Le psychanalyste Carl Gustav Jung nous pousserait dans nos retranchements perceptifs

24 décembre 2024, par Frédéric Paulus

En renouant avec la sensibilité de Carl Gustav Jung, pour lui, la perception du premier parent pour un bébé, la mère, ne peut être que partielle : auditive, olfactive, kinesthésique in utero…
Un grand changement s’opère lorsque le bébé, à la naissance, ouvre ses yeux.
L’ensemble des perceptions séparées vont se rassembler sur la personne de sa mère, ultérieurement sur celle du père en supposant une famille « classique »… Ultérieurement ! Rassurons les pères ou les conjoints du même sexe !

Sa mère pourrait être le premier archétype de « soi-même — autre » que serait la « mère-archétype ».
Et l’on peut imaginer qu’une confiance peut s’établir entre cette image et tout le réconfort qu’elle peut générer.
Et à contrario comme toute l’inquiétude que cette présence peut générer tout aussi bien ! !
Formulée ainsi on réalise toute la culpabilité que pourrait susciter une telle hypothèse !?
Il est possible que chercheurs et cliniciens choisissent de passer sous silence cette réalité ? Inconsciemment !
L’acuité de cette réalité sensible du bébé serait apparue en un temps où la conscience ne pensait pas encore mais percevait.

Selon Jung la pensée (Gedanke) était objet de perception intérieure, non véritablement pensée, mais ressentie (Gedacht) comme apparition, et pour ainsi dire vue ou entendue », p. 152, extrait de Psychologie de l’inconscient, in C.G. Jung, La réalité de l’âme, Livre de poche, (1998).

Notre approche dispersée de l’étude de la sensibilité du bébé générant une vision disjointe du fait de toutes les sous-spécialités physiologiques qui peuvent en rendre compte fait que cette réalité sensible n’est pas perçue, où inconsciemment occultée.

Frédéric Paulus
CEVOI — CEVE


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