des activités génératrices de revenus qui respectent l’environnement et aident les personnes à sortir de la pauvreté » (Cf. Cécile Chambraud, Le Monde, 07/09/2019).
C’est à l’Île Maurice, terre d’immigration et de démocratie stable que le pape François a terminé sa visite d’une semaine dans notre région. Dans cette île multiculturelle et multiconfessionnelle dotée d’une économie plus développée que celle de ses voisins africains, le pape François a encouragé les Mauriciens et les Mauriciennes à l’hospitalité : « Je vous encourage, dans la fidélité à vos racines, à relever le défi de l’accueil et de la protection des migrants ». Si votre pays, a-t-il dit, a fait la preuve « qu’il est possible de parvenir à une paix stable » sur le socle d’un « pacte culturel qui fait émerger une diversité réconciliée », elle ne doit pas « succomber à la tentation d’un modèle économique idolâtre » qui préfère « l’avantage immédiat au détriment de la protection des plus pauvres, de l’environnement et de ses ressources », a-t-il complété. In fine, il a appelé les autorités mauriciennes à prendre soin des jeunes qui souffrent le plus, qui ressentent le plus le chômage et qui ont un avenir incertain en promouvant « une économie axée sur les personnes et qui soit en mesure de favoriser une meilleure répartition des revenus, la création d’emplois et la promotion des plus pauvres » (Cf. Cécile Chambraud, Le Monde, 09/09/2019 ; Cath-info.ch, 11/09/2019).
Durant son séjour d’une semaine parmi nous, le pape François a donc recherché les chemins toujours nouveaux de proximité avec les peuples de notre région, à savoir décrypter et affronter les situations qui oppriment des milliers et des milliers de personnes et obstruent un développement juste pour tous et écologiquement responsable. En déclarant qu’« il ne peut pas y avoir de véritable approche écologique ni un travail concret de sauvegarde de l’environnement sans l’intégration d’une justice sociale, qui accorde le droit à la destination commune des biens de la terre aux générations actuelles, mais également futures », le pape François reprend l’un des grands thèmes de son pontificat et qu’il développe dans sa lettre encyclique sur l’écologie intégrale, Laudato Si (LS).
Pour le pape François, il y a donc entre les pauvres et la fragilité de la planète une relation intime. « Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature » (LS 139). En conclusion, si nous voulons répondre en profondeur à la crise écologique, on ne peut pas s’arrêter aux symptômes mais descendre jusqu’à ses racines. « Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine » (LS 101). Et le pape François d’établir le lien entre « les racines les plus profondes des dérèglements actuels » (LS 110) avec le paradigme qui sous-tend le système économique dominant, fondé sur la maximalisation du gain et le mensonge de la disponibilité infinie des biens de la planète (LS, 109,106) et le consumérisme (LS 144). Bref, de mettre en cause le « modèle actuel du développement et sa culture du déchet » (LS 43), tout en soulignant le caractère non-soutenable de notre mode de vie, des modes de production et des habitudes de consommation qui se sont installés dans le monde industrialisé.
Pour pouvoir être relevé, le défi des changements climatiques et de la protection de l’environnement doit, de ce fait, être placé dans le contexte de la durabilité et d’un monde juste. Comme « il est certain que l’actuel système mondial est insoutenable de divers points de vue » (LS 61), la clameur de la terre et celle des pauvres exigent, déclare le pape François, « une autre direction » (LS 53) « Ce qui arrive en ce moment nous met devant l’urgence d’avancer dans une révolution culturelle » (LS 114). D’où son appel à une conversion écologique. Car pour lui tout n’est pas perdu. Cette conversion doit commencer par nous-mêmes, par un réexamen de notre place dans la nature.
L’être humain doit faire preuve d’humilité. Il doit abandonner toute attitude de domination sur la nature. Car la nature n’est pas un « simple cadre de notre vie : nous sommes inclus en elle, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle » (LS 139). Cette relation d’interdépendance profonde doit nous pousser « à un respect sacré, tendre en humble ». En bon disciple de François d’Assise, le pape parle de « fraternité universelle ». Et d’ajouter : « Si nous nous sentons intimement liés à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément » (LS XI).
Si cette conversion individuelle est nécessaire, une conversion communautaire l’est tout autant. L’union des forces et l’unité de réalisation sont nécessaires. « La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable » passe aussi « par une conversion communautaire. Sur le plan structurel, la conversion écologique implique de se défaire d’une économie de marché axée sur le profit et d’une vision consumériste de l’être humain. « La culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d’apparaître par rapport à la pollution, à la dégradation de l’environnement et à l’épuisement des réserves naturelles... Elle devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constitueraient une résistance face à l’avancée du paradigme technocratique » (LS 114).
Pour le pape François, la culture écologique est au cœur du projet d’émancipation humaine.
Reynolds MICHEL
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