
Louis Georget BOYER : la voix créole de la peinture s’est tuée
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5 février 2022, par
Peut-on dire que par paresse, le chasseur-cueilleur s’est sédentarisé et est devenu agriculteur ? Plus tard, la domestication du bœuf de labour, du cheval, etc. permit à l’animal marcheur (l’homme) de réduire ses efforts physiques. Enfin, le cheval vapeur et les véhicules automobiles ont définitivement libéré Homo sapiens de quasiment tout effort physique. C’est même assis que beaucoup d’entre nous travaillent, que nous nous déplaçons et même que nous nous distrayons (télé). Malgré les injonctions des adultes, les enfants bougent encore un peu. Mais pour combien de temps ?
J’ai le souvenir que, dans les années 60, lors de mon premier boulot parisien, je ne supportais pas de rester assis plus d’une heure ou deux et je trouvais mille prétextes pour me lever de mon siège, y compris pour aller boire un café au bar le plus proche. Ce qui me sauve aujourd’hui d’une vieillesse impotente, c’est la marche à pied. Mais je pense que, comme la moitié au moins de l’humanité, je serais en bien meilleure forme si j’avais marché plus souvent. Mangez, bougez nous dit le Ministre.
Mais qui comprend ? Et pourquoi ? Ce qu’il faut sans-doute savoir, mais ce que personne ne nous dit, c’est que nous fûmes, à nos tous débuts, un animal marcheur. Et ce comportement des premiers représentants de la future espèce humaine a duré longtemps. Il ne s’agit pas de deux mille ans ni vingt mille ni même deux cent mille ans mais, au bas mot un ou deux millions d’années et probablement beaucoup plus. C’est en définitive cette très longue durée qui a façonné de manière quasi irréversible et définitive, notre système digestif, notre métabolisme.
Ce n’est donc pas en quelques jours, ni même en quelques siècles que, malgré tous nos efforts, nous pourrons rectifier ce que la Nature a mis si longtemps à construire. Pour modifier aujourd’hui notre machine biologique, il faudrait probablement adopter un nouveau mode de vie, sans trop en changer, pendant plusieurs centaines de milliers d’années ou procéder à une opération chirurgicale qui, outre qu’elle n’affecterait pas la descendance, serait très complexe et très risquée. Nous n’avons donc pas trop le choix.
En conclusion, je dirais qu’aujourd’hui, pour être en bonne santé, il faudrait se rapprocher le plus possible du comportement plus que millénaire de nos très lointains ancêtre. Bouger, bien-sûr. Mais cela ne suffit pas. Si, à côté des marches forcées que vous vous astreigniez à faire, votre alimentation est trop riche, trop éloignée de celle du chasseur-cueilleur (beaucoup de fruits et de légumes sauvages, de saison et un peu de gibier), vous avez peu de chance de péter la forme. Il ne faut tout de même pas oublier qu’il y a à peine plus de 400 ans, 90 % de la population mondiale mangeaient peu ou pas du tout de viande. Souvenons-nous de la célèbre « poule au pot » dominicale préconisée par le bon roi Henri IV.
Des tentatives existent. On appelle cela le régime paléo. Ce n’est sans-doute pas parfait. Mais l’important, c’est de bien comprendre ce processus et ne pas mettre du supercarburant dans un moteur diesel. On vient en effet de découvrir que des aliments trop raffinés et trop riches, nuisaient à notre santé. Notre moteur digestif a besoin bien-sûr de nutriments mais également de volume, les fameuses fibres préconisées depuis peu par le corps médical.
Alors, au lieu de se compliquer la vie et de compléter une alimentation malsaine par l’ingestion de fibres, choisissez plutôt, comme nos ancêtres, des aliments équilibrés en fibres. L’un des derniers rapports de la FAO nous expliquent que, de surcroît, ces aliments racines ont un meilleur rendement à l’hectare que nos nocives céréales. En région tropicale tout au moins, nous aurions donc tout intérêt à cultiver et à consommer manioc, ignames, patates douces et songes ou taro, plutôt que blé, riz et maïs.
Végétaux alimentaires | Tonnes/ha | Calories pour 100 g |
Blé | 1,2 | 344 |
Riz | 2,0 | 352 |
Maïs | 2,1 | 363 |
Colocasia | 5,8 | 113 |
Patates douces | 6,5 | 114 |
Ignames | 8,0 | 104 |
Manioc | 9,1 | 153 |
SOURCE : Rapport de la FAO de mesdames J. REDHEAD et M. BOELEN.
Il s’agit là de l’une des étapes susceptible de nous ramener sur le bon chemin, celui que notre regretté Pierre Rabhi appelait : « La sobriété heureuse ». Mais il s’agit également de nourrir bientôt plus de 10 milliards de Terriens !
François-Michel Maugis
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