Le retour des dirigeables pour sauver la planète

28 août 2015

Il y a une quinzaine d’années je proposais dans un courrier des lecteurs d’utiliser des dirigeables pour transporter des produits agricoles non périssables depuis La Réunion vers les marché européens, pour inciter les agriculteurs réunionnais à la diversification des cultures et à se libérer progressivement de la monoculture de la canne à sucre devenue non rentable dans la compétition internationale. Mon idée est restée lettre morte, car si on recommence à voir des dirigeables dans le ciel c’est le plus souvent pour voir des affiches publicitaires, mais pas encore pour transporter des marchandises ou des hommes. Cependant, avec la nécessité de stopper d’urgence le réchauffement climatique qui est en train de s’emballer d’une part avec la fonte de plus en plus rapide des grands glaciers polaires et continentaux et d’autre part avec le réchauffement de plus en plus important du permafrost, l’utilisation de ce type de transport pourrait trouver une nouvelle jeunesse et même apporter une contribution non négligeable dans le sauvetage de la planète menacée à brève échéance de mourir de chaleur en été et de froid en hiver.

En effet, les dirigeables qui ont eu leurs heures de gloire au début du Vingtième siècle, ont été supplantés par les avions après l’incendie brutal du Hindenburg en 1929. Mais avec les progrès techniques qui permettent d’alléger considérablement leur poids et de les gonfler avec des gaz non inflammables tels que l’hélium, ils devraient avoir désormais un boulevard devant eux si les multinationales qui dominent le secteur des transports aériens et maritimes prenaient réellement au sérieux, la nécessité lutter efficacement contre le réchauffement climatique et essayaient de trouver d’autres moyens que les bateaux et les avions pour transporter les personnes et les marchandises.

Certes, l’arrivée des dirigeables ne va pas de supprimer brutalement l’utilisation des avions et des navires, mais ils pourraient prendre une place beaucoup plus importante dans les transports nationaux et internationaux. Car même si leur vitesse reste relativement faible par rapport à celle des avions ou des trains, ils peuvent voler à plus de 100 km/h et concurrencer sérieusement les camions et les bateaux non seulement sur le plan de la vitesse mais également sur le plan de la consommation d’énergie.

À l’époque du Hindenburg, on ne connaissait pas encore les cellules photovoltaïques qui permettent de produire de l’énergie électrique à partir de la chaleur du soleil, ni les éoliennes, ni l’usage des batteries extrêmement performantes (telles que celles qui équipent les voitures Tesla) qui permettent de stoker une grande quantité d’énergie électrique pour l’utiliser ultérieurement. Mais de nos jours ces moyens de produire de l’électricité sont utilisés partout et pourraient être installés facilement sur des dirigeables.

En utilisant des matériaux plus légers et plus résistants pour la construction de dirigeables, et en les recouvrant de cellules photovoltaïques, et en les équipants des nouveaux moyens de produire de l’énergie électrique, tels que les éoliennes ou les dispositifs de productions d’énergie électrique quasi autonomes que j’ai fait breveter récemment, on pourrait disposer d’aéronefs quasi autonomes, capables de relier tous les points du monde d’une seule traite, mais également capables de transporter un très grand nombre de passagers ou un volume très important de marchandises dans des conditions de sécurité maximales, en tout cas beaucoup plus sûres que celles offertes par les autres moyens de transport.

En outre, comme les dirigeables n’ont pas forcément besoin d’aéroport pour embarquer des passagers ou pour prendre des marchandises, on n’aurait pas forcément besoin de réaliser de nouvelles infrastructures pour pouvoir les mettre en circulation. On peut envisager que les passagers et les marchandises soient embarquées grâce à des silos d’embarquement hélitreuillés qui pourraient être utilisés n’importe où. Ce qui permettrait de prendre des passagers dans pratiquement toutes les villes, ou d’aller chercher les marchandises directement dans les usines, ou éventuellement dans les champs pour ce qui concerne les produits agricoles.

Alors, si on veut vraiment lutter contre le réchauffement climatique, il faudrait peut-être envisager sérieusement un vrai retour des dirigeables équipés des moyens et du confort que permet la technologie du 21 eme siècle. A quand les nouvelles croisières en dirigeables ? Quand je vois l’engouement que l’on a pour les croisières maritimes je suis sûr que la clientèle ne manquera pas pour ce nouveau genre de croisière.

Joseph Luçay Maillot


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Messages

  • Ceux qui sont intéressés par le dispositif de production d’énergie électrique quasi autonome que je propose d’utiliser pour produire une bonne partie de l’énergie nécessaire aux nouveaux dirigeables , mais peut être aussi par les autres inventions que j’ai fait breveter en France peuvent en prendre connaissance en allant sur la Base de données des brevets de l’INPI et en tapant mon nom : Maillot Joseph Luçay .
    Je signale en passant que j’ai besoin trouver des partenaires industriels pour développer et commercialiser mes inventions et que celles si risquent de rester enfermées dans les tiroirs de l’INPI jusqu’à l’expiration du délai de protection, c’est à dire une vingtaine d’années ,si je n’ai pas les moyens de les développer , et j’aurai dépensé mon argent et ma capacité inventive en vain si personne ne veut m’aider à réaliser les prototypes et à les commercialiser .
    Le problème des inventeurs individuels en France , c’est qu’ils doivent souvent être riches et polyvalents pour concrétiser leurs idées. Mais malheureusement l’inventeur n’a pas forcément les moyens et la formation requis pour vendre ses idées ou pour les réaliser lui même notamment lorsqu’elles touchent des domaines complexes et nécessitant de gros moyens comme le domaine de la production d’énergie . Et lorsque les inventions ne sont pas proposées par les bureaux d’études de grandes entreprises ou par des personnes ayant de gros moyens , elles dorment jusqu’à l’expiration du délai de protection. Et souvent après l’expiration de ce délai elles sont exploitées sans scrupules par ceux qui ont justement les moyens de les développer,mais qui attendent de pouvoir le faire gratuitement .
    Il faudrait peut être que l’Etat mais peut être aussi les collectivités locales qui ont en charge la promotion de idées nouvelles se rendent compte enfin qu’il faudrait créer une structure ou une institution publique qui aurait pour mission de faciliter la mise en relation de ceux qui inventent et de ceux qui réalisent les prototypes des inventions et enfin de ceux qui les commercialisent lorsqu’elles peuvent l’être .

    Actuellement les inventeurs peuvent obtenir une aide pour leurs inventions mais il faut qu’ils prouvent d’abord qu’elles fonctionnent bien , c’est à dire qu’ils supportent d’abord intégralement tous les frais nécessaires pour les faire breveter , mais également pour trouver un industriel intéressé . Comme cette étape n’est pas à la portée de tout le monde , il me semble nécessaire de créer un service public qui pourrait apporter son concours aux inventeurs qui en aurait besoin pour la franchir, quitte à verser pour le service obtenu une petite contribution si nécessaire .


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